Les points positifs:
Les points négatifs:
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« The Legion Never Quits. Never Surrenders ! » – Wildfire
- Scénario : Tom DeFalco – Dessin : Pete Woods, Aaron Kuder – Couleurs : Brad Anderson
- DC Comics – Legion Lost Vol.02 : The Culling – 28 Aout 2013 – 224 pages – 16.99 $ – Softcover – Collectionne: Legion Lost #0 ; #8-16
La Légion, une équipe qui n’a pas revu le soleil depuis déjà un moment, et dont bon nombre de nouveaux lecteurs n’ont jamais entendu parler. Cette même équipe dont les jours les plus glorieux à entendre les grands fans réside dans les années fin 70/ début 80, d’autres diront que les séries suivantes sont d’aussi bonne qualité dont une certaine maxi-série appelée Legion Lost. Cette époque où Dan Abnett faisait raisonner sa chope contre celle de Andy Lanning, et où ensemble, les auteurs avaient écrits cette première série. Un petit succès que DC aura tenté de relancer avec ce second volume made in New 52. Évidemment, que pouvait faire Tom DeFalco face à deux géants du genre de la science-fiction. La comparaison n’est plus à faire. Mais après un premier volume, disons, correct, que peut valoir ce deuxième et dernier volume ?
Pour un lecteur en album relié comme moi dans la situation actuelle, voir un second et dernier recueil regroupant tous les derniers épisodes jusqu’à faire plus de 200 pages, la lecture s’est faite dans une forme de forte appréhension. Nous avions quitté cette Légion perdue sur une épisode des plus poignants, où Tellus (à ne pas confondre avec notre cher Telos) révèle avoir caché un terrible secret à son équipe. Ici, rien à faire. L’on retourne vers un titre d’action basique. Rose Wilson est introduite dès le premier numéro (déjà lié à The Culling) perd ici son costume et son tempérament de personnage dangereusement incontrôlable et à la philosophie très individualiste sous la plume de Geoff Johns. Elle est accompagnée de Psykill, avec qui elle partage la finesse de l’écriture et de l’originalité. Ce nouveau personne, tout comme tout autre personnage qu’accompagne Ravager, sont de ces personnages digne des premiers numéros de Youngblood. Il faut dire que ces numéros de Legion Lost font partie de l’event mémorable qu’est The Culling, d’où le titre de l’album. Nous n’avons droits qu’aux épisodes de l’événement, bien dommage puisqu’il en devient très difficile d’en comprendre ce qu’il s’y passe. D’autant plus que l’arc suivant utilise des éléments de ce petit crossover.
Suite à The Culling, l’équipe trouve une sphère temporelle et l’utilise. Évidemment, l’équipe se perd de nouveau. On tombe alors dans un cercle où l’équipe peut chercher à retrouver son chemin et vivre des aventures variées avec cette sphère à la manière du voyage interminable d’Ulysse. Une bonne petite odyssée cosmique ! On peut y croire, non ? Que nenni mon bon monsieur (ou ma bonne dame) ! Tom DeFalco a eu beau avoir une bonne période dans les années 90, il a gâché tout ce qui pouvait donner au titre, de ce fragment de Légion, son originalité, la démarquer de tous les autres titres New 52 de l’époque. Au lieu de ça nous retournons vers ces clichés qui ont permis aux titres comme Blue Beetle ou Firestorm de mourir. Amener l’armée, créer un conflit causé par un quiproquo entre l’équipe de héros en question et l’armée ou autre organisation internationale. La conclusion de ce petit conflit est évidemment des plus ridicules, la tension inexistante, c’est tout bonnement la perdition de la Légion.
Il est à penser que DeFalco a essayé de jouer sur les relations entre les personnages. Il aurait été intéressant d’accentuer leurs caractérisation au lieu d’utiliser les dialogues simplement pour émettre des théories ridicules, des évidences ou des actions. Si bien qu’en ne se focalisant que sur les dialogues on peut avoir cette impression de lire un comics des années 60 où chaque personnage décrit l’action réalisée. Un titre ne peut non plus trouver son intérêt dans les secrets de tel ou tel personnage. Et plus particulièrement lorsque celui-ci n’est que très peu développé. Le titre fait de nombreuses fois références au couple Dawnstar et Wildfire, mais ne le développe en rien. Seul Wildfire a ce privilège d’être mis en avant et de créer une certaine philosophie de l’esprit sans corps.
Avant cet arc qui met en avant Wildfire, les épisodes se focalisent sur Timber Wolf comme on avait déjà pu le voir dans le premier recueil. Le numéro #0 lui est même consacré, développant ses origines. Non pas sans intérêt puisque le personnage a bien un potentiel, et exploiter ses origines est pertinent en particulier pour les nouveaux lecteurs. New 52 oblige, elles sont revisitées, et l’écriture de DeFalco appuie sur la simplicité du numéro. Moderniser n’est pas améliorer. La partie graphique est appréciable. Pete Woods est un bon dessinateur sans être excellent, les deux premiers épisodes montrent un Aaron Kuder ayant déjà trouvé son style avec le niveau où nous le connaissons sur Action Comics quelques années plus tard. A en voir la première image, on pourrait presque espérer un futur Quitely. Une comparaison surtout valable pour la forme de ses visages et pour ici, l’effet du verre brisé.
On ne regrettera donc pas vraiment l’arrêt de cette série. L’affilier à des titres en difficultés comme Superboy ou Teen Titans était tout sauf une bonne idée. Le titre n’en est pas pour autant mauvais en soi, mais reste très léger en terme de contenu. Dans le genre de la science-fiction, si le premier album remplissait de justesse les attentes d’un lecteur, ce second volume détruit le potentiel de la série. Les clichés des mauvais titres 90’s s’emparent du titre, une forme de virus New 52 s’étant répandu sur bon nombre de titre. Un esprit reflétant à merveille le souvenir actuel des New 52 dans son ensemble. Et pour ce qui est de cet album, on ne retiendra que quelques bonnes idées survolées, mais surtout l’apparition de Dan Didio dans le onzième numéro de la série.
Alors je sais pas pourquoi mais je me dis que si les étoiles existaient toujours, Watchful aurait noté une demi étoile sur cinq ce TPB. ^^
Non, à vrai dire je ne sais pas. C’est un titre réservé aux plus grands fans ou amateurs d’une science-fiction moderne, inscrit dans un schéma classique. Certains peuvent s’y retrouver, mais je doute fortement qu’il s’agisse d’une lecture marquant l’esprit de quelqu’un, du moins de manière positive.