Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Oh my god, you are Crimson Fox. » – Emily Loke
- Powerless Saison 1 Episode 1 « Wayne or Lose » – 2 février 2017
- Réalisation : Mark Buckland – Scénario : Justin Halpern, Ben Queen et Patrick Shumacker
Salut à tous ! Aujourd’hui, nous voici réunis pour parler d’une série. Une série présentée à l’origine comme une docu-fiction, énième itération de la série The Office – dont je suis un fan absolu – et qui avait tout pour réussir. Malheureusement, la vie pouvant être un sale race, tous les rêves ne sont pas fait pour être réalisés.
Aujourd’hui, parlons de Powerless. Musique. C’est parti !
Un peu d’histoire
The Office est une série britannique créée en 1995 par Rick Gervais et Stephen Merchant, appartenant à la grande famille du faux documentaire. Si cette appellation parle d’elle même, il est nécessaire d’apporter quelques précisions afin d’expliquer en quoi la série a influé sur ce genre cinématographique méconnu. Un pseudo-documentaire est un film ou une production vidéo qui prend la forme ou le style d’un film documentaire, mais ne dépeint pas les événements réels. Bien qu’il soit difficile d’établir l’origine de ce style, il semblerait néanmoins que le plus ancien film recensé soit Moana réalisé par les Flaherty en 1926 et dépeignant la vie d’une famille dans les îles Samoa. Revenant sporadiquement pendant soixante-dix ans de cinéma, ce n’est que dans les années 90 que le genre connaîtra un réel essor, absorbé par un courant parallèle, le found footage. Reposant sur l’idée d’une caméra trouvée dépeignant de par son contenu des événement censés être réellement arrivés, le found footage marque une avancée majeure du cinéma moderne puisque, en plus de briser plus que jamais le mur séparant le spectateur de l’univers du film, les caméras utilisées pour le tournage existent aussi dans la diégèse de ce dernier. Et alors que le genre du faux documentaire comme il avait été pensé à l’origine ne subsistait plus qu’à travers l’horreur ou quelques production à but pédagogique notamment dans le domaine historique, la BBC décide de prendre à contre pied les spectateurs en confiant aux jeunes Stephen Merchant et Rick Gervais le soin de réaliser un « mockumentary », faux documentaire humoristique, format qui avait fait les beaux jours de la chaîne sous la plume et la caméra des Monty Python. La série est un succès commercial et critique notamment à l’étranger, devenant même une franchise internationale conduisant d’autres pays à créer des homologues à celle ci. C’est ainsi que NBC, dix ans plus tard, se décide à racheter les droits d’exploitation afin de développer sa propre version, en reprenant avec brio si ce n’est plus, les même bases que celles ayant fait le succès de la série originale.
C’est dans ce contexte que la NBC nous propose, quatre ans après la fin du dernier épisode, une itération super héroïque à ce monument, et voilà pourquoi votre rédacteur avait logiquement placé de grandes espérances en ce projet. Il est malheureusement l’heure du constat.
Le culte du surjeu
Dans ce premier épisode de Powerless, Emily Loke est engagée comme directrice de la branche Recherche et Développement de Wayne Security, filiale de Wayne Enterprises et … c’est tout -non pas que cela soit un reproche, le concept même de The Office reposant avant tout sur les diverses interactions entre des personnages fantasques et non sur un scénario original. Ainsi, la série se doit alors d’être pourvue de personnages attachants et charismatiques. Pourtant, il n’en est rien. La présentation d’Emily a le mérite d’être courte, plongeant le spectateur directement dans l’intrigue de l’épisode. Néanmoins, alors que la jeune femme s’avère sympathique durant les premières minutes, Vanessa Hudgens en fait des tonnes et devient assez rapidement agaçante, se transformant progressivement en une sorte de Felicity Smoke après quatre cafés serrés, l’intelligence en moins. Quant à ses collègues de bureaux, ils n’échappent pas aux classiques stéréotypes américains en la personne du black aux accès de drama-queenisme aigu et de la femme enrobée et légèrement cynique se fabriquant des « sex bot ». Ouais, on en est là. Alan Tudyk, acteur pour lequel j’ai une grande affection pour avoir joué notamment dans la série Firefly, campe un cousin de Bruce Wayne totalement décalé… mais pas forcément dans le bon sens du terme. Boss du bureau, il est dans l’essence même de la série de jouer avec l’humour basé sur le malaise qu’insuffle le personnage à ses employés de par son décalage. Ici, devant un humour plus que potache, le seul à être gêné sera le spectateur. Cependant, deux acteur livrent une performance honorable, en la personne de Danny Pudi incarnant un scientifique caustique rappelant étrangement Carlo de Bob L’éponge et Christina Kirk tenant assez bien la secrétaire un poil désobligeante envers son patron incompétent.
Une réalisation desservant la série.
H. G. Wells y avait pensé, NBC l’a fait. Pas besoin de machine pour remonter le temps, Powerless s’en est chargée. Bienvenue dans les années 2000. Attention, les effets spéciaux ne sont pas immondes non plus, mais force est de constater que le premier X-men rend encore largement mieux. Certains pourront m’opposer que le kitch est justement sympathique. Je peux comprendre – à l’exception de Jack O’Lantern mal détouré qui vole dans le ciel avec pour arrière plan une photo de building – mais les effets spéciaux ne sont pas le seul problème. En effet, alors que la série se vendait comme un « The Office-like », la réalisation ne correspond pas au concept de la série. Ici, que des plans classiques filmés de la même manière que n’importe quelle autre série, rompant avec la démarche réaliste de faux documentaire ou docu-fiction proposé à l’origine. De plus, il est parfois possible de remarquer que la caméra a du mal à faire le point – juste après un éclair lancé par Jack O’Lantern alors que notre héroïne discute sur le balcon pour ceux qui veulent vérifier. Malgré cela, le directeur de la photographie ne se débrouille pas trop mal rendant certains plans assez agréables à l’œil .
Et DC comics dans tout ça ?
S’ il y a bien une chose à réellement sauver de la série, c’est son générique d’introduction. Assez intelligent, ce dernier reprend de célèbres couvertures de l’éditeur, pour y incruster les personnages de la série, le tout accompagné d’une musique légère et sympathique qui a réussi son pari, arrivant à me faire baisser ma garde pour un temps – grossière erreur, je le comprends maintenant. Pour le reste, les références pas si nombreuses que cela, se retrouvent généralement trop appuyées pour se laisser apprécier, à l’exception de certaines d’entre elles malheureusement déjà montrées dans les trailer tel que l’antidote au poison du Joker, présenté sous forme quasi-publicitaire.
Quelques blagues fonctionnent mais avec un scénario convenu, des acteurs qui sont pour la plupart soit trop clichés pour être intéressants soit trop dans le surjeu pour être appréciés et une réalisation à la fois datée et ne répondant pas à l’essence même du projet comme il nous a été vendu depuis plus d’un an, ce premier épisode de Powerless déçoit. En effet, alors que l’épisode attristera les fans d’un The Office voulant voir un crossover sympathique, les autres ne pourront en tirer qu’un divertissement de piètre qualité qui se laissera apprécier selon votre niveau de tolérance à l’humour potache. Une sorte de crossover entre DC, la CW et Disney Channel.
Regardez des séries, regardez The Office US, mais au vu de ce que Powerless a à proposer, vous pouvez pour le moment passer à coté de cette dernière !
The Office par ci, The Office par là… Ca vous tuerait de citer Parks & Recreation aussi ou quoi ?!
Ne t’inquiète pas, je suis aussi un grand fan de Parks and Recreation, mais dans un soucis de clarté, il était sans doute préférable de se concentrer sur le concept même de ce qu’est The Office. Parks and recreation sorti 4 ans plus tard, restant une autre itération du concept original s’axant néanmoins cette fois ci sur le thème de la politique. Rashida Jones devenues secondaires gagnant d’ailleurs un role de premier plan dans cette nouvelle série ^^
Par contre détends toi, tu peux apporter ta contribution en citant Parks and Recreation sans râler.
Par ailleurs si on cite PaR on cite toutes les réalisations en found footage, ca va être long non ?
Ça me semblait pas fameux et vous venez de me confirmer ce que je craignais. Mon mauvais esprit me dit de regarder juste pour me moquer…
Je l’avais déjà dit que ça volerait pas haut rien qu’en voyant le casting qui ne semble être là que pour attirer le plus de groupes de gens possibles… Prenons un acteur de firefly pour attirer le vieux geek, un de community pour les jeunes adultes, et un peu de disney channel pour les plus jeunes.
On rajoute un peu de super héros parce que c’est la mode et que ça fait du fric.
C’est de la série « clickbait ».