Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Une chose me hante : ce néga-flash m’a prouvé ce que j’avais peur d’admettre. Nous avons le pouvoir de changer le passé. » – Barry Allen
- Scénario : Francis Manapul & Brian Buccellato – Dessin : Francis Manapul – Colorisation : Brian Buccellato – Encrage : Francis Manapul – Couverture : Francis Manapul & Brian Buccellato
- Urban Comics – DC Renaissance – Flash tome 4 : En Négatif – 1 juillet 2016 – 176 pages – 17.50 € / 26.20 CHF
On se retrouve aujourd’hui pour le quatrième tome de la série Flash des New 52, et ce quatrième n’est pas n’importe lequel puisqu’il conclut le run de Francis Manapul et Brian Buccellato, run qui a commencé au tout début des New 52, avant d’être remplacé par Van Jensen et Robert Venditti. L’album contient les numéro The Flash #20-25, avec en plus le numéro du Villains Month consacré au Néga-Flash, le The Flash #23.2.
Un tueur se met à traquer et… ben à tuer tous ceux qui ont été en contact avec la force véloce, et Iris et Barry sont les derniers survivants. Il devient alors impératif pour ce dernier de retrouver ce tueur et d’éclaircir le mystère qui plane autour de lui.
Une histoire correcte mais anecdotique
On avait mangé du gorille en pleine poire lors de ces derniers tomes, ici on revient (et on reste) à Central City pour cet album qui se lit étonnamment vite, sauf au début. En effet, l’histoire commence lentement. L’histoire s’ouvre sur un aperçu du quotidien de Barry (mais bon ça c’est normal, ça s’est souvent vu), puis enchaîne sur un long moment où Barry ne fait que poursuivre d’autre speedsters afin de voir s’ils savent quelque chose. Il ne finira par rencontrer le Néga-Flash de contrefaçon (de contrefaçon car Eobard Thawne restera à jamais le vrai Néga-Flash) qu’au milieu du tome, dans le laboratoire du docteur Elias.
Le scénario joue sur la tension qui est mise en place autour de l’identité réelle de ce Néga-Flash (rassurez-vous je ne spoile rien). Mais ceux qui ont lu le numéro du Villains Month qui lui est dédié, soit en single, soit dans le Justice League saga #8, ont été spoilés avant de commencer ce tome, ce qui casse la tension. Et je vais profiter de cette review pour parler du nouveau méchant.
Certes, il est dans le principe des New 52 de modifier les méchants afin de proposer quelque chose de nouveau. C’est donc normal si certains trouveront dommage de perdre tel ou tel personnage. Aussi le personnage ici n’est PAS Eobard Thawne, donc on ne peut pas dire que ce dernier ait été massacré. Par contre, entre l’ancien Néga-Flash et celui de contrefaçon, on perd énormément. Ici, le méchant a eu… une enfance malheureuse. Bravo l’originalité. Ensuite, le personnage est beaucoup moins attachant. Et il n’est finalement motivé que par le changement de son passé, ce qui amène le problème qu’est le suivant.
Une narration pas très attentive
Par « pas très attentive » j’entends que l’histoire a quelque incohérences et « plot holes », sans en être bourrée. Mais c’est quand même un élément important du tome.
Il y a d’abord une incohérence dans l’histoire elle-même. Le Néga-Flash tue tous ceux qui ont été en contact avec la speedforce. Et la raison à cela est la suivante : s’il est le dernier en vie, il aura le pouvoir de remonter le temps afin de modifier son passé (ça fait un peu Highlander vous trouvez pas ?). Bon, je ne vais pas m’arrêter là-dessus, la speedforce a souvent été utilisée pour justifier tout et n’importe quoi, mais le problème n’est pas là : cette explication n’est pas cohérente avec le scénario, car il parvient finalement à remonter le temps alors que Barry est toujours vivant et en pleine possession de ses pouvoirs.
Il y a aussi une incohérence avec la mythologie de Flash. L’explication au fait que le Néga-Flash puisse remonter le temps se résume comme suit : les autres speedsters ont le pouvoir d’avancer le temps, du coup lui, comme c’est l’inverse, il peut le remonter (cherchez pas à comprendre). Or, Barry (et aussi d’autres speedsters) a déjà réussi à remonter le temps, comme dans Flashpoint, alors que selon cette nouvelle explication, il ne devrait pas en avoir le pouvoir.
Visuellement époustouflant
Passons maintenant au point fort de cet album, le style graphique. Vous savez, dans une équipe créative, le travail de coloriste et d’encreur sont ingrats, car on ne les remarque que si le travail est très mal ou très bien fait. Ici, c’est grandiose, surtout au niveau de la colorisation. Les couleurs sont ultra travaillée, sans jamais être trop pétantes, avec des dégradés faits à la mains très réussis. Au niveau du dessin, c’est du même cru. Le style toujours aussi typique de Francis Manapul est un vrai délice visuel, avec certains designs un peu cartoon mais malgré tout réalistes.
Concluons sur la caractérisation. Les méchants, le Néga-Flash et Elias, sont encore assez réussis, même si l’histoire ne fait que montrer qu’ils sont obsédés dans leur quête respective. Si vous enlevez cette motivation derrière, si vous enlevez à Elias son obsession sur Flash et au Néga-Flash son obsession pour son passé, il ne reste pas grand chose de ces personnages. Par contre, et ça c’est un problème récurrent dans le run de Manapul et Buccellato, Barry est trop plat, même si l’album essaie un peu de remédier à ce problème en plongeant sans arrêt dans ses pensées. Alors il y a bien le dernier numéro, qui raconte une histoire de Barry Allen avant qu’il ne devienne le Flash, mais même avec ce dernier, Barry ne reste pas assez développé.
Au final, le run sur Flash de Manapul et Buccellato est à l’image de ce tome. C’est distrayant, mais sans plus, et beaucoup d’éléments nous empêchent de passer un moment vraiment agréable, et de nous dire que ce qu’on a entre les mains, c’est de la bonne. On a toujours autant de mal à apprécier Barry, et les retouches faites à la mythologie hérisseront le poil des puristes, notamment en ce qui concerne ici le Néga-Flash, dont l’ancienne version était un des meilleurs vilains de l’univers du bolide écarlate. Le seul point fort est la partie graphique, qui est au top du top. Cette série comme ce tome se résument en un mot : dispensables.
Barry est bel et bien vivant lorsqu’ils voyagent dans le temps, mais on voit bien qu’il lui a pris « quelque chose ». Sinon, je suis d’accord sur le côté anecdotique de l’arc et le peu d’intérêt vis-à-vis de ce Reverse Flash. C’est beau mais le discours autour de ce nouveau personnage ne semble pas des plus cohérents avec ce qui nous a été montré précédemment. Je me demande si cela a à voir avec les problèmes autour du « cas Wally » lors de l’écriture. Pour ceux que ça intéresse, l’arc Monster montre un Reverse Flash bien plus intéressant et avec un fort potentiel.
Bref, ça fera joli dans la bibliothèque et l’on ne saurait se priver d’une apparition de Bar Torr, toujours aussi charmant ^^’
Monster = Dans New Suicide Squad.
Une question un peu hors sujet mais après flash, il a fait quoi Manapul du coups ?
Detective Comics. JL (pour un numéro). Aquaman Earth One. Trinity.
Je ne savais pas qu’il faisait Aquaman Earth One, c’est cool ça !
Merci de cette réponse éclairée ^^ dommage qu’apparemment il n’ait pas eu de projet aussi « important » que son run (impeccable, et je parle toujours de Manapul) sur Flash, faut l’choyer l’père Francis, il mérite :)
Pourtant, le laisser s’occuper de Trinity et d’un OGN, c’est plutôt prestigieux ^^
Fin de la publication de flash New52 ? :ô
Publieront-ils la suite ? Le run avec Brett Both ?
Je me pose la meme question car au debut du tome ils nous font comprendre que c’est la fin du run de manapul. Donc y aura t il une suite en librairie d’après vous? Et si oui vaut elle le coup car j’en n’ai pas entendu que du bien.
Disons que Flash a pas mal souffert durant les New 52, et particulièrement après ce run de Manapul et Buccellato. Alors oui, tu peux te passer des tomes suivants sans aucun regret. Ce serait même assez étonnant que Urban publie la suite et ne se dispense pas de ces récits pour ne garder que le « meilleur » comme ils ont pu le faire avec Green Arrow.
Le run de Venditti est malheureusement essentiel pour la suite. Avec un peu de chance, on vous épargnera peut-être les numéros écrits par Jensen.
La suite du run de Venditti, c’est Rebirth non ?
C’est ça oui ^^
Il faut bien expliquer le développement de Patty ou l’apparition de Wally-bis.
Je n’ai pas suivi le run de Venditti et pourtant je ne me sens pas perdu pour Rebirth ^^
contrairement a green arrow ou ils avaient dit « série en 3 tomes », ils mettent série à suivre pour Flash donc on peut penser que le run de venditti sera édité
Avec un mois de « retard » et beaucoup le savent déjà, mais pour ceux ayant loupé l’info:
tome 5 pour le 4 novembre, tome de transition où Buccellato est encore au scénario en attendant Venditti-Booth pour le tome suivant
Merci Ellias pour ton avis que je partage en grande partie. Je suis un peu plus sévère / déçu par le Nega Flash et Ellias qui sont pénibles dans leur caractérisation car vraiment unidimensionnel comme tu l’as mentionné. Et le passé du Nega Flash est vraiment bidon, déjà tellement vu…
Scénario à la ramasse, je pense que ça a toujours été le cas pour le duo depuis le début des N52, se contentant d’adapter à leur manière les vilains de Flash (niveau satisfaisant, c’est toujours divertissant). Ca reste avant tout agréable pour le saignement des yeux provoquer par les dessins de Manapul et les couleurs de Buccellato. Leur découpage et doubles pages font qu’en effet les tomes se lisent très vite, on est dans l’action avec un Barry toujours en mouvement qui au final est toujours « peu » caractérisé même si dans ce tome j’ai beaucoup aimé ses relations avec Patty et Iris (par contre le numéro durant le Zero Year…inutile, merci DC pour l’initiative de m* de mentionner dans toutes les séries le Zero Year, j’en retiens la scène d’adieux évidemment et la scène de la cuisine où il faisait en effet chaud)