Soufflant toujours entre le gênant et le mauvais depuis sa reprise, Gotham semble se calmer un moment dans cet épisode qui laisse transparaître quelques qualités. Ne nous affolons pas pour autant, l’ensemble reste toujours passablement médiocre, mais sur l’échelle de la série, on a pu connaître pire. Toujours pas de réel fil rouge conducteur mais un ensemble d’intrigues plus ou moins connectées, avec ici la fin de l’arc narratif sur Jervis Tetch qui propose quelque jolis décors et des scènes avec une photographie travaillée (le plan final sur Alice). Mais si vous pensiez que Gotham pouvait bien s’en sortir en reprenant Tweedle-Dee et Tweedle-Dum en live action hé bien… Think again.

Pour le reste, le sur-jeu d’Oswald est toujours aussi peu convaincant (et je ne vois pas ce que les scénaristes essaient de mettre en place ici, surtout que ça fait très redite avec Theo Galavan l’an dernier) mais son duo avec Nygma fonctionne, un peu. Ben McKenzie continue de ne jouer qu’avec une expression faciale, le doublé Mazouz inspire de belles répliques à se taper la tête (« niiiii Selinaaaaa » mais va calmer tes hormones d’adolescent même pas boutonneux, Bruce) mais au moins le sentiment d’hystérie générale semble s’être calmé. Reste à voir combien de temps ça durera.

Après le tant attendu mais très court “Flashpoint” diffusé la semaine dernière, les spectateurs de la série “The Flash” en ont encore pour leur argent au niveau des paradoxes et voyages temporels. Tellement qu’on dirait presque un épisode de Doctor Who. Après un début un peu larmoyant avec Barry qui se rend compte que même s’il a laissé Thawne tuer sa mère, les choses ne sont pas revenues à la normale, il tente un ènième voyage dans le passé. C’est sans compter sur “retro” Flash (donc le doppleganger du père de Flash qui était sur Terre 2 mais s’est retrouvé dans Terre 1) qui l’intercepte “en route”. Heureusement pour nous, il lui explique qu’à chaque fois qu’il retourne dans le temps pour “réparer” ses erreurs (et c’est qu’il en fait beaucoup notre ami Barry ces derniers temps), il fracture un peu plus l’espace temps et ne parviendra jamais à tout remettre comme avant Flashpoint. Au cours de cet épisode, deux nouveaux personnages sont introduits. Le premier est un vilain : Doctor Alchemy (joué par Tobin Bell – non crédité) et Julian Albert (joué par Tom Felton – je me suis retenue de trop fangirler, merci bien). The Rival (Tod Lasance) est également de retour pour un moment seulement. Notre bien-aimée Felictiy Smoak fait une apparition aussi courte qu’inutile.

Cet épisode, malgré un début un peu plaintif et émotionnel devient intéressant lorsqu’on s’approche du nouveau mystère qui va certainement occuper nos héros lors du début de cette troisième saison : des “mues” humaines ont été retrouvées un peu partout dans la ville. On suspecte que c’est lié aux activités de Doctor Alchemy mais rien ne plus n’est révélé pour le moment. On a quand même notre quota de révélations crousti-fondantes car on découvre que, contrairement à ce que Barry pensait, Caitlin subit tout de même les effets de Flashpoint. Je vous laisse découvrir quoi. En gros, le rythme est un peu lent et pas toujours bien dosé mais cet épisode est selon moi plus plaisant que le premier et donne presque envie de regarder la suite, malgré les problèmes récurrents qui semblent bien partis pour revenir : trop de personnages et pas assez de temps pour les développer et beaucoup d’incohérences scénaristiques/faux raccords.

L’épisode de cette semaine nous permet de retrouver les défauts habituels de la série. Certes, on retrouve pas mal d’action, une tentative d’amener de nouveaux personnages plus durables et “charismatiques”, parfois avec un design plus travaillé, mais la sensation de tourner en rond au bout de cinq saisons est bien présent. Toujours les mêmes problèmes qui apparaissent : Oliver Queen a besoin d’une équipe, l’équipe qui ne peut pas se former car il y a des problèmes de confiance. Green Arrow doute de lui. Il évoque un passé douloureux qui lui empêche de réagir de manière rationnelle. Felicity, qui connaît bien la vie, lui donne des conseils, il les suit avec un petit sourire en coin et tout le monde est content à la fin.

Les intrigues secondaires n’amènent pas grand chose d’intéressant. On voit Diggle en mauvaise posture face à des personnages surjoués à la morale qui laisse à désirer mais cette histoire laisse tout de même de marbre. Il est difficile de compatir avec des personnages qui ont des comportements aussi peu crédibles ou alors des problèmes d’adolescents. Les flashbacks sont aussi très anecdotiques, avec comme toujours un parallèle avec le présent qui se déroule dans l’épisode. On utilise toujours les mêmes procédés et on garde une impression que la série ne va nulle part, et c’est triste.