Showcase #117 – Seaguy #1

Pour le Showcase du jour, nous avons droit à un invité de marque : Grant « 5 étoiles » Morrison alias Momo pour les intimes, qui est un peu le chouchou d’une majorité de rédacteurs par chez nous (surtout un qu’est chauve, comme lui, ça créée des affinités). Dans le début des années 2000, ce grand dingue signait quelques projets d’envergure chez Vertigo, avec The FilthVimanaramaWe3 ou encore… Seaguy. Un projet sûrement moins connu que d’autres, puisqu’il s’agit d’une mini-série en 3 numéros qui nous parle donc de Seaguy, un mec en tenu de plongée qui traîne avec un poisson qui parle (et qui a toujours un gros cigare dans la bouche) en rêvant d’aventures héroïques dans un monde où l’héroïsme a disparu… Avec Cameron Stewart aux dessins, embarquons donc dans les prémisses d’une épopée bien loufoque !


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Toi aussi, cherche les 7 trucs bizarres sur la couverture qui t’indiquent que tu lis bien du Morrison.

L’ouverture du récit se passe dans un petit village de bord de mer, sur une table en plein air où nous sommes présentés à SeaguyChubby le poisson qui parle, alors que ce premier est en train de disputer une partie d’échecs endiablée contre ce qui semble être la Mort. C’est joyeux ! Direct ! Alors que Seaguy semble en mauvaise posture, voilà qu’il réussit un coup de maître en… déplaçant une pièce du camp adverse et en déclarant « échec et mat » à la Mort, qui ragequit d’avoir encore une fois perdu. Mais attendez, Seaguy ne viendrait-il pas de tricher comme un bon gros salaud ? Oui oui, mais on nous explique qu’en fait la mort ne distingue pas le noir du blanc, ce qui est plutôt pratique pour jouer aux échecs vous en conviendrez.

Avec cette introduction pas banale, Seaguy et Chubby s’en vont de leur table en terrasse, et second moment WTF du récit (on en est qu’à 5 pages sur 30, hein), une sorte de femme viking à barbe débarque et crie qu’elle est à la recherche d’un vrai héros, parce que y en a plus, et que seul un vrai héros aura le droit de faire des choses dont je ne saurais parler à une audience tout public. Seaguy et son compagnon plutôt bavard pour un poisson se rendent ensuite au supermarché et y voient qu’une nouvelle marque a remplacé tous les autres produits. Mais en bon capitaliste qu’il est, et inconscient du pouvoir des vilaines multinationales qui veulent conformer nos choix alimentaires, Seaguy prend plein de tous ces produits, sans aucune méfiance, parce que c’est nouveau, et il est bien connu que la nouveauté, c’est le bien. En sortant nos deux compères passent devant une statue érigée en l’hommage d’un grand super-héros, l’occasion d’avoir une grosse splash-page avec plein de héros qui se battent contre une sorte de gigantesque anti-monitor, puis on nous rappelle qu’à présent cette époque est révolue, tout va bien (vous le sentez ce discours rassurant qui rassure pas du tout ?) et qu’il n’y a plus besoin de héros (Seaguy se lamente parce qu’il aimerait bien en être un pour a) vivre de folles aventures et b) se taper la femme à barbe), et en voulant prendre une calèche avec un cheval qui parle pour rentrer chez eux, voilà qu’une pierre tombée du ciel frappe ledit cheval en pleine tête, dont la tête est pulvérisée violemment avec tout plein de sang qui se répand par terre. Voilà, d’un coup on passe d’un univers coloré, et un peu bizarre, à quelque chose de bien glauque. Mais bon, tant pis pour le cheval, regardons plutôt cette pierre étrange, recouverte d’hiéroglyphes.

Seaguy et Chubby se posent devant la télévision une fois chez eux, amorphes, à regarder sans cesse la même émission avec une sorte de gros oeil pourvu de bras et de jambes, ultra flippant, et en mangeant leurs produits formatés achetés auparavant (ouh, la critique de la vie moyenne que l’on sent). Ils décident de briser l’ennui en allant au parc d’animation de Mickey Eye (la mascotte donc, dont je parlais avant), parc dans lequel tous les enfants pleurent en voyant les grosses mascottes horribles qui veulent leur faire des calins, et on comprend. Chubby aperçoit dans les égouts ce qui semble être des réfugiés en barque maltraités par deux grosses mascottes, mais il n’a qu’une sept secondes de mémoire pour avertir Seaguy. Manque de bol, à ce moment précis une pluie de météorites tombe sur le parc. Seaguy s’improvise héros en mettant les gens à l’abri, sauf que ceux-ci s’en battent les reins de l’intervention de ce dernier puisqu’ils disposent de parapluies en fer. Bah oui. Vous suivez toujours ? Non parce que j’essaie de simplifier et de pas tout raconter en détails, c’est encore plus tordu à la lecture !

Seaguy rencontre du coup Doc Hero, un ancien héros (thank you, Captain Obvious) qui l’aide à analyser les météorites tombés. L’un porte sur lui le drapeau américain… planté sur la lune. Donc ça viendrait de la lune. Sauf que Doc Hero doit être capable de faire de la datation au carbone 14 puisqu’il évalue l’âge du caillou à 500 ans. Alors que la lune a été créée il y a des milliards d’années. Donc soit il y a erreur quelque part, soit la Théorie Créationniste est vraie, soit – OH ! Seaguy prend une gorgée de son coca nouveau et vomit une sorte de gros ver à patte fluo ! Et d’un coup toutes les mascottes en forme d’oeil semblent très hostiles et somment Seaguy de leur retourner la créature ! Avec des hélicoptères, direct ! La créature s’enfuit et Seaguy et Chubby n’ont d’autre choix que de la suivre, et embarquent sur un bateau à moteur. Poursuivi par les hélicos, ils sont pris dans une nouvelle pluie de météores qui font exploser les véhicules des poursuivants, sauf que Chubby et Seaguy, en y regardant de plus près, se rendent compte que ces météores sont des larmes de la lune, qui est en train de hurler à l’aide. Voilà qui sonne ce que Seaguy espérait tant : des aventures pour pouvoir devenir un héros ? Y parviendra-t-il ? C’est à suivre dans les prochains numéros.

En tout cas, pour un début de récit, c’est assez farfelu mais reste accessible pour du Morrison, bien que le mélange des styles assez atypique pourra en rebuter plus d’un. A voir si la lecture du numéro ne passe pas mieux avec de la drogue, en tout cas je suis ravi que le Showcase soit là pour permettre de (re)découvrir des petites bizarreries telles que celle-là !

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ArnoKikoo

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DarkChap
DarkChap
7 années il y a

Niiiice! Deux très bonnes miniséries. Un mélange absurde, imaginatif et un peu malsain, superbement bien servi par un Cameron Stewart sublime.
Malheureusement, il semble que le succès n’ait pas été au rendez-vous. En espérant tout de même une sortie du troisième et dernier chapitre de la trilogie.

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