Démarrée au mois d’octobre pour fêter son 75ème anniversaire, la mission d’ambassadrice à l’ONU de Wonder Woman n’aura pas duré longtemps. L’organisation a en effet annoncé que ladite mission s’achèverait cette semaine, soit moins de deux mois après son départ. Mais quelles en sont les véritables raisons ?
Le responsable communication de l’ONU, Jeffrey Brez, rappelle que de façon générale, les campagnes utilisant des personnages fictifs ne durent rarement plus de quelques mois. A titre d’exemple, les Angry Birds avaient été utilisés comme ambassadeurs pour la protection de l’environnement pendant une durée éclair d’un jour. Selon la même personne, l’ONU n’avait jamais prévu que la campagne dure plus que cette durée, bien qu’un projet de comicbook spécial est prévu – et maintenu – à publication pour l’année prochaine.
Mais la raison principale évoquée par les médias pour cette fin abrupte pour Wonder Woman serait une pétition lancée il y a plus d’un mois par des « membres inquiets de l’ONU » pour appeler à re-considérer le choix du personnage pour la mission qui lui a été fixée, à savoir une campagne pour l’émancipation des jeunes filles et femmes, et la lutte pour leurs droits, au travers le monde. Une pétition qui, lorsqu’on y regarde de plus près, n’a toujours pas atteint son objectif de 45 000 signatures, et n’a donc peut-être même pas été transmise à Ban Ki-moon, président de l’ONU qui est censé être le principal destinataire. On remarque aussi que la pétition a stagné pendant quelques semaines avant de prendre un envol récemment, qui a pu être causé par le fait que, justement, de plus en plus de médias s’y sont intéressés. La pétition existe, et l’ONU va cesser d’utiliser Wonder Woman comme membre honoraire, mais le lien entre les deux n’est donc pas avéré.
On peut ensuite s’intéresser au contenu de la pétition, qui évoque comme principal argument que « si les créateurs originels de Wonder Woman ont voulu la représenter comme une guerrière forte et indépendante avec un message féministe, la version actuelle du personnage est une femme blanche à forte poitrine et aux proportions invraisemblables, qui porte justaucorps moulant aux couleurs de l’amérique et des bottes à talons – l’image typique de la « pin-up » […] Il est par ailleurs alarmant que l’ONU utilise pour cette campagne utilise un personnage avec une image largement sexualisée alors que le monde lutte contre l’objectification des femmes et des filles. »
D’autres arguments, venant par la suite, ont le mérite d’avoir plus de crédit (comme d’évoquer que l’ONU aurait pu choisir une vraie femme pour tenir le rôle d’ambassadrice de cette mission, bien que là aussi il aurait certainement été impossible de contenter tout le monde), il est malgré tout lamentable de voir que la description physique donnée pour Wonder Woman correspond grosso-modo… à Lynda Carter. Et que les seuls arguments physiques (alors que les dernières versions en comicbooks sont quand même aux antipodes de ce qui est décrit) sont avancés, il n’est nulle fait mention des valeurs que le personnage transmet et qui y sont attachées.
En tout état de cause, une autre pétition a été lancée pour pousser l’ONU à maintenir Wonder Woman dans sa campagne, qui a ensuite été suivie par de nombreux auteurs, impliqués avec le personnage, et qui ont certainement dû être un peu heurtés par les déclarations de la pétition. Le combat n’est donc pas encore fini, et c’est sûrement une occasion loupée pour la cause féministe de faire avancer cette cause en préférant se jeter dans une polémique qui n’apportera rien à personne.
Anyone who stands for equality : Maintaining Wonder Woman as the ambassador of Empowerment for the UN… https://t.co/WExhPwWOIy via @Change
— Patch Zircher (@PatrickZircher) 13 décembre 2016
This is the ambassador the @UN just rejected. Apparently, they know nothing about #WonderWoman (an actual UN ambassador in the comics): pic.twitter.com/MMB0MeUMtf
— Phil Jimenez (@Philjimeneznyc) 13 décembre 2016
This is #WonderWoman, @UN. This is why she’s such a wonderful #ambassador. pic.twitter.com/ewEg8msXrF
— Phil Jimenez (@Philjimeneznyc) 13 décembre 2016
La stupidité l’emporte une fois de plus. Quelle belle année 2016…
C’est reparti… les SJW et autres associations biens pensantes et peu renseignées gueulent, et les organes décisionnels frileux se couchent…
C’est peut-être un peu rapide de dire « les SJW ». J’ai moi-même signé la pétition pour que WW regagne ce titre d’ambassadrice, et en expliquant mon choix à d’autres personnes, je pense que beaucoup me qualifieraient aussi de SJW… Qu’en penses-tu?
De même.
Pas du tout , pour info j’ai mois aussi signé la pétition pour te dire ^^. C’est l’aspect « pin up » qui est fortement décrié par beaucoup de ces organisations y voyant une hypersexualusation du personnage et écartant de ce fait tout le propos de fond. Hypersexualusation, souvent source de critiques de la part de nombreuses organisations comme les SJW qui, bien que defendant les femmes pronnent l’émancipation de ces carcans de beauté … j’ai personnellement fait un rapprochement et je peux me tromper ^^ Par ailleurs, la ou je suis certains c’est que dans cette triste liste des détracteur de l amazone, doivent se trouver les même qui critiquaient le blasphème qu’était pour eux lucifer. J’espère que cette injustice sera réparée et que les dirigeants ont réellement cédé sous la pression de groupes minoritaires sinon cela signifierait que pour une majorité de profanes, notre Wonder Woman ne serait qu’une « bombasse en jupon avec un lasseau et ca, ca serait profondément triste :/