Review TV – Arrow S05E08 « Invasion! » (Crossover 3/4)

« You’ve got everything man. Stop blowing all away. » – John Diggle

• Arrow Saison 5 – Épisode 8 – Invasion! – CW

• Réalisation : James Bamford – Scénario : Greg Berlanti, Marc Guggenheim, Wendy Mericle – 30 novembre 2016

Après une toute petite introduction, mais alors vraiment rikiki, de ce crossover CW dans Supergirl, puis un épisode plutôt très bon de The Flash, voici l’heure de parler de la partie Arrow. Enfin, dire que cet épisode fait partie du crossover est une bien grande affirmation. Certes, c’est lié, mais en fait, on est à moitié dans l’histoire et l’action, à moitié dans l’hommage aux précédentes saisons.

Du coup, je suis sceptique. Car j’ai eu beau aimé la partie floue hallucination une fois les héros pris au piège des vilains Dominators, je l’ai trouvé très longue, et avec au final, assez peu d’éléments qui nous lient vraiment à un bon crossover alors qu’on nous avait bien mis l’eau à la bouche avec The Flash. D’ailleurs, petite parenthèse, étant une flippée des aliens type Roswell auxquels pourraient s’apparenter les Dominators, je ne ressens aucune gêne en les voyant, la CGI est plutôt pas mal mais pas assez poussée. Et sur bien des points, j’avais parfois l’impression de retrouver un vieil épisode des premières saison de Stargate SG1 avec les Asgards, mais en plus grands et avec des vilaines dents cette fois, impression qui reste la même dans les vaisseaux. Bref.

J’ai trouvé chouette l’idée de combiner les personnages dans l’hallucination collective pour éviter trop de micro-scènes avec des mondes séparés pour chaque personnage enlevé. Et puis, il faut dire que du coup, tout est lié. Dès le générique, on était spoilé par le symbole d’Arrow qui reprend ceux des saisons précédentes. Du coup, j’ai de suite pensé qu’on allait retrouvé d’anciens amis (ou pas). On arrive dès le départ dans l’hallucination, avec une histoire de mariage. Sauf qu’Oliver n’est pas dupe et sent que quelque chose cloche. Les modifications données sont assez sympathiques, par exemple pour Diggle. En plus, cela permet un petit récap’ des histoires passées au fil des 99 autres épisodes. Les héros finiront par tous se connectés et se rappeler à leur vie réelle mais là encore, il manquerait un peu de subtilité de la part des auteurs. Les dialogues sonnent parfois un peu creux, c’est cliché, et bon sang c’est dommage. Car en passant ça et là, on a droit à des piqûres de rappel un peu plus douloureuses que d’autres, et au moment de partir, je dois vous avouer que Oliver serre deux personnes dans ses bras et c’est vraiment très émouvant. Pareil pour la discussion qui s’en suit avec Thea. Pourtant, j’étais agacée par l’épisode, mais j’ai été touchée. Après, il est vrai que oui, j’aime Stephen Amell en Arrow blasé et triste portant le poids du monde sur son dos et sa manière de parler.

En parallèle, on a la Arrow-Team sans Arrow qui se démène (enfin essaie) avec Cisco pour retrouver les héros disparus. Franchement, cette partie là est assez pénible. Tout simplement car on a droit à du trop-de-Felicity-de-vanne-de-scientifiques-périmées, et surtout pas assez de Flash et de Supergirl. Oui j’ai beau dire que Supergirl me cogne sur les cacahuètes, elle trouve bien sa place dans le crossover et l’alchimie entre les personnages est bien travaillée, enfin surtout dans l’épisode précédent. Skirt. De plus, le lien avec Legends of Tomorrow est un chouya gros et j’ai trouvé ça un peu bâclé.

A côté de ça, l’épisode qui n’est pas mauvais mauvais souffre de détails qui m’ont fait décrocher par moment. Lors de l’hallucination, les héros ont des visions de leur vie réelle, mais se voit à la troisième personne (bien plus pratique de réutiliser les scènes tournées pour les épisodes précédents). J’aurais préféré à la limite un nouveau point de vue, ou alors qu’ils prévoient de longue date et tournent des scènes du point de vue du personnage. C’est beaucoup demander, mais pour Sara, j’ai trouvé cette incohérence frappante. Les dialogues creux j’en ai parlé un peu plus haut. Je n’ai pas aimé non plus le ton et l’ambiance changeante. J’aurais aimé avoir un crossover avec un mix d’ambiance. Pas du Flash dans Flash avec un peu de Arrow pour assombrir le tout, et du full Arrow dans Arrow avec juste deux minutes de Flash pour égayer tout ça. Oui, les parties tech ne m’ont pas fait sourire spécialement.

C’est bien dommage car pour un centième épisode les hommages sont bien là. On retrouve des personnages que l’on a pu aimer, détester, un peu comme une fin alternative ou bonus. Mais utiliser ce concept en plein crossover d’aliens, j’ai du temps perdu à mon sens. Presque tout un épisode sur cette hallucination, il y aurait mieux à faire à mon sens. Et ça m’agace car j’ai aimé cette parie un peu révée de l’hallucination. Mais maintenant, je ne dis pas que l’épisode n’est pas à regarder car on avance toujours dans l’histoire des Dominators, juste pas assez à mon goût. On en a eu pas mal dans The Flash, on en aura beaucoup dans Legends of Tomorrow, mais au milieu, c’est un peu trop hésitant.