Review VF – Justice League Univers Hors Série #3

Les points positifs : Histoire à plusieurs couches De belles planches Jordan en solo La publication groupée de plusieurs numéros Les points négatifs : Les visages de Billy Tan Absence du Green Lantern Corps

« Je te dirai tout ce que tu veux savoir… Si j’arrive à survivre à ma journée. » – Hal Jordan

• Scénario : Robert Venditti – Dessins : Billy Tan, Ethan Van Sciver, Mark Irwin et autres – Couleurs : 
  

• Urban Comics – Urban Presse – Justice League Univers Hors-Série #3 – 25 novembre 2016 – 152 pages – 5,9 € – Contient: Green Lantern #41-46, Sneak Peek : Green Lantern #1

Souvenez-vous, après tous les périples subis par le corps des Green Lanterns, leur image auprès des peuples des différentes planètes avait été ternie. Pour remédier à cela, leur leader a pris l’entière responsabilité en devenant un Renégat aux yeux de l’univers, et quel coïncidence, c’est le titre de l’arc que contient ce magasine. Seul Killowog était au courant qu’il s’agissait d’une supercherie mais pour donner le change, il a du être battu presque à mort par Hal Jordan. En même temps, ce dernier avait abandonné son anneau de pouvoir pour le troquer contre un prototype précédent les anneaux, un gant de pouvoir. Bien plus puissant mais moins pratique à transporter. Ainsi, il se retrouve avec un look que je trouve badass, avec en plus un manteau long. Et Urban Comics a encore une fois la gentillesse de nous mettre des petits résumés en début d’épisode qui aident à se remettre dans le bain, et si vous avez parfaitement connaissance de tout ce qui s’est passé, vous pouvez les oublier.

Maintenant, place à DC You pour Hal Jordan avec son sneak peek de quelques pages et les premiers épisodes de la première partie de Renegade. Hal Jordan devient alors chasseur de primes mais avec des principes. Et pour faire simple, il va se retrouve à faire une équipe assez bizarre et découvrir que le corps des Green Lantern a disparu et que finalement, le plan d’Hal de se faire passer pour un méchant l’a empêché de disparaître aussi. Et il va pouvoir aller les chercher. Sauf qu’un étrange effet de calcification des planètes va le mener sur une autre enquête et il devra croiser la route de deux vieux ennemis, faisant équipe avec l’un pour affronter l’autre.

A l’écriture, Venditti est toujours tel qu’on l’a connu sur la série durant les New 52, pas de grande surprise. Une grande intrigue qu’on suivra sur plusieurs arcs, une intrigue par-dessus qui s’étale sur l’arc et des petites histoires dans chaque numéro qui lient le tout. C’est hyper agréable à lire et fluide, d’autant plus que les épisodes se suivent dans un même magasine, ce qui je suis sûr rend le tout clairement plus digeste que s’il avait été éparpillé dans plusieurs magasines. Venditti dépeint bien ses personnages, en particulier ceux qu’il crée pour ses histoires, mais ne dénature pas les personnages déjà connus. Même les personnages faisant une courte apparition ont une identité propre.

Les relations entre les personnages ont bénéficié d’un traitement tout particulier. Mention spéciale à la relation entre Hal et son vaisseau. Oui, vous lisez bien. Les compagnons de fortune de Jordan et la raison de leur présence sont à la fois efficaces et classiques. Mais quand ça marche, on garde. En parlant de l’écriture, autant je trouve l’idée de Hal Jordan en renégat sympa, autant j’ai l’impression que c’est forcé. Peut-être pour le look qui lui a été apporté avec ce gant arborant un énorme symbole de Lantern et un nouveau costume. Et j’en profite pour parler du dessin.

Billy Tan officie sur la majorité des pages et il est probablement consulté par le scénariste pour le look des personnages. Et donc celui de Hal est vraiment sympa. Et Billy Tan est bien précis dans ses traits dans pratiquement toutes les planches. Par exemple cette case au combat de gladiateurs ou des spectateurs discutent et sont au centre de l’attention, mais sur le côté, on peut voir la silhouette d’Hal qui manigance quelque chose discrètement. C’est ça Billy Tan.

Mais voilà, il n’est pas parfait. Ses visages sont bizarres. C’est vraiment la partie que j’aime le moins dans ses dessins. Ils ne sont pas toujours moches, selon moi, mais ces formes allongées comme des elfes, c’est très particulier. Mais si vous aimez ses têtes, alors vous serez aux anges. Et sur un titre, Ethan Van Sciver va nous offrir de très belles planches très détaillés, peut-être un peu trop, mais c’est un régal pour les yeux. Et pour couronner le tout, il a un style assez proche de celui de Tan qui amène une harmonie graphique.

« Mais alors, il a surkiffé ce magazine ? » me demanderez-vous. Hé bien, oui ! vous répondrai-je. Un space opéra avec un Green Lantern se la jouant Han Solo, bien écrit, relativement bien dessiné, conservant la continuité. Et me donnant l’eau à la bouche avec cette disparition du Corps des Green Lantern. J’ai juste été déçu d’arriver à la dernière page arborant le « A suivre… » tant redouté. Mais j’ai un espoir d’une équipe hétéroclite autour de Hal Jordan me rappelant Farscape ou Firefly (yep ! Je suis ce genre de mec).