Review VO – Mother Panic #1

Les points positifs : Jolie introduction J’aime le caractère qui se dégage du personnage Une histoire sanglante et sordide qui s’annonce Les points négatifs : Une introduction trop courte à cause du back-up Le back-up

« Fuck the Bat. »

• Scénario : Jody Houser,  Jim Krueger  – Dessins, couvertures : Tommy Lee Edwards, Phil Hester, Bengal, Paul Pope

• DC’s Young Animal – Mother Panic#1 – 09 novembre 2016  – 40 pages – 3,99$

Forcément quand l’esprit dément de Gerard Way chapeaute un nouvel imprint, à savoir ici Young Animal, on se doute que les titres seront du même acabit et qu’il choisira ses équipes au poil. Ici dans Mother Panic, je m’attendais à lire une histoire de héros, vigilante, peut-être proche de Batou mais ma lecture a été une bonne surprise.

Ici on découvre donc Violet Paige, nouvelle héroïne qui fait ses début à Gotham. N’allez pas croire que cette jeune femme cherche à éblouir Batman, bien au contraire. Elle veut faire sa justice, sa vie à elle, pour ses raisons bien particulières, qui restent encore sombres. D’ailleurs, en parlant de choses sombres, l’ambiance du titre s’annonce bien de la sorte. Le personnage central n’a rien de lumineux, une enfance difficile, un mode de vie pas vraiment lambda. Et pourtant, d’un autre côté, elle est cette héroïne qui vole sur son engin d’enfer, cherchant des réponses à ses questions.

J’aime beaucoup l’idée de nous livrer un peu de tout en vrac pour ce premier numéro : son enfance, sa vie civile, sa vie masquée. Le tout s’entremêle mais se distingue clairement à la fois. C’est vraiment un personnage attachant malgré le nombre de pages que je juge insuffisant pour cette fois-ci. Sur les dernières pages nous avons un back-up, mais j’aurais clairement aimé avoir un peu plus de Violet Paige. De plus, les pages sont très belles. J’aime beaucoup le style présent qui je me doute qu’il peut y avoir des réfractaires. Pourtant, il est évident que le travail de Tommy Lee Edwards colle à merveille au ton du scénario de Jody Houser. On sent bien le girl power tout en étant dans une vision sombre.

D’ailleurs ce n’est pas la présentation de la méchante dame qui va venir contrarier ce point. A la fois puissante, classe, folle et meurtrière / bourreau / artiste / je mets du sang partout, elle est comme une sorte d’écho à Violet. Et c’est bien cet aspect qui m’a surprise. Le monde de l’art, le côté très sordide, le tout avec beaucoup de mystères, ça me plait bien. A vrai dire, ça me plait même beaucoup. Je m’attendais à quelque chose d’assez soft, mais ce n’est pas le cas et j’en suis bien contente.

Pour ce premier numéro, j’ai envie de dire que Mother Panic #1 a tout bon. L’ambiance y est, les planches définissent les situations de manière bien précises, les personnages sont spéciaux et le personnage principal est très attachant. En fait, hormis le back-up qui prendra son sens plus tard, je ne trouve pas grand chose à redire sur ce début de série.