Review VF – Animal Man Tome 1 : La Chasse

Les points positifs: Une date de sortie qui concorde avec la période d’Halloween Une histoire de famille touchante par Jeff Lemire L’univers de sang et l’ambiance macabre Les points négatifs: Pour un public un petit peu averti Dure acclimatation aux dessins

« Ce sont les agents cannibales de la nécrose. Des vampires de la non-vie »

• Scénario : Jeff Lemire – Dessin : Travel Foreman, John Paul Leon, Steve Pugh – Couleur : Lovern Kindzierski

• DC RENAISSANCE- Animal Man Tome 1 : La Chasse  – 26 Octobre 2012 – 144 pages – 15€

 Aujourd’hui jour d’Halloween je vous propose une review d’actualité : Animal Man ! Rien que la cover du tome annonce la couleur. Un homme couvert de sang. Cet homme se nomme Buddy Baker, père de famille qui est relié à la faune et peut absorber les caractéristiques d’un animal lorsqu’il se concentre dessus. Buddy a mis sa carrière de super-héros entre parenthèses et se consacre à sa vie de famille. Cependant, tout n’est pas si ordinaire dans la famille.

En effet, Maxine la fille de Buddy présente les même pouvoirs que lui, et bien plus. Elle a plus d’importance que ne le soupçonne la famille. Elle peut certes être reliée aux animaux mais aussi maitriser leur mort et les ramener. Vous l’aurez compris, elle sera le personnage clé aux côté de son père dans cette histoire. Il faudra la protéger à n’importe quel prix, car la Nécrose la recherche et veut s’en emparer.

Le méchant de l’histoire, je suis sure que certains parmi vous le connaisse ! La nécrose ! Oui oui la même nécrose qui est présente dans Swamp Thing. Mais les deux histoires sont liées car en fin de tome Animal Man devra partir à la rencotre d’Alec Holland afin de contrer la nécrose. Ici le gore est encore au rendez-vous, cette lecture monstrueuse n’est pas à mettre entre toutes les mains.

L’histoire est fluide, et on s’y laisse vite prendre. Elle ne perd pas son rythme de départ, au contraire, le rythme devient de plus en plus soutenu. Jeff Lemire maitrise bien son sujet, ses personnages et ses monstres. Il nous livre un méchant qui se répand par le sang. Autant Swamp Thing représente la sève, Animal Man représente le sang. Les illustrations demandent plus de réflexion. Personnellement je n’accroche pas vraiment au travail de Travel Foreman, John Paul Leon et Steve Pugh. Je trouve qu’elles sont trop lisses, elle mériteraient un peu plus de violence dans les traits. Elles nous laisse comme un goût d’atrocité inachevée, et enlèvent le charme des expressions des personnages. C’est dommage. Cela dit, au bout d’un moment on s’y accommode quand même, et elles ne gênent pas la lecture.

Pour faire court, si vous avez aimé Swamp Thing, vous aimerez Animal Man. Si vous n’avez pas lu Swamp Thing, je vous laisse dévorez les deux ouvrages. Animal Man c’est du bon, du très bon. De la violence, du sang, des atrocités, cette lecture est bien sûr conseillée à un public averti. Jeff Lemire nous livre une histoire passionnante dont on a hâte de connaître la suite.

Un avis de plus c’est bien aussi!

A première vue, pour quelqu’un qui n’aurait pas spécialement connu Animal Man (aka Buddy Baker) avant les NEW 52, approcher cette nouvelle version du personnage ne semble pas aisé. La raison principale, et il ne faut pas se voiler la face, ce sont les dessins, qui sont souvent le premier contact qui existe entre l’œuvre et le potentiel lecteur. Or, Animal Man n’est pas beau, il est même carrément louche artistiquement. Toutefois, vous auriez bien tort de vous arrêter à ce que vous voyez avec vos globes occulaire gélatineux dressés à la perfection esthétique. En effet Animal Man semble assez élitiste, mais en réalité il n’en est rien !

Animal Man intrigue, dérange et constitue une œuvre magistrale au sein des NEW 52 car il n’est pas une histoire de super-héros. Récit d’aventure horrifique et familiale, sanglant et vivant, il est une ode à la vie. Les dessins épousent à merveille le récit et le renforce jusqu’à faire corps avec celui-ci et finalement s’imposer comme une évidence. Buddy Backer se trouve bien malgré lui au centre d’une guerre qui oppose les deux éléments les plus élémentaires qui existent à savoir la vie et la mort. Sauf que cette fois, il ne sera pas le sauveur, mais le protecteur. Commence alors une course contre la montre pour repousser la mort, appelée « La Nécrose » et éviter la destruction de toute chose.

Pour faire simple, Animal Man mérite totalement les quelques deniers qu’il demande même s’ils ont été durement gagnés !

Note : 4.5

– Nathko