Les points positifs :
Les points négatifs :
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« But They Don’t Understand How Strong Our Friendship Is. » – Wally West
- Scénario : Dan Abnett – Dessins et couverture : Brett Booth – Couleurs : Andrew Dalhouse
- DC Comics – Titans : Rebirth #1 – 15 juin 2016 – 32 pages – 2.99$
Les Titans, autrement dit, les séries à éviter, remplies de faux-espoirs, et de temps en temps de bonnes intentions. Des Teen Titans de Scott Lobdell nous sommes arrivés à Titans Hunt par Dan Abnett, et il est encore assez difficile de se dire que Titans sera une réussite malgré (l’ancienne ?) bonne réputation du scénariste et auteur, qui est très loin d’être une personnalité dénuée de talents. L’on finit, pour ceux qui espèrent encore, par croire en ce premier numéro comme un possible regain d’intérêt comme de qualité (ce qui n’est pas, en soi, un véritable défi à titre comparatif). Notre cher auteur de S-F est ici accompagné de notre cher Brett Booth qui retrouve ses chers personnages de la série Teen Titans qu’il a eu la chance de rencontrer, quelques années plus tôt.
Le titre semble avoir une certaine importance au sein de Rebirth. En effet, l’équipe accueille (ou plutôt l’équipe est accueillie d’une certaine manière par) Wally West, le seul, l’unique, le vrai, qui aura tiré une petite larme à chaque fan de l’ancien univers il y a trois semaines. Puis nous l’avons retrouvé dans le numéro Rebirth de Flash pour décider de la place qu’occupera le personnage, ainsi que son titre et donc de son nouveau costume. Suite à cela, l’on retrouve Wally West dans ce numéro qui garde ce rôle de clé, de héros annonçant une menace à éviter. Et c’est bien tout ce que nous avons à retenir en termes d’informations pour ce numéro. Titans n’est pas l’unique titre dans ce cas, nous l’aurons remarqué, les numéros Rebirth ne sont presque que des teasers, des introductions à une future introduction, à quelques exceptions prêt.
Seulement, Dan Abnett réussit à nous vendre ce titre en utilisant Wally comme il a déjà été utilisé dans le One Shot DC Universe : Rebirth #1. Il redonne à ses anciens amis leur mémoire volée (aka l’intrigue de Titans Hunt) qui reste un mystère complet. Et crée alors une sorte de retour de ce lien fort, pour lequel l’on aime cette équipe, qui les unissait avant les New 52. Loin d’être aussi fort et beau que les retrouvailles avec Barry, l’auteur nourrit chez le lecture un espoir et provoque le plaisir de retrouver cette équipe, qui semblait complètement perdue malgré les tentatives de l’éditeur de la ramener sur le devant de la scène, grâce à des scènes touchantes entre de malheureuses scènes d’actions entre les personnages pour toujours ce simple motif courant qui n’est autre que cette logique du « Je ne te connais pas, je te cogne ». Action, présente, mais aucunement justifiée. C’est courant, mais reste un élément assez dérangeant, puisque toutes ces pages concentrées sur de l’action sans intérêt empêche de se concentrer sur le développement des relations qui, de ce qui est présenté de manière assez classique et simple, pourrait donner à ce titre un aspect de série et amener une évolution d’un épisode ou d’un arc à un autre entre certains personnages. Qu’il s’agisse de relation amoureuse, d’amitié, et il y a matière à jouer de manière astucieuse sur les souvenirs de ces années disparues. Comme cette courte scène de la Batmobile qui ressemble à un petit hommage à ce Teen Titans #9.
Visuellement, Brett Booth est plus digeste qu’à son habitude. Même si la plupart des expressions et visages qui sont répartis en trois catégories (visage fin, visage large, visage féminin) dérange moins par le fait que les personnages soient pour la plupart accompagnés d’accessoires cachant leur visage ou même leurs yeux (l’Oculus Rift d’Arsenal finira dans le top des accessoires ridicules). Et l’on passera sur le fait que Tempest ressemble étrangement à Dick Grayson. En dehors de ces défauts courants du dessinateur, on remarquera que sa mise en page est légèrement plus soignée. L’on ne se retrouve plus dans des cases sans décors, où l’on passe d’une expression à une autre de manière totalement aléatoire sur le visage des personnages. Même s’il est peu probable, pour ne pas dire impossible, que cet artiste puisse combler ses nombreux autres défauts, si la volonté y est vraiment pour quelque chose à moins qu’il ne s’agit de rien d’autre que du scénario écrit par Dan Abnett.
Comme dit plus tôt dans cette review, de nombreuses séries, semblent se tourner vers cette équipe, en plus du Justice League #51 de cette semaine. Si ce Titans : Rebirth #1 reste comme coincé dans un aspect quelque peu classique, qu’il s’agisse de la partie graphique comme de la manière d’annoncer une menace encore non définie, le fait que l’éditeur joue avec le personnage de Wally et que ce dernier intègre cette équipe pour que Dan Abnett le mette en avant avec Dick Grayson, il est fort à penser que le scénariste ait une idée derrière la tête. Cela nous ramène à Titans Hunt et à sa conclusion des plus décevantes. La question reste donc, sommes-nous face à une série écrite par ce Dan Abnett de Zone de Guerre ou du run merveilleux de Guardians of the Galaxy, ou face à cet homme à la plume fatiguée ? Toujours est-il que cette série, semble garder un potentiel derrière ce premier numéro dispensable, et si la crainte est présente, la curiosité reste plus forte.
Je ne l’ai pas encore lu mais, si c’est aussi moyen que Watchful le décrit, j’espère que ça s’améliorera par la suite parce que j’aime beaucoup les Titans et j’attendais beaucoup de la version Rebirth
Personnellement, j’ai adoré cette mise en bouche. Certes, on peut reprocher le combat entre héros mais dans le contexte du numéro, et faisant suite à Titans Hunt, on comprend aisément pourquoi les Titans peuvent être aussi impulsifs. D’autant que la suite, la réintroduction des différentes personnalités par la réminiscence des moments passés avec Wally, me semble relativement plus subtil que ce qu’on a eu dans Flash et vraiment émouvant. AMHA, pour une introduction, ce n’est pas spécialement médiocre.
Ben pas mieux que Vitto, j’ai bien aimé ce numéro !! J’ai d’ailleurs trouvé le trait de Booth plutôt sympa, d’habitude je suis allergique à son style.
Un excellent titre Rebirth. Comme toujours, c’est davantage une intro et un raccordement au seul titre DC: Rebirth #1 mais j’ai trouvé très réussi ce numéro malgré les quelques « ratages » de Booth sur certains visages/corps trop allongés. Je découvre aussi cette composition d’équipe comme je suis plus habitué aux New Teen Titans de Wolfman/Perez donc curieux de découvrir les persos que je ne connais pas vraiment.
Au final, même si je n’ai pas suivi la série durant les N52, je suis content de voir que les Titans semblent trouver une place importante dans l’univers DC en espérant que l’équipe créative nous proposera des bons numéros à l’avenir
Certes, le numéro n’est pas un exemple de créativité, le retour de la mémoire des Titans est effectué de manière très simple, mais ce n’est pas grave, le vrai intérêt est de voir cette équipe se ressouder autour de Wally peu à peu, à travers de jolies flashbacks. Graphiquement, j’ai bien aimé, malgré un découpage souvent identiques, mais les costumes sont réussis, et particulièrement celui de Wally.