[Review VO] Frankenstein, Agent of S.H.A.D.E. Vol. 1

Les points positifs: Les monstres, c’est cool ! Quand la sf croise le fantastisque… Une histoire à forte personnalité ! Les points négatifs: Dessins parfois un peu brouillons Léger manque d’ambition

« What in the name of God is this!? » – Frankenstein

• Scénario : Jeff Lemire – Dessins : Alberto Ponticelli – Couleurs : José Villarrubia

• DC Comics THE DARK – Frankenstein Agent of S.H.A.D.E. Vol. 1: War of the Monsters – 20 Juin 2012 – 160 pages – 14,99$ – Softcover – Collectionne: Frankenstein Agent of S.H.A.D.E. #1 à #7

Frankenstein, agent de terrain du S.H.A.D.E. se voit nommer responsable d’une nouvelle équipe, le Creatures Commandos. Et pour leur première mission ensemble, leur objectif ne sera pas moins que de sauver tout un village d’une attaque d’horribles monstruosités et accessoirement de sauver l’ex-femme de Frankie, qui ne va pas se laisser faire… Enfin un village, disons plutôt carrément une planète, mais ça à la base, ils étaient pas spécialement au courant.

Et quel plaisir ! Quel fun ! Jeff Lemire rentre doucement dans l’histoire pour ensuite nous en mettre plein la tronche. Une fois sur le terrain, cette équipe et ces tronches sont justes jouissives ! Le Creatures Commandos est composé d’humains génétiquement modifiés et d’une momie… Plein de mystères entourent ces personnages et ils sont révélés progressivement. Lemire maîtrise son sujet de bout en bout tout en nous plongeant dans de l’action brutale et fun. Frankenstein a une aisance assez drôle pour régler les plus gros problèmes qui soient, au sens propre. On prend bien notre pied !

De plus, les soucis du détail sont apportés au niveau de l’ambiance du titre, sur l’organisation S.H.A.D.E., sur la « Ant Farm« , base des opérations miniaturisée par le scientifique Ray Palmer (oui, anciennement The Atom, qui a une place assez inattendue au sein de ses New 52, sans costume et sans nom de scène pour le moment). Pas mal de bulles et de situations sont décrites par l’ordinateur de la Ant Farm, SHADE.NET. C’est assez cocasse. Encore plus quand c’est Father Time qui prend en charge le commandement de l’équipe à distance. Je ne sais pas quelle est la place de ce personnage dans l’ancien univers DC, mais ici, il/elle est juste super ! Visiblement, il peut changer son apparence comme bon lui semble (tout les dix ans d’après lui) et cette fois-ci, il a pris les traits d’une gamine de 10 ans… Juste hilarant ! Jeff Lemire nous amuse de bout en bout et nous donne de l’action à n’en plus finir, tout en enchaînant les situations les plus cocasses possibles. Bref, du grand fun !

Si je ne mets pas une note parfaite à ce titre, il y a malheureusement une raison. Alberto Ponticelli. Alors oui, son style assez crade et crayonné colle parfaitement bien à l’univers du titre. Mais moins aux situations. S’il fait de beaux efforts sur les visages et le design des personnages, les scènes d’action (très nombreuses) sont malheureusement trop brouillonnes pour être totalement compréhensibles (là où Moritat, finalement dans un style assez proche, arrive je trouve à s’en sortir parfaitement). La narration de Lemire fait quasiment tout le boulot, et c’est bien dommage.

Mais il ne faut pas que cela vous rebute, car le titre a un énorme potentiel et fait partie des bonnes surprises inattendues de ce relaunch DC. Perso, je n’aurais jamais parié sur ce titre qui détourne complètement le mythe du monstre de Frankenstein (personnage présent depuis longtemps dans l’univers DC), mais je me suis bien planté. C’est juste génial. Dommage que Lemire a aujourd’hui quitté la série pour reprendre Justice League Dark, mais il parait que le titre reste de qualité. Jusqu’à sa fin, puisqu’il a été annulé peu de temps après, hélas !