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« Which is my daughter ? Which is the cow ? » – Quincannon
- Preacher Saison 01 – Episode 08 – Titre : El Valero
- Réalisé par : Kate Dennis – Écrit par : Olivia Dufault – 17 juillet 2016 – AMC
Quand on était gosses, il y avait la trilogie du samedi sur M6, et c’était cool. Depuis, on a grandi (pour la plupart). Les séries TV aussi, et au devant du monopole qualitatif d’HBO, d’autres chaînes se sont arrangées pour servir de la qualité au spectateur, qui arrive comme devant un film à ne plus demander à une série que le simple enchaînement de faits et de relations inter-personnages qu’on trouve à peu près partout. Preacher approche de sa conclusion, et à l’heure de cet ante-pénultième fournée, la série honore sa promesse d’adapter (infidèlement) un excellent comics, en faisant le choix de proposer une excellente série.
L’intrigue reprend là où s’était arrêté le Jesse en perte de repères de la dernière fois : après avoir banni Arseface aux enfers, la tempête de Quincannon vient récupérer l’église que le pasteur lui a promis en échange de sa conversion supposée au christianisme. L’épisode se déroule en majorité dans et à côté de l’église, dans une bataille de position où le curé et les éleveurs échangent quelques cartouches en se donnant à chacun le temps de réfléchir à leurs actes. Côté Custer, cette réflexion prend la forme d’une grande remise en question, vis a vis de lui même et de Dieu, vers un chemin qui s’apparente à celui présenté en comics. Un autre élément (le « plan B ») intervient pour poser le retour d’un personnage aperçu par le passé mais pas encore lié à l’intrigue. En somme, tout semble se mettre en place, et l’éviction du preacher elle-même pourrait conduire au road-movie attendu par pas mal de fans, quoique l’espoir reste mesuré.
Comme d’habitude, l’ensemble est bien filmé et servi par de bons protagonistes. Jackie Earle Haley en particulier épouse avec justesse l’aspect dégueulasse de son personnage dans un Texan impeccable, tandis que Cooper traduit une certaine folie. Manque Cassidy, absent de l’épisode au vu du précédent, et le duo du maire Mabe et d’Emily, pas toujours au niveau ou incapables de s’épanouir dans leur posture de personnages lambdas. A l’inverse de beaucoup d’autres, cet épisode est bien rythmé et dense en événements, en n’omettant pas de poser les choses et de développer ses héros à travers quelques scènes clés (sans trop en dire).
Dans l’ensemble, rien de particulier à reprocher, on pourra juste interroger la pertinence de cette scène d’introduction, ou le comportement des habitants d’Annville étrangement actifs pendant tout l’événement. Pour le reste, on retiendra deux trois blagues et situations loufoques à la Garth Ennis, un ensemble mouvant réussi et une fin de saison très prometteuse – qui, à nouveau, pourrait réellement prendre le chemin de la BD. Comme si cette saison sédentaire n’avait été que le test géant de la chaîne pour présenter les personnages, avant d’adapter plus directement.
Preacher, première saison et huitième épisode. Je sais ce que beaucoup d’entre vous vont me dire : quelque part, au fond de vos personnalités dissolues (ne niez pas), vous avez une préférence pour Arrow, Flash, Constantine et peut-être même Legends of Tomorrow. Je vous comprends et ne vous juge pas, mais – faites un pas vers moi – la qualité est un de ces trucs qui s’interprète différemment que le pur divertissement sans exigences. Or, si beaucoup de fans s’en satisfont, d’autres attendaient depuis un bail une série qui serait à la hauteur (même relative) des standards modernes de séries TV. Ni un freak of the week, ni un sixpack estival ou un enchaîné de blagues vaseuses sensées faire référence à ce matériel que d’autres traînent dans la boue. Avec ses défauts, comme ses qualités, Preacher est le produit de niche pour le fans de niche, de genre, de gore et de dirty dans la sphère des BD à l’Américaine qu’on tague plus largement de concerner le super-héros en priorité. Sauf qu’il y a un ailleurs, et surtout, il y a AMC. A la semaine prochaine pour l’avant-dernier !
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C’est bien ça le problème que je reproche aux séries Arrow, Flash etc, c’est le freak of the week. Ce format ne convient tellement plus à l’état actuel de la télévision moderne ou du format de série actuelle. Ou même aux consommateurs que nous sommes.
Un exemple qui m’avait bien surpris avait été pendant la saison 2 de The Flash, on fait revenir le Reverse Flash pour je ne sais plus quelle raison et on l’expédie en deux trois mouvements. C’est dommage car il y aurait pu avoir une histoire sur plusieurs saisons car clairement l’acteur qui joue Thawn correspond bien au personnage. On aurait pu avoir 3 speedsters qui se coursent mais non. Un gâchis.
C’est en parti pour ça que j’ai arrêté de regarder ces séries la, le format est trop vieux sans parler du manque d’ambition de ces séries qui tant bien que mal essayent mais n’y arrivent.
Tu entends quoi par sixpack festival ?
Faute de typo’, je voulais dire « estival ». Sixpack : la bière, en gros, le plaisir coupable ou con qu’on se fait entre potes (façon Batman & Robin)
Juste une petite remarque, la télévision de « qualité » existait déjà avant l’avènement d’HBO et des séries du câble. Il suffisait juste de regarder autre chose que la trilogie du samedi.
Certes mais cela était plus rare. HBO a impacté le marché de la série TV en octroyant des budgets considérables pour des fictions ne passant pas par les salles de cinéma et les autres chaines de télevisions ont du se mettre au niveau pour ne pas etre dépassées . Dans les années 2000, cela n’arrivait quasiment jamais à l’exception de Lost par exemple et son un million de budget pour son pilote, aujourd’hui une saison de GoT vaut dans les 10 millions de dollars ^^
Après au-delà du budget (je ne pense pas que Preacher, ou Mr Robot en aient particulièrement) c’est aussi la qualité générale qui fait que. D’ailleurs en soi je ne pense pas que Game of Thrones soit la meilleure, même si c’est la plus pimpée ^^
Idem pour Lost d’ailleurs. Mais c’est très personnel ^^
Entièrement d’accord pour ce qui est de la hype Got c’était juste à titre d’exemple, je trouve ca sympathique mais un peu surfait, la série accusant des problèmes de rythme à mon sens mais les américains sont possédés par le phénomène ^^ Oui en effet Mister Robot est la série parfaite pour un producteur en plus, peu de coût de production et plusieurs saisons déja écrites ,l’histoire ayant à la base été prévue comme un film et rallongée progressivement par le scénarsite qui avoue même que la saison 1 est juste le prologue x)
Sais pas, perso’ j’ai commencé à apprécier la télévision avec les premières séries HBO. Mais chacun son parcours !
Complètement d’accord, il y a eu des tonnes de séries de qualité bien avant HBO et ce sans parler de budget.
Je ne vais en citer que quelques unes qui me vienne à l’esprit ;
The Avengers (Chapeau Melon et Bottes de Cuir), The Prisonner, NYPD Blues, Star Trek (ainsi que TNG, DS9), X-Files, The Pretender (Le Caméléon), Space 1999 (première saison), Doctor Who, Twin Peaks, la méconnue mais très bonne American Gothic et bien d’autres (je ne parle pas de certaines séries « mainstream’ qui sont devenues cultes comme Starsky et Hutch, Charlie Angels…)
HBO n’a amené que la libération du sexe et du gore, de plus de séries « adultes » mais c’est tout.
Et HBO a aussi ses échecs comme récemment Vynil.
Un peu dur de réduire HBO à du sang et du sexe: Six Feet Under, The Wire, Treme, Les Soprano et d’autres ont prouvé que c’était loin de se limiter à ça.
Concernant Preacher, j’ai encore du mal avec la série. Cet épisode ne m’a pas vraiment emballé et me laisse toujours autant perplexe.
Après huit épisodes, Tulip est toujours au point mort sur son histoire de vengeance, Cassidy ne fait pas spécialement grand-chose dans l’église, et Jesse n’arrête pas de vivoter sur sa foi envers Dieu. Dans celui-là, avec du recul, on a du mal à prendre quelque chose qui ait de l’intérêt et qui reste un peu logique. Les anges arrivent dans l’église, tentent leur coup et repartent comme si de rien n’était (sans qu’on voit comment les autres dehors réagissent à ça d’ailleurs).
Même si la série a des qualités, j’attends toujours qu’elle décolle vraiment et qu’elle fournisse ce qu’elle promet depuis ses débuts, à savoir une série un minimum versatile sur la religion avec des personnages complètement barrés comme Cassidy qui restent bien timorés pour le moment…
Je ne réduis pas HBO au sang et au sexe mais en « osant » utiliser ce type de scènes par ils ont montrés que ça marchait sans pour autant tomber dans le film d’horreur ou porno.
Avant eux il y a eu très peu (voir pas) d’autres networks à utiliser ce type de scènes…depuis, il y à eu plein de séries à les montrer.
Oui c’est clair que ça a démocratisé ce genre de scènes. Il n’y aurait jamais eu de Walking Dead sans les séries HBO (mais est-ce une bonne chose ? :D)
Indirectement, on pourrait aussi dire « sans Walking Dead, pas de Preacher » vu que c’est la même chaîne et le même format initial. Cela étant, même si le comics Walking Dead est loin devant la série, ça reste un bon produit pour les fans de zombies en épisodique.
On a tendance à cracher dessus un peu trop allègrement je trouve ^^
J’admets personnellement un grand désamour de la plupart des trucs que tu cites, à l’exception de Twin Peaks et du Prisonnier (jamais été Trekkies non plus, même si l’importance de la série est indiscutable).
Maintenant j’entendais surtout que rares ont été les networks à proposer autant de séries cultes, pas qu’il n’y a jamais eu de bonnes séries avant. Et que perso – vu que j’écris en employant mon avis pour référence, c’est nécessairement personnel ^^ – je n’ai jamais été un « fan » authentique de séries TV avant HBO. Mais c’est pas grave hein, c’est juste moi ^^
C’est clair qu’on sent l’influence Walking Dead plus que celle de Breaking Bad (alors qu’il y a un des scénaristes sur Preacher, il me semble), dans le sens où j’ai parfois l’impression d’avoir des épisodes un peu bouche-trou parce que la chaîne en a commandé une dizaine alors que 7 ou 8 suffiraient largement.
Walking Dead en série TV, elle n’est pas désagréable à regarder, il y a même certains épisodes vraiment chouettes quand ils s’éparpillent pas sur des persos inintéressants, mais parfois, on se rend compte à quel point l’épisode est vain, même si on sent la volonté de la prod derrière de rendre les propos plus malins qu’ils le sont visuellement à l’écran.
Preacher est un peu dans cette optique, je trouve malheureusement.
Je comprends cette critique, mais l’intérêt de Walking Dead n’est pas forcément d’étaler un arc super rythmé à chaque fois. Le but de cette lenteur c’est de poser les personnages dans leur contexte. C’est une série « slice of life », et c’est là que tout l’intérêt du post-apo passe : on suit des gens qui vivent une vie normale dans un monde anormal. La lenteur participe à l’atmosphère, au sentiment d’être perdu, à l’évolution psychologique des héros, etc.
Puis c’est aussi nécessaire quand tu veux ressentir un minimum de choses au moment où un tel et un tel se font boiter au fil de la saison ^^ si on ne te les montre jamais et qu’on ne fait que de l’arc narratif, l’utilité de la communauté et de ses héros perd en impact quand on en tue un.
Après oui, y a des moments où on se fait chier.
j’ai bien aimé cette série, peut être la mieux avec flash pour l’univers DC, trop hâte de voir la suite, et pourtant je ne connaissais pas du tout preacher, c’était sympa comme série, peut être un cross over avec flash, ca serait très…surprenant comme résultat.
Cette épisode était terrible rien à dire de plus.
C’est carrément la série du moment pour ma part.
Je viens de voir l’episode de la semaine et je dois avouer que j’espere encore attendre la fin de la saison pour commencer a lire les comics, mais ca devient trop dur depuis qu’ils sont dans ma bibliotheque
Enfin ça se bouge, excellent épisode complètement barré comme on les aime.
Les intrigues avancent de très bonne manière.
Mon seul regret : point de Cassidy mais bon ça s’explique ^^
Mention à Jackie Earle Haley toujours plus énorme.
J’espère juste que les derniers épisodes vont monter en puissance et ne pas retomber comme ça arrive trop souvent.
y’a vraiment que moi que ça dérange qu’ils soient en train de faire toute une saison -non fidèle notamment sur la caractérisation de Tulip- , sur les seules P…. DE 20 PREMIÈRES PAGES DU BOUQUIN ????
Preacher c’est avant-tout un road trip. Qu’attendent-ils pour enfin faire décoller la série ? E t ce Custer qui est censé être prêtre à contre-coeur, je ne le reconnais pas dans la série…
Bien filmé, bien joué, très belle photo, je suis 100% d’accord. En revanche, s’appesantir autant sur les débuts alors qu’il reste tant de trucs fous à montrer ça me dépasse !