Review VF – Justice League Tome 10

Les points positifs : Spectaculaire ! Des dessins beaux à tomber Probablement le meilleur arc de l’équipe depuis le début des New 52 Les points négatifs : Ne prend pas tellement de risque puisque l’univers va être partiellement rebooté juste après ! Pourquoi ne pas prendre autant de risque avant ?

« Darkseid est mort. » – La Trinité

• Scénario : Geoff Johns – Dessin : Jason Fabok, Francis Manapul, Ivan Reis, Oscar Jimenez, Paul Pelletier– Couleur : Brad Anderson, Alex Sinclair, Francis Manapul, Brian Buccellato

• Urban Comics – DC Renaissance – Justice League Tome 10: La Guerre De Darkseid – 2éme partie  – 28 octobre 2016 – 200 pages – 17,5€

Darkseid est mort, et depuis les membres de la Justice League qui n’en avaient pas ce sont vu dotés de pouvoirs divins. Batman, qui a hérité (volé est plus juste) du fauteuil de Mobius, est maintenant le dieu de la connaissance, Flash est le dieu de la mort après que le Pisteur Noir l’ai prit comme hôte, Superman, après que Luthor l’ait jeté dans un puits de feu d’Apokolips pour le « recharger » est devenu le dieu de la force, Shazam, lui est devenu le dieu des dieux après le remplacement standard des dieux composant le Panthéon personnel dont il tire ses pouvoirs et Lex Luhor est le dieu d’Apokolips après s’être approprié l’effet Omega sans hôte après la mort de Darkseid.

Hal Jordan lui a renoncé à ses pouvoirs pour sauver Oa, Wonder Woman est toujours la déesse de la guerre en remplacement d’Ares et Mister Miracle, le néo-dieu, est de la partie. Ce qui fait un paquet de divinités en présence qui vont s’allier au Syndicat du Crime pour affronter un Anti-Monitor redevenu Mobius mais toujours aussi destructeur.

Spectaculaire, bourré d’action, blockbusteresque, un scénario intelligent avec de vrais conséquences sur le statu quo, on frôle la quasi perfection pour cet arc qui constitue pour le titre la fin des New 52. On a beaucoup reproché à ce titre de s’affranchir de la continuité et ce malgré les explications, un peu bidon et fort gênées il faut bien le reconnaître de DC et des auteurs du titre. Mais pour ma part je ne regrette pas de ne pas voir le Bat-Chappie et le Superman en tee shirt. Au diable la continuité quand elle amène de tels handicaps… Johns fait donc fi du travail de ses collègues et nous livre une fin en apothéose a la période débutée après Flashpoint.

Alors certes il y a beaucoup de règlement de compte à grand coups de poing et fort peu de matière grise, mais finalement suffisamment d’intelligence pour ne pas donner l’impression qu’on nous prend pour des bœufs. Et puis merde, un peu de grand spectacle et de no brain ne fait pas de mal. N’oublions pas quand même le fait que tout cela repose sur des bases solides et pas sur du vide, en gros un bon équilibre entre spectaculaire et intelligence. Du Johns pur sucre, mais du bon Johns. On peut ceci dit reprocher un certain manque de prise de risque puisque certes la guerre va laisser des traces, mais dès la dernière page Rebirth vient montrer que le reboot effacera tout ce qui bouleversera trop le statu quo…

Parlons maintenant du gros point positif de l’ouvrage, les dessins. Jugez plutôt: Fabok en dessinateur principal, Manapul et Ivan Reis en remplaçants de luxe épaules par Oscar Jimenez et Paul Pelletier, ça vous pose un peu le niveau. Si on ajoute la colorisation de Brad Anderson, Manapul ainsi que celles d’Alex Sinclair on se rend compte du casting 5 étoiles. Et le résultat et là ! Car il ne suffit pas d’un bon casting pour obtenir un bon résultat, il faut une alchimie et elle répond présent ! On en prend plein la vue à chaque page en commençant par les deux numéros dessinés par Manapul qui assure un intérim de haute volée avec ses planches pleines de ses habituelles couleurs pastels. Puis on enchaîne avec Fabok qui assure grave sur ses planches aux décors sombres.

De plus ceux ci s’éclatent avec la version divine de nos super héros favoris, sorte de version tuning de leurs costumes habituels. Un Batman plein de néons, un Superman lumineux, un Flash avec une peinture noir mat…. Manque plus qu’un spoiler et un becquet ! Trêve de plaisanterie, le but est d’en mettre plein les yeux et il est atteint sans atteindre la limite du mauvais goût !

La fin spectaculaire de l’arc le plus marquant depuis le début de cette version du titre, ou  la conjonction entre en scénariste inspiré et des dessinateurs en pleine forme. Pour être honnête je n’ai acheté que ces deux derniers tomes sur le titre version New 52, car tout ce qui a précédé était assez moyen. Une fin en apothéose pour 50 numéros dont bien peu resteront dans les annales. Une façon de ne pas faire sombrer complètement les New 52 dans l’oubli avec l’arrivée de Rebirth.