Review VF – Superman Univers #12

Les points positifs : Les dessins de Jorge Jimenez sur Superman/Wonder Woman… Superman Lois & Clark, excellent jusqu’au bout Les points négatifs : Si vous n’aimez pas Tomasi… D’ailleurs il tombe parfois dans ses excès, avec une action omniprésente…

Si vous n’aimez pas Peter Tomasi, passez votre chemin ,car c’est lui qui officie sur la quasi totalité du titre, à l’exception notable de Superman: Lois & Clark. Voilà nos avis sur ce magazine sortie le 10 février et qui coûte 5,60€ chez votre marchand de journaux.

Superman : Lois & Clark #8

• Scénario : Dan Jurgens – Dessins : Lee Weeks – Colorisation :  Jeromy Cox

Alors que Jon digère les informations relative à son ascendance et à ses origines, son père continue l’enquête sur le crash de Hank Henshaw dont le comportement continue de l’inquiéter et découvre une partie du fin mot de l’histoire. On aura eu de bien beaux épisodes, parcourus de thèmes sympathiques et fort bien exploités. Avec la découverte des pouvoir de Jon, Clark qui surveille des individus potentiellement dangereux (en tout cas ils le sont d’où il vient) et la réflexion sur la notion de présomption d’innocence qui va avec. Lois est un peu en retrait et reprend son traditionnel rôle de femme de, qui met son mari en danger en se fourrant dans des guêpiers pas possible.

Les dessins de Weeks sont sympa et notamment la page finale qui voit la naissance de Superboy. Parfois un peu flous, mais précis là ou il est important de voir les expressions. C’est là aussi une réussite. Ils auront prouvé qu’on peut faire une série sur Superman sans esbroufe, et en capitalisant sur des thèmes simples mais fédérateurs : la famille, l’amour et le don de soi. Pourvu que ce nouveau Superman soit mieux servi que celui des New 52 pour ce qui est des scénarios.

Batman/Superman #32

• Scénario : Peter Tomasi – Dessins : Doug Mahnke – Colorisation :  Wil Quintana

On retombe dès le départ dans ce système de filler dont l’utilité se résume aux dernières pages. Tomasi comme Doug Mahnke sont dans ce mode de roue libre où l’action n’a pas lieu d’être mais conserve sa présence pour le simple but de donner cette dose de coups de poings. Les dialogues jouent avec cette exagération des faits comme s’ils étaient imposés à Tomasi. Quelques références font sourire, et cette prémisse du retour aux relations, à commencer ici avec la trinité. Dommage que le numéro se concentre plus sur l’opposition entre des personnages plus que secondaires, comme cela était le cas le mois dernier, pour au final se conclure sur une discussion qui aurait pu avoir lieu bien plus tôt. Est-ce qu’on peut appeler ça une déception, puisqu’il s’agit d’un schéma similaire du numéro du mois dernier, les émotions en moins. Le numéro trouve bien son utilité et sa lecture devient donc nécessaire au crossover actuel. Sans parler de l’écriture de ces personnages.

La relation Superman/Wonder Woman laisse Superman passer pour une personne atteinte d’une bipolarité extrême. Autant il y a quelques mois, il ne supportait plus Diana, autant ici il aime se sentir aimé et lui toucher la main. Comme si la relation évoluait dans n’importe quel sens, mais toujours de sorte à concorder avec la situation en cours si il ne s’agit pas de créer cette situation. Si le numéro n’est pas complètement mauvais, il reste très moyen et se contente de tenir son rôle, de remplir sa tâche de petit numéro incluant les composants d’un comics de seconde zone se limitant au principe de team-up, ajoutant sur la fin un élément nécessaire pour le bien de l’événement en cours, justifiant son adhésion au magazine.

Action Comics #52

• Scénario : Peter Tomasi – Dessins : Dale Eaglesham, Scot Eaton – Colorisation :  Tomeo Morey

C’est bien ici que commence vraiment l’événement. Une réunion au sommet avec des personnages qu’on n’imaginait pas un jour se rencontrer. Si certaines éléments laissent le lecteur perplexe quand à certaines ficelles un peu faciles, la tension est forte. On peut craindre pour de multiples raisons, pour de multiples personnages et s’attendre désormais à un tas de conséquences sur le point de se produire et de révélations impliquant certains personnages. Des face à face, des confrontations qui font sens, on est bien sur un très bon numéro de Action Comics. Ce Superman ennemi est un être déséquilibré et imprévisible. Ce qui fait qu’on ne peut pas vraiment s’attendre à la suite, à moins de réduire le tout à un affrontement, encore que les intentions sont posées ici.

Du côté des dessins, Dale Eaglesham et Scott Eaton livrent un très bon numéro. Les plans des affrontements sont d’une grande puissance, et les représentations concordent à la fois au Superman New 52 et Superman pré-52. Si on pouvait mal tomber en guise d’introduction de ce magazine, ce Action Comics donne un réel regain d’intérêt pour ce numéro en ce qui concerne les amateurs du super-héros en bleu et rouge comme pour les fans du titre Lois & Clark, attendant Rebirth avec impatience.

Superman/Wonder Woman #29

• Scénario : Peter Tomasi – Dessins : Jorge Jimenez – Colorisation :  Alejandro Sanchez

Dans la catégorie des affrontements puissants, ce numéro de Superman/Wonder Woman bat les records. Ceci concorde avec ce qu’on peut attendre de l’événement. Rien d’exceptionnel en soi dans l’écriture, mais Tomasi livre un très bon numéro et livre les réponses qu’on attendait face aux révélations précédentes. Et profite de ces révélations pour tenir certains personnages à l’écart et laisser le premier Round se dérouler dans un face à face entre la trinité et cet ennemi revendiquant le titre de Superman.

Je ne sais pas si il s’agit du fait que cet ennemi soit recouvert d’une énergie jaune ou dans les tons chauds, qu’il se batte contre les trois membres fondateurs de la Justice League, ou les deux, mais ce combat me fait énormément penser au combat final de Batman V Superman. Le numéro se concentre bien sur ce combat, mais on considère les éléments comme acquis et cette action ne perd pas son souffle et ne lasse pas, étant divisé en trois parties, et non entrecoupée toutes les deux pages comme cela aurait pu être le cas.

S’ajoutent à cela les dessins de Jorge Jimenez, tout simplement magnifiques. Le style de l’artiste ne concorde en rien à celui des artistes précédents, mais quelle claque ! Cet esprit proche des cartoons par ses formes arrondies, et ses couleurs vives, amplifient la violence par le contexte sérieux du combat final ayant commencé, et les plans choisis par Jimenez empruntant beaucoup au cinéma, jouant sur les effets de mouvements et la disposition des personnages est parfaite !

Superman #52

• Scénario : Peter Tomasi – Dessins : Doug Mahnke – Colorisation : Wil Quintana

Là où Superman/Wonder Woman trouvait un effet puissant dans sa mise en scène, on tombe ici dans l’excès. Tomasi semble ne plus pouvoir s’arrêter. On a par la suite cette impression d’un enfant en train de jouer avec ses figurines, voulant à tout prix inclure chacun de ses personnages préférés. De même, notre Superman affaibli retrouve toute sa puissance, voire plus, sans aucune raison. On se trouve au final servi d’une conclusion convenable, mais un numéro qui ne répond pas aux attentes en ce qui concerne l’héritage, comme la défaite de ce prétendu Superman qui reste bien étrange.

Comme si cet ennemi se révélait être bien trop puissant et que la solution était de ne donner aucune explication. Les Derniers Jours de Superman ont eu ces airs de blockbuster jusqu’au bout, dans une gradation dangereuse, qui touchera l’excès, et qui aurait mieux fait d’éviter ces quelques détours. En revanche, la fin ouverte amène des éléments très intéressants, et même si l’événement n’aura pas conquis tout le public, l’intérêt est là et amènera de bonnes choses dans les futures sorties. Cet épisode conserve un manque d’équilibre total. Si le numéro précédent mesurait parfaitement l’action, l’excès ici n’est pas uniquement dans les moyens utilisés mais aussi dans la dose.

L’action est continue, aucun temps mort jusqu’à une conclusion trop rapide, qui se fait au plus vite, amenant des personnages au dernier moment parce qu’il le faut pour la suite et une série de cliffhanger sympas pour finir sur une note positive. De son côté, Mikel Janin fait ce qu’il faut en ce qui concerne l’action. Même si je ne comprends décidément pas ce qu’on peut trouver de génial à l’artiste qui a certes un style unique, mais ces effets trop nombreux donnant l’impression de copier/coller sur paint m’interrogent quant à quelle forme de beauté est ce que je ne comprends pas en voyant ces flammes digitales, et ces pixels oranges en guise de décor. Certains personnages dont notre grand méchant s’apprête cependant bien à ce style, et l’action est toutefois bien rendue. Superman est mort, vive Superman !