Review Express VO – Semaine #242

Le Coup de Cœur de la semaine

  • Sugar & Spike #2 (in Legends of Tomorrow)
Le Top de la semaine

  • Superman : American Alien #6
Le Flop de la semaine

  • Wonder Woman #51

Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans votre rubrique des Review Express VO. Comme chaque semaine, cet article vous permet de retrouver les critiques du staff sur les dernières sorties DC Comics et Vertigo. Faites attention, des fois quelques spoilers peuvent se cacher dans nos reviews.

N’hésitez pas à laisser vos impressions, critiques et avis sur vos lectures de la semaine dans les commentaires ! Bonne lecture, et vive les comics !


VERTIGO

ASTRO CITY #34

review ASTRO CITY #34

Scénario : Kurt Busiek Dessins : Brent Anderson

Un nouvel arc se termine dans Astro City et même si les connaisseurs du titre resteront en terrain connu, ce numéro nous offre quand même une conclusion assez étrange. Pas d’inquiétudes, l’univers Astro City est toujours le même, Busiek nous plonge alors dans une histoire de détective qui vrille dans ce chapitre vers le pur récit super-héroïque moderne, tout en faisant écho à de nombreuses reprises au Silver Age. Avec son vilain, sorte de geek moderne croisé avec le Toyman original et qui évolue dans un repère digne d’un ennemi de James Bond des années 60, l’ambiance est vite posée et l’auteur s’autorise toutes les folies pour nous balancer une conclusion bourrée d’action. Brent Anderson s’en donne alors à coeur joie pour livrer des planches chargées, pleines de détails et toujours très fun à regarder. Petit problème tout de même, certaines pages sont un peu trop fouillis pour être pleinement lisible et c’est bien dommage car l’artiste ne nous a pas habitué à ça. Dans sa première partie, Astro City #34 demeure tout de même une lecture plutôt rafraîchissante. Seulement voilà, au moment de conclure l’histoire autour du personnage de Steeljack, Busiek semble se perdre un peu, comme s’il avait écrit deux ou trois conclusions et qu’il ne savait plus laquelle choisir au moment d’en finir. On se retrouve donc avec une seconde partie plutôt laborieuse, qui tire en longueur et qui vient totalement casser le rythme enlevé du début. Heureusement, l’auteur a au moins le bon goût de finir sur une ultime page qui donne le sourire mais ce n’est, hélas, pas suffisant pour faire de ce récit un essentiel de la saga Astro City

– n00dle

Note : 6/10

CLEAN ROOM #7

review CLEAN ROOM #7

Scénario : Gail Simone Dessins : John Davis-Hunt

Clean Room continue d’avancer dans sa promesse stylistique de mélange tantôt gratuit tantôt bien amené d’un univers aux allures de séries “à la Peter Milligan”, tant l’apanage d’horreur et de sexualité colle au récit de Gail Simone depuis sept numéros. Toujours dans la même approche éclatée (qui peine à se focaliser sur un seul sujet), le récit arrive néanmoins à se resserrer autour de sa trame de quête de démon, qui déçoit autant qu’elle intéresse tant les premiers numéros énigmatiques pouvaient laisser imaginer davantage. L’ensemble reste tout de même très bien écrit, et vraiment bien illustré par l’artiste Jon Davis Hunt dont la finesse et le détail du trait évoquent de plus en plus le style de Frank Quitely, avec quelques découpages encore bien trouvés. Bref, dans l’ensemble, une série qui ne déçoit toujours pas, si vous êtes fans de body-horror, d’exorcisme ou des séries tripées à l’ancienne du Vertigo des débuts. Dommage que le tout semble à ce point manquer de spontanéité.

– Corentin

Note : 8/10

LUCIFER #5

review LUCIFER #5

Scénario : Holly Black Dessins : Lee Garbett

La version soft et édulcorée de Lucifer revient cette semaine dans un numéro assez peu inspiré, qui se contente de remplir le cahier des charges. Soyons clairs : ce n’est pas scandaleusement mauvais, mais c’est fort peu inventif. L’histoire de la jeune fille qui transporte son démon est peu abordée ici et on la relègue au rang de personnage secondaire, alors qu’il y a clairement quelque chose à faire de ce côté, espérons que les prochains épisodes nous parlent davantage d’elle. L’ambiance ésotérique du titre est assez réussie, mais on peine toutefois à la trouver menaçante ou dérangeante, ce qui peut poser problème. L’esthétique y est, mais le fond peine à convaincre. Le protagoniste est toutefois plutôt bien caractérisé et l’on retrouve cet esprit calculateur et manipulateur qui fait tout son charisme, mais l’intrigue, à base d’anges déchus et d’ailes qui changent de couleur, est vraiment trop faible pour convaincre et nous montre une fois de plus que seul le spectre du Vertigo à l’ancienne plane sur cette série. Reste un graphisme plutôt solide, qui se démarque par son style assez original, mais qui manque toutefois un peu de ténèbres et de “folie”.

– Zeppeli

Note : 5/10

RED THORN #6

review RED THORN #6

Scénario : David Baillie Dessins : Meghan Hetrick

Titre bordélique par excellence, Red Thorn revient cette semaine dans un numéro qui consiste une fois de plus en une sorte de gloubi-boulga (dédicace aux anciens, ceux qui sont encore plus vieux que moi) de références ésotériques et de design de monstres qui n’ont rien à envier à ceux de l’école image des année 90. Le premier arc se conclut dans cet épisode, qui, il faut bien le reconnaître, possède toutefois d’assez nombreuses qualités. On découvre enfin ce en quoi consiste le plan de Thorn, qui semble bien menaçant et risque de perturber le monde (c’est-à-dire l’Ecosse, voire simplement Glasgow, en l’occurrence) et l’on en apprend plus sur ce mystérieux personnage et son entourage. Parallèlement, on suit toujours le destin de la jeune Isla, qui doit tenter de trouver une explication à tout ça et cherche à tout comprendre afin de régler les problèmes qui se posent. C’est plutôt efficace si l’on adhère au style résolument baroque de cette nouvelle série, qui part un peu dans tous les sens. Une fois de plus, ne vous attendez pas à un comic-book d’une maturité exceptionnelle, on est clairement en face d’un produit calibré pour les adolescents issus de la culture “alternative” mais ça reste sympathique, même pour le lecteur blasé qui regrette le Vertigo à l’ancienne. Red Thorn reste un titre à découvrir et ceux qui ne l’auraient pas encore essayé devraient attendre la sortie prochaine du premier TPB pour tenter l’expérience.

– Zeppeli

Note : 6,5/10


BEYOND DC YOU

ADVENTURES OF SUPERGIRL #7

review ADVENTURES OF SUPERGIRL #7

Scénario : Sterling Gates Dessins : Emanuela Lupacchino

Un numéro assez sympathique ma foi, mais surtout grâce aux dessins d’Emanuela Lupacchino dont le style colle tout à fait à Supergirl et cet esprit. Loin des exigences de la série tv, ce numéro nous transporte dans des univers fantastiques (vie la subtile utilisation du rêve) qui permet de laisser libre cours à tous les délires que la CBS ne pourra jamais se payer, et également l’occasion de faire quelques clins d’oeil aux différentes versions comics de Supergirl, ce qui est toujours bienvenu dans ce genre de titre. L’intrigue en elle-même n’est pas si idiote que ça, même si la confrontation et les enjeux restent assez nuls, on appréciera que Gates tente à plusieurs reprises de faire référence à des épisodes de la série tv, histoire que l’aspect cross-média ne soit pas oublié. A voir comment l’histoire se poursuivra dans le prochain numéro.

– ArnoKikoo

Note : 6/10

ARROW : THE DARK ARCHER #7

review ARROW : THE DARK ARCHER #7

Scénario : John et Carol Barrowman Dessins : Daniel Sampere

Comme toujours, il n’y a que très peu d’intérêt à poursuivre les aventures de Malcolm Merlyn jeune, sorte de croisade à la Indiana Jones du pauvre, avec ce qu’il faut d’artefact mystérieux, de pseudo-Ligue des Assassins, de mysticisme pété et de faux retournements de situation. On s’ennuie comme depuis le début avec un passé qui franchement n’intéresse personne, pas même les fans d’Arrow (c’est comme les flashbacks de la série, mais en pire) ; et dans le présent la situation n’évolue pas d’un pouce, on se contente de blablater pour faire du surplace et gagner quelques pages à occuper. Toujours est-il que les dessins de Daniel Sampere aident à faire passer la pilule, mais bon dieu qu’il serait temps d’arrêter de faire des comics spin-off d’Arrow !

– ArnoKikoo

Note : 4/10

DC COMICS : BOMBSHELLS #39

review DC COMICS : BOMBSHELLS #39

Scénario : Marguerite Bennett Dessins : Mirka Andolfo

Résolution de l’arc des Batgirls dans ce numéro, avec une accélération des évènements qui rend le tout presque indigeste, surtout que certaines scènes manquent de transitions entre elles. Quoi qu’il en soit, le message de ce groupe de justicières réussit à se faire entendre et on appréciera de voir de plus en plus de personnages (masculins, également) apparaître dans cet univers et ce nouveau design. Maintenant que la parenthèse est faite, il va falloir retourner à l’intrigue principale, au prochain numéro j’espère. Les dessins de Mirka Andolfo sont toujours très agréables à l’oeil, mais l’artiste a des difficultés dans les scènes d’action, et le manque de liant entre les scènes, dû au script, se fait également ressentir. Dommage.

– ArnoKikoo

Note : 6/10

DC COMICS : BOMBSHELLS #40

review DC COMICS : BOMBSHELLS #40

Scénario : Marguerite Bennett Dessins : Laura Braga

Vous aimez les histoires d’amour ? Moi j’aime bien quand elles sont bien racontées. Et ici en guise d’interlude on nous propose une nouvelle façon de voir la rencontre entre Mera et Arthur Curry dans cet univers Bombshells, et le début d’une romance tout en douceur. C’est plutôt fin, la séduction s’opère lentement mais sûrement, et de voir Mera en position de force rend la chose bien plus sympathique. Le fond de seconde guerre mondiale n’est pas oublié et laisse présager de la suite, mais les dernières pages feront vraiment fondre les petits coeurs sensibles comme le mien. Surtout que Laura Braga excelle vraiment sur ce numéro avec des dessins véritablement à croquer. J’en veux encore !

– ArnoKikoo

Note : 8/10

INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FIVE #18

review INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FIVE #20

Scénario : Brian Buccellato Dessins : Bruno Redondo

Du bon et du moins bon dans ce Injustice #20. Pour le mauvais, je dirais que certains dessins laissent réellement à désirer. On a eu pire mais voilà, des visages sont très moches et ça manque de talent dans ces pages. Cependant, j’ai adoré la retournement de situation, je m’attendais presque à encore un chapitre avec une leçon de morale pour Bizarro mais non. C’est tout l’inverse. Réellement fun, Brian Bruccellato fait du bon travail dernièrement. On peut également déceler le futur de Injustice à travers ces passages. Cyborg remet en cause les méthodes de Superman et Superman ça ne lui plaît pas qu’un membre de son régime lui fasse la morale ou qu’il remette en cause ses méthodes. Le mensonge sera les lunettes de Cyborg face à sa prise de parti. On peut potentiellement prédire que le combat final sera un Superman accompagné de criminels contre Batman rejoint par les anciens comparses de Superman. Mais bon, chaque semaine je fais une prédiction sur la fin. Peut être que je veux savoir réellement la fin depuis le temps ?! En somme, ça ne casse pas deux pattes à une oie cette semaine, mais c’est agréable tout de même.

– Capugino

Note : 6,5/10


DC YOU

 ACTION COMICS #51

review ACTION COMICS #51

Scénario : Peter J. Tomasi Dessins : Paul Pelletier

Clark continue son chemin de croix. Il a finalement trouvé Kara et le plus intéressant est l’explication de sa non présence face à Savage et comment elle a vécu les changements depuis que Superman n’était plus si Super que ça. Très intéressant comme chapitre. La menace prend plus d’ampleur tout de même. C’est finalement très intéressant pour le moment. Un Superman schizophrène, je ne déteste pas du tout. Reste à savoir son origine, même si il me fait beaucoup penser à un beau Bizarro. Superman est très touchant quand il explique à Kara qu’elle devra être le nouveau symbole qui porte la Terre contre les défis. Toutes mes espérances vont dans un espoir que cela n’est pas pour rien. J’espère réellement que le statut de Superman va changer, que Kara va réellement avoir plus d’ampleur et pas dans un comics girly. Paul Pelletier fait un travail magnifique à travers ces passages, la Wonder Woman à la fin est juste sublime, le tout est vraiment agréable à lire. J’adore beaucoup Action Comics depuis plusieurs mois, même si ça reste un peu du Superman qui part dans tous les sens au niveau des méchants, le reste vaut le coup de le lire. Cependant  ça ne restera pas dans l’histoire de DC comics. A part Savage, on n’aura pas eu un vrai méchant de Superman comme il faut. Que des démons, extraterrestres ou créature mythiques. Il faudra revenir aux fondements pour le Rebirth !

– Capugino

Note : 8,5/10

AQUAMAN #51

review AQUAMAN #51

Scénario : Dan Abnett Dessins : Vicente Cifuentes

Aquaman n’est plus le titre qu’il était au lancement des New 52, mais cet arc blockbusteresque reste assez lisible. Ce n’est pas transcendant, mais il faut reconnaître que cela fonctionne plutôt bien, d’autant plus que l’on sort clairement du côté “roi plus ou moins légitime en conflit avec son peuple” pour une histoire bien plus super-héroïque. Malheureusement, le numéro de cette semaine est rempli de clichés et l’on sent que Dan Abnett ne se force pas et signe un script assez peu inspiré, qui se contente de faire le job de façon très simple. On nous représente le personnage de Dead Water, qui est en fait un humain qui se transforme sans le savoir en un monstre marin fort menaçant, alors qu’une autre menace se profile en la personne du Scavenger, cette horrible chose au design qui rappelle les sombres heures d’Extreme Justice et consorts, que l’on peut aussi voir sur la couverture. J’ai toutefois accroché à la relation entre Aquaman et Mera, et l’on sent que celle-ci peut aisément porter la série, mais il faudrait sortir un peu des poncifs habituels. Graphiquement, c’est correct mais l’on sent un peu trop la différence de dessinateurs, ce qui nuit à la cohérence de l’ensemble. C’est donc un numéro en demi-teinte que celui-ci, qui, sans être catastrophique, ne se montre que franchement anecdotique. On sent que le plus intéressant est gardé pour Rebirth

– Zeppeli

Note : 5/10

DOCTOR FATE #11

review DOCTOR FATE #11

Scénario : Paul Levitz Dessins : Sonny Liew

Hey Paul pourquoi ? Pourquoi ce comics ? Où veux-tu en venir ? Onze numéros et à ce rythme là tu pourrais en écrire dix de plus que ça ne ferait pas plus de sens. Où sont les enjeux ? Pourquoi je devrais m’attacher à tes personnages qui traversent l’histoire tels des fantômes ? Et non je ne parles pas des vrais fantômes qui apparaissent ici… Alors qu’essaies-tu de nous raconter avec ta narration vieillotte qui cache ses effets éculés derrière un vernis « DC YOU » qui ne trompe plus personne ? Heureusement pour toi, Sonny Liew est là pour sauver les meubles et apporter un peu de fraicheur et des idées visuelles à un comics qui passe son temps à brasser de l’air. En plus de ça, il rend un petit hommage à Uderzo alors forcément, je ne peux rester insensible à son style. Mais voilà, tu dois bien te douter que ce n’est pas suffisant pour donner un réel intérêt à ta série. C’est d’ailleurs ça le plus triste, sous ta plume, Doctor Fate n’est pas nul, juste insignifiant, aussi vite lu qu’oublié. Tu vois, Paul, quand même les blagues qui se foutent de la gueule de Donald Trump ne fonctionnent pas vraiment, c’est peut-être le signe que le moment est venu d’arrêter les frais. Doctor Fate mérite mieux et ton artiste aussi d’ailleurs.

– n00dle

Note : 3/10

HARLEY’S LITTLE BLACK BOOK #3

review HARLEY'S LITTLE BLACK BOOK #3

Scénario : Amanda Conner, Jimmy Palmiotti Dessins : Joseph Michael Linser

Yeah ! Encore plus d’Harley Quinn ce mois-ci ! C’est vrai que ce personnage est si peu présent dans le paysage éditorial de DC actuellement… On sent clairement la volonté de l’éditeur d’insister sur cette dernière, surtout lorsque l’on sait que le film Suicide Squad, qui lui laissera sûrement une place très important, approche à grands pas. Ce numéro met en scène un petit team-up avec Zatanna. Si l’on prend ce numéro sans avoir lu tout ce qui touche à notre amie Harleen, on y trouvera forcément une histoire déjantée qui devrait amuser son lectorat. Mais c’est clairement lassant. Si l’on adhère à cette histoire de chasse aux fantômes, on peut se divertir mais ce n’est clairement pas du comic book de qualité et le format one-shot ne permet pas aux auteurs de développer la caractérisation de leur Zatanna, qui semble toutefois avoir beaucoup de potentiel (certaines pages m’ayant rappelé les bonnes heures de la série Power Girl). Reste un récit agréable, fort peu ambitieux, qui se contente d’être plutôt drôle et un peu sexy, ce qui remplit le cahier des charges sans faire preuve d’audace. A conseiller aux fans hardcore de la série régulière et à ceux qui ne jurent que par les bas résilles de Zatanna (qui retrouve, pour l’occasion, son costume classique), qui se fait de plus en plus rare dans nos comics.

– Zeppeli

Note : 6/10

LEGENDS OF TOMORROW #2

review LEGENDS OF TOMORROW #2

Scénario : Len Wein et autres Dessins : Yildiray Cinar et autres

Si l’idée initiale était de traiter Legends of Tomorrow série par série dans cette rubrique critique, il n’en sera rien cette semaine (appel à candidatures pour mes collègues qui voudraient appliquer cette formule et m’en libérer le mois prochain). Pourquoi ? Parce que si la série est généreuse en terme de poids de pages imprimées, son contenu est d’une pauvreté qui ne mérite pas qu’on s’y attarde, et ne pouvant être vendus séparément, une seule note sera hélas attribuée à cette publication qui reste très chère pour ce qu’elle a à vendre. Dans l’ensemble, les trois séries les plus côtées qu’on y trouve (donc celles sur les gros personnages) empestent les années ‘90 et le scénario automatique, façon Convergence. Ramener des personnages du passé, sans direction, pour un arc anecdotique de plus par de vieux scénaristes chevronnés manifestement plus à jour ou pas suffisamment passionnés par leur propre projet. Ainsi, de Firestorm à Metamorpho en passant par les Metal Men, les intrigues s’enchaînent sans passionner, copié-collées de formules qui faisaient recettes il fut un temps (…) et accompagnées de dessins assortis. Ennemis classiques, personnages secondaires interchangeables, une narration scolaire et sans envergure, on peut attribuer à ces trois séries la même charge de défaut – certaines s’en sortant mieux que d’autres, mais le jugé final se fera surtout sur votre appréciation des dessins en définitive. Seule petite réussite, Sugar & Spike est placée en ce milieu comme la vague de fraîcheur et de série “moderne” (le genre qu’on s’attend à lire après avoir digéré les modes, tendances et décennies qui ont traversé le medium), un mélange entre Archie et Howard the Duck aussi drôle que plaisant dans sa capacité de commentaire méta sur le DCU et ses personnages – de même, difficile d’être négatif sur les pages de l’artiste Bilquis Evely, juste somptueuses. Problème, il vous faudra bien payer huit dollars par numéros pour cette perle là, et bien que la qualité soit au rendez-vous, la simple loi du marché qui vous commanderait de dépenser cet argent dans plus de séries vous rappelle que, non, définitivement, ce n’est pas un bon investissement. En somme, attendez le TP de Sugar & Spike et pour le reste, n’y faites pas attention (l’essai était à tenter. Maintenant, on peut tout cramer).

– Corentin

Note : 4/10

MARTIAN MANHUNTER #11

review MARTIAN MANHUNTER #11

Scénario : Rob Williams Dessins : Eddy Barrows, Eber Feirrera

Martian Manhunter avait été lancé en même temps que d’autres séries DC You et même s’il s’agit d’un titre à l’aspect plutôt classique au premier abord, c’est bien un de celui qui fait le plus honneur à cette initiative. En effet, Rob Williams semble avoir tout compris et est parvenu depuis le lancement de la série à rendre hommage à son personnage principal tout en sachant prendre des risques quand il le fallait pour créer une histoire unique. Il poursuit alors, avec ce Martian Manhunter #11, sa saga de SF en y incorporant tout ce qui le fait fantasmer sans chercher à arrondir les angles. On retrouve ici du fantastique, de l’humour, des méchas, du récit apocalyptique, des personnages en pleine crise existentielle et des dialogues tantôt méta, tantôt poétiques. Tout ça pourrait s’effondrer au bout de deux pages et pourtant tout tient la route et l’auteur nous sert donc un univers cohérent, passionnant et plutôt jusqu’au-boutiste dans sa façon de nous amener des concepts assez perchés. Il est, cette fois, épaulé par Ben Oliver aux dessins qui réalise un travail largement à la hauteur. Même si certaines planches sont moins abouties que d’autres, il y a assez de fantaisie visuelle et de passages tout simplement beaux pour faire honneur à l’histoire de Williams. Je ne le répéterai jamais assez mais ce Martian Manhunter là n’est pas loin d’être le titre le plus injustement ignoré chez DC cette année et il est grand temps de changer cela !

– n00dle

Note : 8/10

POISON IVY : CYCLE OF LIFE AND DEATH #4

review POISON IVY : CYCLE OF LIFE AND DEATH #4

Scénario : Amy Chu Dessins : Ethan Van Sciver et autres

Pour aborder cette seconde moitié de la mini-série, Amy Chu emprunte une nouvelle direction et fait intervenir une nouvelle invitée (présente sur la couverture), rappel des Gotham City Sirens, qui ne sont pas au complet et pour cause. La plantureuse (héhé) Poison Ivy tente de retrouver celui qui a volé ses recherches et tué ses collègues, et tout cela va la conduire dans un bâtiment abandonné en apparence. On est assez proche de la série B et l’auteure continue d’emprunter une direction assez fantastique pour le personnage, en essayant toujours de l’humaniser tout en montrant son côté borderline. Catwoman et son autre acolyte sont là pour apporter un peu de dynamisme, et l’ensemble fonctionne assez bien ; néanmoins je trouve presque que Pamela s’efface dans toute cette intrigue, mais malgré le côté un peu classique d’expériences de laboratoires foirées, on a envie de savoir comment tout cela va finir, avec je l’espère un peu de surprises. Aux dessins, Clay Mann est remplacé par Robson Rocha et Ethan Van Sciver, et très franchement la cassure artistique ne se ressent pas du tout. Un bon point là dessus.

– ArnoKikoo

Note : 7/10

ROBIN : SON OF BATMAN #11

review ROBIN : SON OF BATMAN #11

Scénario : Ray Fawkes Dessins : Ramon Bachs

A sa manière, Son of Batman a des allures de séries Rebirth, dans le sens où, de mois en mois, deux équipes créatives se passent le relais pour faire leur propre tambouille. D’un côté, Gleason, père de la série et suffisamment affaireé avec Tomasi sur le relaunch à venir pour s’octroyer une petite pause, et de l’autre, Ray Fawkes et Ramon Bachs qui livrent chaque fois un bon épisode – par contre, c’est chaque fois le même. Plus à l’aise sur l’action et une narration enfantine que Gleason, qui aime à creuser la psychologie ou l’humanité de son héros, Fawkes livre chaque fois un petit passage rythmé, parfois drôle, souvent léger, qui sauve la série d’être un fiasco de yo-yo entre son tuteur et cette famille d’accueil, mais n’est pas nécessairement ce que le fan premier aura envie de lire. Il reste néanmoins dans les clous avec une caractérisation épurée, réussie, et un rendu graphique vraiment typé dessin animé qui sauve le tout et nous ferait presque espérer une série Damian sur Cartoon Network, vu le potentiel du héros et de sa mascotte à poils rouges. Pour l’heure, concluons sur un ni mauvais ni excellent, juste bon. Et c’est déjà bien.

– Corentin

Note : 7/10

SUPERMAN : AMERICAN ALIEN #6

review SUPERMAN : AMERICAN ALIEN #6

Scénario : Max Landis Dessins : Jonathan Case

Sixième épisode d’American Alien, avec l’apport d’un artiste supplémentaire (Jonathan Case). Une série soignée depuis son esthétique de numéros en numéros jusqu’à son lettrage, avec la même approche chère à Landis depuis les débuts de son récit. Celui-là cimente d’autant mieux la trame des précédents qu’il amène à l’ensemble un regard rétrospectif assez intéressant, là où American Alien pouvait pour le moment passer pour une série anthologique vaguement liée par quelques conséquences entre chaque grand moment de la vie de Clark (son imitation de Bruce, par exemple), arrive ici à un stade plus psychologique : pourquoi Superman ? Pourquoi le costume et le grand S sur la poitrine ? Depuis le début, Landis semble avoir dressé un profil de fond de son personnage, une approche inédite (je pense, mais si un gardien du temple passe par là, qu’il me corrige ou se taise à jamais) de l’interprétation du héros en bleu. N’est il que bonté, qu’American Way et apple pie une fois encore ? Dans son approche intimiste, le scénariste renouvelle complètement Clark sous l’angle du jeune homme paumé, en quête de sens, d’identité, d’une patrie, d’origines, d’un grand combat à mener, et qui peine à se situer entre le passé, le présent et l’avenir. Un reflet générationel fouillé et intéressant, qui arrive tantôt à être drôle, émouvant, puissant dans ses échos aux versions passées du kryptonien, et superbe dans la qualité de sa mise en images. Une fois encore, Landis prouve qu’on peut faire du bon Superman sans s’attacher à assombrir le personnage, ni en le rendant plus violent, totalitaire, ou en le privant de ses pouvoirs. La réponse d’un vrai fan qui a compris comment parler d’un Dieu : tout simplement en en parlant comme d’un humain.

– Corentin

Note : 10/10

SUPERMAN : LOIS & CLARK #7

review SUPERMAN : LOIS & CLARK #7

Scénario : Dan Jurgens Dessins : Lee Weeks

On ne va pas se le cacher. Superman : Lois & Clark est mon coup de coeur de l’année 2016. Une vraie merveille que cela soit au niveau du scénario que des dessins. C’est assez terrible à dire, mais on ne ressent ce sentiment que en présence de ce Superman. Celui d’un autre univers, celui que l’on connaît depuis longtemps. Bizarrement, ce même sentiment ne se retrouve pas avec le nouveau. C’est également une bonne chose, cela veut dire que le travail de différenciation est bien fait. Pour en revenir à ce chapitre #7, Jon est donc un Super. Sûrement le Superboy que l’on voit dans les pages de promotion de Rebirth. Excellente chose de vouloir diversifier l’univers. Cependant j’espère deux choses par rapport à cela. Que l’on garde ce Superman d’un autre univers et sa série. C’est tellement une merveille que l’on ne peut pas s’arrêter là. Et si on donne une série à Superboy, qu’elle ne soit pas trop enfantin. Pour en revenir à ce chapitre, Jon a des pouvoirs, il sauve sa mère du danger et découvre que son père n’est autre que Superman. Un début d’explication commence, mais très vite Clark doit s’éloigner de sa famille et part régler ses problèmes afin de protéger sa femme et son fils. La menace se fait de plus en plus présente et montre sa puissance. J’ai hâte d’assister à ce dénouement et j’espère un bel avenir pour cette série.

– Capugino

Note : 8,5/10

THE FLASH #50

review THE FLASH #50

Scénario : Van Jensen, Robert Venditti Dessins : Brett Booth, Norm Rapmund

Je ne sais pas si c’est dû au fait que cet épisode soit double-size ou si c’est parce que Van Jensen est ici seul à l’écriture du titre, mais il faut bien avouer que ce Flash #50 est le premier numéro, depuis un petit moment, qui donne vraiment l’impression de lire du Flash justement. Alors d’accord, c’est toujours plein de facilités et la plupart des personnages ne sont que des fonctions servant à faire avancer l’intrigue et rien de plus, mais au moins on retrouve un univers avec un peu de personnalité et un semblant d’énergie qui se dégage de l’écriture. Pas de quoi sauter au plafond mais si on ajoute à tout ça un back-up assez juste sur Wally West qui définit le personnage de façon touchante et habile, on obtient un épisode somme toute correct. D’autant plus que l’opposition Flash / Rogues est bien plus agréable à suivre que celles des derniers numéros. Pour la partie artistique, c’est là aussi d’un niveau décent et même si ça ne propose rien de bien original ni trop recherché, il y a au moins quelques planches avec un aspect légèrement rétro qui font leur petit effet. L’ensemble conserve en plus une certaine unité graphique malgré les quatre encreurs présents. En définitive ce Flash #50 n’est pas du grand comics, mais doit on encore attendre cela de la part de cette équipe créative ? Cependant, ce numéro a au moins le mérite de proposer un divertissement efficace et honnête.

– n00dle

Note : 7/10

TITANS HUNT #7

review TITANS HUNT #7

Scénario : Dan Abnett Dessins : Paulo Siqueira

Titans Hunt continue cette semaine et je dois avouer que ma review pourrait s’arrêter là puisque tout est dit. Alors oui Abnett essaie comme il peut de réparer l’histoire des Titans mais il semble à ce point pris par cette tâche qu’il oublie qu’un récit, ce n’est pas ça. Ainsi le travail sur les personnages demeure minimaliste, les dialogues très peu travaillés et on passe d’un arc narratif à l’autre, non pas par nécessité mais bien pour laisser l’impression d’un semblant de suspense à la lecture du numéro. Ce n’est donc pas la fête mais tout n’est pas à jeter pour autant et par moment, l’auteur donne parfois presque l’impression d’avoir envie de s’amuser un peu avec cet univers. Ces moments sont cependant bien trop rares et jamais poussés assez loin pour faire leur petit effet. Le travail de Paulo Siqueira est finalement à l’image de l’histoire puisque même si l’artiste nous sert une ou deux trouvailles visuelles sympathiques. Il verse la plupart du temps dans un style mainstream pas franchement inspiré et qui manque surtout de personnalité. Au final, Titans Hunt #7, c’est comme les six premiers numéro et si vous n’avez pas été convaincu jusqu’ici, c’est le bon moment de passer votre chemin.

– n00dle

Note : 4/10

WONDER WOMAN #51

review WONDER WOMAN #51

Scénario : Meredith Finch Dessins : Miguel Mendonça

Il y a les bonnes semaines et les semaines durant lesquelles on doit se taper Doctor Fate, Titans Hunt et Wonder Woman. Le plus triste dans tout ça, c’est que j’ai gardé la série des Finch pour la fin et que je peux donc affirmer avoir gardé le pire pour la fin… D’abord Meredith Finch continue d’écrire sa série comme si elle s’adressait à des lecteurs complètement débiles, en répétant ses enjeux toutes les deux pages, en explicitant absolument toutes les pensées de son personnage principale dans des bulles de narrations insupportables et en considérant finalement son héroïne comme une pauvre petite fille en détresse la plupart du temps. Bref, rien de bien nouveau mais en plus de ça, l’auteur ridiculise ses enjeux à longueur de page. En effet, alors que Wonder Woman est censé être dans une sorte de donjon des tourments dans les abysse et donc doit être confrontée à ses plus grandes peurs, sur le papier en tout cas. Finch nous la montre devant un souvenir d’enfance dans lequel elle est prise à partie par deux bitches façon collégiennes d’une mauvaise rom-com ou encore dans une scène surréaliste avec Superman durant laquelle l’héroïne fait face à ses regrets de ne pas avoir laissé Clark lui faire un gosse… A partir de là, il n’y  a évidemment plus rien à sauver et je vous laisserai donc parcourir les dernières pages, au choix avec rage ou consternation, surtout que le dernier acte du numéro nous réserve une petite scène pour nous rappeler que depuis trois ou quatre numéros la pauvre Diana se comporte de façon totalement stupide. Le seul point positif finalement, c’est que le massacre du personnage est bientôt fini… Allez, on va dire que ça fait un point parce que Miguel Mendonca fait le job aux dessins.

– n00dle

Note : 1/10

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ArnoKikoo

ArnoKikoo

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