Les points positifs :
Les points négatifs :
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« From this vantage point, I can’t tell if you’ve been putting out the fires or making them. » – James Gordon
- Scénario : Derek Fridolfs, Paul Dini, Marly HarperGraser, Paul Crocker, Sefton Hill – Dessins : Mike S. Miller, Brian Ching, Juan Ryp, Simon Coleby, et une dizaine d’autres.
- DC COMICS – Batman : Arkham Unhinged Vol. 01 – Contient : Batman : Arkham Unhinged #1-#5 – 13 Février 2013 – 160 pages – 22,99$
Alors que Batman : Arkham Origins s’apprête à débarquer très prochainement sur nos petits et grands écrans (comprenez, consoles portables et de salon – oui, et le PC aussi, ne commencez pas de suite à vous énerver), le moment se trouve fort bienvenu pour se faire un petit retour sur la série qui a découlé du précédent opus, Batman : Arkham City. Un jeu Ô combien acclamé et qui, pour ma petite histoire personnelle, a grandement contribué à me faire plonger dans l’univers des comics du Chevalier Noir. Je souhaiterais aujourd’hui vous parler de la série Batman : Arkham Unhinged, qui a d’abord été publiée au format digital (et qui continue toujours) puis au format papier, et qui nous vient maintenant sous la forme d’un joli Hardcover, comprenant les 5 premiers numéros papier de la série. « Unhinged », ça peut se traduire par « déséquilibré, dérangé » (au sens mental du terme), et comme vous allez le voir, cette série fait la part belle aux vilains présents dans le jeu. Ce qui, vous noterez, n’est pas sans liens avec le mois super-vilains qui vient de se terminer. Vous voyez comme on fait bien les choses à DC Planet !!
Batman : Arkham Unhinged propose aux travers de petites histoires (pas forcément reliées entre-elles, mais qui se rapportent à l’intrigue du jeu de façon générale) de découvrir des évènements qui se sont passés entre Batman : Arkham Asylum et City, juste avant Arkham City, ou encore qui se déroulent pendant l’intrigue du jeu. Découvrez comment Catwoman et Two-Face se sont retrouvés embarqués dans la ville-prison, comment Hugo Strange à réussi à s’imposer politiquement à Gotham et comment James Gordon a essayé de résister à son emprise, comment Joker et Penguin en sont venus à se détester, comment les frères Abramovichi ont été séparés… Certaines scènes du jeu sont d’ailleurs dépeintes dans les histoires. C’est Dererk Fridolfs qui s’occupe majoritairement du scénario et dans l’ensemble ses histoires ne sont pas mauvaises, certaines ayant piqué mon intérêt plus que d’autres. Bizarrement, ce sont même celles écrites par Paul Dini que j’ai trouvées plus faibles, peut-être parce qu’elles sont plus courtes que les autres. Je ne sais pas, mais son histoire avec Joker qui s’improvise ventriloque avec Scarface (et Harley qui en fait une crise de jalousie), c’est plutôt original, mais dans le traitement, l’histoire ne prend pas vraiment. Et son histoire sur Freeze n’apporte vraiment pas grand chose. C’est bien dommage.
Si vous avez joué à Arkham City, vous serez en terrain connu tant par la direction artistique générale (même si on retrouve des fois une Harley Quinn avec son ancien design à la Batman : TAS), que les lieux représentés, que la façon de se battre de Batman et dans l’utilisation de ses gadgets, dans l’ambiance de la ville. On a parfois l’impression de « lire » le jeu vidéo, et ce côté « cross-média » est vraiment plaisant. Il y a même à une histoire où les différentes skins de Batman sont utilisées (avec un beau clin d’œil à TKDR), et ce de façon astucieuse : c’est très bien joué. Parfois encore, on regrette que certaines scènes n’aient pas été incluses dans le jeu ; je pense notamment à un moment où Joker monte une sorte de carnaval démoniaque pour aller narguer Pingouin, visuellement c’est fou. Et pour ma part, le volume se finit en beauté avec l’histoire des frères Abramovichi, absolument prenante tant au niveau de la narration (c’est très violent) que des dessins.
Hé bien, parlons-en un peu des dessins. Comme il y a beaucoup d’artistes sur la série, vous vous doutez bien que tout ne sera pas génial. Comme je l’ai dit, le ton général est conservé et permet une cohésion visuelle. On reconnaît facilement la patte des artistes, comme Brian Ching qui propose des dessins propres mais assez minimalistes (pas trop de décors, ton assez lisse), alors que Juan Ryp propose des traits très fins, plein de détails, superbes – à part sa Harley Quinn loupée. Mike S. Miller offre des dessins très propres aussi, peut-être trop, mais loupe le visage de Catwoman, sûrement trop occupé à lui coller une poitrine gargantuesque… En bref, il y a à boire et à manger (oui je sais, c’est une formulation facile) et tout le monde devrait y trouver son compte. En revanche, il est clair que si vous n’avez jamais fait le jeu Arkham City, vous risquez soit d’être un peu perdu (encore que…), mais surtout vous passerez à côté de quelque chose – et je ne suis pas sûr dans ce cas que cet ouvrage vous soit destiné.
Un bon complément au jeu Batman : Arkham City vous est proposé ici. Cette série se paie un beau Hardcover qui permet de prolonger l’expérience vidéoludique avec des histoires généralement bien servies tant au niveau scénar’ que par les dessins. Reste à voir si sur la durée, la série maintiendra ce niveau de qualité (indice : la review du Vol. 2 arrive bientôt). Pour l’info : le tome comprend également en cadeau un code de téléchargement pour un pack de skins… mais uniquement pour Xbox 360 (halala, ces américains…). En bref, si vous lisez ça avec l’OST du jeu, nul doute que vous irez allumer la console peu de temps après. Je vous laisse d’ailleurs, j’ai une partie à reprendre… À moi les multiple takedowns !!
J’apprécie la sélection d’images. Hum ^^
C’est pour appuyer mes propos sur Mike S. Miller !!
Merci pour cette critique ! C’est sympa de se pencher sur les titres les moins en vue^^