[Review VO] Justice League of America #1

Les points positifs: Une bonne introduction Centrée sur les personnages Une atmosphère forte Martian Manhunter Les points négatifs: Construction trop classique Peut-être un peu trop lent

« I will erase their mind » – Martian Manhunter

• Scénario : Geoff Johns – Dessin : David Finch – Couleur : Sonia Oback

Depuis le temps qu’on nous le fait miroiter ce titre, il est enfin là. Le nouveau de la famille des Justice League fait ses débuts cette semaine avec la sortie de Justice League of America #1. Mais ne vous y trompez pas Justice League (JL) et Justice League of America (JLA) ne partagent pas de grandes similitudes, à part le fait d’être une équipe et le ton est d’entrée de jeu bien différent. L’existence de ces deux séries en même temps a donc tout son sens.

Comme vous le verrez dans la review du Tome 2 de Justice League, les craintes du gouvernement vis-à-vis de cette équipe son importante. Bien trop cachotière, trop secrète, elle n’est plus jugée comme digne de confiance et surtout après un évènement comme Throne of Atlantis. Cette situation, d’avoir des demi-dieux en roue libre ne laisse pas d’autres choix aux hommes que de créer un contre-pouvoir. Un pouvoir qui soit suffisant pour affronter et arrêter la Justice League en cas de besoin, mais aussi un pouvoir que le gouvernement pense pouvoir contrôler. Dès ce premier numéro cette thématique qui sera à coup sûr le fil rouge de la série (au moins jusqu’à Trinity War) est très claire, posant les bases d’un futur qui s’annonce bien conflictuel. A.R.G.U.S et plus spécifiquement Amanda Waller sont chargés de créer cette équipe. Elle fait appelle à Steve Trevor pour la conduire sur le terrain. S’engage alors une longue conversation autour des différents membres potentiels de cette Justice League of America.

On nous présente alors tour à tour les membres qui composeront cette future équipe. La grande majorité de ces derniers sont déjà apparus dans d’autres titres NEW 52 ce qui leur donne d’emblée plus d’importance que d’autres. De plus, des allusions à ce qu’il se passe dans leurs titres respectifs sont faites et si on nous donne les bases très rapidement, la phase de Catwoman m’a laissé un peu dubitatif. Peut-être parce que je ne lis pas le titre Catwoman. J’espère simplement que ce genre de petits désagréments est ponctuel.

En tant que premier numéro d’un titre sur un groupe de super-héros, Justice League of America souffre malheureusement du défaut inhérent à cet exercice. La construction du récit est d’un classicisme sans nom. Johns use d’une technique narrative vue et revue dans bien trop de titres du même genre. Il s’agit là du plus gros défaut de ce premier chapitre. Toutefois, dans ce malheur, le fait que les personnages soient déjà connus pour la plupart permet à Johns de ne pas s’attarder trop longtemps sur le personnage et donc de mettre en place assez rapidement plusieurs sous-développements à l’histoire principale. Le démarrage de l’histoire demeure assez lent, se concentrant largement sur la caractérisation de la multitude des personnages. Johns ne fait ainsi pas l’erreur commise durant les débuts de la Justice League. Cette lenteur sert de manière positive le récit et nous laisse nous demander comment ces individus vont interagir lorsqu’ils seront dans la même pièce.

Visuellement David Finch fait globalement un très bon travail. Détaillé dans le trait, il arrive pour un premier numéro à ne rater aucun des nombreux protagonistes présents. Sous sa patte il se dégage une véritable atmosphère noire, presque malsaine, dangereuse. Cette atmosphère convient parfaitement au titre et à ces personnages. D’ailleurs Finch brosse l’apparition de ses « héros » avec une grande classe. Hawkman et Martian Manhunter sont imposants, transpirent l’autorité, la force et le pouvoir alors que Catwoman reste très féminine, souple et intriguante. Quelques couacs sont à noter de ci de là mais vraiment pas de quoi fouetter un chat. En tout cas, les Profils JLA que nous vous avons partagé ces derniers jours n’ont pas menti.

Justice League of America #1 est un bon premier numéro. Un chapitre d’introduction plus lent que sa série grande sœur, centrée sur ses personnages corrigeant les erreurs de la série grande sœur. Il y a suffisamment d’intrigues et de mystères pour capter l’intérêt de n’importe quel lecteur de DC Comics et la menace de la Secret Society n’est pas à prendre à la légère. Sachant ce que l’avenir nous prépare je ne peux que vous recommander de lire ce titre car les choses vont devenir moches, très moches !

Un avis de plus c’est bien aussi!

La nouvelle Justice League est arrivée ! Et brisons un peu le suspens, Johns arrive à me faire plaisir.

Je lui reproche souvent sa caractérisation, notamment sur son titre Justice League. Ici, il n’en est rien. Que cela soit les deux pions centraux, à savoir Steve Trevor et Amanda Waller, ou les autres personnages, ça fonctionne à merveille. Et que dire de son Martian Manhunter, juste imposant et très cohérent avec ce qui s’est fait sur lui depuis le relaunch. Un vrai plaisir.

Geoff Johns commence enfin à abattre ses cartes ! Et quoi de plus pour me faire plaisir que de faire une belle référence au final de la Justice League International ? Mais les surprises ne s’arrêtent pas là. Ce titre offre un ton différent de la série mère Justice League, mais c’est aussi et surtout parce que ce premier numéro fait office de présentation de l’équipe. Peut-être que c’est assez inégale suivant les personnages (on s’attarde plus sur Stargirl que Katanna par exemple), mais c’est globalement réussi. Le tout bien sur, sur fond de discussion entre Steve et Amanda, qui vont clairement établir la raison d’exister de la JLA qui est là aussi, en lien direct avec les évènements des autres séries Justice League (JLI et JL). L’ombre de Trinity War plane sur chacune de ses planches.

Et nous sentons que l’heure est à la noirceur via les planches de David Finch qui fait ma foi un excellent travail. Je vous recommande chaudement ce premier numéro !

– Freytaw