Les points positifs:
Les points négatifs:
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« Oh, Crap. » – Deadshot
- Scénario : Sean Ryan – Dessin : Tom Derenick, Jeremy Roberts, Rob Hunter, Norm Rapmund, Vicente Cifuentis, Scott Hanna, Trevor Scott, Mark Irvin, Batt – Couleurs : Blond
- DC Comics – New Suicide Squad Vol.01 : Pure Insanity – 15 Juillet 2015 – 177 pages – 16.99$ – TP – Collectionne : New Suicide Squad #1-8
Les heureux lecteurs VF ont pu se réjouir de voir dans leurs rayons les premiers volumes de Suicide Squad du titre New 52. Les avis sont partagés, même si une majorité d’avis négatifs se fait entendre. Si bien que l’équipe s’est vu offrir un nouveau titre portant le nom de New Suicide Squad. Équipe créative remaniée pour ce DC You. Quel avis se faire des premiers numéros de cette série, c’est ce que nous allons voir avec ce premier volume.
Je pense que les avis de l’époque, assez durs vis à vis du titre, sont dus au fait qu’une attente sceptique s’est faite ressentir, en plus du fait que ce titre reste un titre d’action continue. DC faisait une belle promo autour du titre, et peut-être le public espérait plus de cette New Suicide Squad. Sean Ryan, jeune scénariste ayant déjà travaillé chez Marvel comme chez DC, s’attaque à l’équipe de criminels menant des opérations dites « Suicide ». Le scénariste tient compte du titre précédent et créé une forme de transition. Le recueil présente ici deux arcs. Le premier est donc consacré à ce passage de l’ancienne Suicide Squad à une autre. Ryan a surement du bien souligner le terme « suicide » et l’entourer de « extrême » et « hardcore » afin de bien assimiler la notion de mission impossible. Comme tout titre qui se veut populaire, Suicide Squad joue sur des cliffhanger laissant penser que le scénariste exagère et qu’il n’en sera rien. Or, le cliffhanger ne fait que laisser penser, alors que la situation ne fera que s’aggraver numéro après numéro. La lecture laisse penser à un sous-Tom Taylor pour ce qu’il ose faire subir à ses personnages et les conséquences amenées auxquelles nous, lecteurs, nous n’imaginons pas. En particulier lorsqu’il s’agit d’un monde fictif.
Sean Ryan donne au monde édulcoré des super-héros, ou plutôt des super-vilains, une part de réalité et même d’humanité. Un drôle de contraste pour ce qui est d’un titre Suicide Squad, en particulier lorsqu’il s’agit d’une série récente, généralement inspirée des films d’action à gros budget. C’est l’un des aspects les plus marquants du titre, et un contraste, justement avec cette part de réalisme qu’amène Ryan dans le second arc dans les conséquences psychologiques qu’il développe chez des personnages comme Deadshot et Black Manta. Les personnages sont tous de passage, à quelques exceptions près, ce qui donne à la Suicide Squad une composition en perpétuelle évolution, et donc cet aspect polymorphe. D’un arc à l’autre, l’équipe s’agrandit, des membres disparaissent, se blessent ou meurent. Le danger fait enfin sens, et peut créer une inquiétude pour certains membres chez le lecteur.
J’ai comme l’impression que plus nous avançons dans le titre plus nous nous mettons dans la peau d’Amanda Waller, en tant qu’observateur, et où, au final nous serons les seuls à trouver le sens de ces missions. L’équipe se modifiant au fil des missions, et qu’un fil rouge semble être la cible des opérations établies. Si Sean Ryan respecte au combien le caractère de ses personnages, de Harley Quinn à Black Manta, et un Deathstroke des plus vicieux, Amanda Waller semble s’être attaché à son équipe. Mettant ses sentiments bien plus en avant que son obsession d’avoir un contrôle de toute situation, et une autorité sur les éléments de cette équipe. Compréhensible, mais étrange. Les missions mettent en scène des robots géants armés, joue avec les clichés de l’opposition USA/URSS, des méta-humains. Une flopée d’éléments quelque peu extravagants, mais bénéficiant d’une crédibilité par les scènes d’actions relevant de plans cinématographiques.
La partie graphique est confiée à un bon nombre d’artistes. Il est dommage qu’ils tentent de formater leurs styles à une représentation plus commune dans le seul but de plaire à une majorité de lecteurs et/ou potentiels lecteurs. De plus l’homogénéité est peu présente. En particulier en ce qui concerne les visages. D’un épisode à un autre, le trait est incroyablement fin, la colorisation donne des nuances au niveau des joues, le suivant le trait est marqué, droit, les mâchoires carrées et les ombres marquées par des traits épais répétés. Les scènes sont pourtant travaillées, certaines laissant penser à des cases tirées d’un storyboard. Jusqu’à des angles rarement utilisés dans les comics actuels. Un mauvais choix que d’impliquer autant d’artistes sur si peu de numéros, et de restreindre d’une certaine manière, leur créativité.
New Suicide Squad laisse une bonne impression, malgré une introduction laissant le lecteur dans les doute, les sept autres épisodes confirment qu’il s’agit bien d’un titre impressionnant de par ce qu’il ose réaliser, et donne au lecteur de Suicide Squad autre chose que de l’action bas du front en montrant du doigt certains personnages et les nuances, parfois même des comparaisons dont celle entre Deadshot et Deathstroke. Malgré ses défauts, ce titre est bien au dessus de son prédécesseur à titre de comparaison. Une lecture à conseiller à tous les intéressés.
Ça me donne envie de m’y intéresser. Merci pour la review, je vais lire ça comme un bon divertissement. Apparemment ce n’est rien de plus que cela.