Review VO – The Odyssey of the Amazons #1

Les points positifs : Bonne présentation des personnages Plus intelligent qu’il n’y parait Assez joli Prometteur Les points négatifs : Personnages difficilement distinguables Non, c’est à peu près tout

« But it is a world of Hope. » – Hessia

• Scénario : Kevin Grevioux – Dessins : Ryan Benjamin – Encrage : Ryan Benjamin  – Couverture : Ryan Benjamin

• DC Comics – The Odyssey of the Amazons #1 – 25 janvier 2017 – 40 pages – 3.99$

Nouvelle année rime avec nouvelles séries lancées et parmi elles, The Odyssey of the Amazons avec à l’écriture Kevin Grevioux, majoritairement connu pour avoir, en tant qu’auteur, un talent inné pour s’embarquer dans les pires projets cinématographiques lui étant proposés, la saga Underworld, I Frankenstein ou Batman Forever en témoignent. Ainsi, il y avait de quoi s’inquiéter lorsque que DC lui a proposé de scénariser une de ses nouvelles mini-séries. Les spéculations allaient bon train entre un road-trip nanardesque et une histoire sans subtilité n’étant qu’un enchaînement de combats. Pourtant il n’en est rien, bien au contraire…

Pour être honnête, le scénario de ce numéro tient sur un timbre poste. Des années avant la naissance de Wonder Woman, un bataillon de Themyscira est envoyé en mission dans le monde afin d’apporter la paix et par la même occasion recruter de nouvelles amazones. Malheureusement, certaines d’entre elles vont tomber dans une embuscade et être enlevée par des Jotuns, forçant les guerrières à s’aventurer sur le territoire d’Odin afin de les délivrer. L’avantage du récit et de placer directement le lecteur dans l’action. En effet l’histoire s’ouvre sur l’attaque de la cité d’O’Kunga dont les habitants terrorisent les villageois avoisinants, permettant d’introduire le personnage principal, la général Hessia, une femme droite, pleine de convictions, qui n’abandonne jamais et arrive à motiver ses troupes même dans les pires moments. Et ses troupes, parlons en.

Au nombre de neuf, le numéro consacre la majorité de ses pages à présenter les différentes amazones et s’en sort bien. Contenant au final étonnement peu de scènes de batailles, l’auteur se concentre sur les sentiments et point de vue régissant les rapports entres les différentes protagonistes dont les traits de personnalité sont clairement établis. L’histoire prend presque une tournure politique, les indices sur des potentiels revirement de personnages et luttes de pouvoir étant disséminés progressivement. Ainsi, alors que Hessia se sert de sa position de chef pour poursuivre l’expédition afin de ne pas rentrer chez elle où elle se sent enfermée, Narkissa, plus conservatrice, voit d’un mauvais œil l’arrivée de « fausse amazones » n’étant pas originaire de Themyscira et commence a avoir le mal du pays.

Accompagnant Grevioux au scénario, Ryan Benjamin se charge de la totalité de la partie graphique signant même la couverture. Le trait est assez joli et le dynamisme des mouvements bien retranscrit. Pourtant, se pose un problème non inhérent à son travail. En effet, il est parfois difficile de distinguer les différentes amazones, au nombre de dix tout de même, celles-ci passant la majorité du numéro en tenue civile, toutes avec des toges blanches donc. Heureusement le problème s’estompe dès lors que nos héroïnes enfilent leurs armures.

En bref, ce premier numéro est une bonne surprise qui a le mérite de développer la mythologie des amazones et de poser les bases pour la suite. L’auteur introduit de nouveaux personnages inconnus jusque là et cette aventure au pays d’Odin réussit à être dépaysante. Une sorte de mix prometteur entre le 13ème guerrier au féminin et le prochain God of War !