Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Bruce Wayne ? Who is he ? » – David Mazouz, devant le quatrième mur
- Gotham Saison 03 – Episode 01 – Titre : Better To Reign in Hell
- Réalisé par : un trépied (et Danny Cannon) – Écrit par : un quatre couleurs sur un coin de nappe (et John Stephens) – 19 septembre 2016 – Fox
La Fox pensait bien faire : satisfaire ses actionnaires en produisant une série de super-héros, demande fréquente et en définitive pas si souvent concrétisée par les chaînes grand public du petit écran Américain. Batman avait fait sa trilogie, la loi du marché était donc de le laisser reposer quelques temps avant de le réexploiter au cinéma (c’était mal connaître l’intrépide Goyer), et la télévision avait toutes ses chances. Un peu comme sur grand écran, cela dit, les séries DC jouissent d’une capacité hors du commun à gâcher leur potentiel (pour les mêmes ignobles raisons et impératifs monétaires). Or, parce que l’éditeur voulait récupérer les droits de la série Batman ’66, on a laissé faire sans pouvoir obliger le minimum syndical de fidélité aux BD que certaines autres séries (mêmes mauvaises) essayent au moins d’appliquer.
Gotham a passé le cap de l’humour Batman & Robin qu’on se tape entre potes avec bières et pizzas, tout simplement parce que même une bonne blague fait de moins en moins rire quand on la répète. Avec ce premier épisode, l’impression de lassitude est grande : les mécaniques sont connues, les schémas de personnages pré-écrits aussi, le sur-jeu ou le sous-jeu (qui englobe la performance générale des interprètes, certains arrivent même à faire les deux à la fois) et les situations. Même les intentions faciles sont palpables. Tout le monde a compris, Barbara est la wild card sexy, et reprend comme se doit toute l’attitude et le cliché d’autres personnages de comics – ou de fiction en général – sauf qu’on n’est pas dans une série pour ado’, et que là j’ai beau me creuser le crâne, je me demande vraiment l’intérêt de la conserver. À part pour cette cible du public hyper hormonale qui s’éveille encore à la seule vue d’un couple lesbien (les gars, faut grandir maintenant).
Sans faire un procès d’intention au procédé, la faiblesse d’écriture est parfois tellement énorme qu’on a envie d’expliquer certains choix par une volonté super maladroite de rendre les personnages artificiellement cools ou attachants (le duo de femmes fortes, sexys et cruelles par exemple, ou ce bon Bruce qui reprend la boîte familiale en main. Ce qui devrait être un joli clin d’oeil aux fans de comics. Et en fait, ben, non). Tout est forcé, désarticulé et prévisible, comme si le scénariste repassait l’image au stabilo et gueulait sur la bande son « c’est bon, tu la vois ma grosse subtilité ? ».
Bref, sur ce tableau déjà peint, admiré, digéré et écœuré, qu’est ce que la série a à nous raconter de nouveau ? Dans les premières minutes, Jim se retrouve sur le pas de la porte de Leslie Thompkins, qui habite apparemment dans une rom-com des années ’90 (en témoignent les fleurs et le soleil chaleureux). Evidemment, le héros n’a pas le droit au bonheur, puisqu’il n’aurait alors plus d’excuse pour tabasser les méchants en stéréotype de flic borderline, ou poursuivre sa lutte contre le crime, béquille psychologique qui l’aide à s’accepter en repoussant les questions fondamentales du « qui suis-je ? » au lendemain. Et imaginez une Gotham sans le Gordon badass et monocorde de Ben McKenzie, qui voudrait de ça ? Plein de gens.
Sans vouloir reprendre l’insigne pour autant, le policier choisit d’opter pour une vie de chasseur de primes et remet peu à peu les évadés d’Indian Hill (c’est à dire le laboratoire d’Arkham où Rita Repulsa fabrique des monstres moches pour affronter les Rangers) sous les verrous. De son côté, le Pingouin cherche Fish (pour la manger) et mène une vie de parrain contesté du crime local. Le jeu de Lord Taylor, que beaucoup de gens appréciaient au début, ne s’est toujours pas renouvelé, coincé dans une perpétuelle exagération de mimiques, les mêmes accents de voix (tout le temps) et la même caricature de fou sadique plus clownesque que méchant. Laquelle Fish occupe aussi un certain temps d’écran, mais là, on sort du cadre de la critique pour passer à l’insulte directe, je vais donc me contenter de poster le visuel suivant en illustration de mon avis et jeter un voile pudique sur cette ignoble idée de scénariste (et aussi d’assistant costumier).
Dans les nouveautés, la femme de Sangoku s’est mise au journalisme (je précise, non ce n’est pas une blague raciste, la demoiselle a juste eu une carrière dissolue au cinéma). Ca aussi, c’est nul, et faire rentrer à la truelle des idées du comics dans une série qui ne crée pas l’environnement favorable ne fonctionnera jamais – demandez à Jerome. Valerie Vale est une autre de ces parodies de personnages dont la série a le secret, plagiat d’autres journalistes pugnaces de la maison (je vous laisse voir au delà des apparences), mais avec le côté unidimensionnel et agaçant d’une série CW. A part ça, un monstre à pointes, un David Mazouz aux cheveux longs, des personnages qui entrent et sortent des scènes par accident – comme si la ville faisait deux rues et que tout le monde se croisait à la machine à café – et une Cour des Hiboux en carton, parce que hé, mais mon gars, t’as vraiment cru qu’ils auraient le budget ?
Vous vous souvenez de la quatrième saison de Heroes ? Non, évidemment. Parce que vous ne l’avez pas vue, et vous avez eu raison : il faut savoir s’arrêter à un moment. Je ne comprends pas ce qui distingue le public de l’époque de celui de maintenant, après tout, si on n’est pas sur un même sentiment de lassitude avec cet épisode, y a plus rien à faire et on peut enterrer les vraies bonnes séries TV qui ont d’ores et déjà perdu. Au cas où on m’accuserait de prendre parti, je précise que certains points sont écartés par peur de me répéter : Gotham n’est toujours pas bien filmée, le moindre insert musical est raté, les décors sont toujours les mêmes, les coupes de cheveux font pitié, Alfred fait du kung-fu, David Mazouz joue mal c’est vraiment super gênant, le statu quo posé par le dernier season finale est balayé, la série ne fait qu’empiler subplot sur subplot pour éviter de chercher un vrai fil rouge, le Man-Bat est ignoble, Jada-Pinkett Smith, les raccords sont affreux, et nom de Dieu, maintenant y a deux David Mazouz c’est n’importe quoi. Tout ça pour dire que Gotham est revenue, et c’est vraisemblablement le moment de se poser la question « mais au fait, pourquoi ? ».
Autant je trouvais les deux premières saisons pas si mauvaises que tout le monde le disait, autant là c’est une catastrophe. Très bonne review d’ailleurs , j’ai rien a ajouté si ce n’est que cet ergot est une insulte à celui de Snyder et Capullo.
Points positifs : « A vous de voir »
Désolé mais c’est pas moi qui vais pouvoir en trouver un cette semaine…
Après visionnage de cet épisode, je songe sérieusement à changer de pseudo.
C’est quoi cet Ergot?! Après, ne crions pas au loup, si ça se trouve, il est badass comme tout! *ricane violemment au travail, tout le monde me regarde c’est gênant*
C’était tellement naze que c’en est vraiment devenu un malaise. On en parle de l’ersatz de « killer croc » façon yoshi du pauvre au début ? oO
Je ne sais pas pourquoi mais quand on à vu Gordon en chasseur de prime, j’ai cru entendre « to save my city I have to become something else, I have to become someone else…. » xD
A ceci près qu’Arrow saison 4 n’est pas si mauvaise par rapport à ça. Après c’est que le premier épisode…mais bon, ça indique quand même le niveau.
tatafé ;)
Ça a l’air tellement mauvais que je sens que je vais adorer ^^
je ne comprend toujours pas l’intérêt de cette série en fait….les gens veulent voir un genre de batman year one pas sa
Correction, les fans de comics veulent voir du year one, les gens lambda ont l’air d’apprécier la série.
Vrai
Vous avez du courage les gars de continuer à chroniquer cette bouse.
Euh…c’est moi ou même Lucifer est plus fidèle que ça ? Nan parce que là…et puis attendez…Man-Bat ? C’est CA leur Man-Bat ? Leur Ergo ?….bon, je suis masochiste donc je vais continuer à regarder, on va bien trouver un ou deux trucs qui fonctionnent (en dehors de l’affiche assez réussie)…non ?
Au moins, l’actrice de Valérie Vale est dans un cadre familier (niveau qualité). On verra pour le reste mais là franchement, faire mieux devient urgent.
Pour Man-Bat je me dis qu’il n’en est qu’au début de sa mutation et que plus tard on aurait une apparence plus proche des comics…je sais je suis un rêveur ^^
J’ai apprécié les deux première saisons malgré une final décevante .. J’essaie de me foutre dans le crâne que nous sommes dans un énième univers parallèle que nous ne connaissons pas et que tout est normal dans cette série. Tout va bien se passer …
Ah c’était Man-Bat, le truc ?
Entre Killer croc, man bat et l’ergot, vraiment ils ont fait fort la. 3 nouveaux personnages répugnant , pour un épisode répugnant pour une saison s’annonçant déjà comme répugnante ! La meilleure partie de la série reste clairement le début de la saison 2 avec Jérôme depuis ca devient de plus en plus médiocre.
Et franchement comme si 1 David mazouz nous suffisait pas ils ont dû en rajouter un deuxième!
Ah oui quand même…
Allez je ne perds pas espoir. On est chez DC et DC c’est l’optimisme.
Geoff Johns, sors de ce corps !!!
Pardon je me marvellise…
un concentré de tout ce que l’on reproche à la série depuis deux saison
je sais pas vous mais cette saison s’annonce très très drôle
Ah ouais quand même. C’était du lourd cet épisode.
Je trouve la review un peu dur mais plutôt réaliste.
Pour être honnête j’ai toujours dis depuis la saison 1 que j’appréciais cette série un peu pour son côté « j’en ai rien à battre je fais ce que je veux ».
Et c’est le cas! Comme tu l’as justement dit c’est mal tourné, mal monté, le rythme est bizarre, c’est parfois très mal joué, bref, la mise en scène est fait à l’arrache. Mais ça me plait d’avoir l’audace de foutre ça à l’écran, je trouve ça couillu. Comme c’est hyper couillu d’avoir réécrit autant d’élément par rapport aux comics.
Je sais pas, moi ce côté là me plait. Et comme pour quasiment toute les adaptation DC à l’écran que ce soit cinéma ou TV, j’ai appris à me contenter d’un « bon, je vois des interprétation de personnage que je kiff à l’écran, je garde ça et j’oublis le reste sinon je me tire une balle… »