Les points positifs :
Les points négatifs :
|
« Ha ! Bat-Fool ! » – Brainiac
- Scénario : Art Baltazar, Franco – Dessins et couverture : Art Baltazar – Couleurs : Art Baltazar
- DC Comics – Super Powers #1 – 23 novembre 2016 – 32 pages – 2.99$
Les comics, c’est du sérieux. Les sorties actuelles entre Batman et Deathstroke, sans parler de Action Comics, laissent croire que seul l’action excessive et le dessin le plus réaliste possible sont la seule chance de faire vendre un titre. Je m’emporte un peu (on verra les chiffres de ce numéro), mais voilà tout ce à quoi refuse de répondre Super Powers. On ne parle pas là de l’ancienne maxi-série de Jack Kirby, mais bien de la nouvelle mini-série de Art Baltazar et Franco.
Même si je connaissais déjà Art Baltazar avec ses Tiny Titans, je ne m’attendais pas à cela. Ses histoires décomplexées étaient généralement courtes, et contenaient parfois plusieurs histoires par numéro. A la sortie imminente de Justice League Action, on pouvait croire à quelque chose s’inspirant du style. Pas vraiment. Ce premier numéro se concentre exclusivement sur la sainte trinité Superman, Batman et Wonder Woman. J’espérais du moins une apparition de la ligue, que les scénaristes tirent parti des capacités de la licence de DC Comics. Voir ce qui a été fait avec Tiny Titans à la sauce JLA. On a de ce fait la sensation d’être un peu enfermé dans ce réseau de trois personnages. Ce léger défaut, et le mot est effectivement exagéré, n’est rien puisque, connaissant l’équipe créative, les autres membres ne tarderont pas à apparaître.
A la manière d’un arc narratif, ce premier numéro présente une situation pour le moins embarrassante, puisque Batman a disparu depuis plusieurs jours. Première vanne, personne ne semble s’en soucier, et Gordon est simplement sur les nerfs, aucune inquiétude pour son ami, tout est simplifié. Et tout est tellement simplifié que Superman se chargera de faire le travail de son ami avant de partir à sa recherche. Pitch très simple. A la manière d’un épisode pilote, ce premier numéro se suffit à lui-même en tant qu’histoire, tout en annonçant la menace. Une introduction efficace qui permettra aux petits curieux de découvrir le talent innocent de Art Baltazar et de son humour très proche de celui de Teen Titans Go!.
En terme de mise en page, simplification extrême aussi. Les cases sont découpées sur la longueur de manière générale, en particulier lors des scènes d’action. Dans le dessin, Art Baltazar possède son style artistique plaisant. On se rapproche plus d’une représentation relevant de l’icône que du personnage. Tout est épuré, on évite au maximum la violence du trait détaillant l’état des costumes, du sol. On marque une rupture entre le réel et on se plonge dans cette représentation complètement imaginaire. Un style bien plus destiné aux enfants et représentatif du genre de comics que nous avons entre les mains. Et c’est un peu le défaut premier. L’histoire n’est en rien complexe, mais l’humour présent comme l’image ci-dessus est drôle pour un lecteur habitué comme nous au Batman assez sérieux. Je ne suis pas sûr qu’un enfant puisse comprendre ce genre de gag à moins d’avoir baigné dans le bain de la culture populaire dès la naissance.
Super Powers c’est un peu le Super Mario Bros à côté de tous ces GTA et Battlefield. Une bonne tranche de rigolade, très rapide, sans niveau de lecture caché malheureusement, mais une issue pour échapper à tout le sérieux omniprésent dans les autres titres. Art Blatazar et Franco annoncent leur retour avec ce numéro plaisant, ramenant le comicbook tout public avec les grands noms de la franchise. Vivement une ongoing Super Powers que je me ferais un plaisir de suivre.
Ça me fait penser aux bd qu’on fait quand on est petits, c’est sans doute prévu pour d’ailleurs. Et du coup si y a des vannes qui marchent bien… Ça a les défauts de l’écriture d’un enfant : Ça a pas beaucoup de sens, l’histoire est articulée étrangement, bon c’est mignon de part sa naïveté mais voila.. Globalement je vois pas bien l’intérêt du titre, à part pour les très très jeunes peut être.
Ce ne sont pas des défauts puisqu’il s’agit d’un comics pour enfants, mais avec des blagues destinées à des connaisseurs (de tout âge). C’est un peu comme dire que Teen Titans Go! est nul par ce que l’animation est simple, parce que l’humour ne plait pas. Super Powers, c’est comme lire un roman jeunesse entre Kourkov et Ormesson.
En effet c’est pour un public jeune, et particulier en ce qui concerne le public adulte, mais si un défaut est à retenir ce serait la rapidité à laquelle se lit le numéro.
Pour ce qui est de l’intérêt, je ne vois pas vraiment ce que tu peux rechercher dans ce genre de comics à part 5 minutes dans un monde coloré, aux images d’un dessin animé. Il faut sortir du contexte du comics en tant qu’art (si on peut considérer des comics comme Titans ou Batman comme de l’art), mais plus comme une variante cherchant plus à distraire qu’à éblouir d’une quelconque perfection. Dans le sens où tu ne pourras jamais être crédible si tu compares Dave Gibbons à Art Baltazar. Mais je comprends que tu aies du mal à adhérer, si c’est le cas, à ce genre de comics.
Ben justement j’aime beaucoup Teen titans go!. Je m’attendais plus a un truc y ressemblant, mais c’est destiné a un public encore plus jeune. Il est clair que ce que je liste comme « défauts » sont simplement des points qui m’empêche d’adhérer au titre.
Sans doute que tu as du prendre mon message comme prétentieux, mais je suis loin de ne vouloir lire que des chefs d’œuvres ! Je ne lis pas Blue Beetle de la même manière que je lirais Wonder Woman par exemple. Et j’ai conscience qu’il en faut pour tout le monde. C’est juste pas pour moi, et j’ai été surpris par l’initiative. Maintenant j’espère sincèrement qu’il trouvera son public, hein.
Je n’ai pas pris ton message pour prétentieux, j’avais juste du mal à comprendre ce que tu entendais par défaut dans ce genre de comics ;)
Comme pour Tiny Titans, Superman Family Adventures, Lil’ Hellboy, j’adore mais j’attends le trade.