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« Did I kill anyone today ? » – Captain Atom
- Scénario : Cary Bates, Greg Weisman – Dessins : Will Conrad – Couleurs : Ivan Nunes
- DC Comics – The Fall and Rise of Captain Atom #1 – 04 janvier 2017 – 32 pages – 2.99$
Après une absence de quelques années suite à son titre au tout début des New 52, et qui fut aussi l’une des premières annulées après 13 numéros, Captain Atom refait surface avec une nouvelle mini-série que personne n’attendait avec Cary Bates à l’écriture, un vétéran des comics qui a notamment écrit la première ongoing du héros sous DC Comics en lui créant une nouvelle identité secrète, Nathaniel Adam. L’auteur nous fait donc l’honneur de revenir sur le personnage, aidé au scénario, comme à l’époque, par Greg Weisman (oui, le même qui a créé la série animée Young Justice) et accompagné aux dessins par Will Conrad. Mais est-ce que ce retour à la fois de Bates et de son Captain Atom valait le coup ?
On démarre ce premier numéro de The Fall and Rise of Captain Atom avec notre héros isolé dans une grande pièce, se morfondant sur l’accident qu’il a créé et que nous verrons quelques pages plus tard, car oui, le numéro reprend cette fatidique narration nous proposant d’abord les conséquences avant les actes pour essayer de nous accrocher. En fait, l’histoire est simple : Captain Atom semble malade, voire mourant, et perd de plus en plus le contrôle de ses pouvoirs, ce qui va forcément attirer l’attention de la Justice League.
Il n’y aura donc rien d’inattendu dans ce numéro, l’histoire n’ayant rien de stupéfiant et sa construction similaire à des tonnes d’autres comics. Le bon point de ce titre est la caractérisation du héros, s’éloignant du soldat et s’approchant d’un homme qui craint la mort, la sienne et celles des autres, et qui est surpassé par l’immensité de ses pouvoirs. Par contre, les autres personnages sont bien moins intéressants, que ce soit le scientifique et le militaire sans émotion ou empathie, ou pire, la Justice League qui n’hésite pas à survoler une ville du Kansas avec un homme nucléaire prêt à exploser. En fait, personne ne semble conscient de la menace ou du potentiel qu’il représente, alors que c’est ce qui fait la profondeur du personnage, le débat de l’arme nucléaire transposé dans un humain afin d’ajouter un problème d’éthique supplémentaire. En espérant que le vrai propos de la mini-série arrive dès le #2.
Si l’histoire ne passionne pas encore, le numéro reste agréable à lire grâce aux dessins de Will Conrad, qui nous offre de belles planches. Les couleurs d’Ivan Nunes sont jolies et les ombres donnent un certain réalisme aux dessins, notamment au niveau de la musculature, très réussie sur Captain Atom (ce qui tombe bien puisqu’il est à poil pendant tout le numéro). Néanmoins, certains visages, ceux de la Justice League en l’occurrence, sont parfois dérangeants, surtout le regard strabique de Superman.
The Fall and Rise of Captain Atom #1 est finalement un début bien timide pour un auteur qui a pourtant posé les bases de Captain Atom chez DC, même si le personnage y est attachant et les dessins vraiment jolis. Cependant, si ce numéro est moyen, voire trop facile, il ne semble qu’un prétexte pour la véritable aventure de Captain Atom que nous lirons dans les prochains numéros de cette nouvelle mini-série (oui, j’ai lu la sollicitation).
/ SPOILERS INSIDE /
J’ai bien aimé ce numéro. Et je ne l’ai pas trouvé si linéaire et sans surprise que ça tant il parvient à interroger quant à la temporalité dans laquelle ça s’inscrit.
Même si c’est vrai que les histoires de voyages temporels reviennent souvent avec ce personnage, je me demande quand même comment ils vont faire le lien entre les deux époques dans lesquelles se déroulent ce numéro et le présent représenté par DC Rebirth (le début de l’épisode a l’air de se passer peu de temps après la fin de la série de J.T. Krul au début des new52).
Après, je suis plutôt d’accord pour ce qui est de la petite escapade de la Justice League, Superman aurait peut-être mieux fait de faire exploser Captain Atom directement dans l’espace.