Review VF – Superman Univers #5

Les points positifs : Bizarro fait le boulot.  Les points négatifs : Superman et Batman/Superman divisent ! Superman/Wonder Woman ne va décidément nulle part…

L’arc Truth continue de contaminer l’ensemble des séries du boy scout de l’autre bout de la galaxie. Retrouvez la revue d’effectif des séries publiés par Urban ce mois ci et que vous pourrez acquérir moyennant 5 euros 60.

Superman #45

• Scénario: Gene Luen Yang – Dessins: Howard Porter – Colorisation : Hi-Fi

Alors que l’on pensait que les choses allaient enfin bouger, Yang nous ressort de cet univers intéressant à la technologie très avancée pour tourner Clark vers… Une sorte d’arène pour les êtres munis de super pouvoirs. Concept recyclé, cliffhanger ridicule, remplissage des pages par des réflexions telle que “Mes pouvoirs sont réduits.”. Yang, t’étais bien sympa il y a 5 mois, mais maintenant il serait temps de faire progresser ce qui semble être une intrigue principale. Histoire de ne pas laisser tout ces personnages secondaires que l’on a accumulé les mois précédents,

Clark va leur dire bonjour. L’ensemble de ce numéro semble être un aveu de faiblesse de la part de Yang qui a du recevoir un mail de Didio qui lui a dit que Rebirth allait mettre un peu plus de temps à se mettre en place parce que Hitch avait promis de finir JLA, et qu’on allait devoir prolonger l’event de quelques mois.

Heureusement, nous avons Howard Porter, le dessinateur né pour dessiner Superman. Dommage qu’il semble se calquer sur les designs de Romita et son trait rigide. Dans l’ensemble, l’on peut dire que ce numéro est une catastrophe, alors que Yang nous a montré le potentiel de la série, il dirige notre regard vers ce que l’on ne veut surtout pas voir. Et grâce à ce cliffhanger de l’année, l’on nous annonce que le pire est à venir. Finalement, Superman/Wonder Woman aura été un titre respectable..

Avec le changement d’équipe créative, on pourrait avoir l’impression que c’est un nouvel arc, mais en fait non, car Clark repart toujours à la recherche d’Hordr.

Ici, il s’agira, je cite, d’un Fight Club de méta-humains. Et d’un Superman toujours amoindrit. Et moi, j’aime bien ça. Je trouve que c’est plutôt simple comme idée pour donner des aventures à Superman sans que ça paraisse trop facile pour lui, mais j’aime ça. Et le look est toujours aussi sympa, surtout quand c’est bien dessiné. Transition de ouf. Si la couverture donne l’impression qu’il s’agit de Romita, mais non. C’est Howard Porter. Et c’est pas mal du tout. Précis, avec plein de détails et beau, les personnages ont leur personnalité et caractéristiques. J’ai bien accroché au style. Je n’ai vraiment rien à reprocher à cet épisode tant la lecture est sympa, fluide. Peut-être un peu simple, mais on ne va pas chipoter. Le mag commence bien.

Action Comics #45

• Scénario : Greg Pak, Aaron Kuder – Dessins : Scott Kolins – Colorisation: Tomeu Morey

Dans ce nouvel épisode de Grayson, utilisation d’un hypnos pour s’infiltrer dans une entreprise et mener l’enquête sur Rage. Attendez… on vient me dire qu’il ne s’agit pas de Grayson. Bon, et bien, j’ai lu une histoire pour rien… Désolé. Je recommence en lisant les textes. Clark mène une enquête et utilise plein de gadget et… ah ! C’est Batman? Non. Bon, passons qu’on ne sait pas d’où viennent ces gadgets. Et voilà qu’il doit se retenir d’être en colère mais évidemment, ça ne va pas durer… Et le final est vraiment pas mal pour tout ça. Un bon cliffhanger.

Et bien qu’il n’y ait de l’action qu’à la fin, je ne me suis pas ennuyé dans cette lecture. C’est bien raconté et plutôt bien dessiné malgré l’absence de Aaron Kuder, au dessin je précise car il co-écrit. Ce n’est pas aussi bon que lui, bien qu’en voyant Clark, j’avais des doutes, mais les couleurs de Tomeu sont toujours présentes et harmonisent les styles de dessin. Donc c’est quand même assez beau. Ça continue bien ce magasine.

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Difficile de réellement se passionner pour cette enquête de Clark Kent qui essaie de déloger son ennemi qui se nourrit de la colère des gens. En lieu et place d’Action, on pourrait plutôt se trouver dans du Detective Comics, la mention étant même fait, peut être plus ou moins subtilement, au cours du numéro. Une préparation de plan, sa résolution avec de l’action, et un cliffhanger plutôt prévisible pour amener la suite de ce nouveau crossover des titres Superman dans l’ère DC You.

Greg Pak fait ce qu’il peut mais il faut reconnaître que le nouveau statu quo de Clark Kent s’essoufle de plus en plus et a du mal à se laisser suivre. Reste un Aaron Kuder toujours très doué dans son dessin (du moment qu’on aime son style), avec une très bonne constance graphique, et une histoire qui donne malgré tout l’impression d’avancer. Pas sûr que ça reste dans la mémoire des lecteurs, par contre…

Batman/Superman #25

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Ardian Syaf, Yildiray Cinar, Horward Porter – Colorisation: Beth Sotelo, Dean White

Greg Pak nous relance avec une nouvelle histoire suite au petit cliffhanger du mois dernier, associant évidemment le nouveau Batman à Clark. Gordon s’étant intéressé au cas Clark Kent, il cherche d’une manière ou d’une autre à le retrouver.

Seulement, le petit Batman de Snyder semble déranger Pak, puisqu’il sera finalement plus en rapprochement avec un membre de la Bat-Family. Le ton de la série ne change en rien, l’on passe d’une scène d’action à une autre sans grande logique. La finesse, c’est pour les pâtissiers. Ainsi nous retrouverons des acteurs perdus du classique Les Nouveaux Barbares, et un ennemi connu relooké pour l’occasion à la Escape from New York. Certains diront que c’est une horreur pour diverses raisons, ce qui est certainement vrai, mais je ne cacherai pas que c’est tout de même un petit plaisir de lire ce titre.

Tout simplement parce qu’il n’y a derrière aucune prétention, aucun objectif autre que celui de distraire, et d’offrir une dose d’action classique. Loin d’être un comics à lire absolument ou à conseiller, il ne justifierait pas l’achat de ce magazine, mais est un complément appréciable. Ardian Syaf est parti, Cliff Richards le remplace ici. On sent une différence dans les traits, mais surtout à la colorisation où Batman semble n’être rien de plus qu’une modélisation 3D, simplement dégueulasse. Que je vous rassure, il ne s’agit que de la première page, le reste est comme qui dirait, correct.

Déjà, ça commence, ce n’est pas Ardian Syaf qui dessine… et le pire, c’est que c’est vraiment moche… Et là, encore, c’est un comparatif entre deux épisodes d’un mois d’intervalle. Mais le mois prochain, ce sera moitié-moitié, et donc vous pleurerez deux fois. Bref, ici, c’est moche. Pour le reste, Superman continue de s’éloigner de tout le monde et même son enquête en solo avant de finalement se retrouver à faire équipe avec d’autres héros après s’être fait démonter par Savage.

Et le team up est… bizarre. Déjà, Clark et Batgirl ne se connaissent pas dans les new 52? C’est nul. Et la raison de sa présence? Ben on s’en fout, c’est comme ça. L’histoire ne casse pas plus des briques et à la fin… oh mon dieu! Grayson et Red Hood affreusement dessinés font une apparition. Jusque là, on avait le plaisir du dessin, et là, même un caméo ne fait pas plaisir… Bref c’est dégueu..

Superman/Wonder Woman #21

Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Doug Mahnke – Colorisation: Will Quintana, Ulises Areola, Tomeu Morey

On retrouve notre Peter Tomasi dans son objectif divertissement, et le pauvre bonhomme en est désespéré au point d’utiliser le Sneak-Peek dans son numéro. Ce qui devait être un retournement de situation inattendu fait l’effet d’un pétard mouillé au milieu de l’océan Pacifique. On essayera de bien prendre le fait que dans le couple, Clark est tout de même un tantinet stupide. Allons donc savoir si il cherchait à retrouver ses pouvoirs ou à se donner la mort en allant caresser les flammes du soleil. Le reste du numéro se concentrera sur la recherche d’un nouvel objectif suite au numéro précédent, bref, ce numéro n’est ici que pour faire le lien, lancer un soit disant nouveau départ que l’on attend depuis le début du DC You.

Avec cela, Tomasi réussit le pari de livrer un bon numéro sur deux, encore faudrait-il que le prochain soit agréable. Malgré tout, l’on comprendra les démarches entreprises par le scénariste pour nourrir son numéro, et le lecteur qui osera le parcourir. Des bonnes attentions, sans doute, comme celle de tenter de remettre sur le devant de la scène la notion de couple entre les personnages. Étrangement venant de Tomasi, ces dialogues sont clichés. Lui qui réussit à mettre en avant des relations dont les relations père/fils, semble plus que patauger avec cette relation amoureuse. Comme toujours, Doug Mahnke réalise un travail très appréciable. A croire que Superman Univers est à acheter pour les dessins qu’il contient. Je tiens juste à dire que son Flash est magnifique, si bien que le voir sur le titre serait une nouvelle pour le moins intéressante.

Le numéro commence bien, avec une séance d’introspection de Clark lors du court instant de calme de la téléportation vers le QG de la League. Puis ça vire un peu au portnawak avec un Superman qui court se jeter dans le soleil en espérant voir revenir ses pouvoirs contre l’avis de ses collègue et de son (ex) petite amie, qui malgré le fait qu’il la jette régulièrement, s’accroche à lui.

Les dessins de Doug Manhke sont pas mal, malgré le fait qu’on l’ai vu plus en forme, il y a des superbes planches et une ou deux un peu vides. Mais ça reste quand même très beau. Tomasi continue de patauger sur sa série et j’ai personnellement fait le deuil de Superman/Wonder Woman, n’attendant plus rien de cette série.

 Bizarro #5

• Scénario : Heath Corson – Dessins : Gustavo Duarte, Rafael Albuquerque- Colorisation: Pete Pantazis

Avant-dernier (ou avant-premier, si on s’exprime en Bizarro) numéro de la mini-série. Après un passage express à Las Vegas, Jimmy Olsen, Bizarro et Chastity Hex se retrouvent enfermés dans une prison pour alien et essayent de s’en échapper par n’importe quel moyen. Toujours sur un ton volontairement drôle, Heath Corson mélange la comédie et les relations entre ses deux “pires potes” alors qu’on nage, malgré tout, dans une sorte d’absence d’enjeux qui vient s’effacer dans les dernières pages pour rejoindre l’intrigue du point de départ.

On appréciera l’effort de l’auteur à manier le langage de Bizarro et surtout, surtout les dessins de Gustavo Duarte (qui s’offre d’ailleurs une planche par un artiste invité de talent, comme ça, pour le plaisir) qui sont réellement rafraîchissants et toujours aussi bien calés dans le ton de la série. Une lecture qui fait bien office de pause dans le magazine, même si j’aurais aimé pouvoir rire un petit peu plus. Preuve que tous les concepts, aussi amusant soient-ils, ont leurs limites.

Après un désert de médiocrité, un oasis se fait jour. Et cet oasis c’est Bizarro ! Toujours en route pour la Bizarro Amérique, vont faire une halte à Las Vegas dans un hommage à Rain Man avant d’infiltrer la Zone 51 sur les ordres de pseudos Mulder et Scully. Ce n’est pas le meilleur épisode de la mini série, mais c’est encore et toujours une série drôle et bourrée de références diverses, servi par des dessins qui collent parfaitement à l’ambiance drolatique du titre. Moi j’adore !