Les points positifs :
Les points négatifs :
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« I thought being Batman was supposed to be fun. » – Terry McGinnis
- Scénario : Dan Jurgens – Dessins : Bernard Chang – Couleurs : Marcelo Maiolo – Couverture : Ryan Sook
- DC Comics – Batman Beyond #1 – 26 octobre 2016 – 32 pages – 2.99$
Le one-shot Rebirth de Batman Beyond nous a permis de renouer avec un univers futuriste que l’on reconnaissait bien plus que celui proposé par DC lors de la première série ongoing qui lui était consacrée, post-Futures End. Si Dan Jurgens a réussi à rattraper le tir, ce numéro possédait malgré tout beaucoup d’introduction, et ce numéro #1 avait donc pour ambition de lancer réellement l’intrigue. Chose assez curieuse, je me suis rendu compte en re-lisant ma critique du one-shot, que beaucoup de critiques que j’ai faites sont les mêmes par ici. Ce qui n’est pas forcément une bonne chose, voyons ça dans le détail.
Le cliffhanger du précédent numéro, osé, est remis en avant dès les premières pages (je vous invite à consulter la preview sur le site pour vous faire une idée de l’enjeu). Forcément, Dan Jurgens ne va pas griller ses cartouches trop vite et n’accordera à cette scène qu’un court laps de temps pour ensuite se concentrer sur la situation de Terry McGinnis, dont les exploits sont suivis par son petit frère et Max. Mais le lecteur n’a pas oublié cette scène d’introduction, et c’est ce qui l’intéresse vraiment. La faute à Jurgens revient de l’avoir placé comme ouverture du numéro alors qu’elle aurait été sûrement plus efficace, soit vers la fin, ou mieux : sans être rappelée du tout. En effet, le reste du numéro semble du coup un peu fade à côté de cet enjeu principal, qui s’avère assez excitant mais qui va, je crois, faire prendre un risque à Jurgens. Pour moi c’est quitte ou double, et s’il peut aller jusqu’au bout dans la direction qu’il veut prendre, je me demande en fait ce qu’il pourra bien faire de tout cela.
Mais revenons en donc au reste du contenu en lui-même. Pour ce premier arc, Dan Jurgens se concentre vraiment sur les Jokerz, qui ont même réussi à créer leur propre quartier dans Neo-Gotham. Et l’essentiel du numéro sera de l’action, avec Batman contre un membre de cette communauté, dopé au Venom, puis contre tout un ensemble de Jokerz. Un récit très linéaire dans sa structure, qui fait que les pages se parcourent sûrement trop vite, mais qui amène malgré tout deux points intéressants. Le premier, c’est de rappeler que McGinnis, parce qu’il n’était plus maître de ses mouvements, a perdu de ses capacités en tant que Batman. Une occasion de rappeler les responsabilités qui vont avec ce rôle – qui n’est pas qu’un jeu – mais qui va surtout amener le personnage à changer de tactique. En résulte le second point, qui est donc le cliffhanger, qui apporte sa petite surprise. Alors oui, c’est l’effet de page finale, mais ça mérite de piquer notre curiosité, parce qu’on sait qu’ici Jurgens ne feinte pas.
On pourra donc s’attendre à une suite d’arc qui sera moins bas du front et moins orienté action – et plus du côté « détective » comme si on enchaînait différents types de défis dans une campagne Batman : Arkham. Car comme je le disais, ce numéro est assez linéaire, et j’aurais aimé en avoir un peu plus. Qu’on se le dise, c’est artistiquement toujours aussi joli puisque Bernard Chang est aux commandes sur les dessins, toujours accompagné de Marcelo Maiolo. L’équipe est inchangée depuis la précédente version de Batman Beyond, les lecteurs ne seront donc pas dépaysés, et l’ambiance futuriste du titre est bien amenée, avec des couleurs vives et une utilisation sympathique de cases en couleurs limitées pour marquer l’intensité de certains passages.
En définitive, ce premier numéro fait son travail de véritablement lancer l’intrigue. On se trouve dans du Batman Beyond tel qu’on aime le retrouver, mais l’ensemble souffre d’une certaine linéarité, et d’une ouverture qui éclipse les autres pages, constituée d’une action qu’on a déjà vu plein de fois. Reste un cliffhanger intrigant, et un fil rouge plutôt osé. Avec une partie artistique réussie, ça devrait suffire à convaincre la plupart des fans de cet univers. Si vous y êtes indifférent en revanche, pas sûr que ce numéro vous fasse changer d’avis.
Un numéro assez solide dans l’ensemble bien qu’il souffre, comme tu le dis, d’une linéarité trop évidente. Après le fil rouge est intéressant et j’espère ne pas être déçu. Par contre ce cliffhanger est génial. C’est vraiment une bonne idée à exploiter. Côté dessins c’est très bon rien à redire. J’attendrai bien sûr quelques numéros avant de me prononcer sur cette série, mais j’y crois.
A la suite des critiques de ce numéro et de l’introduction (et des avis sur le forum), j’ai craqué pour cette série. Si ça c’est pas la preuve d’une qualité dans la review !