Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Leonard Barr. Mais ses amis l’appellent Lenny. » – Sue Dibny
- Scénario : Keith Giffen, J.M. Dematteis – Dessin : Kevin Maguire – Couleur : David Baron
- Urban Presse – Justice League Univers Hors Série #1 – 20 mai 2016 – 160 pages – Prix 5.90€ – Collectionne : JLA Classified #4-9
Suite directe du Hors-Série précédent (Justice League Saga Hors-Série #2), les Super-Copains poursuivent leurs aventures aussi barges dans ce nouveau, et probablement dernier numéro qui leur sera consacré, puisqu’à moins de publier Generation Lost ou la série des New 52, Urban n’aurait probablement rien à nous proposer pour ce qui est de cette ambiance si particulière que réussit à créer le dynamic-duo : Keith Giffen et J.M. DeMatteis. Ce récit nous propose six numéros de la série JLA Classified qui a pour but de nous proposer des aventures de seconde zone mettant en scène la ligue elle-même ou bien des personnage secondaires.
Et quitte à utiliser un personnage secondaire, autant prendre toute l’équipe qui va avec. Tout comme la mini-série qui leur était consacrée, cette saga voit la Justice League International dans un tout autre contexte. Point de retrouvailles, les membres cherchent à recruter Power Girl, et nous suivons la vie de l’équipe dans leur petit quartier général. Pour cela, Blue Beetle et Booster Gold semblent être les plus confirmés pour cela. Ils essuieront mésaventure sur mésaventure, dans des situations de plus en plus étranges. Nous suivrons aussi la relation des plus passionnantes entre Gladys et Booster, entre deux services au Gros-Bidon Burger (va essayer de convaincre quelqu’un de lire des comics avec ça). Des liens qui font de la mini-série une lecture nécessaire à la compréhension de nombreux running gags.
Cependant, ce numéro est plus faible que son prédécesseur. Non pas qu’il s’agisse du manque de surprise ou autre attente que l’on puisse se faire du contenu, cette histoire n’en est pas vraiment une, mais passe de sketch en sketch et n’a aucune véritable histoire à raconter. Ce qui n’enlève rien à l’écriture des deux scénaristes et à leur humour que j’ai fortement apprécié. L’on passe d’un lieu à un autre, de situations de plus en plus loufoques, un semblant d’absence de limites. Et c’est ce qui est dommage. Le duo ne semble pas oser briser toutes les limites du comics pour écrire de manière complètement décousue et oublier la question de cohérence de manière absolue, l’on suit alors une excuse scénaristique qui emmène les personnages. Ce n’est pas un défaut en soi, mais ajouter à cela un humour redondant, la lecture n’atteint pas le stade du pénible, mais s’en rapproche dangereusement.
Cet effet semble être causé par la caractérisation des personnages. Blue Beetle se moque ouvertement de Booster Gold, qui se plaint et reste le personnage maladroit. Fire et Sue sont des grandes gueules, Guy est macho et insupportable, Max se moque de son équipe et peine à la diriger. Les personnages se limitent à des clichés, ce qui était le cas dans le premier numéro, mais l’on ressent cette répétition vers les dernières pages. De plus, alors que l’on s’imaginerait qu’après la réconciliation entre Blue et Gold, nous pourrions retrouver le dynamisme et les idées saugrenues de ce duo, rien de tout cela. Blue Beetle reste le personnage exemplaire face à Booster dont on appuie sur les défauts et sépare d’un certaine manière le duo. Plus de conspiration de vannes échangées, Booster n’est plus que le personnage rappelant la bonne époque, ce à quoi Ted répond que c’est terminé.
Les planches de ces numéros sont toujours signées du trait de Kevin Maguire que l’on a déjà vu dans le premier numéro et qui est toujours aussi talentueux, dans le même style, assez lisse, et aux traits fins. Chose que je n’avais pas remarquée dans le premier récit, les visages de cet artiste sont incroyablement réussis. Certaines pages sont une succession d’expressions diverses parfaitement retranscrites dans cet univers. Si l’on connaît son trait dans les scènes de rigolades extrêmes, on notera qu’il sait particulièrement bien mettre en valeur des scènes très émouvantes. Puisque si l’on passe d’un décor à un autre, les scénaristes ont pleinement profité du fait que le fan de l’équipe a laissé son cœur dans l’un de ces lieux visités.
Ce Hors-Série Urban du mois est une bonne pioche si l’on a apprécié le premier, mais ne vous attendez pas à un aussi bon moment, et je conseille aux lecteurs VF de lire les histoires de la Justice League International, premier du nom, avant ceci. Ce qui est assez étrange venant de la part d’Urban de proposer ce récit, alors que le lecteur ne possède pas toutes les clés pour comprendre les scènes les plus fortes du récit. Il est seulement dommage que la volonté de faire de l’humour à tout prix rende la lecture assez pesante par moment. Si je n’ai montré presque uniquement que ses défauts, cette saga reste un bel adieu à l’équipe avant un adieu complet à Ted Kord.
Un deuxième avis c’est bien aussi !
Il y a quelque chose d’assez fantastique dans la lecture de ce premier Justice League Univers Hors-Série. Effectivement, pour ceux qui ne seront pas hyper familiers avec cette équipe, ou le duo de scénaristes, le risque de se sentir parachuté dans un bordel ambiant risque de décourager, mais la lecture vaut vraiment le coup pour son ambiance. On est pas dans du super-héroïque, mais les super-héros sont là, on les reconnaît – mais on se croirait presque en dehors d’un véritable DC Universe. L’ensemble donne l’impression de suivre une sorte de sitcom (réussie), les rires pré-enregistrés en moins, mais les interactions entre les personnages, les vannes omniprésentes, les situations et raisonnements absurdes… on rigole vraiment à chaque page, et les dessins de Maguire sont excellents tant les émotions sur les visages sont expressives, et participent à la bonne ambiance humoristique, avec même quelques détours plus dramatiques. Une mention spéciale pour les traducteurs qui ont mené leur tâche jusqu’à aller rajouter leurs propres touches d’humour dans les crédits des numéros, qui comme tout le reste, ne se prennent pas au sérieux. Ce genre de titre a clairement manqué dans les récentes publications de DC Comics, et on peut remercier Urban de nous apporter cette bouffée de bonne humeur.
– ArnoKikoo
Personnellement j’ai beaucoup aimé, plus que le premier numéro, que j’avais trouvé moyen. Ici, je me suis senti plus réceptif que la première fois aux aventures de cette bande de bras cassés. Je me demande à quoi le prochain JLU HS sera consacré.
Ce sera les Tie-In de la Darkseid War.
J’ai totalement adoré , + que le premier , c’est drôle parfois lourd ok mais même la lourdeur des vannes participe à l’appréciation des personnages parce-que on va pas se mentir ce sont des débilos et on les adore quoi :D.
Ça fait vraiment du bien de lire ce genre de chose ,c’est de l’anti épique l’anti superhéro et l’anti antihéros troooo dark.
Ca pourrait être vraiment nous la dedans , notre bande de potes qui se la joue justicier en costume.
T’es obligé que dans le tas y’en a un il va faire des conneries c’est obligé que parmi ta bande de potes t’as un mec comme booster gold quoi. » Le gros débile attachant »
C’est caricatural oui , cliché mais la vie est souvent remplis de cliché et franchement avec cette bande j’ai vraiment l’impression d’avoir à faire à des gens comme nous quoi.
Enfin bref j’adore.