Les points positifs:
Les points négatifs:
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« I suppose I will get used to it. » – Batwing
- Scénario : Judd Winick – Dessin : Ben Oliver, Chriscross (partie 4) – Couleur : Brian Reber
- DC Comics BATMAN – Batwing Vol. 1: The Lost Kingdom – 18 Juillet 2012 – 144 pages – 14,99$ – Softcover – Collectionne: Batwing #1 à #6
David Zavimbe, a.k.a. Batwing, fraîchement « incorporé » à la Batman Inc. (il n’y a pas de meilleur terme, vous en conviendrez…) et policier dans la vraie vie, va avoir fort à faire pour découvrir et arrêter le tueur en série surnommé Massacre. Oui, c’est très charmant comme pseudonyme. Il s’en prend aux anciens membres d’un groupe de super-héros africain : The Kingdom. Entre impétuosité et réflexion, il va falloir que Batwing trouve un juste milieu. L’aide de son allié Matu (un peu son Alfred à lui si je puis dire) et de son nouveau mentor Batman ne seront pas de trop.
Judd Winick est à la tête de ce titre étonnant. Etonnant car on ne sait pas par quelles idées saugrenues sont passés les pontes de DC pour décider de faire un titre sur cet outsider de la franchise Batman Inc., qu’on avait entre-aperçu dans le run de Morrison, pré-relaunch. Etonnant parce qu’il arrive à en faire un personnage tout au plus intéressant à défaut d’être complètement original. Il a le background et une dose de traumas suffisants pour devenir une chauve-souris compétente. Dommage qu’il ne restait plus que des noms de véhicules a disposition… Batwing. Sérieusement… Pour les quelques fous qui y croyaient encore, ce n’est pas un titre tournant autour du dernier avion de Bruce Wayne, désolé pour la déception !
Winick se lance corps et âme dans son histoire et nous pond un personnage profondément ancré dans ses racines, son pays, ses histoires de dictatures militaires qui vont avec, et qui, à défaut d’être historiquement justes, passe plutôt bien. Alors clairement, il nous pond une vision de l’Afrique très stéréotypée et ancrée dans des manigances politiques perverses et dramatiques. Et même s’il va puiser son inspiration dans ces stéréotypes, il a le bon goût de ne pas s’attarder dessus et de ne pas faire dans la vantardise américaine (nous gentil, vous méchant) car il ne se base que sur des conflits internes et non internationaux (ce qui n’empêchera pas Batwing de voyager un peu pour traquer son tueur). D’ailleurs, seules les origines de David (Batwing donc, pour ceux qui ne suivent pas au fond là) tendent vers cet aspect très militaire, avec les gamins qui sont forcés de prendre les armes et autres joyeusetés du genre. Maintenant, je n’irais pas comparer avec la réalité de certains pays Africain. Je n’ai pas encore fait de journalisme total pour appuyer ces faits ! Tout comme je n’habite pas en Afrique, donc j’éviterais scrupuleusement ce genre de débat…
Le malaise passé, on se concentre sur l’histoire présente et sur le personnage de Massacre. Même s’il a clairement un grain accompagné de tendances névrotiques, ça se voit dans sa manière de découper les gens en fait, il a visiblement de bonnes raisons de faire ce qu’il fait. Ben quoi ? On peut découper des gens et être de bonne foi, non ? Cela renforce un peu plus sa psychologie et celle du héros qui est amené à réfléchir et essayer de comprendre l’ennemi pour mieux le stopper dans sa folie meurtrière. Qui a parlé de Batman et du Joker ? Je vous ai entendu !
Au delà ça, le récit reste tout de même assez classique, avec des cliffhangers abusés (enfin, c’était des cliffhangers pour ceux qui ont lu la série en single) dont on connaît l’issue mais qui ne nous empêche pas de tourner la page rapidement pour savoir ce qu’il en est, des caméos et apparitions de Batman fréquentes histoire de ne pas oublier qui est derrière le titre et pourquoi il faut l’acheter, de l’action, des combats qui font mal (ou du moins, on l’imagine bien), et des dessins de heu… Ouais, je vais faire un focus là dessus.
Les dessins. Comment dire ? Je ne trouve pas ça moche. Loin de là. D’ailleurs, ce titre a un aspect unique. Ben Oliver, qui dessine et encre son oeuvre nous pond quelque chose de surprenant mais que tout le monde n’aimera pas. J’ai du mal à trouver les mots alors je vais vous laissez vous délecter des images qui parcourent cette review… C’est bon ? Je peux continuer ? Certains diront que ça fait très roman photo. Et je ne pourrais pas leur donner tort. Ben Oliver tente une approche avec un style très réaliste, voir peut-être trop, qui peut parfois dénoter dans certaines situations. Reste le découpage des cases qui n’est pas toujours conventionnel et qui brise un peu cette impression.
Difficile d’être complètement enthousiaste sur ce titre qui à défaut d’être mauvais, a tout de même du mal à briller dans la masse des autres titres Batman des New 52. Bon, il a son charme on va dire. Mais la plus value n’est pas terrible et même si Batwing est sans aucun doute un personnage intéressant, il est encore loin d’être indispensable. Ça fonctionne, c’est sympa, mais ça casse pas des briques. Sauf Massacre, il en casse plein lui, des briques…
Je ne comprends pas le système ce volume regroupe tous les numéros de batwing des new 52 ? Merci de m’expliquer je suis perdu ;)
Ben…c’est marqué Batwing #1 à #6 …
Comme Nomalez vient de te le dire, c’est indiqué en haut juste au dessus de la critique. En VO, DC Comics édite aussi ses séries en recueil appelé aussi « TPB » (equivalent des « albums » chez nous). Ici, je critique donc le tome 1 des recueils de la série Batwing (le 2 n’est pas encore sortie) et il regroupe en effet les numéros « single » #1 à #6 !
Ah oui autant pour moi désole :)
C’est pour appâter les chalands afro américains de batounet ce truc ?
« Appâter » me semble être un terme inapproprié. Mais il s’agit surement d’une histoire de « quota ». Comme Jamie Reyes en Blue Beetle est portoricain. Après, ça diversifie tout simplement la gamme aussi, donc au final c’est plutôt positif ! Quand ça ne tombe pas trop dans le cliché évidemment.
Bon le titre m’attire pas vraiment mais je trouve les dessins très jolis… Mais pas du tout dans la veine des dessins de comics je trouve (je ne suis pas une grande connaisseuse en la matière). Il me fait penser à Hugault qui dessine les BD Le pilote à l’Edelweiss, Le grand duc…
C’est sur, ça change de ce qu’on voit habituellement. Et c’est vrai que la ressemblance avec Hugault sur le pilote de l’Edelweiss est pertinente. Pour le reste, je pense pas que ça soit le genre de BD que tu aimes !