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« Le 11 septembre au quotidien » – Tag anonyme
- Scénario : Brian Wood – Dessin : Riccardo Burchielli, Brian Wood – Couleur : Jeromy Cox
- Vertigo classiques – DMZ Tome 1: Sur le terrain – 8 juin 2012 – 128 pages – 14 €
DMZ késako ? C’est un acronyme pour «DeMilitarized Zone » qui désigne un territoire laissé inoccupé pour séparer deux belligérants ; la plus tristement célèbre est celle qui sépare la Corée du Sud de la Corée du Nord. Mais dans le cas qui nous intéresse « DMZ » est un comics paru chez Vertigo en 2006, écrit par Brian Wood et illustré par Riccardo Burchielli.
Une nouvelle guerre de sécession, dont on ne sait pas grand-chose à ce stade de l’histoire, a éclaté entre les Etats Unis et les Etats Libres. Au bout de 5 ans de conflit un cessez-le-feu est conclu entre les deux parties et désigne Manhattan comme une DMZ entre les deux camps qui se font face (Les Etats Unis occupant le reste de New York et les Etats Libre occupant le New Jersey). C’est dans ce contexte que Matthew Roth, qui a postulé pour un stage de développement photo dans un média, se retrouve bien malgré lui embrigadé dans l’équipe d’un odieux journaliste (lauréat du prix Pullitzer) afin de réaliser un reportage sur la situation sur l’île New Yorkaise. Atterrir en hélicoptère sur une zone de guerre peut réserver des surprises et l’équipe de journalistes va en faire l’amère expérience. Tant et si bien que Matt, après une tentative de sauvetage musclée, va se retrouver seul, sans préparation, et avec seule protection une veste marquée « presse » dans une zone livrée à elle-même, en pleine anarchie et en pleine guerre, et va décider d’utiliser son matériel de presse pour faire partager le quotidien des habitants de Manhattan (appelé insurgés par les médias). Il va découvrir une zone livrée aux affres de la guerre, où les snipers pullulent et où les habitants tentent de s’organiser pour survivre dans ce chaos. Il va voir un hôpital de fortune ou des milices de quartier, mais surtout une réalité tout autre que celle relatée par les médias de l’autre côté de l’East River.
Ce qui frappe d’abord c’est le réalisme absolu des situations : tous ceux qui ont déjà suivi des reportages sur des zones de guerre vont y retrouver le même genre de situations, transposées au Manhattan actuel, et rien n’est épargné au lecteu, même les situations les plus dures. Cependant ce n’est pas gore, les situations sont réalistes mais le dessin l’est un petit peu moins ce qui permet d’éviter de tomber dans le macabre ou le sanglant. Et c’est un des points forts de ce livre : l’équilibre entre des situations très dures et un dessin plus coloré qui fait passer la pilule de tant de violence.
Le dessin, signé Riccardo Burchielli, est plutôt réussi même si je n’ai pas été complètement séduit. Techniquement c’est très bien mais j’ai trouvé personnellement que ça manquait un peu de charme, c’est difficilement explicable et je pense que bien d’autres les trouveront à leur goût. L’ouvrage se divise en deux ambiances graphique distinctes, une très colorée et bourrée de détails, et une autre dans la neige immaculée avec des décors plus vides.
Le scénario de Wood, lui, est vraiment génial, avec un démarrage plutôt rapide et une continuation qui ne souffre d’aucun temps mort, mêlant passages d’action effrénée et passages plus émouvants, mais sans s’appesantir lourdement, comme ce passage dans l’hôpital ou cette histoire d’amour entre deux snipers un peu barrée. On ne s’ennuie pas et la conséquence c’est que les 128 pages passent très vite et que le livre parait un peu court.
Le réalisme de ce Manhattan façon Kaboul est à peine entaché par une ou deux invraisemblance comme ces quelques bonhommes qui ont réussi à enterrer des hectares entiers de terrain pour en faire un QG secret sans l’aide d’aucun matériel ou presque.
Pour une entame, c’est une bonne entame : l’histoire est palpitante, le dessin est correct, ne reste plus qu’à découvrir le deuxième tome pour voir si l’essai est transformé et si l’histoire ne s’essouffle pas sur le long des treize tomes que constitue la série. Néanmoins avec un tel matériau il y a de quoi faire pas mal de situations rocambolesques et j’ai hâte de découvrir la suite. Je vous recommande donc chaudement cet ouvrage.
Ca a l air sympa ,tres bonne review .Le probleme c est que ya trop de bouquins a acheter ,j attendrais la fin d autre series pour commencer ca et 100 bullet .
C’est le problème, trop de bonnes choses a lire !
Toujours de Brian Wood, je trouve que The Massive qui ressemble dans le fond énormément à DMZ est bien plus réussi sur un premier tome. Et en plus, il n’y a qu’un tome paru pour le moment chez Delcourt.
J’apprécie assez DMZ, quelques moments très prenants mais quelques autres d’un ennui mortel également.
Tu exagères je n’ai pas vu de ‘moment d’un ennui mortel », mais l’action ne peut pas être non plus omniprésente, il faut installer l’ambiance aussi.
De l’action dans The Massive, y en a peu. Ca repose essentiellement sur de l’ambiance. Et pourtant qu’est ce que c’est prenant. Raisons à cela, pas de répétition dans les nouveaux éléments narratifs introduits (je ne sais plus lequel, mais un des tomes à venir de DMZ, ben faut lutter pour arriver au bout tant Wood nous fait une ressucée de choses que l’on savait déjà, et pas spécialement de lourdeurs dans les dialogues comme ça peut être parfois le cas dans DMZ.
Après, j’apprécie énormément le titre, très riche et très critique, mais je trouve qu’il pousse la description de son univers tellement loin à certains moments que ça en devient chiant.
A cela, The Massive constitue un prolongement idéal de son idée première.