Sans être exceptionnellement mauvais, cet épisode reste dans l’ensemble assez moyen malgré quelques jolies pistes disséminées ça et là – et elles concernent surtout les personnages secondaires et leurs intrigues. Mais c’est dans cet épisode que la série commence aussi à instiller quelques mauvaises idées, comme celle de vouloir faire de James Olsen un justicier en costume – pour des motivations qu’on franchement du mal à comprendre, et qui éloignent sensiblement le personnage de sa version papier. D’autant plus qu’on sait très bien vers quel genre de situation et de dialogues ça va amener, et on s’en passerait bien. Pour le reste, le côté « intégration de Mon-El » sur Terre a des mauvais airs de comédie ratée avec les clichés auxquels on s’attendrait d’un alien qui s’adapte dans une société qu’il ne comprend pas. Seule la toile de fond avec Cadmus intéresse, un peu, surtout parce qu’on peut voir une complicité surprenante, mais bienvenue, entre Kara et Lena. La relation entre Maggie et Alex évolue aussi, et ça en revanche c’est plutôt bien construit et ça fait vraiment plaisir à voir sur une chaîne de type CW. Reste le cliffhanger, attendu au possible, qui n’aide pas à se motiver pour la suite. Mais bon, on sera quand même au rendez-vous.

Toujours peu farouche dans la médiocrité, Gotham poursuit son cours avec un épisode très centré sur le GCPD. Gordon est de retour et refait avec ses bonnes habitudes, Barnes pète tout doucement un cable selon un schéma on ne peut plus classique, ses rapports avec Lee trahissent le triangle amoureux qui va se ré-installer, et la conquête du coeur de Nygma est toujours aussi ridicule. Je ne sais pas qui a eu cette idée mais il faudrait l’envoyer à l’isolation quelques temps pour lui apprendre. Seul le revirement de fin réussit à décrocher l’intérêt pour ces 40 minutes qui semblent durer bien plus longtemps (même en accéléré, c’est dire), surtout qu’au final, qu’apprend-on réellement ? Et quid de Bruce Wayne qu’on voyait préparer un gâteau il y a deux semaines et dont on a aucune nouvelle ? Pourquoi Barnes agit-il comme tout et son contraire en l’espace d’un demi-épisode ? Pourquoi tout le monde surjoue-t-il ? Mais qu’est venue foutre dans cette galère Morena Baccarin ? Tant de questions qui ne trouveront pas réponse cette semaine, mais qui sait ? Tout espoir n’est peut-être pas encore perdu. Peut-être.

A l’échelle d’Arrow on tient là un épisode plutôt musclé en termes de développements et comme introduction d’un nouvel « arc ». Le nouveau venu en ville est Prometheus, qu’on nous avait teasé depuis quelques épisodes, et ces manières sont très expéditives. Un nouveau vilain qui est, une fois de plus, lié au passé d’Oliver Queen mais ici, dans l’approche, c’est plutôt intéressant. Moins intéressantes, ce sont les relations de groupe de toute l’équipe qui n’ont de cesse de toujours ramener les mêmes querelles (« ouin ouin Oliver nous a caché quelque chose ») comme si Oliver leur devait quelque chose. Dans le même ordre des choses, la relation entre Felicity et son nouveau copain est assez insupportable à suivre. Mais l’épisode est sauvé par Prometheus qui semble pouvoir incarner un vilain à la hauteur, tous comme les flashbacks qui avancent bien et nous présentent enfin celui qu’Oliver poursuit. Malgré des scènes d’action sans grande inventivité, l’épisode se suit tranquillement. Difficile en revanche de croire au cliffhanger et à ce qu’il veut sous-entendre. D’ailleurs, il ne serait pas temps pour ce personnage de quitter la série ?

Après les deux derniers épisodes qui méritaient clairement leur place sur le site nanarland, le série se calme un peu dans les trucs débiles et décide de revenir un peu sur l’intrigue principale. Car oui, au cas où vous l’auriez oublié, notre voyageur dans le temps, qui est en fait Eobard Thawn (nos amis viennent de découvrir que c’est un speedster), est toujours en cavale. Mais cette fois, il s’est trouvé un allié de taille en la personne de Damian Darhk, ce qui ne manquera pas de faire plaisir au fan d’Arrow [rires préenregistrés]. Notre équipe débouche donc en 1987, et essaie de s’introduire dans la Maison Blanche. Vous vous souvenez de la scène du Pentagone dans la saison 1 ? Et bien, ici les producteurs nous rappellent à quel point ils sont incapables de réaliser une scène d’effraction. Sarah, Mick, Ray et Jax se déguisent donc subtilement en touristes, se font subtilement repérer lorsque Sarah fout la mission en l’air pour sa vendetta (ce qui donnera lieu, CW oblige, à un dialogue sur les responsabilités et la confiance), et font subtilement tout péter lors d’une fusillade contre des gardes beaucoup trop glands pour être vrai.

La série reste dans son côté nanardesque qu’elle a l’air de vachement apprécier, mais ça se calme un peu. On peut tout de même saluer cordialement le retour du scénario sur l’histoire principale, parce qu’entre les japonais et les zombies, on se demandait quelle série on regardait. Mais les défauts de la série restent toujours aussi présents. Le scénario est maladroit, les dialogues sont cuculs, l’histoire est souvent cliché (Sara qui veut se venger) et prévisible (encore un paradoxe mettant en scène le jeune Stein), et les acteurs sont au rabais. Sérieusement, regardez la tête de Sara lorsqu’elle parle, on dirait une pharmacienne qui prescrit une ordonnance. Sans parler de Lance Henriksen (Bishop dans Aliens), qui a vraiment l’impression de n’avoir aucune idée de ce qu’il fait en Obsidian dans une série aussi ridicule. Même si la série se recentre sur l’histoire principale, rien de neuf dans Legends of Tomorrow : c’est peu recommandable.

Une nouvelle saison de Teen Titans GO! a débuté il y a peu, et il n’y a donc pas de raisons qu’on ne vous en parle pas ! Pour ce premier épisode, notre équipe semble avoir oublié comment fonctionner en tant que super-héros, mais va faire de son mieux pour arrêter Brain, en utilisant ses autres capacités. Vous êtes sûrement habitués à l’humour à la fois débile, et absurde de la série, et si vous l’appréciez, alors vous ne serez pas en restes, les scénaristes abusant toujours autant d’idées farfelues, et la plupart fonctionnant bien (mention spéciale au spectacle de marionnettes-robots et à la référence à un des derniers épisodes de la saison 3). Et si on passe au-dessus de l’humour, on décèle même un commentaire méta sur cette série animée, qui revendique son état d’esprit et son humour, envers d’autres séries qui se prennent au sérieux – et dont c’est le rôle, après tout. Teen Titans GO! est là pour amuser et divertir, et cet épisode remplit très bien son rôle. Et quelques caméos bien placés en plus, ce n’est jamais à refuser !

Un épisode un peu plus terre-à-terre dans son déroulé s’offre à nous. Le Père Noël veut s’approprier la fête d’Halloween, pour être le seul à avoir une fête très populaire à son nom. Mais les Teen Titans ne l’entendent pas de cette oreille. Diverses références à la pop culture (Mad Max : Fury Road, Michael Jackson, les films de la Hammer) viennent émailler cet épisode qui enlève tout respect à la figure du Père Noël, une sorte de gros facho égocentrique, ce qui a quelque chose d’assez tordant. Et si les affrontements qu’on nous propose ne sont pas dénués de quelques bonne idées, on suit l’épisode plus par l’énergie qu’il dégage que par réelle envie. Comprenons nous, en dix minutes on a de toute façon pas le temps de s’ennuyer, mais dans les standards de la série, celui-ci apparaît plutôt faible en matière de rire et de n’importe quoi. Peut-être que ça plaira plus à certains, du coup.

C’est le prototype de l’épisode parfait ici : l’histoire part dans des directions insoupçonnées à chaque minute, les gags s’enchaînent à vitesse grand V, autant sur les situations, que sur des effets d’animations ou les dialogues. En même pas dix minutes on éclate de rire plusieurs fois et on sent que le scénariste a été particulièrement inspiré. Avec une référence à Batman v Superman en guise de cerise pour les fans, cet épisode place la barre très haut après le décevant épisode 2. Pour l’absurde et le mélange des genres animés qui permet de transcender le tout, un épisode de Teen Titans GO! comme on peut les adorer, et qui nous rappelle que non, grandir n’est pas une fatalité.