Dossier – Les vilains les plus tordus de Batman

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Que serait un super-héros sans super-méchants lui gravitant autour ? Pas grand-chose, et je dirais même que ce qui rend un super-héros si attractif, si apprécié, ce sont ses adversaires ! Plus ils seront coriaces, cruels et sans limites et plus notre héros en sortira grandi, en sortira plus fort, et plus il sera apprécié.

Difficile de faire un classement des méchants de l’univers Batman, je ne m’aventurerais donc pas à en faire un. Alors oui certains trouveront qu’il en manque un, d’autres que certains n’ont pas leur place. Ce classement ne fait que ressortir les méchants qui ont, selon mon expérience et mes lectures,  leur place dans le panthéon des tordus de Gotham. Et comme vous allez le voir, la plupart des ces personnages ont un point commun hormis Batman : leur enfance. À croire que Gotham souille tous ceux qui l’approchent…

Pour un côté plus pratique, le dossier est séparé de 1 à 5 et 6 à 11. Il ne s’agit pas d’un classement comme il a été fait sur le Dossier des vilains de Superman.

Double-Face

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Dans l’univers de Batman, le Joker n’est pas le seul à devenir un ennemi coriace du justicier suite à une rencontre quelque peu détestable avec des produits chimiques. Un autre personnage s’est retrouvé avec le visage marqué par cette rencontre avec la chimie : Harvey Dent, Double-Face !

Harvey Dent, et non Kent comme cela était  au départ, n’était pas un ennemi de Batman, mais un ami, un allié. Création de Bob Kane et Bill Finger, dans Detective Comics #66 en 1942, Harvey Dent était au départ un procureur de Gotham. Il forme rapidement une sorte de trinité avec James Gordon et Batman afin d’éradiquer la criminalité des rues. Tout se déroulait à merveille jusqu’à ce qu’ils s’en prennent à la mauvaise personne dans la hiérarchie mafieuse : Salvatore Maroni !

Maroni, avec l’aide de l’assistant du procureur, Vernon Field, lança de l’acide au visage d’Harvey. À moitié défiguré, sa schizophrénie latente se réveilla et pris le contrôle. Double-Face venait de naître et il commença ses méfaits, toujours dictés par sa pièce de monnaie qu’il utilise pour juger.

Au fil du temps, plusieurs auteurs viendront travailler et enrichir l’enfance d’Harvey Dent, afin de montrer que sa schizophrénie est là depuis longtemps. Les vraies raisons du traumatisme nous sont données par Paul Jenkins dans Batman : Jekyll & Hyde. Il nous dévoile l’existence d’un frère aîné : Murray. Véritable peste et pyromane dans l’âme, il convainc Harvey d’enflammer un rideau du salon. La pièce prit feu et Harvey s’enfuit en fermant la porte à clé derrière lui pour se protéger. Son frère agonisa dans les flammes. Suite à cette tragédie sa mère se suicida et son père se mit à le détester. Harvey explique à Batman que Double-Face c’est Murray et que lui est prisonnier…

Post New52, Double-face s’est montré discret, on l’à vu à Arkham devenir un monstre sous stéroïdes (Batman, le Chevalier Noir), et en mafieux en pleine guerre des territoires (back-up de Batman). Nul doute que le personnage va finir par frapper de nouveau dans le Batverse.

La mafia ! S’il y a bien un personnage qui, par de son look, sa façon d’agir et son comportement, nous y fait bien penser, c’est bien le Pingouin !

Le Pingouin

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Oswald Chesterfield Cobblepot ! Le Pingouin ! Il est le riche héritier de la toute puissante famille Cobblepot. Famille à ranger au même rang que la famille Wayne. Il est apparu pour la première fois en décembre 1941 dans Detective Comics #58. Son sobriquet vient de la cruauté des enfants. Avec sa petite taille, son côté dodu, son nez crochu et sa démarche dandinante, il n’en fallait pas plus pour que les autres enfants l’appellent Pingouin. Souffre-douleur durant l’enfance, paria de la haute société une fois adulte, il ne restait qu’une seule voie à Oswald pour assurer la prospérité de sa famille : se tourner vers le monde du crime.

C’est lors de son enfance que tout se joue. En plus des autres enfants il est la cible de ses frères et même de son père à cause de ses difformités. Gardant un peu d’humanité par l’amour étouffant de sa mère, il s’enferme peu à peu dans la solitude au milieu des oiseaux. Il mise tout sur la ruse et l’intelligence et réussit, encore enfant, à se débarrasser de ses frères et de son père. Restant, jusqu’à ce qu’elle s’en aille à son tour, auprès de sa mère.

Le Pingouin a un rapport bien différent vis-à-vis de Batman, contrairement aux autres vilains de Gotham, le Pingouin est sain d’esprit, cultivé, il vient de l’aristocratie. Au fil des ans il devient de plus en plus un équivalent, pour les méchants, d’Oracle. Il fait dans le trafic d’influence, il devient la plaque tournante d’informations des réseaux de la pègre dans Gotham. C’est un homme de pouvoir qui sait vendre ses informations. Informations qu’il partage avec Batman, et en échange le chevalier noir ferme les yeux sur ce que le Pingouin trafique dans son club « la Banquise », flottant dans la baie de Gotham.

Plus le temps passe et plus les auteurs font du Pingouin un personnage proche du Parrain. Criminel à col blanc, il agit à visage découvert et battit son univers criminel par la ruse, son extrême intelligence, l’intimidation et la torture mentale, sans n’avoir quasiment jamais à se salir les mains lui-même.

Depuis les New52, le Pingouin s’est fait très discret, il a été aperçu dans l’un des pitoyables run de Tony S. Daniel sur Detective Comic, où il dirigeait toujours son club. On le verra également lors de Death of The Family où le Pingouin va être forcé de quitter Gotham… À suivre dans nos reviews. Notons également que ses origines ont été confirmées et renforcées dans l’excellente saga Pain and Prejudice (la Splendeur du Pingouin).

Qui dit personnage rappelant le Parrain, dit forcément hommes de main. Et dans l’univers de Batman, il y a un méchant qui est souvent cantonné à ce rôle là, alors qu’il est bien plus, et qu’il mériterait bien plus de par sa force destructrice. J’ai nommé : Killer Croc !

Killer Croc

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Créé en février 1983 dans les pages de Detective Comics #523 par Gerry Conway et Don Newton, Waylon Jones est atteint d’une maladie de la peau qui la recouvre d’écailles, lui donnant l’aspect d’un crocodile. L’un des rares ennemis à « pouvoirs » (force hors du commun, résistance aux blessures grâce aux écailles, sens surdéveloppés, aptitude à l’apnée) de Batman a, comme beaucoup de ses collègues, eu une enfance difficile. Sa mère est morte en le mettant au monde, son père l’a abandonné et il a été recueilli par une tante ivrogne. De plus il est souvent raillé par les autres enfants ; rajoutons à cela une psychologie affectée par sa maladie et l’on se retrouve avec un enfant très violent. Il commettra son premier meurtre en prison, à seize ans, en tuant un détenu qui l’insultait. Résultat : 18 ans de prison.

Le pire, un peu comme le Lézard chez Marvel, c’est que Waylon n’a pas forcément un mauvais fond. C’est lors de ses accès de colère, de rage, qu’il devient incontrôlable et agit plus par instinct qu’autre chose. Et très souvent, il est manipulé par les autres ennemis de Batman, qui voient en lui un tas de muscles que l’on peut sacrifier. Et ils sont nombreux : le Joker, Black Mask, le Chapelier Fou ou encore le Pingouin. Et toujours par cet instinct, Croc ne s’oppose pas toujours à Batman, il lui arrive d’affronter d’autres méchants comme Solomon Grundy ou encore Bane durant la saga Knightfall.

Mais attention, Killer Croc n’en reste pas moins un ennemi de Gotham, allant même, lorsqu’il décide à sa sortie de prison de devenir King Croc, chef de la pègre de Gotham, à tuer les parents de Jason Todd. Sa folie et sa maladie n’excusant pas tout, loin de là.

Depuis les New52, Killer Croc a été plus que discret, n’étant apparu simplement que dans un flash back sur Roy Harper et en pion par le groupe Medusa dans Batwoman.

Après la faune, la flore. Après l’un des animaux les plus effrayants de Gotham, place à l’une des plus belles plantes y habitant. Poison Ivy.

Poison Ivy

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Telle une plante venimeuse, Pamela Isley est majestueusement belle mais tellement dangereuse. On doit sa création à Robert Kanigher et Sheldon Moldoff dans Batman #181 en juin 1966.

Pamela Isley, fille d’une riche famille, est étudiante en botanique et biochimie. Elle étudie sous la direction du Docteur Jason Woodrue. Le bon docteur n’hésite pas à séduire la jeune fille et à en faire une cobaye pour ses expériences… Elle se voit injecter des poisons et des toxines, ce qui lui vaut une transformation cellulaire radicale. Elle peut désormais entrer en symbiose et commander aux plantes. Mais cela lui ramollit un peu le cerveau, la pauvre prenant maintenant toutes les plantes pour ses enfants et devient limite bi-polaire, passant de gentillesse à la méchanceté, de la douceur à la violence en deux secondes.

Très vite elle deviendra une adversaire acharnée de Batman, seul homme qu’elle n’arrive ni à influencer, ni à contrôler. Mais elle ne s’installera pas de suite à Gotham. En effet après leur première rencontre, elle partira dans les Caraïbes, pour transformer une île en véritable paradis. Enfin heureuse, la chute n’en sera que plus dure lorsque des testes d’armes anéantiront l’île ! Elle retournera alors à Gotham punir les responsables et prendra alors la décision de ne plus quitter la ville tant qu’elle ne l’aura pas purifié.

Mais Poison Ivy est aussi capable d’accomplir de bonnes actions, comme lors de No Man’s Land où elle prend sous son aile seize orphelins dans le Parc Robinson qu’elle déclare être son territoire. Batman passera même un accord avec elle pour qu’elle fournisse des légumes et des fruits à la ville. Elle soignera également Harley Quinn avec qui elle créera des liens très forts.

Après être redevenue une simple humaine grâce à Batman, puis avoir récupéré des pouvoirs encore plus puissants à cause de Silence, elle continuera sa lutte contre les entreprises néfastes à la faune et la flore.

Lors des New52, Poison Ivy a eu une actualité assez riche. Elle a fait partie des Birds of Prey à la demande de Black Canary, avec notamment Katana. Après des actes d’héroïne elle finit par trahir son équipe et la contrôler. Katana tente alors de la tuer. Poison Ivy revient à Gotham et contrôle Clayface pour en faire son mari mais surtout son homme de main dans ses activités criminelles. Ses activités qui vont faire que le Pingouin va mettre sa tête à prix et finir par l’enterrer vivante. Ogilvy va la libérer mais malheureusement Clayface cherche à se venger… À suivre dans nos reviews.

Dans la faune de Gotham, un autre ennemi de Batman se sert principalement de poisons pour accomplir ses méfaits : l’Epouvantail !

L’Epouvantail

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L’Epouvantail, un personnage qui se résume à un mot : la peur ! C’est par la peur que Jonathan Crane, personnage créé par Bill Finger et Bob Kane en 1941 dans World’s Finest Comics #3, s’attaque à ses ennemis. Préférant les faire mourir de peur, plutôt que de se battre avec eux. Très souvent sous-estimé, il n’en reste pas moins un personnage terriblement dangereux !

L’Epouvantail, voilà un surnom bien ringard, qui vient de l’enfance de Jonathan Crane, alors déjà grand et maigre, habillé comme un vieux, avec ses grosses lunettes. Le raccourci était tout trouvé. Lors de sa première vengeance envers deux des enfants s’étant moqués de lui par le passé, il se déguise en Epouvantail et surgit devant eux une fausse arme à la main. Terrorisés les deux jeunes gens sortent de la rue et ne se relèveront jamais.

Peut-être un look et une allure ringarde mais Jonathan Crane n’en reste pas moins quelqu’un de très intelligent et il finira par devenir professeur en psychologie. Il se spécialise dans la peur, les craintes, les phobies. À tel point que cela en devient une véritable obsession. Une obsession qui devient vite dangereuse, surtout pour les cobayes de ses expériences, cobayes qu’il prend parmi ses élèves. Il est alors renvoyé, il se venge avec son costume d’Epouvantail. Dès lors il n’a de cesse de créer de nouveaux poisons et autres solutions pour déclencher la peur la plus effroyable qui soit.

Par la suite, on voit l’Epouvantail dans quasiment toutes les grandes sagas de Batman, mais la plupart du temps en duo avec un autre personnage. Avec le Sphinx contre Catwoman à Rome, avec le Joker dans Knightfall, avec le Pingouin dans Comme à col d’oiseau (où l’Epouvantail est muté en Epouvantable), avec le Sphinx et Silence dans Hush ou récemment avec Black Mask dans la Cour/Nuit des Hiboux.

Depuis les New52, l’Epouvantail a enlevé Poison Ivy pour Bane et récemment, dans une grande saga de Gregg Hurwitz dans Batman le Chevalier Noir (review que vous pouvez lire sur DC Planet) où le passé de Jonathan Crane nous est révélé, il a tenté d’asphyxier Gotham avec son nouveau gaz de peur.

On l’a vu également dans Swamp Thing.

Si Jonathan Crane inspire la peur par ses poisons et autres décoctions, un personnage l’inspire par la puissance et la violence qu’il dégage : Bane !

Bane

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Bane est une création récente – 1993 – de Chuck Dixon, Graham Nolan et Doug Moench dans Batman : Vengeance of Bane. Vengeance est un titre fort pour une première apparition. Mais difficile d’avoir plus envie de vengeance que Bane, lorsqu’on découvre avec effroi son passé !

Bane est né dans l’une des plus effroyables prisons du monde : la prison de Pena Duro sur l’île Santa Prisca. Il a passé toute son enfance dans cette prison pour purger la peine de prison à vie de son père. Toute sa vie est donc basée sur la survie, au départ auprès de sa mère, qui, une fois qu’elle se laissa mourir, envoya directement Bane avec les criminels les plus dangereux. Lors d’une attaque il manque de mourir et reste dans le coma pendant un mois. À son réveil, il se venge avec une cruauté sans pareil et se retrouve enfermé en cellule d’isolement pendant dix ans.

Le directeur pensait qu’il allait mourir au cours de ces dix ans, mais Bane s’accrocha à la vie, s’entraina et devint une légende dans la prison. À sa sortie de cellule il continue son entraînement physique et commence celui de son esprit. Lisant tout ce qui lui passe sous la main, s’intéressant à tous les sujets, sûr que son savoir l’aidera à dompter le monde. Dernière étape : il accepte de devenir le cobaye d’une expérience chimique, on lui injecte du Venin pour décupler sa puissance. Grâce à cette expérience, Bane en profite pour s’échapper et faire route sur Gotham, là où se trouve un justicier soi disant imbattable : Batman.

Bane a l’intelligence d’aborder Batman de manière différente : avant de l’attaquer il va libérer tous les criminels de l’asile d’Arkham pour que Batman les pourchasse. C’est donc un Batman usé et vidé tant physiquement et mentalement que Bane affronte. Qu’il détruit même, lui brisant le dos et forçant Bruce Wayne à raccrocher le costume. Ces évènements se déroulent dans la saga Knightfall, vous pouvez retrouvez nos reviews sur le site

Bane a assez peu été utilisé depuis les New52, on l’a vu dans la très moyenne saga de Batman le Chevalier Noir avec le Lapin Blanc, où tous les super-vilains sont gonflés au Venin qui devient une véritable drogue à laquelle il est totalement accroc. Il semble également avoir un rôle accru dans la série Talon.

Des personnages se basant sur l’intelligence, comme Bane, il y en a beaucoup à Gotham. Mais l’un d’eux s’avère même être sans doute le deuxième meilleur détective au monde, derrière Batman : le Sphinx !

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Edward Nigma

Le Sphinx, ou Edward Nashton, puis Edward Nigma, est une création de Bill Finger et Dick Sprank datant de 1948 dans Detective Comics #140. Le Sphinx est un personnage bien à part dans la galerie de méchants de Batman. En effet avec lui il y a rarement un épilogue avec les muscles dans un combat titanesque. Non avec Edward Nigma tout se résout de façon cérébrale. Le Sphinx est un génie hors du commun et un détective hors pair (il déduit seul l’identité de Batman). Mais il est également narcissique est extrêmement sûr de lui, ce qui implique qu’il laisse volontairement des indices sous forme d’énigmes à Batman, le seul homme qu’il juge digne de s’opposer à lui.

Sa passion des devinettes lui vient de son enfance : dans son école, à chaque cours, il y avait des tests de quotient intellectuel. Un soir, après avoir échoué à l’un de ces tests, il alla voler les réponses du test du lendemain, et remporta un livre sur les devinettes. Sa triche ayant été récompensée, sa passion pour les énigmes, les devinettes, les charades et autres jeux d’esprit s’accentua et il se lança très naturellement dans une carrière criminelle, le crime payant !

Edward aura le droit, durant sa carrière, à un véritable virage grâce à Paul Dini. L’auteur va réveiller le Sphinx du coma dans lequel il se trouvait à cette époque et il sera alors guéri de sa folie et de son obsession des énigmes. Il conserve néanmoins son génie et son égo tout aussi gros. Dès lors il devient détective privé et travaille même assez souvent avec Bruce Wayne et Batman, dont il n’a aucun souvenir qu’ils sont une seule et même personne.

Mais les vieilles habitudes ont la vie dure et lors d’une explosion à la bombe, le Sphinx est pris dans la déflagration qui réveille sa psychose. Et peu à peu, Batman et ses alliés comprennent qu’ils ne peuvent plus s’appuyer sur Edward, le véritable Sphinx est de retour !

Vous pourrez voir ce qu’est devenu le Sphinx dans les New52 en lisant nos reviews futures impliquant Death of The Family. Nous le verrons par la suite dans Zero YearEdward va voir son passé mêlé à celui de Bruce

Un autre ennemi de Batman, à l’instar du Sphinx n’a pas encore vraiment fait son entrée dans les New52, chose qui pourtant s’annonce de plus en plus proche : Ra’s Al Ghul  !

Ra’s Al Ghul

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L’écoterroriste Ra’s Al Ghul (Tête du Démon) est une création de Neal Adams et Denis O’Neil dans Batman #232 en 1971. Cet adversaire récurrent de Batman, et sa famille seront très liés avec celle de Bruce Wayne au fil du temps ; Ra’s étant le grand-père de Damian, le fils de Batman et Talia Al Ghul. Son but ultime est de vivre dans un monde parfait et pour arriver à cet objectif, il n’y a qu’un seul obstacle : l’humanité !

Quasi immortel grâce aux puits de Lazare, il excelle dans quasiment tous les arts martiaux et est un véritable maître d’armes. Intelligence et connaissances bien supérieures à la moyenne lui ont permis de découvrir l’identité de Batman, mais par respect pour Batman, il ne dévoilera jamais ce secret. Batman est en effet pour lui un adversaire digne, et bien souvent il a tenté de faire de Batman son digne successeur à la tête de la Ligue des Assassins.

Ra’s Al Ghul est né il y a plus de 600 ans dans une tribu nomade d’Arabie. Très tôt il s’intéresse à la science et décide d’abandonner sa tribu pour vivre en ville où il peu abreuver sa soif de vengeance. Il devient médecin et se marie. Il découvre peu de temps après les puits de Lazare (puits capables de guérir les gens proches de la mort) et il y soignera le fils du sultan. En guise de remerciements Ra’s Al Ghul sera torturé dans une cage en compagnie du cadavre de sa femme. Dès lors Ra’s Al Ghul n’aura de cesse de se venger, blâmant l’humanité d’être une nécrose pour la Terre.

Son passage dans les New52 est un peu compliqué, car il se fait à travers la série Batman Incorporated de Grant Morrison. Série elle-même pas toujours raccord avec le nouveau statu quo des New52. On le voit un cours instant au moment où Talia le « renverse » lors de la création de Léviathan. Il rentrera dans une colère noire (mais avec malgré tout une profonde satisfaction) à la fin de la bataille entre Batman Inc et Léviathan suite aux décès de… à suivre dans nos reviews de Batman Saga Hors-Série. Nul doute que sa réponse risque de faire très mal au justicier.

Si Ra’s Al Ghul a un lien assez étroit avec le temps qui passe de par sa connexion avec les puits de Lazare, un autre ennemi de Batman cherche à un lien avec le temps qui passe à travers la cryogénisation : Mister Freeze !

Mister Freeze

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Victor Fries est une création de David Wood et Sheldon Moldoff dans Batman #121 en 1959. Simple ennemi comique plus que tout autre chose, il faudra attendre plus de trente ans et le travail vivement salué de Paul Dini pour voir Mister Freeze devenir un véritable méchant aux origines tragiques dans Batman : la série animée. La version comics sera alors modifiée pour être raccord.

Victor Fries est un scientifique de renom, expert mondial en cryogénérie. Tout se passe pour le mieux pour lui, jusqu’au jour où sa femme tant aimée, Nora, tombe gravement malade. Étant dans l’incapacité de la soigner il cryogénise, le temps de trouver un remède qui puisse la soigner. Tout cela sera découvert par son patron Ferris Boyle, Victor utilisant illégalement le matériel de sa société, Boyle tentera de réveiller Nora. Une bagarre s’ensuivra avec Victor qui finira par tomber dans des produits chimiques ! Dès lors Victor ne peut survivre à une température au dessus de zéro degrés, devenant ainsi Mister Freeze.

Toutes ses actions, tous ses plans ont par la suite un lien direct avec le froid et la glace. Son costume le maintenant à la bonne température lui confère également une véritable force surhumaine. Il a également à sa disposition toute une variété d’armes capables de produire un froid intense et de la glace.

Dans les New52, les origines de Victor ont quelque peu changé. Sa fascination pour la cryogénisation a commencé lorsqu’il était enfant, suite au fait que sa mère soit tombée dans un lac gelé. Et surtout Nora n’a jamais été sa femme : ici, il s’agit simplement d’une femme cryogénisée en 1923 suite à une maladie cardiaque incurable, et Victor s’est inventé une histoire avec cette femme et a décidé de trouver un moyen de la sauver.

Mister Freeze a aussi eu une petite implication lors de la saga des Hiboux, la Cour utilisant en effet sa formule cryogénique de dégel pour réveiller leurs Ergots. À la fin de la saga, Batman utilise ce sérum de dégel sur Freeze. Depuis, plus de nouvelles sur ce qui lui est advenu, du moins depuis que Nightwing l’a reconduit à Arkham.

Mais s’il est vrai que Gotham est riche en criminels extravagants, il en est un qui les surpasse tous, et qui même surpasse la plupart des méchants tous comics confondus de par sa folie meurtrière sans limites : le Joker.

Le Joker

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Le Joker, création de Bob Kane, Bill Finger et Jerry Robinson, est apparu pour la première fois dans Batman #1 au printemps 1940. Durant ses premières années, on ne sait rien de son passé, et même encore aujourd’hui il reste un personnage au passé mystérieux. La biographie la plus « officielle », car la première, serait « Rire et Mourir » (The Killing Joke) d’Alan Moore  : le Joker aurait été le premier Red Hood, humoriste raté qui lors d’un casse finira dans une cuve de produits chimiques. Mais  le Joker dit lui-même se souvenir de beaucoup de versions de son passé et ne sait plus discerner le vrai du faux.

Toujours est-il, que même sans passé, le Joker demeure l’adversaire numéro 1 de Batman, n’hésitant pas à tuer et torturer avec une joie non dissimulée, s’en prenant fréquemment aux proches du justicier de façon choquante et violente (Jason Todd, Barbara Gordon). Véritable génie machiavélique, le Joker est rusé, manipulateur, sadique, égocentrique et possède une intelligence hors du commun.

Le docteur Ruth Adams a même avancé que le Joker possédait un « super équilibre mental » : le Joker ne possède pas de personnalité propre, il se réinvente chaque jour passant du clown blagueur au tueur psychopathe.

Mais l’existence du Joker pose une véritable question. Les méchants existent-ils à cause de l’existence des héros ? Et cette question troublante est davantage d’actualité avec le Joker, qui avoue, très souvent, lui-même agir ainsi pour embêter le justicier. Pas de Batman, pas de Joker ?

Après le relaunch général New52, le Joker n’a pas pratiquement pas changé, toujours aussi tordu, toujours aussi mystérieux. Il revient vraiment au moment de la saga Death of the Family (actuellement en France dans Batman Saga) après une d’absence d’un an dans les titres Batman (à la demande de Scott Snyder), et pour savoir si le Joker a changé pendant cette période je vous invite à suivre nos reviews sur Batman Saga et DC Renaissance Batman

Difficile de parler du Joker sans évoquer un autre méchant du batverse : Harley Quinn !

Harley Quinn

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En effet si un personnage est lié au Joker plus que Batman lui-même, c’est bien Harley Quinn. Docteur Harleen Quinzel de son état. Harley a la particularité, très rare dans le monde du comics, d’être née dans un série télé : dans l’épisode 22 de la première saison de Batman, la série animée : Chantage à crédit. C’est grâce à Bruce Timm et Paul Dini que nous devons cette charmante rencontre avec cette psychiatre de formation et gymnaste de niveau olympique. Et c’est en 1999 qu’elle fera son entrée dans le monde des comics dans sa série Batman : Harley Quinn.

Alors qu’elle étudie le cas du Joker, elle va lentement et éperdument tomber amoureuse du clown psychopathe. Après plusieurs évasions du Joker de l’asile d’Arkham grâce à elle, elle va se faire enfermer à son tour et va alors se créer un alias tout aussi clownesque que son tendre et cher Monsieur J et choisir le nom d’Harley Quinn, jeu de mots entre son nom et le costume d’Arlequin de la Commedia dell’arte qu’elle va revêtir.

Souvent sensuelle et sexy, Harley est surtout toujours enjouée, énergique et totalement dévouée au Joker. Véritablement amoureuse de lui elle finit toujours par tout lui pardonner. Elle sait comme lui être extrêmement violente, et grâce à Poison Ivy elle est immunisée contre le poison du Joker.

Lors du relaunch New52 les origines d’Harley vont être totalement modifiées. Elle est toujours médecin à Arkham, elle tombe toujours sous le charme du Joker, mais ici, ce n’est pas par amour qu’elle devient folle, c’est à cause du Joker qui la pousse, comme lui, dans une cuve de déchets toxiques. Elle se retrouvera elle aussi avec la peau blanche comme son idole et ses cheveux deviendront rouge et bleu. Elle rejoindra, forcée, l’équipe Suicide Squad sous le commandement d’Amanda Waller pour accomplir des missions trop sales pour les héros emblématiques, de façons très violentes la plupart du temps.

Le personnage devenant toujours plus populaire, une jolie fille violente c’est étonnant, elle aura le droit à sa propre série dans les New52 au dernier trimestre de l’année, par Amanda Conner et Jimmy Palmiotti.

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Biggy

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NightCrow
NightCrow
10 années il y a

Très bon dossier, selon moi le Joker est le vilain le plus intéressant, tout simplement car de part sa folie « pure » on ne peut pas vraiment le connaître ce qui le rend d’autant plus mystérieux. Par contre, à la vue des reviews sur le numéro du Joker pour le Villain Month, j’ai peur que les origines du Joker le rendent banal, je m’explique :la plupart des vilains ont connu une enfance difficile, la perte d’un être proche, une expérience scientifique qui a mal tourné… chez certains, la raison pour laquelle ils sont « méchants » est plus original (idéologie différente comme pour Ras Al Ghul). Ce qui m’effraie, c’est que le Joker est le Joker après l’accident de la cuve que tout le monde connait. Toutefois, à la différence de certains accidents qui peuvent juste faire passer la personne du coté obscur (l’accident du Docteur Octopus par exemple) tout en gardant une partie de leur morale antérieur, le Joker lui a totalement changé après l’accident et est devenu totalement fou (schizophrène, psychopate…). J’ai donc peur que les origines du Joker soit banalisé (maltraitance infantile etc…) comme la plupart des vilains, alors que cela n’a RIEN A VOIR avec son état mental actuel. Ca serait cool de ne jamais connaitre les vrais origines et la vie du Joker avant d’être le Joker mais d’avoir différente version venant de lui comme l’a fait Nolan.

D’ailleurs, rien à voir mais c’est pour quand la seconde énigme? :)

TheRiddler
10 années il y a

Merci pour ton dossier Biggy! Tu m’as pas oublié, je suis content :D Je trouve dommage qu’ils aient remodelé les origines de M. Freeze dans les New 52, la version de Paul Dini et Bruce Timm était plus romantique.

Billy Batson
10 années il y a

Très bon dossier, très bien documenter et on se rend compte à quel point que les vilains de Batman ne vont vraiment être introduit qu’à partir du Vilain Month ! Sinon il manque le Mad Hatter, vilain complètement tordu (le plus tordu avec le Joker ?).

DarkChap
DarkChap
10 années il y a

Bon dossier.

Par contre, attention. La première origin story du Joker, c’est pas Killing Joke, c’est « The Man Behind The Red Hood! », Detective #168.
De même, Batman: Harley Quinn était un one-shot, pas une série. L’ongoing de Kesel ne commence que plusieurs années plus tard.

De plus, pour Two-Face, Jekyll and Hide a quand même pas laissé une grande trace, en particulier en comparaison du fantastique Batman Annual #14, qui inspirera grandement la version des TAS et The Long Halloween.

BRISAK
10 années il y a

Voilà pourquoi j’adore l’univers de Batou!
Des vilains cinglés à souhait!
Super ce petit dossier. De la bonne lecture avant de roupiller.
Pour Scarecrow, dans « Batman, le chevalier noir » j’ai beaucoup apprécié le fait de voir son enfance.
De toute façon, tout est lié à l’enfance…

danahan
danahan
10 années il y a

Mode fanboy : Ivyyyyyy <3

Daemon80
Daemon80
10 années il y a

Comme pour Superman, un jolie rappel des troupes. Le Joker sur le Podium c’était plus qu’obligé ^^

Bathom-04
10 années il y a

Le joker reste pour moi le plus tordu ! Même harley semble parfois ne pas le comprendre… Elle est folle certes, mais surtout amoureuse, lui n’a aucune notion de tout sa, c’est le joker ! Je l’aurai mis en premier !

Boss
Boss
10 années il y a

Bravo ! On retrouve quand même les personnages les plus charismatiques.

AllStarDK
Invité
AllStarDK
10 années il y a

Et dire que même avec ça, il en manque quand même! c’est fou à quel point les enemis de Batman sont charismatique (y’aurait bien Deadshot, Mad Hatter, Hush, Hugo Strange et éventuellement Deathstroke à la limite qui est légèrement lié à Batman en termes d’ennemis)
Quand on compare à WW qui est surement la plus grande icone DC (avec Superman et Batman bien sur) elle n’a presque aucun ennemis! (à part Cheetah et Arès je n’en voit pas vraiment d’autres).

DarkChap
DarkChap
10 années il y a
Répondre à  AllStarDK

En même temps, as-tu lu du Wonder-Woman? Si tel n’est pas le cas, évidemment, tu vas pas connaître sa galerie de villains. ^^

Vakarian
Vakarian
8 années il y a

Dans vilains les plus tordus, je me suis demandé au début de quoi vous vouliez parler exactement, mais dans votre classement, je trouve que vous mélangez un peu l’aspect « tordu » à savoir vraiment dingue, complètement fou d’une part, et d’autre part l’aspect « marquant », »iconiques ».
Prenons par exemple Ra’s Al Gul : peut on vraiment dire que ce personnage est « tordu », car si on accepte de voir son point de vue par ses yeux, il y a beaucoup de points défendables (l’actualité par exemple pourrait lui donner raison, la Terre mériterait un nouveau recommencement concidérant l’action de l’Homme sur la planète et comment il la tue peu à peu).
Autre exemple, défendable certes : Bane. Il a soif de pouvoir, de revanche personnelle et de reconnaissance, mais outre sa force exceptionnelle, il n’en demeure pas moins un stratège exeptionnel. Après, vous pouvez toujours me dire que être un straège exceptionnel n’empêche pas la folie et l’Histoire vous donnerait raison, mais par rapport à Mr Pig par exemple, Bane serait t-il plus ou moins tordu ? A débattre, et que dire des New 52 qui n’ont jamais su rendre hommage à ce vilain qui est pour moi celui qui m’a traumatisé de ma vie de lecteur comics.
Bref, dossier sympa, mais sujet à débat pour moi, ce qui est en soi pas un moindre mal, car c’est grâce à ça que chacun de nous aimera encore plus l’unviers de notre chauve-souris adoré.

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