Les points positifs:
Les points négatifs:
|
« J’ai réussi! J’ai enfin tué Batman! »
- Scénario : Grant Morrison – Dessin : Andy Kubert, J.H. Williams III
- DC SIGNATURES – Grant Morrison présente Batman tome 1– 22 juin 2012 – 272 pages – 22,5€
C’est vraiment avec une grande impatience que j’ai commencé ce Grant Morrison présente Batman tome 1. Lire du Grant Morrison c’est toujours quelque chose. Alors lire du Grant Morrison sur du Batman c’est encore meilleur.
Batman a déjà affronté Talia Al Ghul et son empire du crime à plusieurs reprises, mais leur lutte prend un tour bien plus personnel lorsqu’elle présente au héros le fils issu de leur union : Damian ! Malgré son jeune âge, il est déjà un assassin de renom et Tim Drake, alias Robin, ne tarde pas à en faire les frais ! Pour Batman, c’est le début d’une épopée qui va l’amener à revisiter toute son histoire et redécouvrir des alliés comme des ennemis passés.
Ce premier tome de Grant Morrison présente Batman est découpé en plusieurs parties.
Nous avons d’abord « le fils de Batman », première approche avec le nouveau personnage qu’est Damian Wayne, le fils de Batman et Talia Al Ghul. Et dès le début on sent que ce petit bonhomme va être des plus intéressants dans l’univers de notre justicier. C’est beau et c’est bon. Morrison pose ici les fondations de son oeuvre sur Batman avec l’entrée de persos importants comme Damian donc ou encore Jezabel. Le duo Bruce/Alfred est merveilleux. Les répliques fusent. Batman a nettoyé Gotham de tous ses vilains et tout s’annonce pour le mieux pour notre héros. Malgré son conditionnement par sa mère on sent que Damian est désireux de connaître davantage son père.
« Les trois fantômes », on découvre ici 3 policiers se prenant pour Batman et devant le remplacer s’il lui arrivait quelque chose. On y rencontre un Batman avec une arme à feu et un Batman shooté au venin. Bien loin donc de l’image de justicier de notre Batman. C’est ici aussi qu’on entend parler pour la première fois du dossier noir. Et aussi surprenant que cela puisse paraître l’amourette de Bruce et Jezabel semble plus que ça.
« Bethlehem », ou un petit bond dans le temps. Sous le costume de Batman on découvre Damian Wayne. Un signe pour nous dire que le garnement viendra du bon côté de la ligne? J’ose l’espérer.
« Le Club des Héros », première saga de l’ouvrage qui n’est pas l’oeuvre de Kubert mais de l’énormissime J.H. Williams III. Et on peut dire que c’est beau, moins sans doute que ce qu’il fait sur Batwoman, mais un régal quand même. Belle découverte que cette équipe assez marrante du club des héros, avec des personnages comme le Chevalier, El Gaucho ou encore le Mousquetaire. Des hommes s’inspirant de Batman. Cette excellente saga permet à Morrison de vraiment faire intégrer le Gant Noir à son Batman. L’atmosphère de cette saga me fait penser aux Dix Petits Nègres d’Agatha Christie.
« Au clown de Minuit » histoire surprenante. Il fallait bien faire apparaître le Joker à un moment. Ce qui est surprenant c’est la présentation sous forme de nouvelles, avec peu de dessins, heureusement car le style de John Van Fleet ne me touche pas loin de là. Morrison montre ici son talent d’écrivain, on vit le moindre de ses mots.
Bref, au final un excellent tome qui sert d’introduction, de présentation à l’oeuvre de Morrison et à ce qu’il compte faire de notre justicier. On assiste ici à sa première étape de déconstruction/reconstruction du mythe. Et nul doute que si avant à la question « quelles sont les œuvres à lire sur Batou ?», on répondait Year One, Long Halloween, Killing Joke ou encore TDKR il faut maintenant y rajouter le run de Morrison.
Moi qui me demandais si l’achat de ce Run devait devenir une nécessité, cette review rentre dans la catégorie des « Pour » …
Il faut dire aussi que le premier tome est sans aucun doute le plus facile d’accès. Et le travail d’Urban dans l’affaire aide aussi beaucoup. Rappelant les références et éditant parfois même dans le « désordre » pour que le lecteurs comprennent mieux ce qui se passe. Et je dois avouer que c’est vraiment du bon boulot. La version française de ce run est sans aucun doute la plus accessible qui soit.
Tu sous-entends que les tomes suivants sont peut être un poil dur ? Et que leur accès nécessite une base solide ou VRAIMENT très solide ? Vu la fin que Morrison amène à la fin de son run, je me dis que ça va tellement influencer l’univers de Batman postnew52 que ça devient vital de l’acheter.
De mon point de vue si tu rentres bien dans le tome 1 la qualité du boulot d’Urban fait que tu rentres complètement dans l’univers de Morrison dans les suivants C’est un poil compliqué dans le sens où c’est du Morrison. Et puis c’est énorme à lire.
Biggy résume bien ! Le fait que ça soit du Morrison ne t’épagnera pas certaines elipses scénaristiques. Mais au niveau des « références » indispensables, Urban te les donnera en temps et en heure dans les bouquins. C’est toujours ça de pris !