Review VF – Green Lantern Saga #21

Les points positifs : Green Lantern #20, une conclusion magistrale La poésie de Nouveaux Gardiens #20 Les points négatifs : Un Green Lantern Corps qui n’apporte pas grand chose à l’histoire

La fameuse conclusion de l’événement « La Colère du Premier Lantern » est disponible, et on ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en voyant Geoff Johns et Doug Mahnke partir du titre, laissant leur place à d’autres auteurs et artistes. Ce kiosque est un élément indispensable dans votre bibliothèque ; rien que la fresque du milieu pourrait justifier son achat ! Green Lantern #20 prend la moitié du kiosque, mais vous pourrez toujours retrouver les Red Lanterns, Nouveaux Gardiens, et Corps qui marqueront les conséquences de la fin de l’événement. Pas d’Earth-2 ce mois-ci, mais le mois prochain elle sera de nouveau présente.

Votre revue mensuelle Green Lantern Saga #21 éditée par Urban Comics est disponible depuis le 31 janvier 2014 au prix de 5,60€. Pas de dossier présent de  kiosque, mais des pages « à suivre… » expliquant les changements dans les prochains titres, et une Rétrospective sur Geoff Johns.

Green Lantern #20

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : Doug Mahnke
  

Dans ce dernier numéro signé Geoff Johns, nous découvrons la fin de l’event Wrath of the First Lantern, ainsi que le futur des personnages importants de la série. L’auteur range ses jouets et donne sa vision de l’avenir des héros, dans une conclusion magistrale à son run qui aura décidément réinventé la franchise.

L’épisode est découpé en deux parties : la première clôt l’histoire de Volthoom, assez rapidement, dans un combat impressionnant, qui rappelle le meilleur de Blackest Night. On regrette que le crossover dans son ensemble n’ait pas été aussi bon que ceux de la période pré-new 52. La seconde moitié du numéro fait figure d’épilogue et Johns nous livre le destin de tous les personnages emblématiques de la série ; Hal Jordan, Carol Ferris, Guy Gardner, Kyle Rayner, Simon Baz (si l’on peut considérer qu’il s’agit véritablement d’un héros important) et surtout Sinestro, qui, à la réflexion, a été le personnage central de tout le run de l’auteur, et qui a véritablement évolué au fil de ces quelques années. De nombreux dessinateurs ayant travaillé avec Johns font leur apparition dans le numéro, ce qui lui confère une valeur anthologique.

Soyons clairs, la présence de ce numéro de 70 pages dans le magazine en justifie complètement l’achat, tout fan de Green Lantern se doit de l’avoir dans sa collection. Geoff Johns nous termine magnifiquement son run, après dix-neuf numéros un peu mous, et la qualité de l’épisode nous fera regretter le départ du Chief Creative Officer de DC de ce titre.

C’est rien de dire que le run de Geoff Johns aura fait date dans l’univers de Green Lantern, puisqu’il l’aura réinventé et posé les bases de sa période moderne. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et pour son dernier numéro, le scénariste nous propose une histoire qui termine son run en apothéose. Si l’ensemble des numéros de Green Lantern était un feu d’artifice celui ci serait le bouquet final. Ce numéro clôt aussi le crossover “La colère du premier Lantern”, un crossover qui avait bien débuté mais commençait à sérieusement tourner en rond, en tous cas cette conclusion épique réussit à nous faire oublier tout le reste.

Le scénario est simple, Volthoom obtient la puissance recherchée, mais à force de s’attaquer à tout le monde, les différents corps vont se liguer contre lui et les gardiens, coupables de nombreux méfaits ces derniers temps. Inutile de vous dire que l’on va retrouver toutes les têtes connues et que cela vire au pugilat d’anthologie Niveau dessins là aussi c’est énorme, des détails à foison, des couleurs qui explosent, une double-page finale qui déchire… on frise la perfection malgré la myriade de dessinateurs invités sur ce numéro.

Il y a plusieurs façon de terminer un run et Johns à choisi celle qui est probablement la meilleure et la plus spectaculaire avec un dernier numéro énorme qui clôt toute l’histoire et oblige ceux qui reprendront l’histoire derrière lui à partir d’une feuille quasiment vierge. Libre à eux de faire revivre ce monde que Johns aura complètement révolutionné…

Red Lanterns #20

• Scénario : Peter Milligan– Dessins : Will Conrad
  

Le vingtième numéro de Red Lanterns se situe juste après l’event Wrath of the First Lantern et nous retrouvons Atrocitus et son équipe, dans un dernier épisode signé Peter Milligan, qui quitte la série dès le #21. Plus que de revenir sur les conséquences du crossover dont il constitue l’épilogue, l’auteur donne véritablement une conclusion à son run, en bouclant les intrigues qu’il avait lancées : Rankorr tente de se réconcilier avec son humanité, on retrouve Bleez confrontée aux inversions et Atrocitus poursuit sa quête de vengeance. L’épisode est plutôt réussi, et on se prend de sympathie pour les personnages, que Milligan maîtrise parfaitement, on se prend même de sympathie pour Rankorr, qui jusqu’ici me paraissait être beaucoup trop lisse et “emo” pour faire partie de l’équipe.

Le dessin de Will Conrad sublime l’épisode, tant il souligne la rage de ses héros, notamment dans les scènes de combat, grâce à son rendu très “organique”, en dépit de l’utilisation parfois intrusive de CG.

C’est la fin pour Volthoom et l’univers rempli de couleurs va enfin changer. Les conséquences commencent avec ce numéro des Red Lanterns sur Oa après la victoire. On peut apercevoir le corps des Red Lanterns réuni et un cadeau de la part de Sinestro pour Atrocitus. Après une super conclusion du run de Geoff Jonhs, il est appréciable de voir que les tentatives de renversement du règne d’Atrocitus sont loin derrière et laissent place à un corps soudé, travaillant main dans la main pour le bien d’Ysmault. Le personnage de Rankorr est de plus en plus agréable et insuffle un air frais à l’équipe et sa relation avec Bleez est toujours agréable à suivre. Quant au personnage d’Atrocitus, il est agréable de le voir évoluer, surtout depuis son ascension où il a pris en assurance et sa vision est moins obstruée par la rage.

Will Conrad est dans la continuité des anciens numéros, un bon travail et une bonne maîtrise de chacun des personnages. Les scènes d’action sont toujours hautes en couleur et remplies d’onomatopées qui en disent long sur la souffrance des victimes d’Atrocitus. Ce numéro est bon et prévoit un futur plus qu’alléchant pour le corps, vivement la suite !

Green Lantern Corps #20

• Scénario : Peter J.Tomasi – Dessins : Fernando Pasarin
  

Épilogue à Wrath of the First Lantern, ce numéro de Green Lantern Corps s’intéresse aux personnages de Guy Gardner et de John Stewart, qui se reconstruisent après avoir subi de nombreux dommages psychologiques des mains de Volthoom.

L’épisode n’est pas particulièrement intéressant, mais Tomasi réussit tout de même à mettre en valeur la rage de Gardner, qui contraste avec le personnage du Pèlerin auquel il est ici associé ; le duo fonctionne bien et rappelle la tradition des “buddy movies” des années 80. L’autre partie du comic book, consacrée à John Stewart, revient sur sa relation avec la Star Sapphire Yrra, dans une scène assez bien amenée, à la fois drôle et touchante.

Le numéro n’est pas transcendant, mais on est enfin débarrassé du First Lantern, et les Green Lanterns bénéficient d’un petit moment de paix, avant un nouvel arc plein de péripéties qui les attend dès le mois prochain.

Après le maelström qu’aura été la bataille finale sur Oa, John Stewart goûte enfin un peu de repos sur la planète-Lantern Mogo avec Fatality, mais pendant ce temps là Guy Gardner découvre que les gardiens ont envoyé Xar, un tueur tiré de leurs geôles, pour s’en prendre à sa famille. Ni une ni deux, le plus impulsif des Green Lantern se lance à sa poursuite.

Tomasi nous livre ici un récit de transition qui ne manque pas d’intérêt, et souligne bien les personnalités des personnages, avec juste ce qu’il faut d’action pour pimenter le tout : c’est plaisant. Les dessins de Pasarin nous aident à passer de la quiétude la plus totale à la plus extrême agitation, c’est beau, les visages sont plein de personnalité, j’aime beaucoup ! En bref, un bon numéro !

Green Lantern Nouveaux Gardiens #20

• Scénario : Tony Bedard– Dessins : Andres Guinaldo
  

Kyle Rayner maîtrise maintenant parfaitement tout le spectre de la lumière, il a été un élément important de la victoire, et maintenant  Tony Bedard nous livre un scénario plein d’introspection et teinté d’émotion, sur l’après “guerre” de Kyle Rayner. Encore une fois, une série de l’univers Green Lantern s’éloigne du style bourrin et réussit à nous prouver que le comics ce n’est pas que des mecs de toutes les couleurs qui se mettent sur la tronche, avec des thèmes universels qui touchent en plein coeur.

Les dessins de Guinaldo sont magnifiques, avec un coup de coeur sur les peintures effectués par Rayner. Un bémol sur l’aspect “civil” de Kyle parfois un enfantin, on dirais parfois plus un ado qu’un adulte. Franchement quand on nous livre un numéro empreint d’autant d’émotion, sans tomber dans le pathos, je dis respect et j’applaudis des deux mains !

Retour à la vie paisible pour notre unique White Lantern Kyle Rayner, pouvant maîtriser tous les spectres émotionnels. Ce dernier est retourné à sa vie d’artiste ou il peint des tableaux de chaque personnage qu’il a croisé dans l’univers avec la particularité de transmettre l’émotion sur la toile. Un numéro centré sur Kyle Rayner et l’inquiétude de son ami Pèlerin vis-à-vis de ses nouveaux pouvoirs. Nous aurons droit à une démonstration des talents du jeune White Lantern, mais aussi de sa capacité à être connecté à chaque Lantern, qu’importe son émotion. Kyle Rayner est représenté comme l’égal d’un dieu en arrêtant des catastrophes, des conflits ou en faisant pousser la végétation là où la terre n’était plus fertile – un vrai messie ce Kyle. Mais si celui-ci apporte le bien autour de lui, est-il heureux ? C’est la réponse que le pèlerin souhaite connaître. Un numéro assez calme, mais qui répond bien au thème des conséquences imposées par la conclusion de l’événement « La Colère du Premier Lantern ».

Andres Guinaldo nous livre de super planches et surtout plusieurs styles de dessins, notamment au début avec le portrait de différents protagonistes représentés case par case avec cet effet lueur diffuse qu’il est agréable de contempler. Petit bémol sur Kyle Rayner en civil qui malheureusement paraît plus jeune qu’à ses débuts.