Review VF – Green Lantern Saga #18

Les points positifs : Un univers cohérent Et toujours passionnant Un event qui promet de belles choses LARFLEEZE Les points négatifs : Le nombre de personnages qui ralentit un peu l’action Une intrigue qui pourrait devenir répétitive Pas vraiment de conclusion au précédent event

« …Tu n’es qu’une espèce de vampire émotionnel… » – Guy Gardner

La 3éme armée est morte, vive la colère du premier Lantern. La fin de l’event « la 3éme armée » vient à peine de se terminer pour nos héros que se réveille une nouvelle menace pour eux : « Le premier Lantern« . À force de puiser de l’énergie aux dépens du premier Lantern pour alimenter leur 3éme armée et faire face aux multiples rébellions qui ont éclaté dans les rangs des Green Lantern, les gardiens ont finit par libérer Volthoom.

Mais ce n’est pas tout : en plus des 4 premiers épisodes du nouvel event, Urban nous propose les deux premiers back-up consacrés à Larfleeze parus dans Threshold, et revient sur Earth 2 mis de côté le mois dernier.

Ce qu’il y a de bien avec Green Lantern Saga, c’est que l’ensemble des séries est généralement de bonne facture, rare sont les numéros qui laissent un goût amer après lecture. Ce numéro ne déroge pas à la règle,  il est plutôt très bon dans l’ensemble. Néanmoins un danger guette « La colère du premier Lantern », la répétition du même type d’épisode encore et encore, j’espère que la suite me donnera tord ! C’est parti pour le tour d’horizon de Green Lantern Saga #18.

Green Lantern #17

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : Dan Jurgens, Doug Mahnke

Tout d’abord dans ce chapitre une petite ouverture qui nous narre l’arrivée de Volthoom dans la vie de ceux qui allaient devenir les Gardiens, suite à une expérience de Krona. Si cette petite introduction pose plus de questions qu’elle n’en résout, elle a le mérite de nous mettre l’eau à la bouche quand aux origines du futur « premier Lantern ».

Après cette introduction, Simon Baz fait face à Black Hand pour la première fois et Volthoom commence son implacable vengeance envers les gardiens qui l’ont trahi. En effet celui ci semble vouloir réécrire l’histoire et s’abreuver des émotions provoquése par ces changements. Les gardiens ne sont visiblement pas les meilleures victimes pour ce traitement, mais très vite d’autres se dessinent.

Geoff Johns nous met l’eau à la bouche avec un premier épisode qui sert d’introduction à l’event et lance tout un tas de questions qui, je l’espère et j’ai hâte, trouveront réponse plus tard. Un petit bémol, l’event « l’avènement de la 3éme armée » se retrouve balayé en une case et n’a pas vraiment de conclusion, l’arrivée du premier Lantern installant un nouveau statu quo.

Quant aux dessins, si Dan Jurgens fait étalage de toute sa classe sur les quatre premières pages avec des planches superbes, colorées et pleines de détails (sans toutefois en rajouter), celles de Doug Mahnke sont moins belles, les décors sont très vides et les couleurs, très sombres, manquent de nuances. Ceci est surement dû à ce que décrit l’histoire, donc la faute n’est pas totalement sur Mahnke néanmoins ses dessins sont un, voire deux tons sous ceux de Jurgens. Ceci dit cela reste agréable à lire quand même.

Une bonne mise en bouche pour le reste de l’event ; voyons ce que cela donne…

Green lantern Corps #17

• Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Fernando Pasarin
  

… Et ce deuxième épisode nous projette littéralement au cœur des pouvoirs de Volthoom, qui dissèque littéralement les souvenirs de Guy Gardner, et les sentiments forts qui y sont associés pour s’en nourrir. Mais plus que les disséquer, celui-ci les réécrit de façon nettement plus dramatique pour générer des sentiments encore plus forts. Se profile alors la menace d’une réécriture générale de l’histoire de l’univers.

Tomasi nous plonge dans trois des souvenirs les plus intimes de Gardner, ses choix les plus difficiles. Rien de révolutionnaire, mais c’est efficace et on sent presque viscéralement la torture morale que doit éprouver le Green Lantern.

Les dessin de Fernando Pasarin sont beaux, magnifiques même. Les phase de dissection des souvenirs donnent lieu à de superbes effets de couleur, et toutes les cases fourmillent de détails. Rien à dire c’est plein de maîtrise et agréable à l’œil.

Ce deuxième épisode nous fait entrapercevoir la menace que vont devoir affronter tous les corps célestes et en particulier celui des Green Lantern et franchement cet adversaire semble redoutable, même si une inquiétude sur la suite se fait quand même jour…

Green Lantern: New Gardians #17

• Scénario : Tony Bedard– Dessins : Aaron Kuder

… Et se confirme un peu avec ce troisième épisode, j’espère honnêtement que cet event ne sera pas qu’une longue suite d’âme exposée au grand jour, parce que là on change de victime, mais le déroulement de l’épisode reste le même.

C’est Kyle Rayner, qui passe ce coup ci entre les mains de Volthoom. Tout juste auréolé de son succès dans sa tentative pour maîtriser tout le spectre des émotions, celui-ci va donner un peu de fil à retordre à son adversaire…

En effet même si ces nouveaux pouvoirs ne vont pas le mettre très longtemps à l’abri de son adversaire, il semble développer une certaine résistance aux « suggestions » de Volthoom et semble même prendre plaisir à la première. Celui ci n’aura alors de cesse de détruire Rayner psychologiquement, réécrivant même les fondements de la personnalité de celui-ci. Néanmoins la pire des torture infligée au « Lantern blanc » n’est pas celle qu’aurait pensé Volthoom, il finira par laisser Rayner dans un abîme de désespoir de ce qui aurait pu être.
Le scénario de Bedard est un peu plus fin que celui de Tomasi au précédent épisode, mais a la mauvaise idée d’arriver après, ce qui le rend redondant, les ficelles sont les mêmes et le déroulement très semblable, cependant le dénouement est intelligent.

Les dessins de Kuder sont beaux, avec un peu de grain qui donne de la personnalité a son travail, seulement les environnements paraissent quelquefois un peu vide. Ceci dit la façon de faire se mouvoir Volthoom dans les cases, rend très bien la facilité de ce dernier à manipuler les souvenirs. Bref on passe à deux doigts de l’exceptionnel à cause de cases parfois très dépouillées.
Un troisième épisode carrément répétitif, même si on explore les souvenirs d’un autre Green Lantern. J’espère vraiment que l’on ne va pas se retrouver avec 5 ou 6 épisodes sur ce modèle, parce que ça risque de faire réellement basculer l’event dans le soporifique.

Red Lanterns #17

• Scénario : Peter Milligan – Dessins : Miguel Sepulveda

On change un peu d’air avec Atrocitus, qui après avoir lancé le gros de ses troupes sur Oa, le QG des Green Lantern, va, avec un commando de traqueurs, s’attaquer à Maltus la planète d’origine des gardiens, et rechercher le « grand cœur », machinerie qui a évacué toute émotion du cœur de ces derniers.Pendant ce temps là le Red lantern terrien continue de chercher un sens à ce qui lui arrive et va, sous l’œil désapprobateur de Bleezb, tenter de rendre la justice sur Terre, mais une justice pleine de rage ! Atrocitus, lui va d’abord se débattre avec l’esprit de son pire ennemi, Krona, avant de se débattre avec un choix cornélien proposé par les gardes du « grand cœur ». Mais une menace bien pire rôde…

Bon honnêtement je ne suis pas fan de la série Red Lantern car je trouve qu’elle n’avance pas et qu’à chaque fois la réponse à toute question ne peut être que la brutalité pure, appliquée avec rage. cette épisode ne fait pas exception, même si l’idée de Milligan de s’attaquer aux émotions des gardiens est bonne, encore une fois le scénario n’avance pas tellement et se cantonne aux destructions de masses qui s’enchaînent. Le Red Lantern humain, quant à lui, est toujours inintéressant…

Les dessins de Sepulveda sont beaux, mais le travail sur les visages n’est pas parfait. C’est sombre, mais cela colle avec l’ambiance de la série.

Clairement ce n’est pas l’épisode qui va me réconcilier avec la série, l’intrigue de départ (l’affaiblissement de la batterie centrale) se retrouve enfouie sous tout un tas d’intrigue secondaire, mais rien n’avance vraiment. Néanmoins c’est un épisode qui n’est pas désagréable à lire.

Threshold #1 & #2 : Back-up : Larfleeze

• Scénario : Keith Giffen – Dessins : Scott Kolins

Mais qu’est ce qui a pris à Urban ? Entendons nous bien, ce n’est pas une critique, mais cette série est tellement à cent lieues de l’ambiance générale du mag’, que c’est un choix un peu surprenant.

Néanmoins c’est un bol d’air frais, un rayon de soleil dans cette océan de noirceur. La série est drôle, fun et Larfleeze y est vraiment un abruti radin et imbu de sa personne. Aucun suspense ce coup ci, ces deux back-up sont une réussite !

L’impensable vient d’arriver, alors que Larfleeze dictait à son fidèle esclave Stargrave les « Chroniques de Larfleeze« : on a volé le voleur ! Fou de rage, Larfleeze part à la recherche de son baz.. euh butin. Après une enquête approximative, l’Agent Orange prend contact avec les Vagabonds Cosmiques pour « solliciter » leur aide.

Le scénario de Giffen, est génial, il y dépeint un Larfleeze complètement crétin qui se fait blouser avec une astuce complètement idiote. L’humour y est omniprésent et on se prend plusieurs fois à sourire devant tant d’idioties. C’est génial, quoi !

Les dessins de Kolins sont au diapason, c’est magnifique, coloré et les expressions faciale sont superbes, on lit notamment très bien l’immense bêtise, ou la rage sur la face ahurie de Larfleeze.

En gros, c’est un pied complet à lire, et je pense que Giffen et Kolins on pris, eux aussi, un grand plaisir à nous présenter cette histoire. C’est jubilatoire, un peu débile (dans le bon sens du terme), drôle et surtout , c’est à ne pas manquer.

Earth 2 #5

• Scénario : James Robinson – Dessins : Nicola Scott 

Après une introduction complète mais rapide (ben oui on ne peut pas toujours commencer en pleine bagarre), l’action est là. Ce numéro continue de nous présenter l’immense bagarre entre Flash, Atom, Hawkgirl, Green Lantern et Solomon Grundy.
Ce dernier semble tout tuer sur son chemin et semble inarrrêtable, ce qui oblige les merveilles à faire équipe , malgré les dissensions dans le groupe, notamment entre Atom et Hawkgirl. Tout semble échouer, ce qui pousse l’armée mondiale à prendre des décisions très graves, et Alan Scott, le champion de la terre, à tenter d’attaquer le mal gris de l’intérieur. Des décisions que risquent de regretter ceux qui les ont pris.

Le scénario, qui introduit beaucoup de personnages au fur et à mesure, réussit le tour de force de faire démarrer l’action tout de même dès le quatrième épisode malgré le background assez lourd à mettre en place. C’est un vrai tour de force. Pour cet épisode en particulier, l’intrigue est simple mais efficace.

Les dessins sont beaux, efficaces eux aussi, rendent bien les mouvements et les émotions. Les décors sont détaillés et le tout est magnifiquement coloré. C’est superbe.

Cette série est intéressante et a démarré sur les chapeaux de roues. Je l’attend toujours avec impatience et j’avais été frustré de ne pas avoir mon épisode le mois dernier, là j’ai eu ma dose, et j’attend les prochains épisodes pour pouvoir éclaircir les zones d’ombres du scénario. Je regrette d’ailleurs qu’une seule série soit consacrée à cet univers au potentiel énorme ! Pour résumer : j’adore !