Review Express VO – Semaine #243

Le Coup de Cœur de la semaine

  • DKIII : The Master Race #4
Le Top de la semaine

  • The Omega Men #11
Le Flop de la semaine

  • Teen Titans #19

Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans votre rubrique des Review Express VO. Comme chaque semaine, cet article vous permet de retrouver les critiques du staff sur les dernières sorties DC Comics et Vertigo. Faites attention, des fois quelques spoilers peuvent se cacher dans nos reviews.

N’hésitez pas à laisser vos impressions, critiques et avis sur vos lectures de la semaine dans les commentaires ! Bonne lecture, et vive les comics !


VERTIGO

ART OPS #7

review ART OPS #7

Scénario : Shaun Simon Dessins : Eduardo Risso

Seconde et dernière partie du petit intermède dans les années 70 pour Art Ops et forcément Shaun Simon reprend les même ingrédients que le mois dernier pour un résultat tout autant réussi. Une ambiance 70’s funky à souhait, des personnages charismatiques, des couleurs de Laura Allred qui explosent et qui donnent vie à l’ensemble et, last but not least, toujours Eduardo Risso en guest artist qui nous fait du Eduardo Risso et qui donc rend l’ensemble totalement indispensable. En plus de ça, si ce n’est pas assez, l’avantage de la série est de ne jamais totalement tomber dans un côté « hipsterisant », alors qu’avec son sujet et ses personnages ça pourrait très vite être le cas. Simon sait, en effet, doser tout ça et fait toujours preuve d’un humour décalé au bon moment. On pourra quand même reprocher à ce numéro de parfois trop en faire dans la forme et dans l’attitude cool au dépend du fond mais il y a bien assez d’idées, aussi bien dans l’écriture que visuellement, et de générosité dans l’exécution pour continuer à faire de ce titre une des plus belles surprises de l’année.

– n00dle

Note : 8/10

JACKED #6 – Dernier numéro !

review JACKED #6

Scénario : Eric Kripke Dessins : John Higgins

Fin de série pour Jacked, et quasi nul et non avenu. Si la série s’était jusqu’ici hissée au rang de quasi incontournable de la maison, elle prend le chemin d’une fin convenue et facile qui n’épouse pas l’ambition de l’avant-dernier numéro, psychédélique cinglant vers une conclusion qui s’annonçait plus folle. Évidemment, Eric Kripke aura tout de même réussi à distiller ses idées et son schéma d’hommage aux séries d’Ennis, Millar ou du Vertigo à l’ancienne, mais dans cette conclusion happy end on ne retient pas l’entièreté de la promesse ou une vraie prise de risque pour porter le cynisme du message initial. Ce qui rendait le personnage humain (son amour pour sa famille) devient ici le motif d’une petite conclusion bateau où le méchant y reste, le gentil revient à une vie simple, et où le pragmatisme l’emporte sur l’idéal héroïque – dommage, mais c’est effectivement la morale la plus engagée par les histoires de ce type. Au final, Jacked devient une autre série de real-life hero, parodique des comics et de la confrontation au réel du combat de super-héros, mais qui n’est plus originale dès lors que Mark Waid, Joe Casey ou Warren Ellis ont osé aller plus loin. Lisez tout de même la série en TP, ne serait-ce que pour l’avant-dernier numéro et le génial story-telling d’ensemble, mais attendez vous à un ultime coup de semonce facile, qui hélas, ne donne pas tant de crédit que ça aux scénaristes TV.

– Corentin

Note : 7/10

LAST GANG IN TOWN #5

review LAST GANG IN TOWN #5

Scénario : Simon Oliver Dessins : Rufus Dayglo

Simon Oliver et Rufus Dayglo nous servent l’avant dernier numéro de Last Gang in Town cette semaine et vu le résultat, il est vraiment temps de conclure. Alors non tout n’est pas raté et ce chapitre est, finalement, à l’image des quatre précédent. Le petit problème, c’est qu’à force de vouloir à tout prix remplir chaque page de mot d’esprit, d’humour et de folie punk, le propos finit par être totalement dilué et on commence à se demander si tout ça en valait bien la peine. D’autant plus que le titre s’appuie un peu trop sur du référentiel, parfois facile, sans trop chercher à aller plus loin pour se donner du style. Heureusement Rufus Dayglo poursuit son sans faute aux dessins avec des planches totalement foutraques mais qui, pourtant, sont le plus gros point fort de l’oeuvre. Au final, à force de vouloir trop en faire, partout, tout le temps, les éléments qui apportaient de la fraicheur et une réelle identité au titre au début commencent à rendre l’ensemble légèrement indigeste. La série aurait peut-être gagné à aller droit au but encore plus rapidement. Après tout, c’est bien ça l’esprit punk…

– n00dle

Note : 5/10

SUICIDERS : KINGS OF HELL.A. #2

review SUICIDERS : KINGS OF HELL.A. #2

Scénario : Lee Bermejo Dessins : Alessandro Vitti

Les favellas, la violence des quartiers, un ancien boxeur ruiné, deux jeunes paumés et une police au service des corporations : une fois encore, le mélange proposé par Bermejo dans cette seconde mini Suiciders fonctionne au confluent d’influences, d’un message politique réussi et de l’authenticité froide que le scénariste développe avec talent. Un peu de film noir, une thématique sociale d’ensemble, dans un décor diablement criant de dystopie post-apocalyptique, après avoir flirté avec le dedans, voici le dehors de New Angeles, le chaos de ses rues et un désert de pauvreté où des quartiers aux airs de bidonville s’entre-dévorent sous le regard complice d’un état qui laisse faire et abandonne la population. Le numéro est comme à son habitude réussi dans sa proposition de série chorale aux multiples personnages, tous liés par un thème de fond qui fait de la ville un personnage à part entière, le jumeau de la cité entre ses murs imprenables où les puissants ignorent les habitants du dehors. C’est beau – et crasseux, le choix d’Alessandro Vitti aux dessin épousant l’idée d’un autre monde plus sale et suintant que la proprette zone intérieure de Bermejo, viscéral et n’oublie jamais de rappeler au lecteur les lutteurs de ce sport carnassier d’un futur aux airs de présent exagéré, les Suiciders, dont l’esprit de lutte et de violence se répercutent sur la vie civile des deux paysages. Bref. Lisez.

– Corentin

Note : 9/10


BEYOND DC YOU

BATMAN ’66 MEETS THE MAN FROM U.N.C.L.E. #12 – Dernier numéro !

review BATMAN '66 MEETS THE MAN FROM U.N.C.L.E. #12

Scénario : Jeff Parker Dessins : David Hahn

Le crossover qui me tient en haleine depuis quelques semaines déjà quelques semaines touche à sa fin. C’est en effet la confrontation ultime entre Batman et ses alliés et le grand vilain qui tirait les ficelles depuis le début, j’ai nommé le docteur Hugo Strange. Notre héros devra lui faire face, accompagné des agents d’ U.N.C.L.E. ainsi que d’une partie de sa rogue gallery, qui le rejoint pour l’occasion. C’est franchement amusant et le scénario est plutôt bien ficelé, si l’on est client de ce type de récits totalement kitsch. Le titre se conclut sur un épisode plaisant, qui apporte une fin décente à cette maxi-série qui complète habillement le titre Batman ‘66, qui me manquera si aucune nouvelle suite ou spin-off n’apparaît. Graphiquement, c’est fort réussi et le style cartoony dynamise l’ensemble. Batman ‘66 Meets the man from U.N.C.L.E., dans son ensemble, est une bande-dessinée qui mérite le coup d’oeil, on tient là une curiosité qui mérite de figurer dans les bibliothèques des fans hardcore de Batman, dans tous ses états.

– Zeppeli

Note : 7/10

DC COMICS : BOMBSHELLS #41

review DC COMICS : BOMBSHELLS #41

Scénario : Marguerite Bennett Dessins : Mirka Andolfo

Si on ne peut toujours rien reprocher aux dessins de Mirka Andolfo qui apportent des planches indéniablement flatteuses, surtout pour du format Digital First, il faut reconnaître que le script, et les dialogues, de Marguerite Bennett sont un peu confus sur ce numéro. Joker’s Daughter s’éprend de Zatanna mais cette dernière ne peut se donner à elle, en toute logique. Sous couvert d’un amour (?) impossible, la magicienne se retrouve parquée dans un quartier juif, seconde guerre mondiale oblige. La situation ne prête pas à sourire, mais une touche d’espoir pourrait arriver avec la dernière page. On attendra la conclusion de cet arc la semaine prochaine pour se forger un avis définitif, qui pour l’instant reste mitigé.

– ArnoKikoo

Note : 6/10

INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FIVE #19

review INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FIVE #19

Scénario : Brian Buccellato Dessins : Mike S. Miller

Ça promet avec ce Injustice #19. Lex arrive à se débarrasser du Bizarro, et même, il se sert de lui pour nuire à Superman. Un chapitre parsemé de bonne phrases et de répliques assez drôles. Tout ceci se lit facilement et avec un bon plaisir. Bizarro commence à devenir un gros enjeu pour la suite. Prochain chapitre, c’est le test suprême, Bizarro peut-il battre Doomsday ? Si oui, alors il est prêt à combattre Superman. Et sinon … Et bien une armée de Lantern n’a pas réussi ni des Dieux alors je ne sais pas qui pourrait … Graphiquement il y a des belles pages. Le niveau est tout autre que durant la 4ème année.

– Capugino

Note : 7/10


DC YOU

 BATGIRL #51

review BATGIRL #51

Scénario : Brenden Fletcher Dessins : Eleanor Carlini et autres

Mince, ce n’était pas encore fini ? Voilà ce qu’on perd à ne pas lire les sollicitations. Batgirl revient (champagne ?) une fois de plus, histoire d’éculer avec la troisième fin additionnelle un peu plus de mascara et d’auto caricature, cette fois sans le duo de tête qui faisait jadis l’intérêt de la série. Un dessin inférieur aux intérieurs de Tarr, un Fletcher plus posé que son patron Stewart aux abonnés absents, et finalement un cross’ avec la Gotham Accademy pas forcément inintéressant à l’heure de recoller l’univers partagé. Alors, le problème majeur ? Simple : tout ça ne sert à rien. A part noircir des pages, mettre du plein dans du vide et continuer les aventures de Batgirl jusqu’à la césure qui la mènera en orient pour Hope Larson et Rafael Albuquerque, en clair : vendre du papier, publier parce que ça se vend (un peu), en pariant sur une promesse qui s’érode depuis le premier arc et une série amputée qui rampe après avoir boité. Dans l’ensemble, le tout n’est pas mauvais, mais si l’écriture automatique appelle la lecture automatique, vous gagnerez du temps en évitant ce numéro, et patienterez comme tout fan de Barbara encore dans l’espérance le relaunch, parce que rien n’efface mieux les mémoires qu’une bonne tabula rasa.

– Corentin

Note : 6/10

BATMAN #51 – Fin de run Snyder/Capullo

review BATMAN #51

Scénario : Scott Snyder Dessins : Greg Capullo

Après le final grand-guignolesque du mois dernier, Scott Snyder et Greg Capullo nous proposent dans ce numéro l’épilogue de leur run, qui déborde d’un classicisme et d’un calme plutôt bienvenu. Le discours de l’auteur, on le connaît déjà : il nous parle de Gotham, de Batman, ce qu’il inspire (autrement que la peur), et ces idées transparaissaient à de multiples reprises tout au long de son run. Sa façon de rédiger en trompe-l’oeil (le double discours du narrateur manque cruellement de subtilité), on la connaît aussi, et on y voit ici le mot de fin d’un auteur qui essaie d’avoir un peu d’humilité après s’être permis tout et n’importe quoi (pour du bon, et du moins bon) sur le personnage pendant presque 5 ans. Snyder laisse quand même des pistes à exploiter pour ceux qui le suivront (Tom King a quand même de bonnes pistes à explorer), et on reste surtout curieux de voir ce qui va suivre, maintenant que l’ère post-Snyder s’amène réellement (enfin bon, y a All-Star Batman tout de même). Ca reste donc très classique, synthétique et un peu déjà vu, mais le numéro remplit parfaitement son rôle d’épilogue. Aux dessins, on regrettera que Greg Capullo abuse du remplissage au noir sur ses planches, qui tend plus vers la paresse du détail qu’une véritable envie artistique. Pour son dernier numéro, on aurait pu avoir un peu plus pour se régaler les yeux !

– ArnoKikoo

Note : 7/10

BLACK CANARY #11

review BLACK CANARY #11

Scénario : Brenden Fletcher Dessins : Annie Wu

Lire Black Canary après avoir lu Batgirl, c’est en quelque sorte le revers inversé d’une promesse similaire, qui fonctionne mieux dans un cas que dans l’autre, là où on s’attendrait à subir un duplicata d’écriture lassant. Si c’est bien Brenden Fletcher qui s’occupe des deux séries (par la force des choses et le vent de l’exil), le scénariste s’applique davantage sur Dinah, en tant que père fondateur de ses aventures qui revient ici à l’initiative de la série dans un numéro concept aux allures de manga rock exagéré toujours bien servi par le dessin. Coloré, rythmé, pas forcément riche sur le fond, la formule à mi chemin entre Batgirl et Scott Pilgrim (les défauts de l’une, les qualités de l’un) fonctionne encore pour ceux qui voudraient du super-héros autrement, avec une promesse graphique toujours aboutie. Je me demande cela dit si le cliff’ de fin a à voir avec une envie de coller à la série TV (aiguillez moi ?) mais là encore le tout est banal et convenu. Dans l’ensemble, Fletcher aura tout de même réussi avec cette série et les premiers temps de la Gotham Academy à amener le petit souffle neuf qui manquait à DC après quelques années de New 52. Fort heureusement, on va tout cramer et revenir à ce qui se faisait avant, parce que la modernité, franchement, est-ce bien raisonnable ?

– Corentin

Note : 7,5/10

CYBORG #10

review CYBORG #10

Scénario : Marv Wolfman Dessins : Felipe Watanabe

Attention, ce mois-ci, l’épisode de Cyborg n’est pas honteux. C’est en effet l’un de ses créateurs, Marv Wolfman, qui vient signer le script et développer un peu le personnage, ce qui aurait pu être fait bien plus tôt. L’histoire est simple, Cyborg se met à douter de la nature de l’intelligence artificielle qui est une sorte de “clone” de sa propre mère, et l’on nous parle aussi de sa relation avec son père. Le héros est ainsi humanisé et l’on sort un peu du schéma “Cyborg contre d’autres robots / créatures technologiques” même si l’on a droit à un petit combat. Sans être incroyable, ce numéro est sympathique et l’on se surprend à ressentir de l’empathie pour notre ami Victor Stone. La présence de Shazam est, elle aussi, appréciable, tant ce héros est sympathique et tant le duo qu’il forme avec Cyborg a du potentiel. Graphiquement, les différents artistes présents font un travail tout à fait correct et certaines pages sont même très réussies. Pour une fois, je ne peux que vous conseiller cette lecture.

– Zeppeli

Note : 7/10

DKIII : THE MASTER RACE #4

review DKIII : THE MASTER RACE #4

Scénario : Frank Miller, Brian Azzarello Dessins : Andy Kubert, Klaus Janson

Un moment de lecture difficile attend les lecteurs de de quatrième numéro de DKIII, et Frank Miller offre un sort véritablement affreux à Superman, comme s’il ne l’avait pas déjà assez enterré dans ses précédentes oeuvres. Mais dans cette façon de le traiter, le personnage retrouve quelque chose d’héroïque, en s’en tenant à un idéal plus fort que lui. Mais de façon globale, on ressent un constat amer et misanthrope de l’auteur, appuyé par l’écriture implacable de Brian Azzarello ; avec un mépris du genre humain, qui cède à la peur, à la menace, alors que la plupart des héros deviennent également impuissants, soit en abdiquant, soit en se faisant rétamer en essayant de lutter contre la menace de la Master Race. En tout les cas, seul Batman a encore un peu d’affection de la part de ses auteurs, et on se demande si cette ode au super-héros ira aussi redorer le blason des autres. Mais si vous êtes très attachés aux personnages de DC, vous risquez de passer un douloureux quart d’heure ; pour une histoire qui devrait déjà soulever la controverse. Aux dessins, Andy Kubert et Klaus Janson oscillent entre des planches vériablement superbes et qui deviendront certainement iconiques, avec des passages bien plus brouillon, mais l’ensemble retransmet la force de l’histoire et on se laisse plaquer par l’ensemble. Le mini-comic par Frank Miller offre un développement intéressant pour Carrie Kelley – et un cliffhanger qui fera véritablement progresser l’intrigue principale qui d’ailleurs, se termine de façon un peu abrupte. En vérité, le plus irritant maintenant c’est de devoir se demander combien de temps il va falloir pour pouvoir lire la suite…

– ArnoKikoo

Note : 8/10

DEATHSTROKE #17

review DEATHSTROKE #17

Scénario : James Bonny Dessins : Tyler Kirkham

L’essentiel de ce Deathstroke est un combat très violent entre Deathstroke et Lawman (dont le passé assez cliché et son lien à Slade sont expliqués rapidement) dans lequel d’autres intervenants font plus ou moins leur apparition. Le script de James Bonny est assez bancal avec certaines résolutions vraiment grossières ; par exemple : le retrait de Red Hood de l’action avec un caméo complètement improbable et gratuit, ça a vraiment du mal à passer. Le reste, ce sont des lignes de dialogues vraiment mal amenées, et la tension régnante, ou toute la puissance du lien familial entre Slade et sa fille sont très mal transmis, pour ne pas dire qu’ils ne le sont pas. L’attachement aux personnages en devient inexistant, et ce n’est pas le cliffhanger qui viendra arranger les choses. Depuis pas mal de numéros maintenant, la série est en véritable flottement et une fois de plus ce sont les dessins de Tyler Kirkham qui viennent sauver le tout. Même si l’action n’est pas tout le temps lisible, le trait de l’artiste est impeccable, la brutalité frappe à la figure du lecteur, et on a vraiment droit à des planches très belles sur une vingtaine de pages. Quel dommage que le script soit si peu à la hauteur du talent de l’artiste !

– ArnoKikoo

Note : 5/10

GRAYSON #19

review GRAYSON #19

Scénario : Collin Kelly, Jackson Lanzing Dessins : Roge Antonio

C’est la saison des départs ! Tandis que Tom King et Mikel Janin planifient la première saison de DC Rebirth (du sang ! Du sexe ! Du pré-Flashpoint !), d’autres s’occupent d’achever le bébé qui a propulsé le duo sous les projecteurs, avec un final hyper attendu et pas du tout spontané pour Grayson. L’envie de copier se sent, depuis les découpages de Janin glissés occasionnellement et un jeu de dialogue qui flirte avec le déjà vu. La série chemine vers sa conclusion, mais parce que le monde des comics prévoit toujours le coup six mois à l’avance, celle-ci ne surprendra personne et c’est là le problème : avec la mise en scène qui recycle des scènes d’actions déjà vues empruntées à l’espionnage et le même feu d’artifice final automatique de chaque fin de série, la conclusion de Grayson, une série qui a souvent osé être un peu différente à l’écriture et au dessin, semble hyper bateau. Et manger du bateau (qu’est ce que c’est que ce début de phrase) pendant chaque semaine jusqu’à l’arrivée du relaunch, c’est pénible. Évidemment, c’est plus simple de commencer que de finir, et dans le process éditorial à l’oeuvre chez DC actuellement, les auteurs ne doivent avoir qu’une marge de manoeuvre limitée. Ce qui entraîne des fins sans envie, et un deuil des New 52 aussi fade que longuet. A qui la faute ? A vous ? A eux ? Allez, mettons que c’est à cause de Marvel, en général ça met tout le monde d’accord.

– Corentin

Note : 6/10

HARLEY QUINN #27

review HARLEY QUINN #27

Scénario : Amanda Conner, Jimmy Palmiotti Dessins : Chad Hardin

Harley Quinn revient dans un nouvel arc narratif qui la confronte à un nouvel ennemi, un certain Red Tool (notez la subtilité du jeu de mot) qui semble clairement inspiré d’un personnage appartenant à la concurrence (Deadpool, ça vous dit quelque chose ?). Ce dernier apparaît donc comme une menace plus ou moins sérieuse, puisqu’il compte bien tenter de séduire notre anti-héroïne de façon fort peu conventionnelle. En d’autres termes, on pourrait parler de harcèlement et de kidnapping, mais vous savez ce type de comics ne s’embarrasse absolument pas de premier degré. C’est totalement déjanté et c’est à peu près tout ce qu’on attend d’Harley Quinn. L’épisode se laisse lire et l’on tient probablement le début d’une histoire qui marquera ce run (que je ne trouve toutefois pas incroyable, je vous le rappelle). Les dessins cartoony renforcent le ton totalement décalé de ce comic book, ce qui en fait une petite réussite, qui mérite le coup d’oeil pour ceux qui apprécient le personnage d’Harley Quinn.

– Zeppeli

Note : 7/10

JUSTICE LEAGUE #49

review JUSTICE LEAGUE #49

Scénario : Geoff Johns Dessins : Jason Fabok

Toujours plus gros, toujours plus fort. C’est un peu la devise de Darkseid War mais malgré la longévité de cet arc (neuf numéros, plus le Darkseid War Spécial et les tie-ins !), pas moyen de s’ennuyer, et on ne va pas s’en plaindre. L’action est présente dans une démesure absolue, mais l’affrontement n’est pas bi-latéral, puisque chaque camp, je dirais même chaque personne, suit ses propres intérêts. Le climax installé est très efficace avec une montée de la tension au fur et à mesure qu’un certain accouchement approche, mais alors qu’on pourrait croire qu’il sera la clé de la résolution du numéro, il n’en est rien, et Geoff Johns sort une ultime carte de son chapeau de scénariste pour nous clouer sur un cliffhanger de plus. Encore un ! Mais l’esprit de ce blockbuster est plus que jouissif, même si certains personnages mériteraient plus d’exposition – mais ils sont à présent trop nombreux. Reste à voir comment Johns réussira à démêler tout ça, en tous les cas, on en prend une nouvelle fois plein les yeux avec Jason Fabok qui excelle toujours autant. On en pardonnerait presque d’avoir attendu encore et encore ce numéro pour pouvoir le savourer.

– ArnoKikoo

Note : 8,5/10

JUSTICE LEAGUE 3001 #11

review JUSTICE LEAGUE 3001 #11

Scénario : Keith Giffen, J.M. DeMatteis Dessins : Scott Kolins

De bons dialogues, un rythme qui tient debout, mais des dessins catastrophiques et un sentiment de resucée, c’est un autre bouquet final de baston que nous amène Justice League 3001, dont on ne sait pas s’il sera la fin de la série (je vais sérieusement me mettre aux sollicitations) ou juste la chute d’un arc supplémentaire depuis les débuts laborieux du titre, qui a survécu coûte que coûte à des annulations plus que probables au cours de sa vie. Giffen & DeMatteis continuent leur chemin, dans l’absurde, dans le classique, dans la moyenne des deux, avec une efficacité que certains jugeront lassante ou réussie selon les avis. Après avoir suivi la série depuis les débuts, j’admets sentir une pointe de facilité dans les récits récents, qui manquent de direction et de vraies retombées aux décisions osées (avec le départ assassin d’Howard Porter en plein milieu). Si l’heure est au bilan, il aurait peut-être fallu arrêter les parutions plus tôt – fort heureusement, l’équipe d’auteurs reste suffisamment agréable à suivre pour que la lecture continue de se suivre avec plaisir. Maintenant, il est temps de conclure.

– Corentin

Note : 7/10

SECRET SIX #13

review SECRET SIX #13

Scénario : Gail Simone Dessins : Tom Derenick

La fin du titre approche à grands pas alors que l’équipe des secret six se voit amputée de l’un de ses principaux membres, à savoir Strix, la talon, tueuse formée par la cour des hiboux. Alors que cette dernière s’était humanisée au contact des autres, Lady Shiva l’emmène pour en faire sa remplaçante au sein de la ligue des assassins. Ses coéquipiers décideront évidemment de se mettre à sa recherche, après avoir dégusté un barbecue… Gail Simone joue beaucoup sur le mélange des registres dans cet épisode, qui jongle entre moments comiques hautement improbables et drame personnel. C’est déstabilisant mais c’est aussi ce qui fait le sel de cette petite série qui ne ressemble à rien d’autre au sein des publications DC. On regrettera toutefois que l’intrigue principale soit un peu phagocytée par des dialogues triviaux façon Joss Whedon, qui durent un peu trop longtemps. Graphiquement, Tom Derenick fait le job et son trait légèrement cartoony renforce le côté décalé de ce titre, qui reste une curiosité à tenter pour le plaisir.

– Zeppeli

Note : 7/10

SINESTRO #22

review SINESTRO #22

Scénario : Cullen Bunn Dessins : Bradley Walker, Andrew Hennessy

Sinestro est clairement le meilleur titre de la gamme Green Lantern (qui tire un peu la tronche depuis le début des New 52, j’en conviens) et ce numéro n’est absolument pas là pour nous me faire dire le contraire. Le statu quo a changé après le grand combat du Sinestro Corps, qui a triomphé d’une grande menace. C’est maintenant Soranik Natu qui a pris la tête de l’équipe, et sa vision des choses ne colle pas exactement à celle de son père. C’est ce débat qui est au centre de l’épisode, et il faut bien reconnaître que c’est habilement écrit. L’épisode est franchement bien écrit et le travail de caractérisation est remarquable. Parallèlement à cela, une nouvelle menace se profile puisque l’on suit aussi les agissement des Red Lanterns, qui ne devraient pas tarder à se faire remarquer par leurs méfaits d’ici peu. Cette série galactique se montre bien efficace et il serait dommage de passer à côté si vous avez apprécié le personnage de Sinestro dans le run de Geoff Johns.

– Zeppeli

Note : 7/10

SUICIDE SQUAD MOST WANTED : DEADSHOT & KATANA #4

review SUICIDE SQUAD MOST WANTED : DEADSHOT & KATANA #4

Scénario : Brian Buccellato et Mike W. Barr Dessins : Viktor Bogdanovic et Diogenes Neves

Nouvelle aventure dans ce numéro bicéphale qui oscille entre l’oubliable (Katana) et le très bon (Deadshot). Du côté de Katana, outre un changement de look qui se rapproche, pour ne pas dire est l’exact rendu, de celui du film, l’histoire avance peu : Katana et le reste de la Suicide Squad s’échappe du clan Kobra et prépare sa contre attaque ; les interactions se veulent un peu épicées, et l’action brute, mais le tout manque d’enjeux malgré les quelques coups fourrés qui se trament doucement. Le contexte trop excentrique de Kobra n’aide pas l’histoire à se prendre un minimum au sérieux, mais les personnages le sont trop pour qu’on y lise du second degré. Passé cette déception continue, la partie Deadshot nous régale avec un nouveau protagoniste sous le masque, ce qui apporte moult rebondissement dans l’histoire après la conclusion du dernier numéro. Les choses partent complètement en vrille, Amanda Waller ne contrôle plus rien (et l’action vire au véritable carnage, on se sentirait presque mal), et le dernier ressort pourrait bien être… Je n’en dirais pas plus mais cette tranche d’action brutale et barrée est bien plus efficace, grâce à Brian Buccellato qui arrive également à donner un minimum d’exposition aux autres personnages, assez nombreux, sans hésiter à sacrifier ceux dont il n’a pas besoin. Ca promet vraiment pour le final, et je trouve que Viktor Bogdanovic se débrouille toujours très bien dans ses dessins, avec un rendu inspiré par du Capullo, avec une petite touche personnelle, et sans hésitations dans la violence graphique. Un vrai kiff qui rehausse la note globale du numéro (concrètement, si vous prenez le numéro, ne lisez que le bout sur Deadshot, c’est l’essentiel).

– ArnoKikoo

Note : 7/10

SUPERMAN/WONDER WOMAN #28

review SUPERMAN/WONDER WOMAN #28

Scénario : Peter J. Tomasi Dessins : Ed Benes

De belles paroles durant ce chapitre #28 de Superman/Wonder Woman. Diana sait pour Superman, elle sait qu’il est mourant et que ses jours sont comptés. Un beau passage, plein de sentiments qui rappel bien à l’époque Lois & Clark est pourtant ce couple aura réussi à se différencier et à être presque tout aussi bon. Le temps d’un dernier bisous mais pas plus … Un problème à l’A.R.G.U.S. L’autre superman a été capturé et la confrontation est sur le point d’arriver. Qui est-il ? Une question qui reste encore en suspend. Globalement, c’est une introduction à la suite, on va réellement savoir prochainement qui est l’autre Superman, même si il semble être un résidu du Solar Flare de Superman (mieux de le dire en anglais). La question demeure, est-il la solution pour guérir Superman ? Ou alors pour le détruire ? Allons même plus loin, est-ce le nouveau Superman que l’on nous présente ici ? Ed Benes et Alex Sinclair font ici un travail magnifique encore une fois !

– Capugino

Note : 8,5/10

TEEN TITANS #19

review TEEN TITANS #19

Scénario : Greg Pak Dessins : Ian Churchill

Après Lobdell et Pfeifer, Greg Pak doit commencer à se demander ce qu’il est venu faire dans la galère qu’est la série Teen Titans. Puisqu’il doit être bien difficile d’essayer de sauver des personnages qui ont été maltraités pendant quatre années, l’auteur choisit de se concentrer uniquement sur Wonder Girl pendant que les autres font de la figuration. Le problème c’est qu’à y regarder de plus près, cet arc en trois parties n’aura pas raconté grand chose de bien transcendant et surtout laisse ses personnages quasiment au même point qu’avant. Tout ça, en plus, en nous balançant une conclusion tellement attendue et qui vient faire dans le bon sentiment. Alors c’est mignon, c’est charmant mais ce n’est quand même pas très fin. Finalement du scénario aux dessins de Ian Churchill et Alvaro Martinez, rien ne transpire la passion et chaque page nous donne l’impression d’être face à un travail de commande basique. Il y a bien une ou deux idées sympathique qui traversent le récit mais c’est bien trop léger pour ne serait-ce que rester en mémoire plus d’une heure après la lecture. Alors voilà, apparemment Wonder Girl a appris qui elle était grâce à cet arc, c’est bien on est content pour elle… Maintenant, la série Teen Titans va peut-être enfin nous proposer de vraies histoires. On peut toujours espérer, non ?

– n00dle

Note : 4/10

THE OMEGA MEN #11

review THE OMEGA MEN #11

Scénario : Tom King Dessins : Barnaby Bagenda

Ce mois-ci, Omega Men est plus que jamais politique. On a droit à un épisode qui revient sur le nouveau statu quo de la série, qui nous propose de nous poser toute une série de questions sur le bien fondé de la lutte des Omega. On en apprend un peu plus sur les personnages de la série, autres que Kyle Rayner. Ce dernier n’est toutefois pas laissé de côté et a droit à son petit moment de gloire. Comme toujours, le titre une lecture à conseiller aux fans de science fiction, tant il est réussi et tant son scénario est malin. Voir des comics mainstream se permettre de poser des questions morales sans sombrer dans la facilité est fort appréciable et l’on ne peut que saluer l’effort. Graphiquement, c’est totalement irréprochable et la mise en page est tout bonnement magistrale. Profitez donc d’Omega Men, série qui n’a plus qu’un épisode devant elle et qui figure parmi les plus réussies de la gamme DC You (et les moins vendues).

– Zeppeli

Note : 9/10

WE ARE ROBIN #11

review WE ARE ROBIN #11

Scénario : Lee Bermejo Dessins : Jorge Corona

L’arc des Jokers se conclut dans ce numéro à l’ambiance extrêmement anxiogène. Smiley et sa bande de Jokers prennent d’assaut leur lycée dans un climat qui rappelle les pires moments de l’histoire des lycées américains, Columbine en premier, avec un mix avec les récents évènements de terrorisme. Le feu de l’action n’empêche néanmoins pas nos apprentis héros d’essayer de sauver les choses, et cette fois en s’affranchissant d’une quelconque aide venue d’au-dessus. Malgré leur statut de non-Robin (ce qui est admis par le narrateur lui-même), le groupe de jeunes mené par Duke Thomas semble trouver sa voie, une voie qui devrait amener à la conclusion de la série, alors qu’on oubliera au final assez vite cette période de l’histoire de Gotham City, malgré un propos assez engagé sur justement, l’engagement de personnes pour une cause, et des possibilités que ça peut donner avec un minimum de conviction. Aux dessins, on se satisfera amplement du dessin de Jorge Corona qui arrive à retranscrire toute la tension du numéro dans sa mise en scène, avec des dessins qui ne changent pas de ce qu’on a eu l’habitude de voir, avec un trait assez proche de la BD européenne pour jeunes ado, qui colle parfaitement au ton de la série. On se demande juste maintenant de quoi la conclusion le mois prochain sera faite. Pas sûr qu’il y ait encore grand chose à raconter.

– ArnoKikoo

Note : 7/10

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ArnoKikoo

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Wintrfell49
7 années il y a

Batman, c’était clairement très scolaire et appliqué, ça faisait un peu résumé de son run… Par contre, les jeux sur les noirs de Capullo étaient plutôt cool.

Pour Superman/ Wonder Woman, je sais pas comment tu as autant aimé, Capugino. La caractérisation de Diana était tellement à iech’ ! En mode pisseuse, pour peu, on se croyait chez les Finch ! Et puis, c’est encore la même structure narrative que les trois précédents…

Capugino
7 années il y a
Répondre à  Wintrfell49

J’aime beaucoup le graphisme perso et je trouve que ça continu bien les séries action comics et Superman. Nah moi j’aime mais c’est vrai que WW pourrait être mieux caractérisée :)

Capugino
7 années il y a
Répondre à  Wintrfell49

Après j’avoue également que la série est trop fixée sur Superman, mais WW sentimentale ? Nan c’est plutôt pas mal

The Bat
7 années il y a
Répondre à  Wintrfell49

Pour Batman j’aime particulièrement le travail de Capullo pour la scène sur le toit du GCPD.

Sup/WW est bien en effet, clairement en-dessous de la relation amicale Sup/Bat (qu’est-ce que j’aime la scène où Batman se retrouve seul après le départ de Superman et qu’on voit que à quel point il est affligé). Mais je ne vois pas en quoi la caractérisation de WW fait défaut j’ai rien trouvé de grandement reprochable.

Wintrfell49
7 années il y a
Répondre à  The Bat

Le pb, je trouve, c’est que Diana est décrite comme une midinette de 15 ans, trop in love avec Sup’. Alors que bon, Tomasi a jamais réussi à nous y faire croire, se contrefout de cette relation, etc.
Et puis, le coup du « Je suis la dernière à être au courant, mais pourquoi ? », ça fait bien trop too much. Je comprends l’intention derrière mais j’ai l’impression que c’est comme quand Diana regrette que Sup’ lui ait pas fait un enfant…
Wonder Woman est censée représenter autre chose qu’une réaction adolescente. Avec Batman, on avait une écriture adulte et mature, là, c’est niveau collège, quoi !
Enfin, c’est mon avis.

The Bat
7 années il y a
Répondre à  Wintrfell49

Je vois ce que tu veux dire. De toute façon la relation Sup/WW n’a jamais mais vraiment jamais fonctionné chez moi.

manu80
manu80
7 années il y a

Les dessins de Miller sur le mini Batgirl sont juste….honteux. Nan serieux on dirait des dessins de gamins. Le mec qui’ n’en a plus rien a foutre quoi…

BigDRim
BigDRim
7 années il y a

DK3 ils étaient tellement en retard qu’ils ont rempli la fin de 5 pages de crayonnés des pages précédentes…

Blue
7 années il y a

Suiciders…Bermejo est tellement au dessus <3

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