Astro City #35, c’est un peu le prototype parfait de ce qu’est Astro City depuis les débuts dans les années 90. Un monde de super-héros vu par « l’homme de la rue », un message social discret mais bien présent et des concepts tout droit sortis du Silver Age mais traité avec un ton moderne. Ajoutons à cela que Kurt Busiek met en avant, Jack-in-the-Box, un des plus vieux personnages de la série et ce numéro a tout d’un vrai retour aux fondamentaux. On ne va pas se mentir, l’auteur connaît maintenant la formule et se garde bien d’essayer autre chose. C’est à la fois la force et la faiblesse de cet épisode. Avec une histoire traitant du poids et de l’importance de l’héritage pour un adolescent qui vient d’une famille de super-héros, Busiek parvient sans mal à maintenir l’intérêt de la lecture sur l’intégralité du numéro, grâce à ses personnages attachants et à une écriture  pleine de maîtrise. Seulement, pour cette introduction, il utilise exactement la même structure narrative et le même style que pour la plupart des arcs du titre. Le numéro laisse alors un petit goût de déjà-vu et l’impression de lire une série qui peine un peu à se renouveler. Côté dessins, c’est l’artiste Ron Randall qui livre des pages qui ressemblent plus à du Brent Anderson qu’à du Randall. Néanmoins, le coup de crayon de l’artiste est propre, sans fioritures et s’adapte parfaitement à l’atmosphère du titre. En définitive, avec cet Astro City #35, la formule est efficace, c’est indéniable, mais elle est aussi connue depuis maintenant plus de vingt ans… A défaut de surprendre et de se renouveler, Kurt Busiek parvient au moins toujours à pondre de bonnes histoires, c’est déjà ça.

Clean Room continue, et traîne en longueur. Le récit se réhausse ici d’un événement inattendu, ou tout du moins, inespéré, pour aller plus au fond de la problématique de la fameuse chambre qui donne son nom à la série, et permet, en gros, de communiquer avec d’autres mondes ou énergies. C’est toujours beau, très beau même, et le dessin ne cesse jamais de démériter dans une parfaite osmose de propreté de trait et de finesse saturée de couleurs pleines et efficaces, un joli décor sur un propos définitivement sale et corrosif, qui reprend encore et toujours l’ambiance et l’esthétique de films de genre teintés de gratuité (sur la violence physique, verbale, idéologique et sexuelle, un vrai délire sympatoche). Maintenant, la série aura tout de même mis un long temps de build-up pour arriver à ce qui semble être sa deuxième moitié, et il est peut-être venu le moment d’accélérer un peu en dispensant moins de background sur les héros. Un récit porté par ces figures énigmatiques qui peuplent les pages, mais à côté de laquelle l’intrigue de fond semble vouloir prendre son temps. Bizarre – la pratique aurait plus sa place dans une ongoing de très long terme, et on sent ici un début de début de la fin, donc, mettons que cela s’explique davantage par l’exercice de style.

Okay, faire du dark pour faire du dark ne suffit pas à faire du bon Vertigo. Il faut absolument que les auteurs de ce label moribond se le mettent en tête. Ce numéro est franchement rempli de clichés et l’on a simplement droit à un scénario totalement inintéressant, à base d’adolescents amoureux qui ne pensent qu’à baiser, de messes noires et d’invocations de démons. C’est franchement mal ficelé et l’on ne parvient pas à s’attacher aux personnages, qui sont tous de véritables têtes à claques… C’est franchement dommage, tant on sait que le personnage de Lucifer a eu droit à de bons comics… Mais soit, oublions vite tout cela. Reste cependant les dessins de Stephanie Hans, qui sont franchement réussis, mais cela ne sauve pas le titre, tant il est vide de sens.

Je ne sais toujours pas quoi penser de Red Thorn. Certaines pages me font penser qu’il s’agit d’une bonne série, et l’on retombe ensuite dans les poncifs de cette nouvelle vague de comics Vertigo qui semblent viser un public d’adolescents emo qui écoutent trop Bullet for My Valentine et ce genre de groupes… C’est franchement bancal par moments, en dépit de quelques fulgurances qui m’empêchent de détester fondamentalement ce titre. Le mélange de folklore écossais et de culture vaguement hipsterisante fonctionne en fait plutôt bien, et l’on parvient à s’attacher à l’héroïne, en dépit de certaines facilités d’écriture. Cependant, on ressent tout de même les limites du script et la fin du numéro repose sur un cliché franchement évitable, qui nous fait probablement deviner ce qui va suivre… En ce qui concerne la partie graphique, c’est satisfaisant sans être transcendant, mais l’on prend du plaisir à tourner les pages de cet épisode, qui reste franchement agréable à regarder.

Dans l’antre de Fort Rozz se cache un mystérieux ennemi pour Supergirl. L’intrigue n’est pas très excitante, les monologues intérieurs de Kara n’apportent rien et Sterling Gates fait le minimum syndical pour nous expliquer ce qu’il se passe. Et on peut se demander l’utilité de faire intervenir un vilain pour l’expédier trois pages après, avec tout ce qu’il y a d’inintelligible dans ses paroles. Alors on pourra apprécier le fait d’avoir une mention de l’épisode tv avec Red Tornado, et un gros clin d’oeil visuel au dit épisode, mais même dans les dessins, le tout reste franchement moyen. Pour les fans de la série, et encore.

Dans ces trois numéros, on finit d’explorer le passé de Malcolm et de Lourdes, et on assiste à ce qui leur est arrivé et ce qui motive le désir de vengeance de cette dernière. Retour au présent, beaucoup de dialogues sans grande inventivité, et une situation qui commence à se débloquer malgré tout. John et sa soeur prennent plaisir à faire un peu n’importe quoi avec cette histoire à la Indiana Jones, mais on s’éloigne également complètement de ce qu’on a pu voir dans cet univers télévisuel ; entre des panthères qui traversent des grottes et des drones-araignées géants qui tirent des lasers, on ne s’est jamais senti aussi loin de l’Arrow-verse, et c’est un faux pas de plus pour cette série dont je cherche toujours la raison de publication, si ce n’est au travers d’un caprice de John Barrowman qui s’est senti l’âme d’un scénariste. Mes pensées vont à Daniel Sampere qui aurait peut-être autre chose à faire que de mettre tout ceci en images.

Harley et Ivy sont encore prisonnières de la Joker’s Daughter, alors que Zatanna s’est faite une nouvelle alliée en la personne d’une certaine Raven, dont les origines façon Bombshell nous sont ici présentées, avec toujours un bon ressort de créativité de Bennett pour ré-imaginer des concepts bien connus pour les personnages du DC Universe. En revanche, les évènements traînent un peu dans l’ensemble et les dernières pages, si elles promettent une réunion girl-power du tonnerre, laissent à penser que le prochain numéro sera surtout fait de bagarre de remplissage. Aux dessins, Mirka Andolfo va un peu trop vite sur les dernières pages mais son passage du flashback compense le tout, pour un résultat en moyenne toujours très appréciable.

Ce chapitre #22 de Injustice est génial. Mais j’aimerais réellement que ça avance… Superman parle avec Alfred, une belle scène de dialogue. On sent que Superman a envie de tuer Alfred mais qu’il ne peut pas le faire car sinon il serait une bonne fois pour toute grillé auprès de ses camarades. Harley avance dans sa thérapie et Batman se fait un nouvel allié. C’est certes, très beau et très agréable à lire. La tasse sur le bureau de la « psychologue » de Harley est une bonne touche d’humour. Mais voilà, ça a beau être agréable, je me dis que ça fait tout même 22 semaines que l’on prépare potentiellement des choses, qu’il faudrait que ça avance un bon coup tout de même. Le problème qui commence à se poser est le suivant, on fait un gros truc comme la mort de centaines de personnes par Superman et ce qu’il y aura entre deux événements, ce sont plusieurs chapitres sans réel intérêt. Allez plus loin ! C’est un autre univers, il faut oser. Que Superman tue Alfred et là ça serait un truc de fou. J’adore mais je commence un peu à m’ennuyer.

Suite du combat entre notre amazone favorite et cet ennemi géant apparu la semaine dernière. Je n’avais pas été convaincu par la première partie, mais cette fois-ci, c’est beaucoup plus convaincant. Le combat prend une dimension quasi-mythologique et permet d’établir cette version de Wonder Woman comme une super-héroïne à part entière. C’est franchement rythmé et on se laisse prendre par cet affrontement dantesque, en dépit du design un peu moyen du vilain, qui fait franchement penser à ce que l’on peut voir dans un tokusatsu façon Ultraman. Mais le graphisme, toujours aussi efficace, permet de faire passer la pilule sans problème. On parvient rapidement à comprendre le but de ce numéro, qui a le mérite de faire accéder Diana à une dimension toute nouvelle, dans l’univers de ce titre. Espérons que la conclusion de l’arc soit aussi forte. The Legend of Wonder Woman a retrouvé sa qualité initiale, et je vous recommande à nouveau la lecture de ce titre, qui fait la fierté de la gamme digital first.

Conclusion de la série Aquaman dans un affrontement entre nos héros et deux super-vilains bien remontés, Scavenger et Dead Water. C’est franchement moyen, mais ça fait le job, peut-on dire pour rester un peu gentil. Rien n’est transcendant et le numéro peut se résumer en quelques mots, puisqu’il ne s’agit que de combats et d’une petite phase de discours pleins de culpabilité. Le travail de caractérisation des méchants n’est pas brillant et on a droit à des clichés sur pattes dont l’histoire n’a rien à enlever aux backstories des personnages secondaires des chevaliers du zodiaque (on est sur le même registre larmoyant et un peu ridicule). Cependant, le couple Aquaman/Mera reste sympathique, et on peut dire que l’on aura apprécié suivre leurs aventures, malgré quelques ratages, mais voilà, c’est terminé, et c’était relativement lisible. Graphiquement, c’est correct, sans être incroyable, ce qui reflète aussi la qualité du script…

Il est vrai que je ne porte pas vraiment cette version de Doctor Fate dans mon coeur mais, allez, pour une fois, commençons par les choses qui font plaisir. Visuellement la série a toujours fière allure. Le travail de Sonny Liew est extrêmement réussi et beaucoup plus recherché qu’il n’en a l’air, notamment en ce qui concerne le découpage. En plus de ça, de nouvelles idées visuelles apparaissent quasiment à chaque pages et les couleurs explosent quand il le faut pour donner une vraie personnalité au titre. Personnalité qu’on ne retrouve, hélas, toujours pas dans l’écriture. Parce que oui, comme souvent sur cette série, les points positifs ne concernent, globalement, que la partie graphique, Paul Levitz ayant toutes les peines du monde à apporter un semblant de vie dans sa narration. Certes, le cliffhanger de ce chapitre est finalement assez efficace et a de quoi éveiller la curiosité mais avant d’en arriver là, il faut se taper une vingtaine de page avec des dialogues peu inspirés, une narration qui apparait datée malgré le vernis moderne que tente d’imposer l’auteur en surface et un personnage principal toujours transparent. Enfin bref, si vous tombez par hasard sur Doctor Fate #12, vous pourrez toujours regarder les images, c’est joli les images…

Suite de l’arc consacré au personnage de Red Tool, qui essaie de forcer notre héroïne à l’épouser, alors qu’il vient de réussir à l’emmener dans une église. Le numéro commence plutôt fort et l’on apprécie cette histoire qui met en scène cet ersatz de Deadpool (subtilement qualifié de “Dead Fool” par notre Harley préférée. Malheureusement, on tombe vite dans le simple team up qui ne fonctionne qu’à base de gags faciles… Ce n’est pas du tout mauvais, mais l’ensemble reste franchement convenu. Le numéro reste cependant très divertissant, et l’on tient là un épisode tout à fait décent, qui se place bien au-dessus de la plupart des arcs narratifs précédents, mais l’on sent un certain manque d’ambition dans l’écriture de cette série. En ce qui concerne les dessins, c’est très joli et le style cartoony renforce bien les gags, ce qui contribue à faire de ce comic-book un produit plutôt sympathique, mais moins bien original.

Le Martian Manhunter de Rob Williams se termine ici, avec un chapitre qui revient aux racines du personnage tout en proposant, comme depuis le début de la série, un regard assez unique sur J’onn J’onzz. Unique parce que Williams se sera tout permis durant douze numéros. Mélangeant S-F paranoïaque, fantastique, post-apo, combat de mécha, mettant en place des enjeux de plus en plus énorme, tout en restant en permanence cohérent dans son propos et en sachant garder une dimension intimiste et dramatique. C’est bien cet aspect, au plus proche du personnage principal, qui est mis en avant dans ce numéro et avec un twist final qui n’en est finalement pas tellement un, la série se conclut sur une note douce-amère. L’auteur parvenant à faire ressentir pleinement la sensation de solitude et de spleen du Manhunter. On peut quand même regretter quelques pages un peu trop explicatives et qui font donc dans la facilité, alors que la série parvenait, jusque-là, à tout faire passer par le ressenti. Il faut, malgré tout, saluer l’ambition dont aura fait preuve Williams jusqu’au bout. Comme le mois dernier, Ben Oliver est en charge de la partie graphique et il fait le job, pas plus mais pas moins non plus. Forcément, on perd la touche émotionnelle qu’était capable d’amener Eddy Barrows uniquement grâce à son trait, mais l’ensemble est quand même très soigné. Sous la plume de Rob Williams, Martian Manhunter aura été une série étrange mais intègre, imparfaite mais toujours intéressante. A l’image de son personnage principal finalement.

Cruelle déception que cet avant-dernier numéro de la mini-série consacrée à Poison Ivy, avec une Amy Chu visiblement en panne d’inspiration qui nous livre un numéro bouche-trou. Les Sporelings de Pamela Isley ont grandi, sont maintenant des adolescentes. Et qu’est-ce que ça veut faire une ado ? Aller en boîte, pardi ! Bref, on nous re-fait le coup mille fois lu de la figure parentale qui empêche sa progéniture de sortir dehors parce que c’est plein de méchants, et des ados rebelles qui défient la dite figure, le tout pour un résultat banal et sans saveurs, qui n’aura le mérite que a) de nous montrer un lien plus poussé entre Ivy et le Green, et un name-dropping qui donne envie d’un team-up avec Swamp Thing et b) des dessins assez jolis, comme toujours, de Clay Mann (secondé par Stephen Segovia, aux traits beaucoup moins précis, mais qui tient bon quand même). Des dessins qui auraient mérité de servir une histoire un tant soit peu plus travaillée.

Damian fête sa douzième bougie, un an après l’ouverture du DC You et un bon début de run par Patrick Gleason, entrecoupé de plus en plus fréquemment par Ramon Bachs et Ray Fawkes tandis que l’auteur/dessinateur s’affaire à préparer les mois du relaunch à venir. Bilan ? Fawkes est talentueux, et Bachs garde la même énergie de dessin animé. Sauf que là où Gleason arrivait à creuser plus profondément dans la psyché de son petit héros, Fawkes est un peu plus automatique et obéit à un fonctionnement de héros rebelle plus standardisé. Rien de grave, mais la série prend souvent des allures de continuation de run, comme si Gleason avait définitivement passé la main et que, comme pour de très nombreuses autres séries, un auteur moins impliqué ou plus en retrait avait pris la suite, pour un résultat moins convainquant. Là encore, rien de dramatique, mais dommage néanmoins que ce qui se trouve être la véritable fin d’arc de long terme de la série soit mise entre les mains d’un autre que celui qui l’avait amorcée.

Fin de la série Sinestro, qui prouve une fois de plus sa qualité, avec un numéro réussi, qui respecte bien l’évolution de cet anti-héros, telle qu’elle a été entreprise depuis le début du run de Geoff Johns, dont elle est la suite logique. Le numéro est plus ou moins composé de deux parties, on a un combat entre le Sinestro Corps et les Red Lanterns et un dialogue franchement intéressant entre notre Korugarien préféré et sa fille, Soranik Natu. Les personnages sont finement caractérisés et l’on apprécie la construction de cet épisode, même si le combat est un peu torché. Le plus important reste quand même cette thématique de la filiation, fort bien abordée par ce comic-book qui mérite d’être lu par les fans de l’univers Lantern. Graphiquement, c’est toujours très solide et certaines planches sont franchement très belles, même si d’autres sont plus anecdotiques, mais le tout met plutôt bien en valeur un script efficace.

C’est une blague ? Cette saga « The final days of Superman » commence à devenir réellement chiante et un boulet pour beaucoup de séries. Il ne se passe presque rien dans ce chapitre. On peut saluer tout de même l’initiative d’essayer de faire que Superman et Wonder Woman combattent le méchant ensemble car oui, cette série se nomme Superman/Wonder Woman. Cependant Wonder Woman est dégueulasse dans ce chapitre, et pourtant, d’autres arrivent à faire quelque chose de sublime avec ce personnage et leur combat c’est du vent. Le seul point important de ce chapitre, est la découverte de l’identité du faux Superman. Le Superman pré-New52 va parler tranquillement avec sa famille au lieu d’aller aider les autres. Je ne sais pas vraiment quoi dire… Ça traîne tellement en longueur, ça en est horripilant. Superman est une larve, Batman ne sert à rien et Lois New 52 est stupide. Vouloir ramener des journalistes sur un champ de bataille, qu’elle est bonne cette idée. C’est tout de même plus ou moins beau, mais en comparaison à ce que l’on a vu avant, c’est torché. Dommage de terminer ainsi.

Fin de série pour Max Landis et sa palette de talents. American Alien #7 marque la fin de l’origin story, le moment où Clark devient bel et bien, pour lui et aux yeux du monde, Superman, protecteur de la Terre et habitant du Kansas, là où il n’était jusqu’ici que Kal-El, enfant adoptif de fermiers encore pétri de l’espoir vain de rentrer chez lui. Un numéro superbement illustré par Jock (le talent qui ne s’explique pas), prend des allures plus violentes que les précédents “combats” de la série mais reste toujours juste et sincère dans son approche. On réclamerait presque un numéro final où Landis imaginerait la suite, voire la fin de la vie du Kryptonien tant ce numéro a des allures d’adieu trop rapide et sec, comme si tout commençait au moment de finir. Mention du scénariste à Lobo, la bouffée de gasoil et de guitares dissonantes en forme d’excuse au fandom pour quelques années à subir la précédente itération – preuve que le Rebirth, au delà de son pamphlet marketing, gagnera largement à revenir aux fondamentaux – et est bien dégueu, violent, hardcore et sans aucune rédemption, le main man badass qui ne concède rien à un fond de bienveillance. C’est beau, c’est bon, c’est bien. C’était American Alien, n’oubliez pas d’acheter le TP.

Dernier chapitre de Titans Hunt cette semaine et, pour citer le célèbre Immortan Joe : Médiocre est le premier mot qui m’est venu à l’esprit en refermant le comics. Le miracle ne pouvait pas se produire et après sept numéros plus que moyens, on retrouve exactement les même défauts dans cette conclusion. Ecriture laxiste, rushée, ultra classique et qui tombe régulièrement dans la facilité, personnages archétypaux qui ne parviennent jamais à transcender ce statut et une menace qui, même avec le mode full-Cthulhu activé, n’est jamais réellement convaincante. Ca fait beaucoup de défauts ou très peu de qualités si vous préférez. En plus de ça, malgré ce que ces Titans ne cessent de répéter tout au long du chapitre, aucun d’entre eux ne sort grandi de cette histoire. J’en veux pour preuve des dernières pages qui font tout le contraire de ce qui aurait dû être fait pour rendre ces personnages iconiques. Aux dessins, on a connu Paul Pelletier en meilleure forme. C’est parfois beau mais souvent inégal, même si le « Kirby feel » qui se dégage du style de l’artiste à un côté très appréciable. Alors puisqu’il faut conclure, concluons. Titans Hunt était-elle une série nécessaire ? Sûrement pas mais ça, ce n’est pas le plus important. Le problème c’est que Titans Hunt n’était pas, non plus, une bonne série.

Ô surprise ! Le dernier numéro de Meredith Finch sur Wonder Woman est aussi son meilleur. Rien qui ne puisse faire oublier les horreurs commises depuis deux ans mais, au moins, si vous ne cherchez rien d’autre qu’un divertissement facile et vite lu, cette conclusion peut faire l’affaire. Entendons nous bien, c’est peut-être le meilleur de ce que Finch est capable de faire mais on part de tellement loin qu’il ne faut quand même pas s’attendre à grand chose. Ainsi les personnage de l’auteur demeurent tous extrêmement basiques, Finch les traitant de façon unidimensionnelle, en ne s’attachant à les caractériser qu’avec un trait de personnalité. Diana n’est qu’amour, le vilain très vilain et hop, ça fait l’affaire. La finesse dans l’écriture, c’est surestimé de toute façon… Mis à part ça, la scénariste parvient à amener un semblant d’émotion à son histoire, si si je vous jure, une histoire qui a d’ailleurs le mérite d’être une vraie conclusion pour la série. Aux dessins, Miguel Mendonça s’en sort plutôt bien, même s’il ne prend aucun risque dans un style très classique. Reste quand même quelques planches assez inspirées qui font oublier deux ou trois visages et personnages représentés à la va-vite.

Ca y est, on l’a fait ! On a survécu aux Finch sur Wonder Woman. Alors vivement le mois prochain pour que Greg Rucka nous prouve que Diana leur a, elle aussi, survécu !