Les points positifs:
Les points négatifs:
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« I have looked into the future. » – Madame Xanadu
- Scénario : Peter Milligan – Dessins : Mikel Janin – Couleurs : Ulises Arreola
- DC Comics THE DARK – Justice League Dark Vol. 1: In the Dark – 10 Octobre 2012 – 144 pages – 14,99$ – Softcover – Collectionne: Justice League Dark #1 à #6
La Justice League tente d’arrêter l’Enchantress, qui a visiblement pété une pile et a matérialisé plusieurs June Moon sur une voie rapide… June Moon, c’est normalement l’hôte de l’entité Enchantress. Leur séparation est quelque peu douloureuse, surtout pour les June Moon légèrement « zombifiées » qui se baladent et se font percuter par des voitures. La Justice League est tenue en echec, et il en revient à Zatanna (la magicienne au bagou et au physique désarmant) et Madame Xanadu (qui a des visions apocalyptiques plein la tête) de contrer cette menace. Elles vont devoir s’allier avec d’autres héros aux pouvoirs mystiques. A commencer par Rac Shade (qui a une veste colorée très spéciale…), Deadman (un fantôme… plutot logique comme nom) et John Constantine (qui n’a pas spécialement envie de se coltiner ce petit monde).
Un principe plutôt cool que cette Justice League Dark portée sur le mysticisme et la magie. Enfin, on dit Justice League, mais elle n’en porte pas officiellement le nom. Pour ce premier tome, on peut sentir que le démarrage est difficile, aussi difficile sans doute que de réunir des caractères de personnages à tendance légèrement solitaire (Constantine et Deadman en tête) dans une équipe de personnes sensées fonctionner de concert. On trime un peu avec eux en quelques sortes. Les caractérisations sont très bonnes, on retrouve quelques relations qu’on croyait perdues après le relaunch, ainsi Zatanna et Constantine ont toujours un passé commun (qui date de l’univers Vertigo, dans la série Hellblazer qui vient de se terminer après 300 numéros…), Deadman est toujours en compagnie de Dove (depuis Brightest Day…) mais plus pour longtemps (voir, ou ne surtout pas voir, le bousin Hawk & Dove), Xanadu connaît tout le monde on sait pas trop comment… Bref. Même si tout est nouveau, on a l’impression d’évoluer en terrain connu et on savoure.
A noter cependant que l’apparition de la Justice League (la vraie) dans le première partie est vraiment éphémère et passe vite à la trappe. Sans doute pour attirer le chaland ! On se demande d’ailleurs pourquoi leur « abandon » n’a pas été évoqué. Ils disparaissent, point. Alors qu’ils ne sont pas franchement d’accord pour laisser la main (enfin, surtout Batman). Dommage. Pas que ça compte que la Justice League intervienne, en fait je m’en fiche. Mais j’aurais voulu qu’ils concluent ça proprement.
Mais ce n’est que du détail. Au delà de ça, l’histoire est bien ficelée. Elle tourne surtout autour de « comment va-t-on percer l’esprit de l’Enchanteresse démente ? » et finalement ça suffit. Avec cependant l’intervention de June Moon (la vraie) qui a aussi son rôle à jouer dans cette histoire.
C’est fun, les personnages sont très sympas et on en redemande. Ça demanderait juste un peu de cadrage de temps en temps. Y’a souvent beaucoup de personnages et de situations à suivre, on peut vite se perdre, mais on a connu bien pire aussi, alors on relativise et on se force un peu. A noter surtout l’intrigue autour de Rac Shade (sans doute le personnage le moins réussi) qui est assez étrange à suivre et à comprendre, même si dans l’idée il subit le même sort que les autres : il doit affronter ses peurs.
Niveau dessin, c’est plutôt constant et même très joli je dirais (surtout les visages, y’a rien à redire là dessus). Mikel Janin a un style certes classique mais super propre. Son encrage est de plus, parfait. Cette magie ambiante, ces personnages aux traits marqués, cette nouvelle Zatanna (dont finalement j’apprécie assez le design), ce Constantine posé et fumeur… tout ces petits éléments arrivent à donner une identité à la série. Pas si « dark » qu’on pourrait le croire pour l’instant, mais qui promet de belles heures de magie, le tout dans un ton assez intimiste, ce qui est très peu utilisé dans le reste de la production mainstream, plutôt bourrine et m’as-tu-vu. Surtout pour une équipe super-héroique ! Autre avantage qui se ressent, l’équipe créative est constante tout au long du tome, c’est assez rare pour être signalé !
Pour conclure, un bon départ. Je pourrais dire que ça aurait pu être mieux, mais ce serait bouder mon plaisir. Même si la suite (reprise par Jeff Lemire au scénario) s’annonce terriblement jouissive, c’est tout de même un bon moyen de se lancer dans la magie (au sens propre) de l’univers DC. Alors n’hésitez pas trop longtemps ! De plus, Urban publiera bientôt le titre dans DC Saga, nous ne savons pas à partir de quel numéro, mais nous verrons bien…
Je viens de me lire le #9 (début de la reprise par Lemire, un bon gros numéro point d’entrée), et je dois dire que ça s’annonce bien, donc c’est cool si Urban publie la série. Faut vraiment voir les annonces faites lors de leur fameux point presse.
Le fait que Lemire passe sur le titre, cela a gonflé l’enthousiasme que les gens avaient déjà pour la série encore un peu plus. Et faut dire que sincèrement, Lemire fait vraiment de chouette boulot sur cette série (comme sur toute les séries qu’il a touché sur les New 52 jusque à en fait…).
Je viens de lire les 8 premiers numéros et j’ai simplement adoré, j’ai trouvé les dessins un peu confus sur certains cadre avec shade. Mais la JLD est carrément un de mes coups de coeur, rien que pour la présence de Constantine et Deadman
Ce sont en vérité les deux personnages qui m’ont intéressé au single à la base ! J’adore Deadman. On a beau dire de son costume fait un peu tiep, ça ne rend pas le personnage moins intéressant pour autant !
Je vous rejoins, j’aime beaucoup le personnage de Deadman moi aussi.
D’ailleurs, tu en parles, mais ça a fini comment sa relation avec Dove ? Parce que pour le coup, c’est un couple que je trouvais plutôt intéressant, avec des origines bien moins connes que d’autres (nous ne citerons évidemment pas le couple Superman/Wonder Woman).
Pfff alors là… déjà cette « rupture » se trouve dans la série Hawk & Dove. Ca annonce le niveau d’écriture du truc, et si vous ne voyez toujours pas, je vous dis : Rob Liefeld. Et pour être plus précis, à la fin du premier arc de Hawk & Dove (dont on se fout éperdument d’ailleurs), Deadman ayant été mêlé à toute cette histoire et se sentant responsable (ce qui est soit disant un peu couillon parce qu’il était plus victime que responsable mais bon soit), il dit à Dove, à peu près : « C’est trop dangereux pour toi qu’on reste ensemble. A plus dans le bus ». Et il se barre. Dove pleure. Et Hawk dit, pour la consoler, ou pas : « Je comprend ses raisons de partir mais cela ne veut pas dire qu’on doit apprécier ça ». Un putain de philosophe le type. Bref, merci Liefeld pour ce grand moment d’émotion………. -_-