Dans le précédent numéro, Superman était fichu au fin fond de la baille par ses « compatriotes », Flash mis hors jeu après s’être fait exploser les jambes par des Kryptoniens qui passaient par là OKLM, Green Lantern s’est fait couper la main qui porte l’anneau et Batman a tellement fait le malin qu’il a attiré sur lui les foudres de Quar et de ses adeptes, qui donnent un ultimatum aux humains pour qu’ils le débusquent.
Le Chevalier Noir se dresse alors face à l’adversité, mais il a un plan que Carrie se charge d’exécuter avec l’aide d’Aquaman.
Et le plan qui est mis en place par Bruce est plutôt bien pensé, on y retrouve les ressources habituelles anti Kryptoniens du Dark Knight dans la série et on se demande si ce dernier ne passe pas son temps à ourdir de nouvelles façons de ridiculiser Superman quand Miller le fait sortir de sa retraite… Sauf que la, il met son savoir au service de la communauté, rejoint en cela par le boy scout bleu dans une armure qui m’a évoqué Plomb des Metal Men.
C’est bien, mais le problème quand on a ce genre de lecture à la main, c’est qu’on ne cesse de se demander si cela sera aussi iconique que la série d’origine. Et de toute façon on aura pas la réponse tout de suite. Néanmoins on passe un bon moment avec une histoire franchement jubilatoire surtout pour ceux qui aiment voir Batman botter des fesses venues de Krypton.
« Vous voulez sauver le monde, oui ? » – Superman
Pour le reste on fait un peu plus pédale douce sur les sujet un peu polémique, l’appartenance à trois « peuples »entre autres, pour se concentrer sur l’action pure. Mon seul regret est le fait que rien ne dure dans le récit, comme la mise hors d’état de nuire de Superman ou la défaite de Quar, ce qui laisse à penser que le cliff de fin est relativement bidon. En plus on nous à déjà fait le coup….
De là a penser que le récit tourne un peu en rond il n’y a qu’un pas, que je ne vais pas franchir, néanmoins il va falloir que les derniers numéros redressent un poil la barre. Ceci dit on ne peut s’empêcher de saliver à l’avance de l’affrontement final, surtout lorsqu’un personnage important et impliqué émotionnellement se mêle à la bagarre.
Mais le gros point positif du livre ce sont les dessins d’Andy Kubert (qui doivent aussi à l’encrage de Klaus Janson). Magnifiquement colorisés par Anderson et Sinclair, les dessins en jettent littéralement, particulièrement dans le deuxième numéro qui décolle les rétines. Avec des pages iconiques comme quand Superman en armure arrive aux cotés de Batman sous une pluie d’une couleur inhabituelle ou la page d’ouverture du numéro #6 que je trouve particulièrement réussie. Même Miller arrive à un niveau qu’on ne lui connaissait plus depuis longtemps dans l’appendice du numéro #6. Attention ce n’est pas d’une beauté fantastique, mais par rapport au numéro suivant c’est le jour et la nuit. Un espoir de retrouver du grand Miller d’ici la fin ? Toujours est il, qu’il semble retrouver la forme numéro après numéro. Après on aime ou pas, l’égout et les couleurs, vous savez…
Bien sûr on retrouve les thématiques qui traversent DKIII sur le fanatisme, les enfants perdus entre plusieurs cultures, qui n’ont l’impression de n’en faire partie d’aucune et leur embrigadement. Mais c’est avant tout un comics dynamique, jouissif et beau que l’on prend un grand plaisir à lire, avec malgré tout du fond (pas toujours exprimé avec finesse, mais du fond quand même). Et après tout, n’est ce pas ce qu’on demande à notre divertissement préféré ?
C’est quasiment le seul titre Urban pour lequel le prix me bloque vraiment. Dommage…
Pour 14€, franchement ca va! Je me les prends petit à petit, ca se laisse lire je trouve
impossible de mettre la main sur la version cultura nulle part…