Review VF – Batman Univers #10

Les points positifs :  Un numéro avec que des histoires de qualité ! Detective Comics par Peter J. Tomasi, débute sous d’excellents auspices. Le vrai Batman revient ! Un Damian tout en émotions dans Son Of Batman Les points négatifs : Les références lourdingues à James Bond dans Grayson Est ce une bonne idée de donner une review à un fanboy ? je ne crois pas !

Même si Rebirth à été annoncé par Urban, n’oublions pas que le DC You se poursuit pour l’instant en kiosque. Alors que vaut-il ? La réponse tout de suite sur la qualité de ce magazine présent en kiosque depuis le 2 décembre et qui coûte la modique somme de 5,60€ !

Batman #49

• Scénario : Scott Snyder, James Tynion IV – Dessins : Yanick Paquette – Colorisation : Nathan Fairbairn

Bruce Wayne vit une petite vie tranquille, peinard, pleine de petits oiseaux et de bisous-bisous avec sa nouvelle conquête. Mais bon, il ne serait pas Bruce Wayne s’il vivait comme tout le monde. Et malgré le fait que tout souvenir de son passé ait été effacé de sa mémoire et l’opposition de son père de substitution, Alfred, celui-ci veut absolument retrouver sa vie de noctambule en latex noir (Et je ne parle pas de donjon SM là).

Le vrai Batman va revenir et c’est vraiment une bonne nouvelle, tellement on en a marre de SuperHeavy. L’épisode en plus est bien foutu, et fait référence à la machine à clone apparue, il me semble, dans un épisode spécial pour ses 75 ans qui m’avait beaucoup plu. Donc point d’explication foireuse pour expliquer le retour de la mémoire du bonhomme, et c’est tant mieux, ceci même si le développement est un peu long. C’est Yanick Paquette qui officie sur le numéro en tant que dessinateur. Et le job est fait même si on l’a connu meilleur. le travail de colorisation de Fairbarn est, lui aussi, intéressant. On en voit le bout les amis ! Bientôt la fin du Bat-chappie et des New 52 !

 Detective Comics #48/49

• Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Fernando Pasarin – Colorisation:  Chris Sotomayor

Quand on vous dit que James Gordon va devenir Batman, vous vous dites « Okay ! Il a une armure pour faire tout ce que son âge et son inexpérience ne peuvent pas faire ». Parce qu’à l’inverse de ce que peut dire Christopher Nolan, pas n’importe qui n’est Batman. La preuve, tout ceux qui ont porté le masque étaient entraînés, sinon, c’est Iron Man. Mais voilà, on nous lui enlève son armure et là, vous vous dites « genre le vieux sans entrainement va se balader en justaucorps en faisant des pirouettes ? ». On n’y croit pas du tout. Mais par contre, pour ce qui est de l’enquête et de son lien avec les forces du GCPD, ici le bon vieux Bullock, on y croit à fond. Ce dernier fait même office de Robin geek avec ses références culturelles qui tranche avec son côté bourru. Les deux flics ami-ami mènent donc une enquête sur un serial killer (« Un quoi!? »), totalement barré.

Et on se laisse prendre dans cette enquête. Mais que vient faire Batman dedans ? On aurait pu garder les flics et puis c’est tout. Avec tout ce que cela implique. Gordon qui s’inquiète pour sa fille dans ce monde de tarés. Les dialogues entre amis avec Harvey. Franchement, c’est ça qu’aurait du être Gotham. Et c’est le genre d’histoire qu’on s’attend à lire dans Detective Comics.

Le dessin est impeccable sur le personnage. Les traits durcis de Jim Gordon montrent bien son âge et son vécu, je ne veux pas qu’on oublie que c’est un vieil homme sous le masque avec ce que ça implique d’erreur physique qu’il peut commettre comme glisser, ce qui est une bonne idée pour le personnage. Mais par contre, faire voltiger Batman avec souplesse, si ça colle visuellement, c’est complètement à côté de la plaque scénaristiquement. Et autre défaut, Barbara, si elle n’avait pas été rousse… en fait, sans le dialogue, j’ai cru que c’était quelqu’un qui faisait penser qu’il s’agissait de Barbara. Des traits trop vieillissants pour le coup. Quant au reste de l’ambiance, elle y est. On est dedans. En espérant un final le mois prochain.

Robin, Son Of Batman #9

• Scénario : Patrik Gleason – Dessins : Patrik Gleason, Mick Gray– Colorisation: John Kalisz

 Bruce Wayne vit une petite vie tranquille, peinard, pleine de petits oiseaux et de bisous-bisous avec sa nouvelle conquête… Quoi je l’ai déjà dit ça ? Oui mais attendez cela à un rapport direct avec ce qui nous interrresse. Bref, Bruce Wayne vit une petite vie tranquille, peinard, pleine de petits oiseaux et de bisous-bisous avec sa nouvelle conquête, mais il a oublié une chose dans son bonheur tout neuf ! Quoi ? Vous ne voyez pas ? Et son fils alors ? Ben oui comme un divorcé, menant la belle vie avec sa nouvelle compagne plus jeune, celui ci a oublié un vestige un peu important de son passé, son fils !

Un Damian malheureux de la situation, qui ne veut pas gâcher la nouvelle vie de son paternel, mais qui commence à souffrir atrocement de la solitude. Fort heureusement un ancien ami proche va revenir, tombant littéralement du ciel. De plus des nouvelles victime toutes fraîches pour prendre des taquets vont se déclarer, et finalement ça occupe un peu le temps.

C’est une facette de Damian intéressante qui est développé, lui qui semble repousser tout le monde tout le temps, finit par souffrir de la solitude une fois effectivement seul. Les dessins du même Gleason, sont vraiment beau, même si il souffre un peu d’un certain manque de détails en arrière plan. On imagine difficilement un autre dessinateur sur le titre principal de Damian. Damian c’est Gleason ! Bravo à Patrick Gleason pour ce numéro tout en émotion.

 Batgirl #49

• Scénario : Cameron Stewart, Brenden Fletcher – Dessins : Babs Tarr, Horatio Dominguez, Roger Robinson, Ming Doyle, James Harvey – Colorisation:  Serge Lapointe, James Harvey

Je l’avais dit, la série remonte en qualité. Ici, comme prévu avec l’épisode précédent, Frankie et Dinah cherche à sauver Barbara et un grand plan scénariste depuis plusieurs épisodes se dessine quand Frankie fait intervenir l’I.A. maléfique de Barbara. Et on découvre d’où vient l’ennemi qui lui trafique la mémoire. Son origin story, quoi. C’est à la fois simple et bien trouvé. Et oui, pas d’ennemi du genre Pingouin ou Sphinx… En réalité, ça me rappelle un épisode de l’animé The Batman avec l’horloger qui devient maître du temps après avoir été en prison. Et du coup, j’ai l’impression de voir un épisode de série avec la trame de fond qui démontre un fil conducteur depuis de nombreux épisodes même les plus anecdotiques qu’on a pu avoir. C’est tout de même d’un niveau plus haut que certaines séries CW. Dans son genre, c’est bien écrit.

Et le dessin accompagne le récit avec différents artistes à l’oeuvre. Babs Tarr s’occupe du dessin dans la réalité pour laisser la partie virtuelle à un autre dessinateur, permettant ainsi de trancher entre les deux réalités. Oui, je ne vous ai pas dit, on va voyager dans l’esprit et la mémoire de Barbara pour soigner ces derniers. Je ne vais pas dire à nouveau que j’apprécie le style de Babs Tarr, vous devriez être habitués. L’autre artiste est pas mal dans son genre et tranche assez pour ne pas avoir à expliquer qu’on se trouve dans la réalité ou les mémoires.

Il ne faut pas oublier que dans les comics, il en faut pour tous les goûts et c’est ce qu’on retrouve précisément dans ce mag avec les autres séries. Du coup, c’est pas mal, fluide et efficace..

Grayson #16

• Scénario : Tim Seeley, Tom King – Dessins : Mikel Janin- Colorisation: Jeromy Cox

Je vais commencer par une mauvaise nouvelle, il s’agit du dernier épisode du titre où nous pouvons apprécier les traits artistiques de Mikel Janin. Vous le retrouverez d’abord sur Superman, pour une dernière histoire avant Rebirth puis sur Batman après Rebirth. Mais voilà, il nous finit son passage en beauté. Des planches toujours aussi belles, avec un découpage adapté à la série pour lui donner un aspect proche du film d’espionnage à la James Bond. Le titre ne s’en cache pas et le revendique avec des références dans les codes :  voitures, bars, filles, poursuites en skis, bagarres, gadgets insolites, sorties de mer en maillot de bain… Merci pour tous ces beaux numéros.

L’écrit est selon moi tout aussi bon. Dès le départ, on nous manœuvre en nous faisant croire suivre un personnage et surprise ! Ce n’était pas celui que nous attendions. Et j’avoue que j’ai du m’y reprendre pour bien suivre ces premières pages car j’ai été bluffé. Les excellents dialogues qui soulignent le côté bavard de Grayson m’ont fait sourire tout du long avec sa complainte de n’être que le 37ème agent et pas le 7. Avais-je parlé des références? Et Tony le Tigre ( ndrl : le tigre sur les céréales Frosties pour ceux qui n’ont jamais vu les pubs), j’adore ce surnom, qui s’agace toujours autant pour absolument tout ce que fait Grayson.

Et pourtant, il le suit dans sa folle mission contre Spyral pour sauver Helena. Le duo improbable comme je les aime. Ah oui, les références! Dick qui se met à chanter… une chanson de style James Bond. Et pour l’anecdote, elle a été originalement écrite pour être chantée sur la chanson Goldfinger, le troisième James Bond avec Sean Connery et dont le titre est chanté par Shirley Bassey. Je vous vois aller chercher, et vous avez raison. Pour la VF, c’est plus délicat de faire ressortir tout ça, mais chapeau Urban Comics pour la traduction qui a su préserver le sens des phrases et garder une rythmique et des rimes cohérentes. Et je les attendais au tournant pour cette traduction.  Et ce passage où Dick frappe un mec, l’onomatopée que fait l’action est la même que celle qu’il prononce, si c’est pas une référence à Batman ’66… Les scénaristes prouvent épisodes après épisodes qu’ils connaissent le personnage et tous ses univers. Nom d’un épisode qui claque!

Grayson, le petit titre qui a tout du grand.

Je suis fanboy? Oui, mais ça n’empêche pas le titre d’être vraiment bon. Allez je vais le relire.