Review VF – Superman Univers #10

Les points positifs : Une bonne conclusion dans Superman Et un bon résumé dans Action Comics Les points négatifs : Un Superman/Wonder Woman bien nul La partie graphique d’Action Comics pas tellement cohérente

Suite et fin de cet enchaînement d’event qui abouti à Savage Dawn. Inutile de vous dire que cela est vécu comme un soulagement par la rédaction VF. Mais ils vont vous le dire directement dans la review de ce numéro qui coûte 5,60€ chez votre marchand de journaux.

Action Comics #50

• Scénario : Greg Pak, Aaron Kuder – Dessins : Aaron Kuder, David Messina, Javi Fernandez, Bruno Redondo, Vicente Cifuente – Colorisation: Tomeu Morey, Wil Quintana, Arif Prianto

Un seul épisode pour les résumer tous, un unique épisode pour les comprendre tous. Mon précieux qu’ils nous on écrit. Et oui, cet épisode va résumer la situation, et comme ça dure depuis un moment, ce n’est pas plus mal.

Superman utilise donc de la kryptonite pour redevenir puissant mais avec des pouvoirs légèrement différents. Mais il se détruit. Et comme je le disais le mois dernier, quelqu’un aurait pu découvrir ce qui arrivait à Superman bien avant, que ses cellules avaient muté, que c’était pour ça que la forteresse ne l’avait pas laissé entrer et que la Kryptonite détruit ces dites cellules. Luthor en fera même une remarque. Donc quelqu’un aurait pu régler ce truc avant même qu’il ne commence… Mais ça, c’est le problème de toute la trame, pas de l’épisode. Du coup, ça se dénoue de façon tellement simple qu’on se demande où était le problème.

L’épisode est plus long que d’habitude et nous apporte de la baston et du Superman. Preuve en est avec ses échanges verbaux entre lui et ses amis, c’est tout eux. Il nous fait du méga team up avec tous les héros ou presque qu’il a croisés durant son périple et va affronter la famille Savage. Certains n’en reviendront pas. Ça a des allures de conclusion mais seulement de l’acte : il restera le final juste après dans le magazine.

Aux dessins, Aaron Kuder, j’aime beaucoup son style, mais ça vous devriez le savoir, et comme d’habitude, il nous livre des planches détaillées et soignées en toutes circonstances. Mais pour je ne sais quelle raison, il ne fait pas toutes les pages ; certaines sont faites par d’autres, de façon assez aléatoire, et le style n’est pas super cohérent. Le deuxième dessinateur tranche tellement avec le style de Kuder qu’on dirait qu’il est juste arrivé au pied levé pour faire deux trois coups de crayons. Il est succédé par Javier Fernandez dont j’apprécie le style, qui tranche néanmoins avec celui de Kuder. Toutefois il fait une bonne transition entre les deux artistes. Sur l’ensemble, c’est quand même beau.

 Superman/Wonder Woman #27

• Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Cliff Richards – Colorisation: Will Quintana

Quoi de mieux qu’un bon event bien cliché ? Comme si Truth et ses autres pseudos arcs accompagnés d’une conspiration quelconque nous avait apporté quelque chose d’intéressant, il semblerait que tout ceci débouche sur cette conclusion.

Une énorme baston accompagnée des dialogues les plus clichés. Si Action Comics était une introduction très rapide dans l’unique but de ramener Superman, cet épisode n’a pour autre principe que de contenir presque trente pages de coups de poings, d’onomatopées énormes, et de splash page sans décors.  S’il faut retenir quelque chose ici, c’est bien les quelques apparitions de Mister Terrific qui commençait à manquer à quelques fans.

On ne peut même pas se consoler sur la partie graphique assurée par Cliff Richards. Ses personnages n’ont aucune expression, comme des cadavres amovibles, semblables à l’unique décor : un dégradé immonde, accompagné de quelques débris et rochers. Superman/Wonder Woman trouve certainement son pire numéro avec celui-ci, tout comme Superman Univers.

Superman #50

Scénario : Gene Luen Yang – Dessins : Howard Porter, Adrian Syaf, Ptrick Zircher – Colorisation: Hi-Fi

On conclut sur ce numéro et première claque, des dessins fortement appréciables ! Howard Porter remonte le  niveau et de loin. De plus, Gene Luen Yang expose enfin son talent d’auteur et nous raconte une histoire de Superman comme on voulait en voir depuis longtemps. Tout porte à croire pourtant que ce dernier numéro se résumerait à un affrontement sans fin entre Superman et Savage. C’est presque le cas.

Le scénariste profite de ce numéro pour approfondir le personnage de Savage, exposer ses intentions, et ne pas le limiter au statut de méchant avide de pouvoir. La confrontation se divise en trois temps à travers lesquels ne se mêlent oppositions physiques et oppositions réfléchies. Evidemment, tout va se terminer de manière très prévisible et simpliste, mais l’atout majeur de ce numéro est de ne pas limiter les deux personnages principaux de cette histoire à deux imbéciles luttant sans grandes raisons.

Le soucis est bien de ne présenter tout cela que maintenant. J’en aurais presque préféré voir plus de la vision de Savage, amener à un débat plus poussé, plutôt que de devoir lire Action Comics et Superman/Wonder Woman. Et puis le tout illustré par Howard Porter et Patrick Zircher, ça aurait certainement été un sacré coup de cœur. Encore une fois, un potentiel à moitié gâché, mais ça a le mérite de voir que Gene Luen Yang est capable de bien plus que ce qu’il a pu faire jusque là sur le titre Superman.