Review VF – Brian Azzarello présente Hellblazer Tome 1

Review VF - Brian Azzarello présente Hellblazer Tome 1 18
Les points positifs :
  • Une ambiance glauque à souhait.
  • Une caractérisation solide du protagoniste.
  • Des histoires bien ficelées.
Les points négatifs :
  • Des dessins qui diviseront.
  • Parfois très trash (à déconseiller aux âmes sensibles, mais cela va de soi).

« Mais pourquoi j’me retrouve toujours au mauvais endroit ? » – John Constantine


  • Scénario : Brian AzzarelloDessin : Richard Corben Frusin Marcelo, Steve Dillon et Dave V. Taylor.Couleurs : James Sinclair, Lee Loughridge et Pam Rambo.

Après avoir publié les runs de Garth Ennis et de Warren Ellis, Urban Comics décide de nous publier celui de Brian Azzarello. On reconnaît bien là cette volonté de mettre en avant certains auteurs, politique chère à l’éditeur français. C’est donc un nouveau pavé de plus de 400 pages, contenant la moitié des numéros signés de la main du fameux scénariste qui nous est ici proposé. Est-ce à la hauteur des toutes meilleures histoires de la saga Hellblazer ? Peut-on se passer de ce comic-book, ou est-ce un incontournable du label Vertigo ? Nous allons tenter de vous répondre dans les quelques lignes qui suivent.

Hellblazer fait partie de ces séries qui ont contribué à faire de Vertigo un imprint légendaire (bien qu’il ait perdu de sa superbe ces dernières années…).  C’est toujours un plaisir de se replonger dans les aventures de John Constantine, personnage emblématique, toujours synonyme de cynisme et d’histoires occultes plutôt glauques. Il faut dire que ce tome commence fort, avec un petit arc mettant en scène notre anti-héros lors d’un séjour en prison. Azzarello nous montre dès les premières pages qu’il n’est pas là pour rigoler et nous pose une ambiance définitivement « edgy » qui donne le ton de son run. C’est trashy sans ne jamais tomber dans la violence gratuite et l’on vient simplement nous exposer la noirceur de l’âme humaine et les bas instincts qui se cachent aux tréfonds de chacun. Voilà le parti-pris du scénariste. Cette histoire ne constitue pas l’intégralité du tome, puisque l’on part ensuite dans une sorte de petit road trip, qui vient nous présenter la face cachée des États-Unis d’Amérique et nous montrer ses côtés les moins reluisants, à la manière d’un Preacher (oui, j’ose la comparaison). Cependant, on peine un peu à s’attacher aux personnages secondaires, à l’exception d’une ex de notre ami John, la plupart d’entre eux ne faisant office que de pions exploités par l’anglais ou de pauvres connards qui viennent payer pour leurs crimes.

Fort heureusement, la caractérisation de Constantine est excellente. Sur ce point, Azarello n’a absolument rien à envier à Garth Ennis, et ce n’est pas peu dire. Le personnage est peint de manière plutôt subtile, dans toutes ses ambiguïtés morales. C’est un véritable plaisir de retrouver cette version du héros, surtout quand on a fait la triste expérience de toucher à ses histoires version New 52John Constantine tient à lui seul le récit à bout de bras et l’on parvient à se prendre d’affection pour cet enflure finie, qui n’agit pas toujours pour le bien collectif et n’hésite pas à employer des moyens peu conventionnels pour rétablir ce qu’il estime être la justice. On pourrait parfois reprocher à l’auteur de sombrer dans la violence gratuite, mais si l’on gratte un peu, on s’aperçoit très vite que tout est parfaitement cohérent et justifié. Charismatique et énigmatique, Constantine est ici à la hauteur de sa légende.

Graphiquement, c’est à l’image de nombreux titres Vertigo de cette époque, puisqu’on a droit à des artistes aux traits stylisés, qui nous proposent des planches bien particulières. Fort heureusement, chaque arc possède son unité graphique, ce qui rend la lecture plus agréable. Les styles qui sont ici proposés sont franchement intéressants et tous collent parfaitement aux propos du scénariste. Il est évident que certains parti-pris diviseront, à l’image des planches de Richard Corben, dont le travail est véritablement singulier. On est loin des productions mainstream et l’on sent une volonté de proposer quelque chose d’unique, ce qui colle à l’image de marque que l’imprint possédait à l’époque.

Ce premier tome du run de Brian Azzarello sur la série Hellblazer est une véritable réussite. Ces aventures de John Constantine, qui sillonne des États-Unis fort inquiétants et bien représentés par des artistes inspirés, n’ont pas grand chose à envier aux plus grands récits de l’imprint Vertigo. On pourrait me dire que ce n’est pas du tout les meilleurs arcs du titre, ce que je suis prêt à reconnaître, mais il serait franchement dommage de ne pas laisser sa chance à ce volume, qui mérite de trouver sa place dans les bonnes bibliothèques.

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Harle
Harle
7 années il y a

Hellblazer écrit par un américain ! Hérésie ! Mais à part ça c’est pas mal, et au dessin en plus de Corben y a aussi l’arrivée de Marcelo Frusin, qui rappellera aux fans d’Azarello le trait d’Eduardo Risso, son complice sur 100 Bullets.

barneywinkels
barneywinkels
7 années il y a

J’aime toujours autant lire du Constantine. J’ai eu du mal a accrocher aux dessins du run sur la Prison. Proportions pas logiques et visages parfois differents d’une case a l’autre. Fort heureusement, l’histoire en elle meme est grandiose.
La chute du run chez les cul terreux m’a bien marqué.
Bref comme d’hab c’est du tout bon du coté de chez vertigo en ce moment.

Gotham
Gotham
7 années il y a

J’ai commencé les comics il y a quelques années et j’ai découvert Constantine dans cette histoire d’Azzarello, dessiné par Corben. J’ai adoré ce récit, sombre, trash, la manipulation poussée à un niveau… Je trouve que le trait de Corben améne ou nous traine vraiment dans cette ambiance glauque de la prison.

Lucius
Lucius
7 années il y a

Vivement le run de Jamie Delano…

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