Off My Mind #44 – La passion de l’industrie

Si vous êtes un habitué du site ou si vous écoutez régulièrement les podcasts audio, vous connaissez ces thèmes ; on pourrait même parler d’opposition régulière, entre ce qui est de la passion et de l’industrie. Pourtant ces éléments sont essentiels et fondent ce qui est le comics en lui même. Pour chaque comics lu on sent la part du système industriel – ayant mené à la création du titre et la part des artistes – et le travail réalisé avec passion. Ce qui relève de l’artiste, les thématiques qui lui tiennent à cœur. C’est d’ailleurs pour cette raison que bon nombre de lecteurs, les vrais, les purs, les durs, se sont tournés depuis quelques années vers le monde de l’indé. Faisant de Image Comics et Oni Press des éditeurs fort appréciés des fans. A la recherche du futurs récits révolutionnant les codes du comics, caché dans l’ombre des chiffres réalisés par les deux grandes compagnies. Ces éditeurs devenus industries.

Cette notion d’être « devenu » une industrie est paradoxale, puisque, comme on a pu le voir dans la bio de certains scénaristes comme Gerry Conway, Marvel a toujours été une industrie en quête de profit comme cela est le cas pour DC depuis sa création lorsque notre cher Major Malcolm Wheeler-Nicholson a quitté la barque très tôt. Un dernier retour sur le créateur du comic-book, qui avait cette démarche artistique, cette envie de créer une forme d’art. Encore fallait-il le revendiquer. Et comme cela devient le cas depuis quelques années pour la littérature, les éditeurs vendent un art contrôlé, presque formaté. Une forme de travail à la chaîne caché derrière un voile, une course au succès où, à la ligne d’arrivée, le dit « créateur » aura droit à son quart d’heure de gloire (cf. Scott Snyder, Geoff Johns, Rick RemenderIvan Reis, Jason Fabok, Ed Benes, etc.). Retour sur l’aspect industriel et ses conséquences dans le milieu des comics. Je conçois que je ne passerai pas en revu l’ensemble des impacts, puisque de nombreuses nuances sont aussi présentes et on ne peut définir tel ou tel éléments comme relevant de l’industrie ou du créateur, finalement, lui aussi embarqué dans ce système d’industrie. Le but n’est pas de cracher sur ce système, mais de définir ce qu’il permet, et ce qu’il empêche en fonction des barrières qu’il impose aux créateurs et la liberté qu’il leur octroie ou tolère.

Machinerie de l’événement

Off My Mind #44 - La passion de l'industrie 17

A une époque où les titres enchaînent relaunch sur relaunch, où les éditeurs multiplient les excuses pour justifier la sortie d’un titre parce qu’une série télé sort avec la même composition de héros, et où les événements sur succèdent, si bien que même Superman se demande à quoi bon protéger une planète qui court autant de risques – Quelle joie d’arriver en 2017 et attendre les prochains annoncés ! Après Justice League VS Suicide Squad et Civil War II, alors qu’on enchaîne de suite chez Marvel avec Monsters Unleashed et Inhumans Vs X-men (remarquez à quel point on s’emmerde de moins en moins avec les titres), l’overdose de séries explosives est atteinte. Et sur l’ensemble de ces titres, seul Inhumans VS X-men reste à peu prêt correct sur l’échelle de tolérance d’un event actuel – merci Jeff Lemire. Et malgré toute cette publicité et ces slogans annonçant une révolution de l’univers après l’événement annoncé, l’intérêt reste finalement toujours mince, et ce depuis 5 ans. Faut-il vraiment suivre une événement aujourd’hui ?

Je pourrais boucler l’article avec un simple « C’est vous qui voyez« , mais ce serait un peu comme conclure Justice League VS Suicide Squad. On nage en plein paradoxe. Entre Convergence dont l’impact fut minime au point qu’on en cherche encore aujourd’hui l’objectif de ce dit event qui n’est au final qu’un tie-in à Earth 2, et DC Rebirth qui, en un seul numéro spécial tease et amène un élément changeant totalement l’univers. Le problème majeur est là : On ne sait qu’attendre d’un event aujourd’hui. Les conséquences sont temporaires, et il se créé une forme d’addiction à vouloir croire aux futurs événements. Si Marvel multiplie les crossovers et finit maintenant par avoir plus d’un event en cours, l’éditeur réussit à inclure le lecteur et à minimiser les impacts dans une seule partie de son univers. Par exemple, les Avengers avec Civil War II et les X-men avec IvX. L’event reste ce qu’il est, c’est à dire dispensable. On tombe dans une forme de schéma comme pour Justice League VS Suicide Squad qui est un exemple encore plus probant. Le premier numéro nous emballe, par sa partie graphique, son introduction, tout comme le second présentant la première situation dans laquelle se trouvent les héros. On brasse ensuite du vent, avant de créer au dernier moment une tension qui retombera en quelques pages pour se conclure ou trop rapidement (souvent le cas pour les twist finaux), ou très lentement (Siege n’est au final qu’une longue conclusion). Tout tend à nous dire ici que ce type de mini-séries sont de loin dispensables. Pourtant, ces séries se vendent toujours, parce qu’on ose y croire ou parce que les noms sont vendeurs.

Et c’est là que le système industriel se dévoile. L’event annoncé, les noms attirent. Jason Fabok vendait du rêve, surtout après ce que l’artiste a réalisé lors de Darkseid War ! Une bonne partie graphique semble attirer plus qu’un bon scénario. Et donc le choix de l’artiste plus soigné que le scénariste responsable de cet événement en question. Avec un léger recul sur les événements créés ces cinq dernières années, on remarque que le terme de guerre et de conflit entre équipes est l’unique intérêt de la mini-série publiée. DC conserve son label Crisis, et à titre de comparaison, Identity Crisis est bien l’un des rares événements, pour ne pas dire le seul, à se pencher sur l’aspect humain des héros (ce qui fait encore aujourd’hui son mérite). Une recherche perpétuelle d’une guerre qui finira, je l’espère par lasser les lecteurs, afin que les éditeurs arrêtent de nous pondre ce genre d’événements semblables à Jusitce League VS Suicide Squad puant le marketing le plus total, saupoudré de petites scènes destinées au fan club du DCEU. Cette quête de conflit entre super-héros ne date pas d’hier. Et à y regarder de plus près, certains mériteraient d’être une source d’inspiration. Je pense notamment à X-men Vs. Avengers de Roger Stern et Mark Silvestri où le débat est continu et le conflit justifié. Aujourd’hui ces affrontements n’ont aucun autre objectif que celui de cacher l’excuse sur laquelle est fondée l’événement. Sans vouloir cracher sur la concurrence, Marvel pourra toujours compter sur Bendis pour tisser de beaux discours sans jamais faire évoluer le récit.

L’imparfait du futur

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L’événement devenu une formalité, une réunion annuelle pour de jolies explosions et déferlements, un concours entre les Big Two pour savoir qui a la plus grosse, rabaisse au final les comics à ce statut de récit sans réflexion. Ceci donnant raison à cette élite d’Angoulême (où les comics indé gagnent de plus en plus en considération). On s’enferme dans une copie continue des événements passés. Si l’industrie est aujourd’hui vu comme néfaste au monde du comics au point de se réduire à des récits classiques de super-héros, nous lui devons ces événements. De Secret Wars (premier du nom) à Crisis On Infinite Earths qui est très certainement la preuve que les artistes et l’industrie du comics peuvent cohabiter et livrer des récits emblématiques. Un équilibra parfait qu’a su trouver Paul Levitz en tant que chef éditorial de DC. Le preuve en est que cet événement est une référence éternelle remarquée ce mois-ci avec Superman #16. Et si ceci reste appréciable, ne serait-il pas temps de passer à autre chose, sans oublier la beauté de notre première Crisis, de créer plutôt que de ressasser continuellement les références ?

Cette industrie réutilise le même système en boucle fondant l’univers actuel sur ce qui a été fait auparavant sans jamais le faire réellement évoluer, ou creuser les thématiques (à l’exception de notre divin Morrison et son Multiversity, ou autres Infinite Crisis qui commence bien à dater). La question qui restera sans réponse est : L’industrie en est-elle responsable ou est-ce que les artistes d’aujourd’hui ne savent-ils pas comment s’y prendre ou comment faire mieux que ce qui a été fait ? Peut-être s’agit d’une peur de briser ce qui a pu être fait, la peur de prendre des risques, de confier un tel projet à un scénariste n’ayant pas fait ses preuves. Mais dans ce cas, combien de temps faudra-t-il pour laisser un artiste livrer quelque chose de neuf, une évolution majeure dans l’univers DC ? Peut-être s’agit-il bien du Rebirth qui nous attend, mais ce serait être très optimiste que de croire en un événement qui divise avant même d’être lancé. Dans ce cas, le monde des comics ne dépassera jamais ce statut de culture populaire, et sera toujours limité à cette forme de produit consommable. Le comics est donc coincé, limité par sa propre définition de produit accessible à un rythme régulier duquel il s’échappe par des Graphic Novels laissant une plus grande liberté aux artistes si elle n’est totale. L’artiste se retrouve alors au pied du même mur qu’on a pu croiser dans un précédent Off My Mind.

Off My Mind #44 - La passion de l'industrie 19

De même, l’industrie joue avec ses ressources passées et disparues. Prenons pour exemple Vigilante. A l’origine cow-boy typique, représentant du genre du western en vogue dans les années 50, il devient par la suite un héros urbain sous la plume de Marv Wolfman avec lequel il passera du bandana au masque intégral avec visière. Il sera ensuite de nouveau modernisé dans les années 2000 pour une nouvelle ongoing, jusqu’à cette année où il changera de nouveau du costume comme d’identité. Une modernisation qui aura pour atout de relancer le personnage, de l’adapter aux exigences de son temps. D’une autre manière moins flagrante, Firestorm change ses protagonistes (changeant même sa couleur de peau) apportant un plus au personnage. Une série de modifications à double tranchants puisque le personnage finit par en perdre sa personnalité. C’est à dire que Batman sera toujours lié à Bruce Wayne (malgré le passage de flambeau à Dick Grayson, le Jean-Paul des familles et autres versions de Damian) alors qu’aujourd’hui Nova n’est plus uniquement Richard Rider, certains l’ayant découvert avec Sam Alexander. Cette modernisation continue a pour but d’adapter le personnage et/ou de le sortir de l’oubli. On en vient même à se demander ce que peut faire Marvel aujourd’hui à multiplier les identités secrètes de chaque héros fondateurs de l’écurie. Serait-ce tuer les icônes que de multiplier la valeur d’héritage jusqu’à perdre la caractérisation d’origine ? Ou est-ce bel et bien une évolution digne d’intérêt en ce qui concerne la comparaison du héros d’origine et ce que le symbole est devenu ?

Ces adaptations et remaniements effectuées sur certains personnages comme les exigences soumises aux artistes des éditeurs ne relèvent pas uniquement de ce système. On ne peut tout reprocher à ce système qui a su maintenir les comics en vie, si ce n’est pas de leur donner vie. Le problème de cette industrie est qu’elle est bien plus remarquée aujourd’hui qu’auparavant, car bien plus ressentie. L’édition disparaît au profit de l’industrie. Mais ces exigences tendent à laisser penser le lecteur que l’éditeur cherche à maintenir un contrôle de l’univers, et conserve un pouvoir important sur les artistes. Ce qui, avec Justice League VS Suicide Squad s’est limité à un fan-service extrême laissant passer les comics publiés pour des publicités bien plus menées par des stratégies commerciales que par des idées défendues par des artistes. Où est la critique sociale, les valeurs d’un artiste dans cet amas de productions purement commerciales ?

L’art invisible

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Je ne cherche pas à créer une quelconque discorde, à crier « A bas le capitalisme primaire ! » – ce qui serait malvenu de la part de fans de comics et de produits dérivés divers et variés – mais amener à réfléchir, tout d’abord sur l’intérêt des événements qu’on nous sert depuis quelques années, en revenant sur le dernier exemple, et le rôle d’un éditeur aujourd’hui. L’objectif étant toujours de chercher à générer du profit, l’industrie et les comics c’est une histoire d’amour qui vieillie. Avec l’âge on se fâche, on se lasse, et on se retrouve avec une moitié qui nous est indispensable mais dont on ne peut plus supporter les exigences après presque un siècle. Si la bande-dessinée est bel et bien considérée comme étant un art, où ce situent les comics dans cet art ? Les comics sont, comme au final la production américaine classique, des produits contrôlés comme liés à un cahier des charges à remplir pour créer une oeuvre (mention spécial à tout ce qui touche au personnage d’Harley Quinn). Alors peut-être ai-je une toute autre définition de l’art, peut-être est-ce que j’en attends trop d’une bande dessinée ou d’une oeuvre, qu’un comics puisse être un peu plus personnel que ce qu’il est aujourd’hui. Mais dans cette optique de revendiquer les comics comme un art, défendre les gros titres actuels comme Justice League, Flash, Action Comics ou le dernier événement sorti, cela reviendrait à comparer Captain America : Civil War à Birdman.

Dans la bande dessinée, en France j’entends, le récit même s’il est limité généralement à environ 40 pages pour le format classique, les artistes peuvent gérer leur scénario comme ils l’entendent. Ce schéma scénaristique dans lequel on s’enferme avec la quasi-totalité des titres du DC Universe, pour rester sur notre éditeur préféré, fait perdre aux titres actuels cette capacité d’immersion. La faute à un découpage haché permettant facilement au lecteur de comprendre l’écriture du scénariste et la division simpliste de tel ou tel scénariste en Actes différents. Cela est actuellement valable pour Scott Snyder, Dan Abnett, Bryan Hitch, Dan Jurgens, Robert Venditti, et bien d’autres. C’est un défaut visible, mais qui ne fait pas du titre un mauvais titre, ou même un mauvais numéro. Peut-être cela est-il propre aux comics, mais remet en question cette quête de revendiquer les comics comme rattaché à l’art de la bande-dessinée, malgré ces quelques conditions. De ce point de vue, les comics relèverait du 9ème art, un peu comme peuvent être rattachées ces productions américaines au 7ème art. Là où la production et l’industrie a plus de pouvoir que les artistes. Il est d’ailleurs assez drôle de voir l’un des créateurs d’Image Comics participer à cette forme d’organisation d’un univers appuyant les décisions d’un groupe sur des scénaristes employés. Au final, si l’univers fictif peine à se renouveler, le système qui les créée semble bien plus s’émanciper – qu’il s’agisse de l’édition comme de l’univers étendu à travers les séries TV, le cinéma ou les jeux vidéo – et susciter plus d’intérêt que le matériel d’origine. L’intérêt et les attentes ont changé, eux aussi.

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Watchful

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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12 Commentaires
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Jo Ker
Jo Ker
7 années il y a

Très bonne réflexion que tu nous exposes là.
Tu mets bien en lumière les besoins un peu antagonistes de la situation où nous, lecteurs, avons besoin d’artistes qui nous pondent des récits originaux, stimulants, voire marquants, et de l’autre, le côté industriel/marketing qui essaie de normaliser tout ça et de surfer sur les tendances commerciales du moment afin de faire des ventes (beaucoup de ventes?).
Merci beaucoup en tout cas :)

urbanvspanini10
urbanvspanini10
7 années il y a

Donc pour toi les univers de comics Marvel et DC ne sont pas destinées a évoluer?Je veux dire par là que on aura par exemple toujours Bruce Wayne/Batman;Steve Rogers/Captain America.

Harle
Harle
7 années il y a
Répondre à  Watchful

L’évolution est possible, encore faut-il qu’elle soit bien faite. Les passages de Moore sur Swamp Thing, de Morrison sur Doom Patrol ou X-men, de Miller sur Daredevil ou de Waid sur Flash ont profondément changé ces personnages et ont plantés des graines qui continuent d’être exploitées encore aujourd’hui, par des auteurs souvent moins talentueux mais n’ayant pas peur d’utiliser ces runs de légende comme des fondations sur lesquelles construire plutôt que comme des icônes à ne surtout pas toucher. Geoff Johns en est un parfait exemple, ayant tiré le maximum du (très) bref passage de Moore sur Green Lantern ou plus récemment du travail de Kirby avec sa Darkseid War. Peut-être que les auteurs actuels sont trop respectueux, ou ont trop peur (sans doute à raison) de la réaction des fans s’il osent retoucher à ces vaches sacrées. Mais il suffit parfois d’un seul run pour « sauver » un personnage.

HailMartha
7 années il y a

Merci pour cette chronique très intéressante qui montre que la frontière entre une décision marketing et une autre artistique.

Billy Batson
7 années il y a

Excellent edito Watchful. Je suis tout à fait d’accord pour dire que les univers fictifs des bandes-dessinées doivent évoluer. Cependant je ne pense pas qu’il y ait nécessité que ce soit continuellement le cas : tu parles beaucoup de Justice League vs Suicide Squad, avons-nous besoin vraiment de voir cette histoire comme une de celle qui révolutionnera la continuité ? Nous avons eu Rebirth l’année dernière, il y a-t-il besoin qu’une mini-série qui arrive à peine un an plus tard produise encore des changements ? Je suis conscient que ce n’est pas la question principale posée ici mais je pense qu’elle mérite d’être soulevée.

« Entre Convergence dont (…) on en cherche encore aujourd’hui l’objectif »
Permettre à donner à DC assez de temps pour déménager en Californie en évitant un arrêt complet des publications. On est bien là dans un choix industriel plus qu’artistique.

crazy-el
crazy-el
7 années il y a

Cette année fera 57 ans que je lis des Comics, DC Comics en plus lol lol Comment peut-on considérer un spécimen comme moi? Naïf qui gobe tout? lol Il a longtemps que j’ai appris à laisser la place à une autre génération de lecteurs, car il a toujours une nouvelle génération à qui on s’adressera, mais je prend plaisir à voir et reconnaître l’inspiration des auteurs de quelle manière ils emmènent un sujet que je connais, enfin que je sens avoir lu. Se sont des génies dans leur genre de renouveler les récits tout en maintenant la thématique initiale, ses origines fondatrices: DC Comics tient à ses origines. J’imagine Marvel aussi.

crazy-el
crazy-el
7 années il y a
Répondre à  Watchful

Tu as raison identifier un moment, un temps où cette modernisation a débuté. Pour moi c’est clair en tout cas. Je prend l’exemple avec ces  »Histoires fictives » que l’on qualifiaient au cours du Silver Age. Ou bien ces Elseworlds qui avaient remplacés ces Histoires fictives. Aujourd’hui elles existent plus. Tout ce qui étaient racontés comme Imaginaire en marge de la Continuité est devenues réelles dans l’Univers DC. Ça c’est nouveau. Je donne l’exemple de Lex Luthor comme symbole inspirant présentement. Ce Luthor inspirant a existé au cours du Silver Age, mais dans des histoires fictives. Présentement ce n’est pas le cas, en faisant ainsi on élargi la thématique de Superman qui inspire à trouver en chacun de nous, que nous pouvons être un  »Superman », le symbole dépasse le simple fait que c’est par le biais du costume, dont Superman inspire. À tel point que Luthor a voulu remettre sa cape à Superman reconnaissant qu’il est le véritable symbole, mais Superman a aussi reconnu Luthor de son désir de transmettre ce symbole. Une autre anecdote. L’héritage de la montre. On sait que Superman a donné cette montre à Jimmy Olsen, mais voilà qu’il l’ a donné à  »Clark Kent ». Je suis encore entrain de me questionner: pourquoi à lui? lol lol Ça l’air anodin, mais cette montre à Olsen est mythique, donc on a décidé différemment. lol

Porter
7 années il y a

Faudrait savoir ? évoluer c’est bien, apporter des nouvelles choses, changer un personnage, bousculer le lecteur dans ces certitude et habitude.
Le problème c’est que sa gueule comme des pucelle… Alors y’en a ils diront oui mais c’est mal fait, le personnage n’est pas comme ca, dc c’est pas ca….
C’est selon les points de vue de chacun, j’ai vue des gars qui sont pas content de l’evolution de luthor depuis les news 52.  » Il doit rester méchant c’est luthor blablabla »
Pour moi c’est la meilleure chose qui soit arrivé au personnage et j’ai adoré le voir évoluer en ce sens.

C’est très difficile de plaire a tout le monde, y’a quelques chose de malsain chez les fans hardcore et j’ai surtout pas envie d’être un vieux con aigri qui supporte pas d’être bousculer par des changements drastique ou des trucs wtf. J’admire crazy el et je voudrais lui ressembler quand j’aurais autant de bouteille que lui sur les lectures dc.

Par exemple qui serait prêt a voir un joker superheros qui latte les criminels a coup de truc loufoque. Faire un team up avec batman, je vois tellement le potentiel pour un joker mega cool en superheros.
Moi je dis, DC faut oser.

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