Le Coup de Cœur de la semaine
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Le Top de la semaine
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Le Flop de la semaine
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Bienvenue sur ce nouveau numéro des Review Express VO. Comme d’habitude nous vous proposons un retour façon express sur les différentes sorties Vertigo, Beyond et New 52 . Cette semaine fut marquée par le dernier numéro de la mini-série 100 Bullets : Brother Lono, le retour de The Wake, les débuts de « First Contact » via les séries Batman/Superman et Worlds’ Finest (vous trouverez dans un autre article une review complète), la suite également pour « Gothtopia » à travers les pages de Catwoman ainsi que la suite de Forever Evil via Forever Evil : A.R.G.U.S. et Blight avec Justice League Dark. À noter aussi la sortie du one-shot Superman : Lois Lane #1 dont vous retrouverez également une critique complète.
Bonne lecture, et n’hésitez pas à réagir !
VERTIGO
100 BULLETS : BROTHER LONO #8, dernier numéro
Brother Lono aura soufflé le chaud et le froid à travers ces 8 numéros. Parfois captivant, le titre aura, tout de même, eu du mal à me convaincre sur la durée et hélas, ce dernier épisode ne déroge pas à la règle et l’histoire demeure sans surprises. On pouvait même quasiment deviner comment tout allait finir dès le premier numéro. Cependant, Azzarello et Risso étant ce qu’ils sont, tout n’est pas à jeter ici bien au contraire et là où ces deux là sont forts, c’est pour poser une ambiance et un rythme lourd et pesant à un récit. Le premier grâce à ses dialogues sans failles et le second avec son style toujours si caractéristique et son découpage quasi-cinématographique. C’est simple, on pourrait presque sentir l’odeur du sang et de la mort en parcourant ces pages. Pour être honnête, je ne sais pas quoi penser réellement de cette oeuvre. Peut-être même que tout passera beaucoup mieux en édition collectée mais en l’état, je regrette quand même que le fond n’arrive jamais à la cheville de la forme. Malgré tout ça, c’était quand même assez fun de retrouver l’un des meilleurs personnage de 100 Bullets même si je garde au final cette désagréable sensation de ‘tout ça pour ça’.
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DEAD BOY DETECTIVE #3
Charles et Edwin, les deux compères fantômes touchants sont de retour. Ce mois-ci, ils cherchent toujours à protéger Crystal mais tout en enquêtant sur leur propre mort et surtout en fuyant les ordures qui les ont tués. On en apprend bien plus sur leur histoire et cette dimension de démons et autres échanges donne un souffle d’enfer à la série. J’ai juste super hâte de lire la suite, voir comment tout ça va se dégoupiller, connaître enfin le fin mot de cette histoire de St. Hilarions, tout en espérant qu’il n’arrivera rien à Crystal, car mine de rien elle est attachante. Il y a une espèce de flottaison ambiante quand on lit ce titre. On se laisse porter par le récit de Toby Litt et Mark Buckingham. Les planches sont totalement adaptées à l’histoire avec des tons assez froids et pastels, tout en traduisant une sorte de sombre magie dans les traits. J’aime beaucoup. On reste toujours dans la lignée de ce que Neil Gaiman avait établi dans Sandman et cette fidélité est appréciable.
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THE WAKE #6
BEYOND
INJUSTICE : YEAR TWO #4
On le savait. Avec Hal Jordan sur Terre en tant que Green Lantern et vu les changements récents qui s’y sont opérés depuis la mort de Lois Lane, il était évident qu’un certain groupe ne pouvait pas ne pas s’en mêler. Ce sont même plusieurs Corps qui s’intéressent maintenant à la planète bleue. Sinestro semble être tout désigné comme allié pour le nouvel autoproclamé empereur Superman même si celui-ci doit toujours le voir comme un ennemi. Mais le Sinestro Corps n’est pas le seul et le Green Lantern Corps ne va pas rester les bras croisés. Pendant ce temps, Green Lantern et Flash prennent en otage le Congrès Américain et signent la première véritable ingérence politique de la part des super-héros. Batman de son côté ne peut plus vraiment faire grand-chose pour le moment mais ses alliés ne sont pas n’importe qui et ce numéro offre une très belle surprise aux fans d’une certaine rousse avide d’informations. Les complots et les plans se mettent en place dans chaque camp et les prochains chapitres risquent bel et bien d’être sanglants. Cela pose évidemment de nombreuses questions quant à la limite à ne pas franchir pour un héros entre aider et interférer, entre altruisme et intérêt, entre bienfaisance et hors la loi. Bruno Redondo reste fidèle à Injustice ce qui n’est pas pour le me déplaire puisque ses traits sont propres, précis et illustrent parfaitement le récit !
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JUSTICE LEAGUE BEYOND 2.0 #14
Tout l’univers Beyond 2.0 – ou presque – est sous l’emprise d’un Brainiac surpuissant. La Justice League, ou du moins ce qu’il en reste, s’est réfugiée sur Paradise Island et met au point un plan qui devrait, enfin, affaiblir l’alien le plus intelligent de la galaxie. Un plan plutôt bien pensé de la part de Christos Gage car il fait intervenir (et met en valeur) d’autres membres de la Ligue que Kal-El. Pourtant, au vu de la situation qui traînait sur les derniers numéros, on a l’impression que tout se résout un peu trop facilement, et moi qui m’attendait à un climax d’envergure, j’ai l’impression que Gage veut retourner bien gentiment au statu quo. Dommage… Aux dessins, Iban Coello est toujours aussi doué ; ses dessins sont pétillants, ses personnages bien travaillés, et l’action est toujours bien lisible. Non, vraiment, d’un point de vue visuel, il n’y a pas à se plaindre ; cette fois c’est plus au niveau de l’histoire qu’on peut rester sur sa faim.
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NEW 52
ALL-STAR WESTERN #28
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Une chose est sûre, All-Star Western est un livre comme aucun autre actuellement. Suite des aventures de Jonah Hex dans le présent, enfin le futur pour lui, qu’il n’est pas prêt d’oublier tant rien ne lui aura été épargné pendant son petit périple. Alors qu’on pouvait voir cet arc comme étant juste une histoire complètement décomplexée, Gray et Palmiotti font en plus preuve d’audace et ça fait toute la différence. Les auteurs amènent, en effet, le héros vers une sorte de processus de renaissance et osent tout avec en plus une vraie maîtrise du rythme dans la narration. Certes, le retour d’un certain personnage se fait de façon un peu abrupte mais les événements s’enchaînent tellement à 100 à l’heure dans la série que finalement ça passe très bien. Côté dessins, on retrouve cette fois Staz Johnson et Fabrizio Fiorentino. Les deux artistes apportent des styles qui, non seulement, se marient bien ensemble mais en plus sont dans la continuité du travail que Moritat réalise habituellement. Le seul reproche que je pourrais faire est que la transition entre les deux se fait au milieu d’une seule scène d’action, ce qui est un peu gênant si on a le souci du détail. Finalement Gray et Palmiotti sont encore une fois fidèles à eux-mêmes sur ce numéro et livrent une des meilleure preuve d’amour possible envers un personnage en refusant simplement de se reposer sur leurs lauriers et en continuant à aller de l’avant sans regarder dans le rétroviseur. All-Star Western, c’est du tout bon !
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AQUAMAN #28
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Avec Aquaman #28 c’est une petite bouffée d’air frais que nous offre Jeff Parker. La suite de la trame précédente n’occupe que le début du numéro pour vite passer à une autre partie de l’histoire, plus frivole cette fois. En effet, c’est le moment pour les anciens élèves de l’école locale de se retrouver lors d’une fête typiquement américaine, « school reunion ». C’est l’occasion pour l’auteur de nous révéler d’autres facettes des personnages d’Arthur et Mera mais également de moments clé de la jeunesse du premier. Rien de vraiment nouveau au bataillon mais la légèreté du récit, même si la dose de drame est bien présente, permet une pause au milieu des complots et autres batailles épiques contre des monstres géants. L’épilogue est plus mystérieux et le titre du prochain numéro pose encore plus d’interrogations quant à la direction que peut prendre la suite de l’arc. D’ailleurs, seul le début et la fin du numéro sèment des graines de futurs développements alors que cette partie de l’histoire dans l’école est réellement là uniquement pour distraire gentiment. Qu’est-ce qu’on dit déjà ? C’est le calme avant la tempête ? Paul Pelletier est égal à lui-même à l’exception de quelques cases où je ne suis pas sûr que le visage d’Arthur arbore réellement l’expression qui était censée être la sienne ou un certain manque de détails. Aquaman #28 est un chapitre très agréable à lire, qui ne révolutionnera rien mais qui est le bienvenu.
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BATMAN : THE DARK KNIGHT #28
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Pour son avant-dernier numéro de la série avant qu’elle ne soit annulée, Gregg Hurwitz décide, de façon peut-être surprenante, de s’attaquer à Man-Bat, super-vilain qui a pourtant été très présent dans les pages du Bat-verse (notamment la série Detective Comics) récemment. Mais point de Kirk Langström ici, Hurwitz nous montre un “nouveau” Man-Bat et prend un malin plaisir à dépeindre ce personnage qui, s’il prend déjà une apparence monstrueuse lorsqu’il est transformé, se dévoile dans toute sa laideur lorsqu’il est sous forme humaine. On tient là un sale type, un vrai, un gros salaud de première classe. Batman mène l’enquête et trouvera bien vite l’identité de ce personnage (qui était hélas spoilée dans la preview officielle du numéro), mais comme dit précédemment, l’effort du numéro est dans la présentation de ce vilain, et Hurwitz nous sert quelque chose de bien écrit et prenant, à défaut d’être très original. Aux dessins, Ethan Van Sciver vient nous faire coucou et, bordayl, que c’est beau. Je veux dire, tout n’est pas parfait, et Batman a parfois une tête bizarre, et la colorisation n’est, à mon goût, pas parfaite. Mais son Man-Bat envoie du très très lourd, il est vraiment saisissant et rien que de le voir comme ça sur ces quelques pages ça donne envie de s’en faire un poster géant. Oh que oui.
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CATWOMAN #28, tie-in Gothtopia
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Gothtopia ou l’excuse pour Ann Nocenti de faire du n’importe quoi. Gothtopia c’est les mêmes personnages mais qui deviennent positifs, heureux, sans se poser de question. Hors quand la vérité refait surface, la noirceur reprend le dessus et ça fait mal. Pour Catwoman, on a droit à une Selina Kyle complètement schizophrène, paumée, un coup chat, un coup Cat-bird. C’est pénible et inintéressant. Je ne sais pas, c’est inutile de faire tout ça. Le mois dernier on a eu une jolie surprise mais là, c’est une douche froide. L’équipe qui s’occupe des planches ne m’enchante pas non plus. Du coup, la lecture n’est pas facilitée, c’est lourd à lire et pas super agréable à regarder. Bref, j’en ai marre un peu quand même.
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THE FLASH #28
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Flash en équipe avec Deadman, sur le papier j’étais déjà conquis mais dans les faits par contre c’est plus compliqué. Après une première partie convaincante le mois dernier, j’attendais beaucoup de la suite, le problème c’est qu’à aucun moment je ne suis parvenu à entrer complètement dans l’histoire. Buccellato livre un scénario beaucoup trop convenu et l’enquête de Barry Allen nous mène d’indices en indices jusqu’à ce que ça fasse finalement tilt dans la tête du héros et on aimerait quasiment que le récit commence là où il se termine. Au moins le prochain numéro s’annonce bien plus intéressant et on peut voir celui-là comme un chapitre plus faible au sein d’une bonne histoire, en tout cas c’est ce que j’espère. Malgré ça, il reste quand même deux ou trois moment sympa entre Flash et Deadman et surtout des dessins vraiment réussis, le style de Patrick Zircher convenant parfaitement à l’ambiance développée ici. Alors d’accord Flash #28 n’est pas complètement raté, seulement quand on gratte un peu la surface, si on oublie les super-héros et l’aspect fantastique, il ne reste pas grand chose de plus qu’un épisode de série policière du dimanche soir sur TF1 et ça c’est quand même regrettable.
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FOREVER EVIL : A.R.G.U.S. #5, Forever Evil
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On retrouve Steve Trevor dans ce numéro, à la recherche de Cheetah, accompagné de Killer Frost, suite à une vision de Madame Xanadu, qui va les conduire au cœur du Zoo de Central Park. La némésis de Wonder Woman les y attend de pied de ferme, armée du lasso de l’amazone. L’épisode se concentre sur cet affrontement, et l’on sent que la fin de la mini-série est proche,tout va assez vite et la lecture est très fluide. Toutefois, le héros manque cruellement de charisme et il ne parvient pas à porter le comic-book sur ses (larges) épaules. Killer Frost est la véritable révélation du titre et l’on sent la volonté de DC d’en faire un personnage important depuis son apparition dans le jeu Injustice. En dépit d’une action menée tambour battant et de quelques répliques bien senties, l’épisode n’est pas franchement intéressant et reste beaucoup trop classique, ce qui, conjugué à des personnages moyennement intéressants car caractérisés de façon trop caricaturale par Sterling Gates, n’aide pas à rendre Forever Evil A.R.G.U.S très intéressant. Reste un dessin plus que correct, mis au service d’une action omni-présente. Un titre à réserver aux amateurs de “comics-pop corn”.
Steve Trevor veut sa Diana. On a compris. Depuis ses débuts la série n’est guère passionnante mais reste moyenne. Steve est un peu un bras cassé, pas le héros le plus charismatique, ce numéro changera-t-il la donne ? Ainsi Steve, grâce à une vision de Madame Xanadu, se rend avec Killer Frost au zoo de Central Park. En effet Cheetah et ses amis animaux ont le fouet de Wonder Woman que Steve convoite. Le numéro est surtout dédié au combat avec une petite interlude amenant au cliffhanger que je vais taire. Killer Frost est traitée de manière très réussie et est clairement le personnage qui à chaque scène fait plaisir à voir. Ainsi on passe par la case prison et pour Steve on ressort torse nu dans un enchainement de combat viril. Le numéro a des dialogues parfois savoureux surtout avec l’utilisation du lasso. Mais alors ! Que la morale/solution est ringarde ! Tu vois il faut un cœur pur pour manier le lasso bla bla bla. God. La linéarité de base cassée par un passage venu d’on ne sait où amenant à une fin wtf le rend assez déstabilisant. Sinon c’est plutôt propre sur le plan graphique et ça se prête bien à l’avalanche d’action et au bestiaire. Le trio Neil Edwards-Jason Paz-Jay Leisten fonctionne bien. Et on a une très belle double page. Finalement le titre reste assez anecdotique tout de même dans ses enjeux.
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JUSTICE LEAGUE DARK #28, Forever Evil: Blight
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On retrouve J.M. DeMatteis sur ce numéro de Justice League Dark. Constantine et Zatanna sont toujours coincés dans l’arme du projet Thaumaton alors qu’une partie de l’équipe a pu s’échapper dans le dernier numéro de Pandora. Dans ce numéro, on se centre surtout sur l’intérêt final du projet Thaumaton, l’ultime Arme. C’est intéressant, même si parfois redondant et parfois un peu prévisible. Faust est en forme malgré les faiblesses que tout le monde pense. Du coup, Zee, Constantine et Nick Nekro, on les voit souvent, donc vaut mieux aimer les personnages. Ce numéro m’a un peu moins emballé que les précédents, même s’il reste tout de même bon. Ce qui m’intrigue maintenant c’est bien cette suite des évènements avec l’arrivée d’un personnage emblématique en fin de numéro. Vicente Cifuente livre des planches tantôt belles, tantôt étranges. Il manque parfois une certaine application. Mais malheureusement c’est un défaut récurrent chez lui. Sur les gros plans il est très bons, sur les plus larges un peu moins.
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LARFLEEZE #8
Malgré ses personnages et ses situations souvent très drôles, la série Larfleeze prend mois après mois une tournure plus sérieuse. Attention au fond ce livre est toujours fait pour passer un bon moment sans trop de prise de tête mais Giffen et DeMatteis ont la bonne idée d’enrichir leur récit d’enjeux plus importants. C’est à mon sens indispensable au titre puisque l’humour qui repose principalement sur les caractères de Larfleeze et de Stargrave commence un peu à tourner en rond après 8 numéros. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit pour autant, on trouve toujours de quoi bien se marrer au fil des pages mais avec, parfois, l’impression d’avoir déjà lu quelques blagues deux ou trois numéros avant. De toute façon même si je suis un grand fan de ces deux auteurs, ce qui me fait revenir à chaque fois sur le titre, ce sont les planches de Scott Kolins. L’artiste semble plus à l’aise à chaque épisode et a en plus tout compris au personnage principal. Chaque apparition visuelle de Larfleeze est, en effet, parfaite tant sa personnalité transpire dans chaque dessin. La première planche ici vaut d’ailleurs à elle seule l’achat de l’épisode à mon sens. Bref, en quelques mois Larfleeze est passé pour moi de l’état de bonne surprise à celui de série à ne pas manquer parce que maintenant en plus de me faire beaucoup rire, j’ai appris à aimer ce bon vieil Agent Orange et ça, ce n’était pas gagné.
Larfleeze est désormais maître d’une petite planète aux habitants robotiques qu’il voudrait appeler Larfleezia. Couvert de trésor il se rend compte que son serviteur Stargrave lui a été volé et fonce à son secours, enfin, récupérer son bien. Notre mégalomane matérialiste orange va se révéler malgré lui la seule personne pouvant résister aux phéromones d’Adora qui normalement rendent tout être fou amoureux de cette dernière. En suivant son avidité il va finalement résoudre un dilemme qui aurait mis en jeu le destin de l’humanité. Hilarant avec un côté space opéra 4e degré, le numéro est superbement écrit par Giffen et dialogué par DeMatteis. Mention spéciale au dialogue entre notre caniche et son anneau ou au teaser final annonçant le meilleur green lantern – mais on ne nous dit pas lequel car le lectorat n’achètera pas le numéro. Du grand n’importe quoi et ça fait du bien. Côté dessins Scott Kolins détaille très bien ses planches. C’est pas exceptionnel mais plus que correct et la colorisation est fort réussie.
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SUPERMAN #28
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Au début j’avais presque envie de dire que Superman #28 c’était plutôt cool. En fait ça l’est, mais pas vraiment. Si globalement c’est divertissant, le gros problème c’est que ça part dans absolument tous les sens. Bien sûr, il y a une certaine logique dans cet enchaînement de scènes mais elles ne semblent finalement pas avoir de rapport les unes avec les autres. Cette juxtaposition ne fait que rendre le récit et l’histoire plus décousue et chaotique, la rendant inutilement prise de tête. Parce que soyons honnêtes, l’intrigue est d’une simplicité confondante, tellement que l’on pourrait penser que Scott Lobdell essaye de boucher les trous, ou de faire genre que l’ensemble est dense alors qu’il n’en est rien. Pourtant, et comme toujours, il y a des idées présentes que je trouve sympathique et qui mériteraient d’être développées. Connaissant le bonhomme, j’ai peur que cela ne reste que du mort-né. Du coup, on se retrouve avec une porte mystérieuse dans l’espace, une Lois dont les pouvoirs reviennent à elle, une Cat Grant qui ne sait plus vraiment ce qu’elle doit faire, un Jimmy qui veut redevenir « normal », un Général Lane qui baise et qui se bat, l’énigme The Tower semble vouloir se révéler et on rajoute les Red Hood & The Outlaws pour compléter le tableau déjà pas Lobderllique (oui il mérite un qualificatif unique). Brett Booth fait du Brett Booth. C’est classe et c’est beau pour peu que l’on aime son style mais ses visages, je pense que je ne m’y ferai jamais alors que le reste est vraiment dynamique !
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TALON #16
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Avant-dernier numéro pour la série, qui voit Tim Seeley (Revival) débarquer au scénario. Calvin Rose en a un peu marre de son statut de Talon mort-mais-pas-vraiment, et souhaite retrouver la vie. Quoi de plus adapté que d’aller chercher un Lazarus Pit pour accomplir cette tâche ? Sûrement rien, dirons-nous, encore faut-il que le dit puits ne se trouve pas au milieu d’un laboratoire dans lequel de sombres machinations se déroulent, avec notamment, au passage, mais juste comme ça hein, rien d’affolant, Lord Death Man, complètement taré, qui rode. Tim Seeley réussit à nous intéresser à son histoire (bien qu’on se doute légèrement de la conclusion du prochain numéro – mais j’espère me tromper), et dépeint un Lord Death Man tout aussi barré qu’il l’était sous la plume de Morrison. Un bon point donc. Au niveau des dessins, Jorge Lucas nous livre une prestation très sombre, des personnages assez bien dépeints, et un méchant assez énigmatique, mais très réussi au niveau de son design. Je ne vois vraiment pas où l’équipe veut nous emmener pour la conclusion de la série, mais au vu du niveau, je vais les laisser me porter là où ils veulent (oui, je suis un garçon facile…).
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TEEN TITANS #28
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MAIS NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !! C’était quoi çaaaaaaaaaaaaaaaaaaa… Décidément, même sur l’avant-dernier numéro cette série reste une catastrophe à lire. Les personnages sont tous plus ou moins affublés d’une double, voire d’une triple personnalité. Il faut le voir pour le croire puisque entre Bart qui n’est pas Bart mais qui en fait l’est mais seulement quand ça arrange l’histoire, et qui redevient en gentil petit gars parce que ça sœur débarque avec un discours à deux balles sur leurs parents, ça pue très fort. Mais ce n’est pas le seul puisque Superboy fait lui aussi un peu ce qu’il veut et a un moment il veut tuer Bart, qui je le rappelle n’est pas vraiment Bart mais en fait si, et puis l’instant d’après il est prêt à se battre pour le défendre… Et ce ne sont pas les deux seuls ! Alors oui Tyler Kirkham sauve ce chapitre même si part moment c’est assez grossier mais la fin vous achèvera de stupidité si vous n’êtes toujours pas mort depuis. Non, vraiment, ça craint !
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Je me demande vraiment comment Nathko fait pour encore lire Teen Titans ! XD
Bordel de chiotte.
Je vais passer pour le naïf de service mais tant pis : Teen Titans, j’y ai cru, mais genre vraiment et jusqu’au bout. Que Lobdell ait eu de grands moments de faiblesse, c’est indiscutable, mais de là à subir tout le bashing qu’on pouvait lire sur tout et n’importe quoi, ça me sidérait (J’ai même vu un membre comparer Morrison à Lobdell). Le bonhomme faisait tout de même preuve d’ingéniosité quand on a pas trop peur de s’attaquer à un texte assez dense.
Mais là … J’ai lu Teen Titans #27 et 28 d’une traite, pensant vraiment qu’il allait sortir LA carte qu’il se devait d’abattre et qui avait été teasée dans un des numéros, à savoir Inertia. Mais non. Pendant 22 pages, on est à genou, pieds et points liés, condamné à regarder Lobdell avec son sourire sadique coller une balle dans la tête de chaque Titan sans rien pouvoir y faire. Mais que fait DC ? Comment peuvent-ils seulement cautionner la dernière page qu’on a pu lire ce mois-ci ? C’est tellement débile ! Sans compter Bart qui pète littéralement les plombs passant d’une rapidité affolante de « Butez les tous ! » à « Nan mais en fait je veux pas te faire de mal bro' » pour finir sur un « J’vous aime les mecs ». Comment ce truc a pu passer le comité de censure ? C’est juste inhumain ! Comment le titre le plus fun de DC a pu devenir cette chose ?! Est-ce qu’on va indemniser les lecteurs qui vont devoir vivre avec ce traumatisme ? Comment la série peut continuer ne serait-ce qu’un numéro après ça ? Et faut encore se taper un annual ?!
Nathko a été trop gentil, 3 c’est vraiment trop. -20 serait plus juste. Fuyez pauvres fous.
Paradoxe : j’ai désormais envie de lire Teen Titans, histoire de voir si ça mérite effectivement de telles envolées lyriques^^
@ Paradoxe : True story bro’. Si t’es un dur, tente, tu seras pas déçu du voyage. Si t’es un minimum investi avec les Teen Titans, tu devrais entrer dans un état de tension intense où tu passera successivement du fou rire nerveux aux pleurs.
Je suis pratiquement sûr que, si à l’avenir quelqu’un venait à sauver ces personnages, TT #27-28 deviendraient des numéros collectors pour tous les fans voulant se faire un petit trip psychédélique. Y a de quoi te retourner le méchamment cerveau.
Waouhhhh, j’aime le signe fort que tu renvoies, l’abandon des défenseurs de Lobdell, on dirait qu’Astérix s’est rendu aux romains !! Au final ce que tu dis correspond au site, quelques bonnes idées mais tout ça mal ecrit… Perso le gros coup de coeur était le Wtf qui apportait un gros retournement de situation, mais j’ai vraiment abandonné avec l’annual 2.
Vraiment triste car ce sont des personnages que j’aime, dont je suis attaché et dont j’ai toujours envie de connaître histoires et péripéties !!
@ Kidboya : Je suis pas un défenseur de Lobdell mais je sais reconnaître quand, après pas mal de récits médiocres, je suis assez objectifs pour pas tomber dans la critique facile quand il devient un minimum intéressant. Par contre j’aime l’aspect « reddition » dans ton message, c’est clairement ça. Leave Teen Titans alone ! Please !
Ouai c’est vrai que défenseur est un peu trop fort… Mais tu es quand même resté bien accroché ^^
Ça doit être historique une série Teen titans aussi rapidement annulé
Rapidement, rapidement, c’est vite dit hein :D Vas dire ça à Threshold, Green Team, toutes les séries issues de Wildstorm, I, Vampire, Dial H… C’est plutôt incroyable qu’elle n’ait pas été annulée plus tôt au vu de sa piètre qualité. Mais bon, question de titre quoi ^^’
Le 3 c’est surtout pour Tyler Kirkham ;)
Je voulais aussi saluer le très bon numéro de BTDK. Hurvitz ne se distingue généralement pas par son audace narrative, mais là il y a quelque chose en plus dans l’écriture qui fait ça fonctionne à mort. Le personnage de Langstrom est admirablement mis en place, Hurvitz lui assure en quelques cases et phylactères une très belle densité, tout en travaillant un peu plus la généalogie gothamienne. On ne saura jamais si l’écrivain allait enfin trouver son rythme de croisière (depuis quelques numéros, il est en forme je trouve), et je pense toujours que son combo avec Van Sciver assurait à BTDK une identité propre, plus poisseuse (plus « dark ») que ce que ne font Snyder/Capullo ou Layman/Fabok. Car oui, il faut saluer la perf’ de Van Sciver, et je suis surpris que DC ne lui accorde pas plus de visibilité (j’ose espérer que l’annulation de BTDK en sera l’occasion), parce que c’est vraiment beau, détaillé. Il se permet aussi quelques touches personnelles assez détaillées (sa cape « organique » fait vraiment penser aux ailes d’une chauve-souris).
Aquamant aussi s’en sort très bien. Il faut dire que Jeff Parker montre un aspect de sa plume qui apporte vraiment au personnage. ça latte beaucoup dans ses séries (Thunderbolts, Hulk), mais il a toujours montré une certaine aisance pour travailler les failles et les atermoiements de ses perso. Intimisme et nostalgie sont des armes qu’il possède, et ça match parfaitement avec Aquaman. Pour l’instant c’est exactement ce que j’attendais de sa prise de fonction, être dans la continuité de Johns tout en apportant sa touche personnelle. Cette scène de réunion, je ne suis pas sûr que Geoff l’aurait aussi bien amenée. En plus on sent que Parker a des plans intéressants pour le futur d’Atlantis, donc que du bon. Même Pelletier est plus en forme. C’est justement dans les visages où je le trouve plus précis que sur les précédents numéros. C’est sûr que j’aimerais une colorisation plus pardoesque, mais bon c’est pas mal.
Une petite question: est-ce que Flash peut voir/entendre Deadman ? Parce que j’ai l’impression qu’il peut être perçu même par les personnages sans lien avec la magie maintenant.
Depuis JLD, tout le monde semble l’entendre et le voir sans souci… alors que ce n’était pas le cas dans DCU presents et dans ses apparitions dans Hawk & Dove. Vraiment, je suis dubitatif là dessus…