Review VF – Harley Quinn & Power Girl

Harley Quinn & Power Girl
Les points positifs :
  • De l’humour.
  • Des références et clins d’oeils à la pelle.
  • Les planches de Moritat.
Les points négatifs :
  • Ça se répète.
  • Sympa mais sans plus.

« Regarde! Un vrai cliffhanger de super-héros ! » – Harley à PG


  • Scénario : Amanda Conner, Jimmy Palmiotti, Justin GrayDessins : Stéphane Roux, Eliott Fernandez, Moritat, FlavianoCouleurs : Paul Mounts, Alex Sinclair
  • Urban Comics – DC Renaissance – Power Girl et Harley Quinn – 03 juin 2016 – 152 pages – 15 € – Contient : Power Girl and Harley Quinn #1-#6

Vous vous souvenez du dernier chapitre dans Harley Quinn tome 2 ? Mais si, lorsque Harley et PéGé se font renvoyer dans une dimension parallèle (ou perpendiculaire, qu’est-ce qu’on en sait ?) par Sportsmaster et Clock King. Eh bien il s’en est passé des choses entre la case 2 et la case 4 de cette dernière page. Et c’est précisément ce que cette minisérie en six numéros se propose de raconter.

Recette : de l’action et des blagues

PG-HQ-1

En voiture pour une aventure totalement siphonnée du bocal avec, au casting, notre bouffonne favorite et notre alien bien bâtie préférée… sans oublier Vartox, guerrier et lover de compétition, dont le coeur a été volée par la belle Kryptonienne dans Power Girl tome 1. Cependant, cette dernière ne s’en souvient pas, car elle est frappée d’amnésie temporaire (voir Harley Quinn tome 2). Au cours de sa première rencontre avec Vartox, dès lors qu’elle apprend que cela se fera sans aucun contact entre eux Power Girl accepte de « se reproduire » avec lui pour sauver sa planète qui a été dévastée par une bombe stérilisante… mais, encore une fois, elle n’a aucun souvenir de cela. Ce qui donne lieu à de nombreux quiproquos.

Donc, au programme de cette folle mini-série : des coups de poings, des paysages spatiaux, un trip inter-sidéral, un mariage, un milliard de tonnes de référence à la pop-culture (dont un million à Star Wars) et à la culture funk des seventies. Rien de très profond au niveau du scénario, cependant. On reste dans l’idée : blagues et coups de poings. Pour le reste, lisez Batman. Dans cette série, pas d’effets dramatiques, de monologues enflammés, de questions sur le bien et le mal ou de héros taraudés par des choix cornéliens. Juste une Harley aussi neuneu que d’habitude et une Power Girl vachement remontée qui veut juste rentrer chez elle. Et une pléiade de personnages étranges. On voit que dans cette série, Palmiotti et Conner se sont lâchés au niveau du scénario et que Roux s’est amusé à dessiner les personnages et les paysages spatiaux qu’il voulait.

Une odyssée spatiale

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Vous avez donc dans les mains un volume très récréatif et déjanté. L’histoire est simple : dans leur combat avec Sportsmaster et Clock King (si, si), PG et Harley sont envoyées par deux fois dans une autre dimension. La première fois, elles font face à un tyran spatial et cela est raconté dans Harley Quinn tome 2 et la deuxième, et bien elles sont catapultées dans la trajectoire de Vartox, souverain de Valéron. Le poilu et musclé extraterrestre (qui a tout d’un humain un apparence) a été créé en 1974 (qui est aussi l’année de son premier voyage sur Terre) et ressemble fortement à l’acteur écossais Sean Connery quand ce dernier était encore frais comme un gardon. Son nom fait d’ailleurs écho à Zardoz, un film de science-fiction de série Z dans lequel l’acteur a joué. Vartox a plus ou moins la même résistance aux coups que Superman, par contre, il est plus poilu, beaucoup plus macho et a un humour vraiment moins subtil.

Fasciné par la culture des années 1970 sur Terre, il cherche à s’en inspirer pour son empire sur Valéron et cela donne un peuple d’édonistes n’ayant pas peur de proclamer leur amour de la fumette (quoi que là, c’est plutôt avec du pollen de fleurs cosmiques qu’on plane) et pour les plaisirs de la chair. Ce qui ne plaît pas au tyrannique Oreth Odeox qui lui préfère la chasteté et les soirées prières. L’odieux tyran a donc envahi Valéron, turf de luxure et capturé Vartox, dont il veut utiliser les pouvoirs pour faire régner l’ordre… et accessoirement annihiler Power Girl et Harley Quinn qui sont arrivées sur la planète et tentent de libérer ses habitants réduits en esclavages. Elles vont y parvenir avec l’aide de Groovicus Velouté (ces noms, je vous dis) et du club des exs de Vartox : la Force des Ex-Nanas de Vartox (qui comporte un membre masculin tout de même). Quand je vous disais que c’était déjanté.

Beaucoup d’humour et de références

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Bref, le tout dans un bain de tous les comiques possibles : de répétitions,  de références (il y en a pour ainsi dire presque à chaque planche, au minimum trois dans la deuxième page du tome… ça annonce la couleur), horrifique (l’épilation forcée de Vartox), de situation (les répliques d’Harley à tout propos ou alors la sculpture sur lumière) et avec le bris du quatrième mur par Harley. Le récit joue également sur un comique sexuel en insistant sur le penchant pour le sensuel des Valériens et l’attirance de Vartox pour Power Girl… et sur la masculinité exacerbée de Vartox qui est quand même un Apollon bien bâti… d’autant plus qu’il se trimballe en costume de « Slave Leia » (celui de la princesse Leia dans Star Wars dans « Le Retour du Jedi» lorsqu’elle est détenue par Jabba) durant la moitié de l’histoire.

Cela servi par des dessins plus ou moins réussis. Si Amanda Conner se charge de nous régaler avec ses couvertures, c’est Stéphane Roux au dessin, avec une belle colo de Paul Mounts qui se chargent de remplir la plupart des petites cases de ce volume. J’aime assez bien leur style et ils bossent très bien ensemble. Les paysages spatiaux sont très bien faits et, même s’ils ne sortent pas vraiment de ce qu’on a l’habitude de voir dans les séries de sci-fi, sont originaux et toujours bien colorisés. Pour les personnages, on voit que Roux essaie de reproduire les mimiques si caractéristiques du dessin de Conner mais sans les maîtriser comme elle. Cela donne parfois des moues étranges, surtout chez Harley. Ses extra-terrestres ne sont pas extrêmement originaux mais j’aime beaucoup comment il dessine les membres de la Force des Ex-Nanas de Vartox.

Des dessinateurs invités

PG-HQ-moritat

Quelques dessinateurs sont aussi invités sur la série comme le très bon Moritat (All-Star Western) qui dessine l’épisode de « trip » parodiant le film de Terry Gilliam « Las Vegas Parano » (basé sur un livre de Hunter S. Thompson). Il réalise ici une magnifique séquence psychédélique qui est un vrai clin d’oeil à tous les fans de cinéma… et sûrement ses fans à lui aussi. L’épisode 6 est dessiné en partie par lui, en partie par Fernandez et par Roux. Une partie se passe sur un simulacre d’une banlieue américaine des années 1950 et Harley fait une référence directe à la série Mad Men, et la Kara de ce monde-là est carrément inspirée par Elizabeth Draper, la femme du fameux Don Draper.

On parle aussi du Joker, l’ex de Harley qui la hante encore apparemment. D’ailleurs c’est assez touchant lorsqu’elle parle de sa relation avec lui, même si c’est fait dans un contexte comique. Je n’ai pas très bien compris l’utilité de cet épisode avec le Moissonneur de Sanglots, ni l’utilité de le « jokeriser », à moins que ce soit une référence de plus ? N’hésitez pas à m’éclairer dans les commentaires !

Au niveau de la caractérisation, rien de très original non plus. On reste dans le duo comique classique avec le personnage qui en a ras la patate et veut rentrer (ça c’est Power Girl) et celui qui s’éclate, mine de rien, et qui n’a aucune (mais aucune) limite… il s’agit de Harley. Vartox joue le rôle de « comic relief » et du macho de service… et de la victime à sauver aussi. Même si, dans l’avant-dernier numéro, il est victime et bourreau à la foi car il est sous l’emprise d’Odeox et tabasse nos héroïnes (qui le lui rendent bien). Pour une fois, ça change que la personne à aller sauver soit un homme (exsudant la testostérone d’autant plus) et que les libérateurs soient des femmes. Même si, au fond, la dignité de chacun des personnages est un peu mis à mal dans cette histoire et qu’aucun n’échappe au ridicule. Ce qui fait aussi du bien quelque part.

En résumé, Power Girl & Harley Quinn est une série qui ne se prend pas du tout au sérieux. Je dirais encore moins que la série Harley Quinn qui, malgré sa légèreté a une intensité supplémentaire. Les dessins sont en principes réussis et tout comme le scénario, déjantés. On sent que l’équipe créative s’est amusée et c’est agréable à lire. Mais malheureusement pas vraiment intéressant. On passe un bon moment mais ce tome n’aura pas la place d’honneur dans les sorties librairies 2016. Toutefois, je pense qu’il remplit la tâche que l’équipe s’est fixée : faire rire et raconter une histoire sans se prendre la tête.

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8 Commentaires
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Sasahara
Sasahara
7 années il y a

Merci pour la review! J’hésitais à l’acheter parce que je me doutais que ça serait complètement vain, vide de substance au-delà du fun immédiat. Et puis j’en ai marre de voir encore Power Girl utilisée comme personnage comique (clown blanc face à l’Auguste Harley Quinn) elle vaut mieux que ça, c’est un potentiel honteusement sous-exploité ! Mais bref ,je me connais, je vais finir par craquer quand même…
PS: un détail: « Las Vegas Parano » est bien un livre du journaliste Hunter S. Thompson, mais le film lui est de Terry Gilliam !

bender_37
bender_37
7 années il y a

Je ne l’ai pas pris car Amanda Conner n’est plus au dessin.

DC faites la revenir.

Pipadou
7 années il y a
Répondre à  bender_37

« I am contractually obligated to draw at least three books for you[…] » Amanda Conner qui a signé un contrat d’exclusivité avec DC. Bon depuis (mars 2016) on a pas trop de nouvelles mais je garde espoir, peut être qu’ils (elle et Palmiotti) militent pour avoir à nouveau PG et c’est pour ça qu’on a pas encore d’annonces de série (« soulagé » qu’elle ne soit pas sur le titre Flintstones malgré son implication dans le redesign car j’espère la voir sur une série super héroïque).
En bonuscomment image

ArnoKikoo
7 années il y a

Je regardais ça d’un air septique lorsque c’était publié en VO. La review exprime bien ce que c’est. Une petite tranche de rigolade (l’humour a parfois du mal à passer en français, mais les efforts de la traduction sont louables) mais qui ne laissera définitivement pas un souvenir impérissable.

Pipadou
7 années il y a

Harley Quinn version Palmiotti-Conner fonctionne le mieux en binôme avec quelqu’un de plus sérieux, c’est de là que vient la plupart de l’humour avec des situations qui dérapent totalement par la faute d’une certaine dame. Ici le team up fonctionne donc à merveille, tout comme il fonctionnait avec Ivy dans la série principale Harley Quinn.
C’est une mini série nostalgique (Palmiotti-Gray-Conner était sur la série Power Girl publié par Urban aussi) mais aussi une série pour le fric: HQ se vend, alors faisons plein de mini série pour vendre encore plus. La construction du tome est assez spéciale (SPOIL ou pas vraiment: #1-4 développement/action, #5 résolution #6 on essaie de recoller les bouts et s’en sortir en retombant sur la planche d’Harley Quinn. C’est pourquoi le #6 me paraît le plus forcé, le moins naturel et le numéro que j’ai le moins apprécié (ou alors j’étais juste trop triste d’arriver à la fin))

Ceci étant dit, ce tome fut un régal car comme pour HQ ou la série PG, ce sont des tomes « relax », « fun » où l’humour, la légèreté du scénario et les bastons contribuent à passer un bon moment et à donner un peu de répit/une bouffée d’air dans un univers DC sombre et sérieux.
Mot de la fin: MORITAT! <3

Sasahara
Sasahara
7 années il y a

Lu et finalement apprécié !
Question: pour faire une review dans le forum on le classe où ? Dans la Batfamily ou la Superfamily ?

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