On pourrait résumer le sort de Lono dans ce livre par la phrase culte d’Al Pacino dans le Parrain 3 : «I thought I was out and they pull me back in». En effet, alors qu’il était sur le chemin de la rédemption, essayant de contrôler ses pulsions de violence, Lono est contraint de se salir les mains à nouveau. Après un deuxième numéro assez décevant, ici on repart de l’avant. L’écriture d’Azzarello est sobre mais maîtrisée et les choses avancent lentement et donnent l’impression d’assister à une marche funèbre, puisque même s’il reste encore 5 épisodes après celui-là, on a bien du mal à croire que tout ça puisse bien finir et c’est ce qui rend le scénario fascinant. Eduardo Risso est aussi au niveau cette semaine. Il a, à mon sens, un véritable talent pour créer des ambiances sombres et pesantes, accentuées par des excès de violence graphique qui marquent le lecteur.

Azzarello et Risso ont donc trouvé leur rythme de croisière et ces deux-là semblent capables de toutes les audaces. Si vous aimez les histoires noires et intelligentes, lisez Brother Lono.

Cet arc en trois parties d’Adventures of Superman est une histoire que l’on a déjà vue mille fois, mais cette fois-ci avec un petit twist que j’apprécie. En fait, Superman trouve dans sa Forteresse de Solitude son holographique de père, Jor-El, qui n’est pas vraiment l’altruiste que l’on a l’habitude d’avoir généralement. Dépeint comme beaucoup plus égoïste, de sa bouche même, mais aussi celle de l’un de ses plus proches amis, Zod. C’est comme si le méchant n’était pas celui que l’on pensait et que les rôles étaient inversés. Le reste n’est pas vraiment voire pas du tout original puisque J.T. Krul nous sert des thèmes traités maintes et maintes fois et l’invasion de la terre par Mongul n’a plus rien d’étonnant. Marcus To a toujours cette touche que j’affectionne même si l’ensemble fait un peu rushé par rapport à son habitude. Sans doute est-ce au format d’être blâmé mais visuellement ça a de la gueule. Adventures of Superman #17 se suit gentiment, sympathiquement, mais sans nécessairement la volonté d’avoir la suite à tout prix. Heureusement ce n’est que 0,90€ !

Le maire de Gotham City est décédé alors qu’il visitait l’Arkham Institute, et Terry McGinnis aka Batman d’un côté, et la commissaire Barbara Gordon de l’autre, enquêtent pour savoir qui est le dangereux meurtrier. Terry doit aussi essayer d’allier sa vie étudiante à celle qu’il tient la nuit – pas facile d’être un justicier. On aperçoit aussi très succinctement Bruce Wayne. Kyle Higgins continue à faire des allusions Ô combien mystérieuses sur ce qu’il s’est passé pendant l’an passé mais ne révèle encore rien. Un numéro assez posé se tient sous nos yeux de lecteurs, il ne se passe pas grand chose – sinon un cliffhanger qui vient nous réveiller dans un léger sursaut. Thony Silas maîtrise la patte graphique propre à la série sans pour autant nous en mettre plein les mirettes.

C’est l’heure d’approfondir un peu l’univers, du moins pour les novices comme moi, car ceux qui connaissent bien l’univers d’He-Man ne seront pas surpris par les révélations que nous lâche cet épisode ! Teela est toujours captive de Despera (ou Adora pour la famille), et He-Man (ou Musclor pour les francophones) prépare son plan pour la sauver… Mais il est un peu long le gars. Heureusement, car nous pouvons en apprendre bien plus sur Adora et sur ses véritables origines surprenantes ! Voici un épisode un peu plus calme et posé qui prend le temps de remettre en place les bases d’un univers assez vieux quand on y pense. J’ai apprécié cette lecture et je commence enfin à réellement m’attacher aux personnages. Vivement la suite ! Et vivement aussi ce crossover foufou entre cet univers et celui de DC…

Alors que le cliffhanger du dernier numéro nous laissait penser que Captain Atom était déjà hors d’état, on sait qu’avec Tom Taylor les apparences ne sont que très rarement ce qu’elles semblent être. Ce 32ème numéro se résume à un combat entre deux personnages aussi puissants l’un que l’autre, ou presque. Mais plus que les coups de poings, ce sont surtout des idées, des idéologies qui se confrontent. C’est surtout Captain Atom qui mène de bout en bout, aussi bien le combat physique que « philosophique ». C’est d’ailleurs assez perturbant de le voir prendre le dessus sur Superman aussi facilement, à moins que celui-ci ne veuille pas vraiment répondre. Mais forcément, dans le déroulement des événements, il fallait bien que cette fouineuse de Wonder Woman intervienne pour tout flanquer par terre et ruiner les efforts de Captain Atom. En fait c’est sa spécialité à celle-là maintenant. À croire qu’elle espionne Kal et que dès qu’elle sent que quelqu’un peut l’éloigner du chemin sur lequel elle veut qu’il soit, elle intervient… À la suite de cela on assiste à une scène que l’on connaît bien et qui sent un peu le réchauffé tout de même. D’ailleurs le schéma commence à se répéter un peu trop ces derniers temps. Un personnage puissant apparaît, il met à mal Superman et son camp, et paf il meurt. Je veux bien mais à s’enchaîner comme ça elles perdent toute leur force et deviennent un mécanisme narratif facile.

Il se passe beaucoup de choses dans Animal Man #23. Nous suivons d’un côté Buddy Baker qui fait toujours face aux affres de la célébrité, tout en enquêtant sur les mystérieux extrémistes du groupe Splinterfolk, alors que de son côté Maxine utilise sa connexion avec le Red pour essayer de ramener Cliff. Jeff Lemire livre un numéro rythmé, et conclut son arc pour en ouvrir tout de suite un autre alors que le personnage de Brother Blood prend de l’ampleur et semble représenter une grande menace pour le futur. Au niveau des dessins, Steve Pugh et Francis Portela se partagent l’épisode mais c’est fait intelligemment puisque Pugh s’occupe de la partie avec Animal Man en faisant apparaître des personnages toujours plus étranges et dégueulasses alors que Portela illustre la partie concernant Maxine. Les deux s’en sortent très bien et le numéro garde une réelle unité.

Encore un bon moment ce mois-ci avec Animal Man dans un numéro à l’atmosphère étrange, et assez gore par moments, qui donne envie de découvrir la suite des événements.

Attention spoilers. Une fois de plus, Tomasi et Gleason nous la jouent émotion forte. Et quel bon numéro ! Bruce continue de progresser dans son deuil, mais cette fois-ci grâce à l’aide inespérée de Nightwing. Bruce utilise l’internet 3.0 (feature implanté par Morrison dans le bat-verse) pour revivre le moment de la mort de son fils tout en essayant de trouver un moyen de le sauver, mais c’est un échec systématique. C’est là que Nightwing rentre en jeu et nous offre un beau moment d’action et surtout un chouette dialogue avec Bruce. Le summum du numéro sera quand Alfred lui même va lancer la simulation et être confronté à la réaction de Bruce suite à ça. Grand moment de lecture, grande mise en scène, pour une série qui continue de briller. Cet arc est vraiment génial et prouve à quel point le Chevalier Noir n’est pas seul dans son univers. Un superbe travail de ce duo créatif qui j’espère, va encore rester longtemps sur le titre !

Ce numéro est à marquer d’une jolie croix sur le calendrier. Alors que je suis plutôt réticente face aux planches de Trevor McCarthy, il livre ici des fresques magistrales qui correspondent parfaitement à l’ambiance. C’est étrange, et c’est génial.

Côté histoire, on se recentre vraiment avant de passer aux choses sérieuses. Ce numéro sert de petite pause avant le grand saut pour Kate Kane. De l’autre côté nous suivons Bette, la cousine de Kate (Hawkfire), qui tente de récupérer des informations pour faire avancer son enquête. C’est plutôt pas mal, même si un peu lent par moments, un peu trop bavard aussi peut être. Hawkfire prend de l’importance alors que nous souhaitons juste voir la rencontre entre Batman et Batwoman.

Si vous êtes des habitués de ces petites reviews, vous connaissez maintenant mon amour pour Regulus. Alors, cette couverture était le meilleur moyen pour me faire lire ce titre à reculons, et déjà que c’était mal parti… c’était pas évident. Le numéro est divisé en deux parties, une partie où les Birds sont coincées dans des rêves parfaits à cause d’Uplink. Mais les choses ne vont pas tourner comme l’espérait l’équipe de vilains. Tout ceci part donc à la bagarre, mais Black Canary et Condor, les pièces maîtresses, se retrouveront prises au piège. Et c’est là que Regulus sort son atout de sa manche (que les lecteurs de Suicide Squad connaissent depuis un moment déjà). Christy Marx semble vouloir bousculer le statu quo de certains personnages et cette fois c’est Batgirl et Strix qui vont mener la danse. Les planches de Romano Molenaar sont toujours d’une bonne qualité sans trop non plus faire d’efforts supplémentaires.

Ca va vite, très vite. Presque trop. Mais ce n’est pas la seule chose « un peu trop » dans ce #23 de Green Lantern : New Guardians. Relic fait penser, pour beaucoup, au First Lantern. Un mec d’une grande puissance, dont les motivations ne sont pas connues (en tout cas pas du lecteur), qui veut détruire tous les corps et qui peut en plus contrôler les différentes couleurs. Coup sur coup c’est presque nous prendre pour des poissons rouges. Pourtant je ne peux m’empêcher d’avoir apprécié ce numéro de GL : New Guardians. Parce qu’encore une fois il y a de l’âme dans cette histoire, des sentiments que les personnages nous font ressentir. N’est-ce pas là la fonction même des différents corps basés sur les émotions ? Relic fait ce qu’il a à faire avec une facilité déconcertante et tout ce que nos héros peuvent lui envoyer se retourne contre eux. Mais voilà qu’ils doivent garder espoir alors que celui-ci est sur le point de disparaître. Les temps sont durs pour Kyle, les Guardians, Carol Ferris et les autres, et Justin Jordan s’applique à nous le raconter de manière efficace. Moi, ça me plaît !

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La série avait assez mal débuté et comme d’autres, elle a su, avec le temps, trouver sa voix, son rythme, sa personnalité. Ma seule peur concernant cette série c’est qu’il ne soit déjà trop tard pour la sauver. Car oui, ce #7 de Justice League of America’s Vibe est vraiment génial. Le précédent numéro avait déjà commencé la mutation de la série et celui de ce mois-ci confirme la tendance. Les événements ont pris une tournure surprenante et de nombreux personnages sont au milieu de toute cette agitation. Vibe manipule la barrière entre les mondes et quand celui-ci fait face à quelqu’un comme lui, qui est d’un tout autre niveau, les accidents arrivent vite. Du coup c’est la foire. Les créatures affluent d’autres mondes sans vraiment comprendre ce qu’il se passe et comme c’est la guerre tout le monde se met sur la tronche. À l’intérieur de cet enfer, nos personnages tentent de se frayer un chemin, de se tirer du pétrin et d’avoir des réponses. C’est tellement prenant que la catastrophe artistique des deux premières pages est totalement oubliée. Après avoir terminé ce numéro je n’ai qu’une seule envie, c’est d’avoir la suite. J’avais d’ailleurs eu le même sentiment avec la série Blue Beettle… Elle a été annulé peu de temps après…

Après le Batman Zero Year #1, c’est au tour de Trinity War #1 d’avoir droit à son Director’s Cut. Qu’on se comprenne, l’exercice pour la notation d’un numéro de ce genre est assez difficile. Il n’est pas question d’évaluer le contenu en tant que tel, puisqu’on connaît déjà l’histoire, mais plutôt la façon dont c’est présenté. On retrouve dans un premier temps l’ensemble des pages du numéro avec les crayonnés d’Ivan Reiss, qui je dois dire permettent d’admirer le travail de l’artiste et la finesse de ses traits. Il faut noter aussi également que lorsque Superman prend la boîte de Pandora, on le voit s’écrier « My cake! » dans une bulle crayonnée qui n’a pas été gardée. Serait-ce une private joke ? Dans un second temps, on retrouve le script de Geoff Johns qui par moments est bien détaillé (sur qui affronte qui dans les scènes de combats, où encore ce qu’on trouve affiché sur le mur de The Question) et donc c’est intéressant de voir là aussi comment le travail a été fait. Bon après j’aurais bien aimé avoir quelques bonus en plus, des commentaires des auteurs, ou une page de sketchs préparatifs, ou encore des visuels d’autres couvertures… Au vu du prix, ça manque un peu de contenu « bonus »!

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Roy Harper aka Arsenal porte ici très bien son nom. C’est complètement sur-armé et suréquipé qu’il s’attaque à la cité de la Ligue des Assassins pour le compte des Untitled. S’ensuit inévitablement un combat contre les tenors de la ligue, Bronze Tiger, Cheshire, Rictus… et Jason Todd. Mais le trio ne serait pas au complet sans Starfire qui vient se mêler à ce joyeux bordel pour empêche Roy d’accomplir sa tâche – car elle entraînerait la fin du monde. Moment d’affrontement et de retrouvailles pour les Outlaws, avec même un petit passage humoristique, James Tynion IV est en grande forme. Et ceux qui suivent la série vont maudire le Villains Month de nous faire patienter deux mois pour la suite. Pour les dessins, Julius Gopez commence avec une double page dingue et continue dans le très lourd en proposant un découpage dynamique – je noterais quand même quelques loupés sur les visages, mais rien de trop fâcheux. Encore un bon numéro pour Red Hood ce mois-ci !

En voilà un numéro de Supergirl que j’ai bien aimé. Cela faisait un petit moment que la série prenait l’eau et là, petit coup de fouet. Est-ce que parce que Kara s’en prend plein la tronche, que tous ceux qu’elle a rencontrés se réunissent pour lui coller la raclée de sa vie ? En un sens oui, puisque cela ne servira, je l’espère, qu’à la faire passer à autre chose. Que l’on quitte cette Kara pleurnicharde qui ne fait que geindre et fuir. Deux ans qu’elle ne fait que ça, il serait temps qu’elle grandisse un peu et apprenne de ses aventures. En tout cas la présence de Cyborg Superman est carrément appréciable puisqu’il est finalement le bourreau de la blondinette. Un numéro plein de coups de poing, de braillards et de colère. La dernière page apporte sa petite surprise, qui aurait été bien plus importante si non spoliée par l’auteur dans une de ses interviews mais la révélation fait son petit effet. L’apparition du créateur risque aussi de venir chambouler les forces en présence et est annonciatrice de nouveauté. Vivement la suite.

Chez DCPlanet on aimerait bien trouver cette série géniale et malgré des qualités définitivement présentes, il manque toujours ce quelque chose qui la ferait décoller. Ce mois-ci c’est un peu la même chose que les autres fois mais avec du mieux. On reste toujours dans le schéma classique, menace > combat à cause d’un malentendu > formation d’une équipe pour combattre une plus grosse menace. Ce que Snyder fait, c’est qu’il prend ces éléments et s’en sert dans un autre ordre et joue avec. Du coup la narration gagne en originalité et évite les écueils de la facilité. Au-delà de cela il reste une histoire qui prend toujours son temps et ce Superman Unchained #3 en profite pour nous faire un exposé. Les séquences d’action sont également présentes et sont plutôt spectaculaires. On fait connaissance avec ce nouvel être aussi puissant que Superman et c’est divertissant de voir Superman se prendre une piquette sans qu’il ne puisse rien faire. On sent très bien qu’il n’aime pas se sentir faible, dépassé. Une nouvelle menace fait son apparition mais pas de grosse surprise.

Jim Lee n’est pas très en forme. C’est très loin d’être moche, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, mais certaines planches manques cruellement de détails. Cela fait surtout tache lorsque juste avant ou après il y en a une vraiment superbe.

Superman Unchained continue sur sa lancée. Pas mauvais du tout, elle se présente indéniablement comme la meilleure série Superman actuelle. Si le récit prend son temps, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une histoire divertissante et qui donne envie de connaître la suite. C’est sûrement le plus important !

Pour ce tie-in à Trinity War, nous retrouvons Pandora dans la salle de la prison où tous les super-héros s’affrontent pour s’emparer de sa boîte – situation exposée déjà dans Justice League Dark #23 mais qui est ici expliquée : ce sont les Seven Deadly Sins qui sont en fait à l’œuvre. Pourtant, même si elle est seule à les voir, elle n’arrive pas à lutter contre eux. C’est en puisant dans ses souvenirs d’apprentissages qu’elle a passés il y a des siècles qu’elle va trouver une façon d’inverser le rapport de force. Ray Fawkes signe là le meilleur tie-in à Trinity War qui soit, vraiment rattaché à l’intrigue de l’event, et dont la conclusion devrait, cette fois, avoir des effets directs sur la fin de l’intrigue (et si ce n’est pas le cas il y aura un gros problème de narration !). On voit également le cheminement de Pandora qui, prête à abandonner son combat, se relève et… Vous verrez bien. Mais c’est du grand spectacle, quelle femme ! Les Seven Deadly Sins sont bien fichus et on avance un petit peu dans l’intrigue qui fait intervenir les deux agents de l’A.R.G.U.S et du S.H.A.D.E. Daniel Sampere est de plus en grande forme avec des dessins fins, détaillés, magnifiés par les couleurs de Hi-Fi. C’est vraiment du très bon, et pour être franc, j’ai préféré le tie-in au numéro de l’event de cette semaine.

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Tie-in a Trinity War oblige, nous retrouvons Pandora exactement au même endroit que dans le Justice League Dark de cette semaine. Sauf que cette fois-ci, on comprend pourquoi elle tire des balles à tout va et semble totalement absente malgré sa présence physique sur le terrain. Mais je trouve ça franchement bancal. Encore une fois, aucun lien sur le changement d’univers, aucune implication REELLE sur le déroulement de l’event en cours (en tout cas moi, je ne la vois vraiment pas), et on en revient à sa petite quête personnelle que, sincèrement, je trouve peu intéressante. Alors oui, elle va enfin pouvoir réellement combattre les Seven Deadly Sins à cause d’un événement de la Trinity War (mais on ne sait pas encore quoi exactement), mais je trouve ça poussif et sans intérêt. J’aurais voulu du très grand pour ce personnage, du magistral, et un personnage qui soit à la hauteur de son charisme apparent et de ses milliers d’années de vies. Il n’en est quasi rien. Juste une héroïne lambda de plus dont on arrive encore à peine à deviner les pouvoirs. Je sais, il faut lui laisser du temps de se développer j’imagine, mais j’espérais tellement que ce personnage soit important et fasse le lien entre cet univers et l’ancien, les fantasmes du lecteurs que je suis m’ont eu. Et je me retrouve avec une histoire quasi banale d’une héroïne quasi banale qui affronte des monstres balèzes mais quasi banals eux aussi… Bref, pas convaincu pour le moment (mais les dessins sont classes !).

La dernière page de Wonder Woman #23 se termine par les mots «The End» et après ce numéro on comprend bien pourquoi, puisqu’il s’agit de la conclusion sublime des deux premières années de Brian Azzarello et Cliff Chiang sur le titre. Et quelle conclusion les amis ! De l’action tout au long de l’épisode parfaitement mise en page, des dialogues entre War et Diana qui sonnent justes et qui poussent Wonder Woman à un questionnement identitaire et philosophique profond et qui prend une dimension encore plus forte avec la fin de ce numéro alors que la belle fait un choix moral très compliqué. Brian Azzarello s’est surpassé et si vous pensiez que la série était déjà bonne avant, ici on atteint un tout autre niveau. De son côté Cliff Chiang est au top, fidèle à lui même, il dessine la belle à la perfection et l’action est superbement illustrée.

Au final, Wonder Woman #23 est, à mon sens, une immense réussite et sans aucun doute le meilleur numéro de la série depuis les New 52. Touchant, poignant, intelligent, d’une finesse rare dans l’écriture et qui devrait affecter le personnage de façon durable. Bref, une claque monumentale.