Les points positifs:
Les points négatifs:
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« Uh, Good Guy or Bad Guy ? » – Ted Kord
- Scénario : Keith Giffen, Scott Kolins – Dessin : Scott Kolins – Couleur : Romulo Fajardo Jr.
- DC Comics – Blue Beetle Rebirth #1 – 24 Août 2016 – 32 pages – 2.99 $
Après le carnage engendré par un certain Tony Bedard lors des New 52, Blue Beetle nous revient, DC Rebirth oblige, sous une nouvelle forme. Et surtout, une nouvelle équipe créative. Nous avions retrouvé Ted Kord lors de la conclusion de Forever Evil et puis, plus rien. Cette version « jeune nerd » de Geoff Johns en avait fait réagir plus d’un. Entre fan hystérique et fan en colère, l’idée fut mise au placard. Aujourd’hui Ted Kord est de retour, aux côtés de Jaime Reyes, son successeur.
Keith Giffen n’en est pas à son coup d’essai. Co-scénariste du célèbre titre Justice League International, il a participé à la caractérisation du personnage de Blue Beetle, tout en poursuivant le travail de Len Wein sur le personnage. Giffen est également à l’origine de la première série Blue Beetle mettant en scène le personnage de Jaime Reyes suite à l’événement Infinite Crisis, accompagné de Rafael Albuquerque au dessin. Personne n’est donc mieux placé pour écrire ce titre, dans cette idée d’associer ces deux héros du même nom. Si Jaime Reyes est un personnage type du lycéen sympathique, et proche de sa famille, dans ce premier numéro, Giffen réinvente avec l’aide de Scott Kolins, le personnage de Ted Kord. Celui-ci passe alors de super-héros drôle et acrobate à technicien. Une sorte d’Oracle masculin. C’est du moins le rôle qu’il semble jouer dans ce premier numéro. Certains événements laissent penser qu’il sortira très certainement de cette forme d’assistanat super-héroïque.
En terme de caractérisation, les personnages sont respectés. Les dialogues sont légers, humour présent, sans aucun effet pouvant nuire au personnage de Jaime Reyes. L’histoire se focalise donc sur ce successeur. A la lecture, la crainte d’un certain manque d’originalité se forme, puisque l’on revient, sans grande surprise, à une perte de contrôle du scarabée. Pitch déjà vu, mais Giffen donne une toute nouvelle approche du scarabée en s’inspirant des origines du personnage sans prendre cette direction cliché qui consiste à jouer avec le passé du personnage. En tant qu’introduction, les scénaristes profitent de ce numéro pour présenter l’ensemble des personnages secondaires de l’univers de Jaime Reyes. Comme si les scénaristes savaient que ce numéro ne pouvait pas faire office de premier numéro de la série. Il semble servir à présenter le quotidien duquel Jaime Reyes est constamment arraché. Le numéro n’est donc pas dénué d’action, mais reste très classique dans l’ensemble. Notons tout de même que la seconde partie du numéro devient bien plus intéressante, et je ne parle pas là de cliffhanger, par les interactions créées et les quelques interactions générées.
Autant le dire de suite, Scott Kolins est un artiste que je respecte, mais dont le style a tendance à me repousser. J’étais donc particulièrement sceptique quant à la lecture de ce titre. Étrangement, son style si particulier est plus appréciable avec cette colorisation de Fajardo. Certaines cases laissent même penser à du Giffen au dessin, avec un encrage bien plus léger. Kolins réussit à rendre le tout plus lisible sans rien enlever à son style. Si Kolins vous rebute, habituellement, jetez-y tout de même un coup d’œil. L’on ne peut pas dire que Kolins puisse être le dessinateur rêvé pour le titre, mais l’on ne peut pas dire que son travail soit mauvais non plus. L’artiste fait le boulot, c’est agréable, mais on est encore loin de la claque esthétique.
Blue Beetle : Rebirth #1 est comme tout numéro Rebirth une introduction classique. Quitte à faire une introduction, Giffen semble vouloir tirer parti en présentant l’univers de Jaime Reyes, et le ton qu’emploiera le titre en intégrant quelques éléments et annonces du premier arc. On regrettera le retrait du personnage de Ted Kord, qui semble destiné à toujours tenir ce rôle de personnage secondaire depuis Justice League International. Le numéro dans son ensemble laisse un avis mitigé par une première partie assez lente, et le peu d’intérêt de ce numéro qui se résume à une poignée d’informations visant à donner le sujet du premier arc narratif de ce nouveau titre. Des informations qui donnent bon espoir, mais qui ne rendent pas ce numéro indispensable pour la suite.
J’ai trouvé ça assez indigeste à lire en plus d’avoir cette désagréable impression d’un peu toujours lire la même chose sur Blue Beetle version Reyes. Le run de Giffen post One Year Later puis celui de Bedard au début des new52 racontent sensiblement la même chose à quelques détails près.
Entre la relation amour vache de ses deux meilleurs amis, la tante de sa pote qui va foutre le bordel pour retrouver le scarabée et l’ambiguïté autour des origines de ce dernier (magique/cosmique?), j’ai pas le sentiment qu’on part sur quelque chose d’autre que de la redite.
A voir ce que ça donne avec le numéro 1 et ce que va bien pouvoir apporter l’ajout de Ted Kord dans le supporting cast.
Par contre, comme toi, plutôt agréablement surpris par les dessins de Kolins alors que je n’adhère vraiment pas à son style d’ordinaire. Le design un peu cartoonie de son Blue Beetle est plutôt super cool.
On réinstalle l’univers, donc la redite n’est pas si étonnante. Et le retour de cette ambiguité magique/technologique peut être intéressante. Je pense qu’il y a matière à modifier complètement le personnage et créer une sorte d’opposition entre le Blue Beetle Tech de Kord et le probable Blue Beetle Magique de Reyes, comme a pu l’être le premier Blue Beetle.
Et peut-être est-ce un moyen de ramener le premier du nom.
Je crois en ce titre !
Ted Kord était dans la conclusion de Forever Evil ?
Je n’en ai plus aucun souvenir.. Soit ma mémoire déraille complet, soit cela n’était pas un point important. Pour ma santé j’espère que c’est le second cas ;)
Oh, c’était très secondaire. Il apparait le temps d’une case ou deux. Les plus sceptiques ce sont dit qu’il ne s’agissait que d’une référence, un clin d’oeil, d’autres y ont vu une annonce pour le DC You, etc… L’effet des rumeurs et de l’hystérie.
On peut facilement être passé à côté, surtout que le personnage ne ressemble pas du tout à Ted Kord.