Review VO – Everafter : From the Pages of Fables #7

Que vient-t-il de se passer ? Moi même j’ai encore du mal à y croire. L’espoir renaît , voilà ce qui résume le mieux ce nouveau numéro d’Everafter. C’est parti pour la review !

Replaçant l’action sept années dans le passé, là où la série principale nous avait laissé, l’ancienne forteresse de Castle Dark se réveille et envoie un mystérieux message au Maire et à Maddy, leur indiquant une nouvelle source de pouvoir maléfique, la maison de Baba Yaga. Alors que la série commençait à dangereusement tendre vers le zéro absolu avec un traitement un peu de douteux et peu subtil de l’homosexualité notamment dans le dernier numéro, plusieurs éléments sont donc à analyser pour comprendre ce revirement soudain. Premièrement, les scénaristes. Vous ne l’avez sans doute pas remarqué mais cette semaine ainsi que pour le numéro précédent, au scénario est créditée Lilah Sturges et non Matthew Sturges comme à l’accoutumée. Après recherches, il s’avère que ces deux individus ne sont pas mari et femme ou frère et soeur mais bel est bien la même personne. Ainsi, beaucoup de choses s’expliquent au vu de ce changement plus que récent. En effet, le dernier numéro, totalement à côté de la plaque tellement le coming out du personnage était poussif et forcé, il est facile de comprendre et de l’identifier comme le véritable coming out de l’auteur, fait au travers de sa plume.

« It’s terrifying » – La Dame du Lac à Maddy

Néanmoins, ce changement n’excuse pas le marasme scénaristique dans lequel est plongée la série depuis le début surtout au niveau des dialogues et de la caractérisation. Contrairement aux mois précédents, tous les héros utilisés ici à l’exception d’un seul se révèlent être des personnages appartenant à la mythologie de la série originale. De ce fait, l’attachement du lecteur – obligatoirement fan du chef d’oeuvre de Willingham pour avoir tenu les six numéros précédents – se fait immédiatement puisque les héros lui sont déjà familiers. Qui plus est, il est bon de revoir de véritables Fables oniriques dans la séries, ce qui semblait avoir été oublié depuis fort longtemps, l’auteur se contentant passé le premier numéro, d’un Connor terriblement plat et ne le présentant que sous le prisme de ses pouvoirs de métamorphe, oubliant tout le reste.

Mais plus que le scénario, ne nous mentons pas, la véritable raison pour laquelle ce numéro était attendu, était le retour du grand Mark Buckingham, le dessinateur principal de la série originale. Pour faire simple, c’est somptueux, et le mot est faible devant la qualité du travail apporté à chaque planche, que ce soit au niveau du trait, de l’inventivité et de la composition, le tout sublimé par la colorisation de Michael Wiggan. Par ailleurs, un problème risque vite de se poser avec un numéro d’une telle qualité. En effet, dès la semaine prochaine, Travis Moore est de retour aux dessins. Ce dernier, bien que n’étant pas un mauvais dessinateur, ne peut être qualifié, même dans ses grands jours, de grand artiste, créant une downgrade graphique conséquent.

Plus que d’être un dessinateur légèrement supérieur à la moyenne, Travis Moore a depuis le début d’Everafter énormément de mal à innover en ce qui concerne le design des personnages, ceux-ci se révélant en général sans grande saveur ou étant juste de pales copies d’anciens Fables – Bo Beep où la copie conforme traits pour traits de Cendrillon pour ne citer que cet exemple. Ainsi, sachant cela, Buckingham, et cela n’engage que moi, a volontairement donné aux deux nouveaux protagonistes des apparences simples, permettant plus facilement au futur dessinateur de faire évoluer ces dernières selon sa volonté -sans parler du fait qu’elles sont faciles à dessiner.

C’était le septième numéro d’Everafter et  le seul qui mérite réellement d’être lu, même si vous ne suivez pas la série, juste pour admirer la performances graphique de Buckingham. Je sais déjà que peu de personnes s’intéressent au titre, mais en tant que fan de la saga originale, sachez que je mettrai un point d’honneur à venter les mérites de Fables à chaque fois que l’occasion se présentera.  Sur ce, lisez Fables, lisez des comics et à une prochaine fois !