Les points positifs :
Les points négatifs :
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« … Le Joker à été relâché de l’asile d’Arkham. » – Jonny Frost
- Scénario : Brian Azzarello– Dessin : Lee Bermejo – Couleur : Patricia Mulvihil
- Joker – 29 novembre 2013 – 144 pages – 15 € – DC Deluxe
J’entends déjà les mauvais esprits : « Oui, deux critiques de « Joker » d’Azzarello et Bermejo en trois mois, ils se fichent de nous chez DC Planet, tout ça… ». Sachez qu’on s’est posé la question, enfin, moi j’ai posé la question. En bon tire-au-flanc, j’ai demandé si la review de « Joker » qui m’incombait (ou me décombait) était bien nécessaire. La réponse du chef (un des deux, je ne sais plus lequel, on ne s’y retrouve plus) est tombée : « Si, si, ça fera un deuxième avis et tu pourras parler des bonus ajoutés par Urban… ». Je vais le décevoir le chef, parce qu’en guise de deuxième avis, il aura un deuxième panégyrique de l’œuvre et du côté bonus c’est le minimum syndical. C’est jamais bon de décevoir un chef à quelques jours des primes de fin d’année (nous sommes payés en Dragibus chez DC Planet) mais bon quand je lis un chef-d’œuvre, je me fais un devoir de partager mon enthousiasme.
Tout d’abord je vais vous faire part de mon état d’esprit. J’aime bien le Joker (comme tout le monde, mais je n’ai pas un autel à sa gloire dans ma chambre à coucher comme Biggy) mais je le trouve un peu surexploité et pas toujours avec talent (je vous renvoie vers « Death of the family » qui vient de s’achever en librairie dans Batman Saga). Alors quand je suis arrivé à la dernière page, je suis tombé à genoux, mes yeux se sont embués de larmes et heu… en fait j’ai kiffé grave comme disaient les jeunes d’il y a quinze ans.
Paru en 2008 sous le titre « Absolute Joker« , ce one-shot scénarisé par Brian Azarello et illustré par Lee Bermejo (mon chouchou) fait figure d’incontournable pour les fans du prince du crime, du Bat-verse voire de comics.
Le Joker est sorti de l’asile d’Arkham, sans prise d’otage, sans armes, sans crime, juste libéré comme ça, probablement jugé « guéri » par les médecins de cette passoire qu’est l’asile d’aliénés de Gotham. C’est tout naturellement qu’il espère reprendre son bien, c’est-à-dire le contrôle des activités criminelles de la ville. Le narrateur de cette histoire est Jonny Frost, un malfrat de base, avec les dents qui rayent le parquet, chargé d’accueillir le boss à sa sortie. S’il y voit au départ une chance de gravir les échelons, il va surtout faire une plongée abyssale dans la psyché torturée du Joker.
Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par les dessins. Comment ne pas le faire puisque c’est, à mon sens, l’atout numéro un de ce récit. Bermejo y dépeint une société des bas-fonds de Gotham dans toute sa laideur. Bermejo ne fait pas de visages, il fait des trognes, des gueules qui siéent si bien aux loubards et autres raclures qui peuplent l’endroit. Du coup, le personnage principal se paye une tête d’anthologie et séduit au premier coup d’œil. Il fait tour à tour peur, pitié ou nous intrigue. Bermejo au top (mais est-il arrivé qu’il ne le soit pas ?).
Le scénario n’est pas en reste car, comme il est souligné dans la proposition originale de scénario qui figure dans les bonus de l’ouvrage, le tour de force c’est le point de vue extérieur sur le Joker. En effet, il y est dit qu’essayer de faire partager les pensées du plus fou des adversaires de Batman démystifierait complètement sa légendaire folie. On vit son quotidien en spectateur éberlué en cherchant le moindre indice expliquant où il veut en venir. Sinon, pour la trame générale c’est très classique, seul le personnage principal ne l’est pas et cela fait toute la différence. Néanmoins, on finit par comprendre quelle est la motivation du plus célèbre patient d’Arkham et le final en forme de récompense est juste un feu d’artifice !
Les bonus sont, comme je le disais plus haut, assez pauvres avec un texte expliquant le projet, huit pages de croquis préliminaires, et une mini-BD de deux pages sans grand intérêt. C’est presque décevant tant Urban nous a habitué à mieux. En même temps, ils ont probablement fait avec ce qu’on a bien voulu leur donner !
En résumé, si vous avez l’édition Panini, passez votre chemin, celle-ci ne vous apportera rien. Mais si vous ne l’avez pas et que vous n’achetez pas celle-là, c’est passible de la peine de mort au tribunal des fans de comics car c’est un bijou, un chef d’œuvre et peut être même d’ores et déjà un classique. Bref, foncez.
UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!
Du Joker, on en boit à toutes les sauces, des moins savoureuses aux plus exquises. Avec le nom d’Azzarello, porté à la consécration par la série 100 Bullets, les attentes étaient élevées, si on oublie que le bonhomme a aussi eu ses faiblesses comme Superman – For Tomorrow. Si le style de Bermejo impressionne toujours, le scénario pourra effectivement paraître bien imparfait. Pas tant à cause de sa simplicité (le Joker sort de l’asile et se relance dans le crime), plutôt efficace, mais à cause de l’approche du personnage. Imprévisible, difficile à cerner, sadique et violent, le Clown a des qualités qui assouviront la soif de ténèbres de bien des lecteurs mais, d’un autre côté, perd avec cette aura réaliste le côté déjanté et léger qui, pour une minorité, faisait aussi l’essence du Joker. Au final la lecture n’est pas déplaisante, mais on en sort avec l’impression d’avoir vu le portrait d’un imposteur. Bof.
-TheRiddler
5/5 ?! Faudra que je me le procure, celui-là !
MDR les points négatifs.
Hâte de l’avoir dans les mains…… vivement Noël ! ! ! ! !
Pardon, j’avais oublié….. Merci pour la review ^^
Oh t’es vraiment gentil avec ce bouquin. On passe de pages « peintes » à des pages « encrées » sans que cela ne semble justifié, et si on accroche pas au Joker » à la Heath Ledger », c’est loin d’être un indispensable. Cela dit c’est plutôt bon, mais pas exempt de défauts.
Je suis d’accord, l’ouvrage est très bon mais pas sans défauts, et il est vrai qu’il dépeins « un » joker, pas forcément « le » Joker. J’aurais été peut-être un peu plus critique sur la note (mais toujours bon), du genre 7 à 8 sur 10.
Moi j’ai pas vraiment aimé, même si je peux comprendre que d’autres aient aimé. Mais la note maximale? C’est exagéré, je trouve pas du tout que ce soit du niveau de Killing Joke.
5 sur 5 ? C’est vraiment ce que tuas lu de meilleur dans ta vie ?:-0
Perso, je mets 3 sur 5 . Comme l’a dit Zeppeli plus haut, c’est vraiment pas un indispensable.
Ça fait clairement parti des meilleures lectures de ma vie, en effet.
Rien
Walou
Que dalle
Excellent du très bon Lee Bermejo.
à ne pas rater.
Alors, j’ai franchement bien aimé, mais c’est une lecture largement dispensable. Et dire que c’est un joker à la Ledger, franchement faudra me dire dans quelle mesure. Dans ce récit le joker est certe tout aussi imprévisible que dans TDK ( sa marque de fabrique en même temps ) mais il est infiniement plus cruelle. Ça va largement plus loin que la dite version.
Sinon ce récit est stylé, classe, limite gore, fun….et pas mal d’autre superlatif de ce genre. On entre bien dans la psyché du Joker, mais pour dire quoi? Raconter quoi? Et l’histoire? La réponse est RIEN. Ça ne va nul part. Cela à ni queue ni tête. À la fin je me suis dit tout ça pour ça!!!!!!!!
Concentrant le dessin, il est très bon, bien que des planches faisaient un peu foulli. J’ai du repasser sur certains passage pour mieux comprendre le texte. Donc ça à mis un frein à une la lecture fluide.
Mettre 5/5 c’est un peu abusé je trouve. Ça ne les vaux clairement pas.
Si vous êtes fan de l’univers Batman et à fortiori du Joker, vous devez l’acheter les autres peuvent passer leur chemin, ils louperont rien.
C’est vrai que si on ne l’a pas, c’est pas grave.
Mais une fois qu’on l’a, on se dit que ça aurait été grave de ne pas l’avoir!
Même en étant fan du Joker et de Bermejo je met pas 5/5. Sinon bonne review qui montre bien les qualités de ce comics.
Merci
Je le conseille à ceux qui apprécie le joker, mettre 5/5 est justifié car c’est vraiment du très grand ( mis à part quelque dessins moins bon que d’autres mais bon …), je pense qu’il ne faut pas trop chipoter c’est excellent, et à aucun moment on ne reconnait pas le joker, tout est clair, vraiment une agréable lecture !
PS: Dans la version panini il y a des fautes d’orthographes énormes, je ne sais pas ce qu’il en ai de celle d’urban…
C’est tout à fait mon avis, rien de monstrueux comme dans beaucoup de comics que je vois régulièrement ou certaines cases sont franchement hideuse
On s’en FOUT de la note !
Surtout qu’on a déjà un avis plus modéré par Biggy ! :)
Darthfry nous fait un cri du coeur, laissez le !
Et puis merde, 5 étoiles, qu’est-ce que ça veut dire ? Franchement ? On est pas à l’école et on ne parle pas de note parfaite, juste d’appréciation sur l’instant ! :p
Good Guy Freytaw Strikes Again!
Merci mon Tawtaw
J’assume tout à fait le coté subjectif de ma review, de plus je ne lit aucune autre review histoire d’être le plus objectif possible, je n’imaginais pas que ce livre diviserait autant. Je récuse totalement le terme Joker à la Ledger, il sont semblable physiquement mais ça s’arrête là.
I agree ! Aucun liens !
Le Joker donne le vertige, ici il le prouve
Lui, et Batman Noël faut absoluement que je me les prennent!