Les points positifs:
Les points négatifs:
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« Cette première fois, je ne dois pas l’oublier, je dois en faire vivre le souvenir en moi. »
- Scénario : Jim Starlin, Marv Wolfman– Dessin : Jim Aparo, George Pérez et Tom Grummett
- DC ESSENTIELS – Un Deuil dans la Famille – 26 avril 2013 – 296 pages – 22,5€
Voilà un bon moment que j’attendais de pouvoir lire ce récit. De voir enfin comment s’est produite la mort de Jason Todd sous le costume de Robin. J’avais envie de voir comment Batman allait sombrer dans la dépression. Enfin, se sont les images que je m’en faisais. Puis j’ai appris que dans ce tome nous aurions le droit à A Lonely Place of Dying, Les Morts et les Vivants, histoire en cinq parties où l’on nous montre l’arrivée du jeune Tim Drake dans l’univers de la chauve-souris. Et ma joie s’est mue en déception tellement j’ai horreur de ce gamin. Mais ça c’était avant, car là où l’attente euphorique d’une saga est devenue déception, la déception d’en découvrir une autre est devenue elle une belle surprise !
Jason Todd, le deuxième Robin, retrouve la trace de sa mère, disparue depuis des années. Mais, au tournant, l’attend également le Joker, le pire ennemi de Batman… Le Chevalier Noir va connaître l’une des heures les plus tragiques de sa carrière. Un Batman peut-il poursuivre sa lutte sans un Robin à ses côtés ?
(contient Batman #426-429, 440-442, New Titans #60-61)
Alors voilà, je me lance dans le récit un Deuil dans la Famille. Je suis assez surpris dès le départ car on commence avec une histoire assez banale. Ne connaissant pas du tout cette œuvre, je m’attendais à un plan diabolique et préparé de longue date du Joker. La « suspension » de Jason dans le rôle de Robin et sa soudaine envie de retrouver sa maman m’ont surpris. Mais bon pourquoi pas? On suit donc les recherches de Jason d’un côté et Batman courant après le Joker de l’autre.
D’ailleurs, premier gros bémol pour moi, ce Joker qui décide d’aller vendre un missile en Afrique pour se remettre d’aplomb niveau finance je trouve ça un peu particulier et un peu loin du personnage que j’apprécie tant. Mais cela ne l’empêche pas de rester le même clown complètement dérangé et barré hormis cela.
On suit donc deux histoires bien distinctes qui pourtant ne vont cesser de se rapprocher l’une de l’autre.
Deuxième petit bémol, l’aspect série télé avec des épisodes en plusieurs parties. Où l’on se retrouve avant chaque début de chapitre l’équivalent du très chiant « dans le précédent épisode » ! Ça va aller de quelques cases à quelques pages. C’est assez répétitif, cela montre que des fois le rassemblement d’épisodes mensuels dans un seul et même tome ne se lisent pas de la même façon mensuellement que d’une traite.
La première partie est assez longue, et malgré quelques belles et grandes scènes comme les retrouvailles entre Jason et sa mère ou le combat entre Batman et Lady Shiva, on rame par moment pour continuer. Puis, vient l’instant tragique, Jason périt et plus que la réaction de Batman se retrouvant face au corps sans vie de son Robin, ce sont les derniers instants de sa vie qui m’ont « ému », qui m’ont frappé. Si violents et si tragiques, « Pauvre garçon me suis-je dit, c’est difficile pour lui quand même. » Et c’est après cet évènement que le récit prend de l’ampleur. C’est à ce moment que Jim Starlin travaille sur la relation entre Batman et Robin, entre Bruce et Jason. Il est bon de voir commente la colère et la vengeance vont peu à peu se transformer en culpabilité, et comment cette culpabilité va tomber de tout son poids sur un Bruce abattu.
Des scènes chocs, des scènes fortes, une fin tragique mais je ne peux m’empêcher de ressentir une petite pointe de déception malgré la qualité du récit. J’en attendais tellement, peut-être trop.
Puis, vient donc le récit Lonely Place of Dying. Qui se déroule de concert dans Batman et New Titans. Un peu réticent à lire cette saga, tellement Tim Drake me donne de l’urticaire. Mais la préface de Marv Wolfman m’a convaincu et j’ai tellement bien fait.
Ce récit m’a permis de découvrir un jeune Tim absolument fascinant, bien loin de ce que l’on peut voir de lui maintenant. J’adore la façon avec laquelle il intègre la Bat-Family. Si jeune et pourtant si talentueux, arrivant même jusqu’à découvrir les doubles identités de Bruce, Dick et même Jason. Il est fan de Batman et Robin mais ne veut pas spécialement devenir Robin. C’est ce qui le rend intéressant à mes yeux. Il enfilera finalement le costume par un malheureux concours de circonstances. Il prouvera sa valeur et n’hésitera pas à tenir tête à Batman pour avoir le droit de devenir le nouveau compagnon de route du héros.
En parallèle, on suit Batman dans un duel d’égos avec un Double-Face complètement obnubilé par le chiffre 2 et manœuvré à son insu dans l’ombre par un mystérieux individu. Batman ne s’est pas remis de l’absence de Robin, Jason, et n’agit plus de la même façon. Et c’est le jeune Tim qui va se rendre compte que la présence de Robin auprès de Batman, est plus qu’un symbole, c’est un besoin pour le justicier de Gotham. Preuve de son désintérêt pour le rôle, Tim va d’abord essayer de convaincre Dick de reprendre le costume de Robin.
Une bien belle surprise, j’ai littéralement été happé par ce récit, qui m’a permis de découvrir un Tim Drake bien différent de celui que je n’aime pas de nos jours. Un jeune garçon vif, subtil, intelligent et forçant le respect malgré sa jeunesse. J’aime beaucoup la façon dont il relance Batman et la façon dont il s’impose indirectement grâce à son jugement et sa réflexion.
Au niveau dessin, pas grand-chose à dire du très bon Jim Aparo avec des visages très expressifs et des scènes d’action rythmées et tellement vivantes. Mais le style peu avoir un peu vieilli il faut bien avouer. De plus pas mal de cases sont vides de fond ou de décor, contrairement à ce qu’il a pu déjà faire. Et un excellent travail de George Pérez et Tom Grummett sur les épisodes de New Titans.
Beau travail d’Urban Comics avec l’épisode de James Robinson et Lee Weeks où Jason reçoit son costume de Robin. Ainsi qu’avec la page de ce qui aurait pu être si les fans avaient votés pour la survie de Jason; un court article sur les Robin. Et enfin, avec la bonne idée de se démarquer de ce qui avait été fait avant et en proposant un superbe dessin de Mignola en couverture. Couverture certes moins intense au niveau dramatique que celle de Jim Aparo mais tout aussi forte.
Bref, une bien une belle surprise, même si elle ne vient pas de là où je l’attendais. Un Deuil dans la Famille est un classique et se doit d’être lu au moins une fois. Malgré quelques lourdeurs, on a de fortes scènes et la tragédie que vit Jason est touchante.
Lonely Place of Dying redore le blason Tim Drake à mes yeux, ce petit est un personnage en fait beaucoup moins insipide que ce qu’il est devenu. Une belle histoire et de bien belles confrontations entre Tim et Dick et surtout entre Tim et Bruce.
Et le gros point positif en général c’est ce Bruce meurtri qui sombre peu à peu. Et là où un Robin est la cause cette chute, seul un Robin pouvait l’aider à se relever.
A partir de quel moment pour toi Tim Drake est-il devenu un personnage insipide ? J’aimerais que tu argumentes sur le sujet.
apres le reboot pour les news 52…. le personnage a été totalement détruit ><
Idem… Il a été saccagé..
Il ne s’agit là, comme à chaque fois que j’écris, que de mon avis. Je ne dis pas qu’il est insipide, mais que je le trouve insipide. C’est un personnage qui ne me parle pas, qui ne m’intéresse pas, ce n’est pas pour autant qu’il est mauvais, juste qu’il ne me touche pas. Comme dis dans la review je le découvre ici d’une autre façon, très intéressante, qui font que je vais sans doute chercher à lire les histoires suivantes afin de découvrir à quel moment il est devenu si peu intéressant, comme il l’est pour moi en ce moment.
Effectivement depuis le new 52 il est un peu en retrait, c’est dommage, puisque sous la plume de Grant Morrison, je trouve qu’il était bien opposé à Damian Wayne dans le rôle du bon Robin responsable. Je me souviens de la fois où il s’était fait blesser par Damian, et j’ai vraiment nourri de l’empathie pour lui. Le contraste Damian Wayne-Tim Drake était plus appuyé et du coup mettait en valeur Tim.
C’est clairement ça.
(Ceci dit la phrase que t’as mis en citation au début de ton article elle est presque ambiguë)
Elle a été coupée.
Je suis ravi que Urban a décidé de rééditer ce classique ! Je suis d’accord avec toi à propos des dessins de A Death in the Family, ils ont vachement vieilli, beaucoup trop colorés. Mais après les premières pages je me suis habitué. Et je te suis également à propos des longueurs lorsque Jason et Bruce rencontrent les deux premières « fausses » mères de Jason, mais il n’empêche, comme tu le dis justement, que la mort de Robin n’en reste pas moins un événement tragique et émouvant !
Je comprends mieux…le personnage a été en effet quelque peu mis à l’écart ou mal écrit dans les new 52. Cependant il s’est toujours révélé exceptionnel dans tous les arcs des années 90, infinite crisis (la mini série 52 en tête). Il fût le seul à ne pas croire à la mort de Bruce Wayne. Si on se base uniquement sur les new 52 on ne peut avoir qu’un avis biaisé sur le personnage.
C’est vrai que ze préfère de loin Tim à Jason en Robin. Dans les N52 il reprend un rôle plus intéressant dans Batman & Red Robin. Ce n’est pas encore arrivé en VF mais patience. ;)
Un arc effectivement tres chouette, qui fait parti des grands moment de l’histoire du Dark Knight avec The Killing Joke, Knightfall et quelques autres. Interressant a enchainer avec ‘Under The Red Hood’.
J’ai bien aimé ce volume d’Urban, après on s’entend sur les points négatifs mais aussi sur l’impact d’une telle histoire dans la mythologie de Batman. Et j’ai aussi trouvé ambigü la citation, mais si c’est dû à un mauvais découpage je pardonne facilement. :)
Une très bonne review ;)
Ce qui m’a frappé dans cet arc, c’est l’histoire « parallèle ». A savoir, l’implication des auteurs dans les conflits géopolitiques de l’époque. Frappant……