Review VO – Supergirl : Being Super #1

Review Supergirl : Being Super #1
Critique Supergirl : Being Super #1
Les points positifs:
  • L’adolescence sans clichés
  • Un récit calme et intimiste
  • Très joli graphiquement
  • Kara Danvers, tout simplement
Les points négatifs:
  • Ca manque un peu de « Super »
  • Un peu trop d’importance pour un bouton d’acné

« What does puberty look like when you can fly ? » – Kara Danvers


  • Scénario : Mariko Tamaki – Dessins : Joelle Jones Encrage Sandu Florea  – Couleurs : Kelly Fitzpatrick

DC Comics s’est lancé en cette fin d’année dans la publication de mini-séries très courtes qui ont la particularité d’être proposée dans un format « Deluxe » – de taille plus grande et avec une vraie couverture par rapport aux singles normaux, ce qui permet d’augmenter le prix (bah oui) mais offre également de beaux objets à rajouter dans sa bibliothèque. Après un titre Deadman, c’est Supergirl qui a le mérite de recevoir une mini-série rien que pour elle (une belle occasion en plus de son ongoing Rebirth de la remettre sur le devant de la scène, alors que sa série tv connaît un certain succès), avec aux commandes une équipe 100% féminine avec Mariko Tamaki (titulaire d’un Eisner Award) et Joelle Jones (qui a été nommée plusieurs fois aux Eisner Awards). Autant vous dire que les attentes sont hautes ! Ce premier numéro tient-il ses promesses ?

Pour répondre à cette question il faut d’abord se demander quelles sont ces promesses. Et au vu du titre, on sait déjà qu’on n’aura pas droit à un récit d’action simpliste, mais à un questionnement sur la condition du super-héros – et dans ce cas, de la super-héroïne. Qu’est-ce que ça fait d’être « super » ? Et faut-il réellement avoir des pouvoirs pour l’être ? Mariko Tamaki ne va pas nous proposer un récit classique, ni même un origin story comment on pourrait facilement se l’imaginer. Le sujet est bien Kara Danvers mais on expédie très vite son arrivée sur Terre et la découverte de ses pouvoirs est vite mentionnée, pour se consacrer à l’adolescence de la jeune fille. A l’aube de ses 16 ans, Kara nous montre son quotidien au lycée, avec ses deux meilleures amies, et ses pouvoirs ne sont présents qu’en quelques occasions. Si bien qu’on pourrait se demander ce qu’il y a de Supergirl dans ces pages – sauf que ce serait une mauvaise question.

Mariko Tamaki n’aurait pas pu mieux choisir cette période de la vie pour étaler son propos. L’adolescence est une période Ô combien difficile pour beaucoup, avec les changements opérant au niveau de notre corps, les émotions qui se creusent, l’évolution vers l’âge adulte qui se fait plus ou moins rapidement. Kara Danvers a souvent été utilisée vis-à-vis de son âge pour justifier un caractère ultra colérique qui, associé à ses pouvoirs, font pas mal de dégâts (on se rappelle de la période New 52 qui alternait entre rage et déprime profonde) mais ici, pas de clichés pareils. Kara va au lycée, Kara se pose des questions sur son être, sa normalité toute relative, se compare à ses amies (et c’est là que la notion de « super » prend toute son importance) et les admire, a des problèmes très simples (on parle quand même d’un bouton d’acné Kryptonien !) et seules les dernières pages nous rappelleront véritablement à la question super-héroïque, lorsqu’un tremblement de terre vient, littéralement, secouer la vie de Kara.

L’auteur semble trouver un grand plaisir à dépeindre la vie de cette adolescente en laquelle je crois que beaucoup pourront s’identifier et malgré le contexte lycéen, on évite également tous les clichés teen propre à l’amérique. Il n’y a pas de pimbêche membre de l’équipe de pom-pom girl, pas de geek(ettes) (d’ailleurs il n’y a, excepté le père de Kara, aucun protagoniste masculin pour le moment), pas de bully, point de tout ça et on a vraiment des relations humaines et naturelles qui nous sont montrées. De même, l’ambiance familiale est, je trouve, très bien retranscrite, avec quelques incompréhensions forcément, mais un père bourru avec un très bon fond, une mère qui s’inquiète sans trop en faire. En fait, Mariko nous dépeint juste ce qu’elle pense que la vie d’une jeune fille, avec des super-pouvoirs, est, avant même que la notion d’héroïsme intervienne. Et c’est franchement réussi.

Certains pourront regretter le côté trop terre à terre du récit ou l’absence de pouvoir – ou encore qu’on passe un peu trop de temps sur cette question de bouton d’acné, qui donne lieu à une scène un peu crade, dirons nous – mais c’est un parti pris que je comprends et que je trouve vraiment bien exploité. Vient ensuite la question du dessin, et bien entendu Joelle Jones ne déçoit pas. On retrouve son trait caractéristique qui, appliqué à Kara Danvers et à son univers, vous fera tomber très rapidement sous le charme. Si ce n’est pour quelques questions de proportions ou de déformations lors de quelques cases, c’est un franc plaisir que de lire cet ensemble de planches qui profite d’un découpage assez classique mais en rien dommageable. Un régal, tout simplement.

En clair, on comprend parfaitement le format Deluxe pour ce titre qui profite d’une équipe créative… de luxe. Supergirl : Being Super nous propose une histoire sur l’adolescence qui nous rappelle à la notre, aux questionnements intérieurs qu’on a tous eu et qui montre que pour devenir Supergirl, Kara va simplement prendre exemple sur ses amies. Un entourage qui n’a pas besoin de super-pouvoirs pour être « super ». C’est en plus un ensemble de planches très agréables à parcourir avec le dessin de Joelle Jones. Une très chouette sortie pour la fin d’année !

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ArnoKikoo

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Porter
7 années il y a

Non mais la scène du bouton , mon dieu ce fou rire. Oh la la c’était degueulasse mais voila la rigolade. Et sinon tout a fais d’accord avec toi, ce récit m’a fait penser au superman american alien de landis. Très très bonne caractérisation, un ton juste je suis gaga de cet Kara.

td1801
td1801
7 années il y a

Je connais pas beaucoup supergirl, c’est courant que les parents soient représenté ainsi ? Pas agents du gouvernements/Spécialistes des extraterrestres ?
Très sympa sinon oui. Un tout petit peu long peut être.

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