Review VO – Birds of Prey Vol.03 : A Clash of Daggers

Les points positifs: Une partie graphique correcte Strix Swierczynski, c’est fini ! Les points négatifs: Les dialogues passe-partout du film d’action lambda Une histoire confuse pour un final complétement plat Batgirl Annual #1 a plus d’impact que la série Birds of Prey

« Konichiwa, Bitches. » – Starling

• Scénario : Duan Swierczynski, Gail Simone – Dessin : Admira Wijaya, Daniel Sampere, Juan Jose Ryp, Vincete Cifuentes, Romano Molenaar  – Couleur : Chris Sotomayor, et d’autres

• DC Comics – Birds of Prey Vol.03 : Clash of Daggers – 19 Décembre 2013 – 160 pages – 14.99 $ – TP  – Collectionne: Birds of Prey #13-17, Batgirl Annual #1

 Duan Swierczynski poursuit son run avec les Birds of Prey. Petite nouvelle, Gail Simone s’invite avec le premier Annual de Batgirl pour introduire ce personnage qu’est Strix. Une bonne idée à intégrer au titre des Birds of Prey, seulement, et peut-être bien malheureusement, le récit ne tournera pas autour de cet étrange personnage. Le second volume nous avait laissé avec cette fin ouverte sur une sorte de conspiration, de traitre au sein du groupe des Birds of Prey. Il n’en sera rien dans ce volume, ce qui m’a même intrigué au point de relire le second volume par cette impression d’avoir raté quelque chose, ne comprenant pas la direction prise par ce scénariste.

L’histoire dans ses grandes lignes est vraiment simple, l’on commence par suivre Katana affrontant des ninjas de la main empruntés à Marvel, à priori. Un affrontement durant lequel celle-ci perd son époux (son katana), ainsi le groupe partira à la recherche de ce sabre avec la plus grande des délicatesses. Si le volume précédent était quelque peu maladroit, celui-ci est volontairement complexe pour pas grand chose. Baratiner n’a rien de bien compliquer, mais la façon de faire peut être plus ou moins appréciable. L’on se trouve ici face à la pire des manières de boucher les trous. Le katana étant l’objet recherché, il est alors envoyé d’une main à une autre, jusqu’à évidemment revenir entre celles son propriétaire, qui n’est autre que… Katana. Par ailleurs, le volume précédent était maladroit pour ses thématiques survolées, ici point de thématique si ce n’est une partie de cache-cache avec le manche à balais, et une série de modifications mineures au sein d’une équipe qui semble n’avoir jamais été soudée, voir même composée.

Le volume commence avec l’Annual à l’intérieur duquel Batgirl botte des fesses, Catwoman fait son caméo, le seul intérêt est l’apparition d’un nouveau personnage, un Talon. Rappelez-vous, cette mode de la Cour des Hiboux les foules de fans de Scott Snyder. Si James Tynion IV a hérité du titre Talon, Simone a également profité de la cour pour approfondir son propre Talon que Swierczynski nommera Strix. Pour vous faire une idée, imaginez vous Cassandra Cain avec le costume de Talon et vous aurez Strix. Ce personnage n’a rien de bien original, je pense même que je m’y suis attaché pour la simple et bonne raison qu’il semble être le seul à avoir des réactions logiques. Dont celle d’en avoir par dessus la tête des discussions stériles, des questions répétées depuis la fin du volume précédent, de cette Black Canary qui se considère comme « une arme de destruction massive », qui pète les plombs le long d’une trentaine de pages pour rien, et dont on se fiche éperdument du passé. Imaginez vous acheter un numéro de Birds of Prey, introduction d’une menace, dialogues vus et revus, avec pour seule conclusion « On est les Birds of Prey ! ». Comment ne pas avoir l’impression que ce comics se fiche de ses lecteurs ? Et c’est sur ça que Swierczynski clôt son run !

Ce volume a la chance de voir apparaitre un autre personnage à peine cliché : Condor ! Un nouveau personnage qui mériterait de ne plus réapparaitre de cette manière. Une création 100% Swierczynski. Des tas de questions seront à lui poser pour une possible future interview. Les condors violets sont rares, encore plus avec un casque aussi haut et large. Il est certain que les comics ne sont en rien réalistes. Il ne faut pas oublier que le ridicule a ses limites. Je ne veux pas rester à une simple comparaison, mais le second volume avait encore cette dimension d’action bas du front quelque peu sympathique dans l’ensemble, mais qui trouvait ses difficultés dans les enjeux très faibles. Le scénariste réussit à créer des affrontements sans aucun enjeu. Ce genre de lecture appréciable uniquement si l’on est fan, mais je doute que Starling ait beaucoup de fans parmi les quelques lecteurs du titre.

Graphiquement, l’on se retrouve avec une panoplie d’artistes regrettant d’apparaitre ici. Admira Wijaya, aussi appelé le Clayton Crain du pauvre. Une colorisation digitale très lisse, un dessin peu détaillé, et n’espérez pas de décor trop souvent. Le rendu est correct, mais certains personnages ont de ces expressions parfois inhumaines. La bonne surprise de cet album reste Romano Molenaar qui rend un travail plus que correct. Il en est même dommage qu’il ne bénéficie pas d’une meilleure colorisation, plus personnelle, qui saurait rendre ses planches uniques. Birds of Prey (New 52) fait partie de ces séries moyennes dont la partie graphique est assurée par des seconds couteaux, et souvent au style normatif des comics, pour cibler un public au plus large. Dieu merci, Rebirth est là.

Si ce troisième volume de Birds of Prey a une qualité, c’est bien celle d’essayer d’endormir son lecteur pour lui faire gober tout ce qu’il lit. Lui faire oublier que ce tout tenant en cent soixante pages pourrait tenir en à peine quatre-vingt, sans effacer le peu de caractérisation présente. C’en est désolant de livrer ce genre de review, tant cet album est vide de tout plaisir lors de sa lecture, si ce n’est une partie graphique correcte dans son ensemble.